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Sur les Chemins de la Tradition
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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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D'abord, dans qui suis-je ? , je me présente...un peu.

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Et pour TOUT avoir sous les yeux : http://www.verlatradition.fr/summary

 

 

10 mai 2015

Le Mont du Soleil (Montségur)

Je fis un jour un rêve que j'ai donc mis en poème, ce qui fut surprenant c'est que l'année suivante je visitai réellement ce lieu que je reconnus ! Alors qu'auparavant je n'avais vu que les photos traditionnelles de la montagne...

Un jour, je parcourais le chemin du Poisson

Qui revient des marais du triangle sacré,

Je cheminai longtemps par les bois et les monts,

Traversant des rivières, des forêts et des prés.

Tout autour de moi la nature vivait :

Le soleil dans les arbres dessinait des vitraux,

Au milieu d’herbes et fleurs, des sources s’écoulaient,

Au dessus de ma tête se parlaient les oiseaux.

Et, soudain, devant moi, la montagne apparut

Son sommet couronné s’auréolait de brume.

Dominant ses parois de rochers mis à nu,

Elle jaillit des vallées comme un dôme qui fume...

Et, bien longtemps après, j’arrivai fatigué

Tout en haut du navire environné de noir :

Le soleil au ponant était déjà couché,

La fatigue et la nuit m’empêchaient de tout voir...

Aussi, je m’endormis sur ce sol sacré

Protégé par les murs torturés par le vent...

Une douce présence, soudain, m’a réveillé

Et je vis devant moi un être vêtu de blanc.

Je ne peux le décrire car je ne le sais pas

Il était grand et beau, illuminé de paix.

Il me tendit la main, ensuite me guida

Tout le long des remparts et puis à leur sommet.

Et là je vis alors le soleil apparaître,

Qui éclairait le ciel de sa boule de feu.

Je voyais la nature par le jour renaître,

Tout était pur, parfait et vraiment merveilleux.

L’être vêtu de blanc, transparent de lumière,

Devint pour moi cristal et se trouvait partout.

Petit homme sur terre, j’étais dans l’Univers,

Je me mis à pleurer et tombai à genoux.

Et j’entendis alors que tout était Amour

Que les Hommes devaient sauvegarder la Vie,

Et que s’ils le faisaient ils comprendraient un jour

Que dans le monde entier tout est en harmonie.

Puis il me releva et parut me bénir,

J’étais atomisé, rayonnant de bonheur

Pendant toute ma vie j’aurai le souvenir

De sa grande puissance qui envahit mon coeur.

Il disparut alors...et je me réveillai.

Une douce lumière nimbait le paysage,

Un voile de brouillard recouvrait les vallées,

Les montagnes voisines pointaient dans les nuages,

Des oiseaux dans le ciel s’interpellaient entre eux.

 

photos prises lors de ma visite :

 

IMG_0001            IMG_0003                IMG_0006             IMG_0005 

Ce texte comporte une erreur : en effet, à l'époque, pris dans un environnement romanesque (influencé par la littérature et des soi-disants témoignages...) mon imaginaire a fait que l'être dont j'ai rêvé était vêtu de blanc et que donc, pur et parfait c'était un messager cathare...Bien plus tard j'ai appris, notamment par les écrits du Patriarche Antonin Gadal et aussi par José Dupré qui fut, entre autres, rédacteur en chef des Cahiers d'Etudes Cathares, que les Bonshommes portaient des vêtements noirs !

Rappelons par une brève allusion à l'Héraldisme que le blanc reflète la lumière et donc pour qu'il y ait reflet, il faut quelque chose qui fasse écran (exemple de la lune) mais que le noir représente le vide, plus rien ne retient la lumière..(toujours l'exemple de l'Univers), la matière n'existe plus.

Et donc cette mise au point concernant la robe noire des Parfaits m'incite à reproduire un extrait du livre de Antonin Gadal , Sur le chemin du Saint Graal, publié en 1960 puis réédité maintes fois par le Lectorium Rosicrucianum de Haarlem - Pays-Bas qui a hérité des archives du Patriarche et s'efforce d'en perpétuer le message gnostique. Il s'agit de la fin de l'ouvrage lorsque Matheus va quitter sa vie d'apprenti pour devenir Parfait.

...Le Chef de l'Ordre, heureux, avait replacé la Relique sacrée.

Il s'avança lentement vers Matheus qui, encore empli d'une émotion profonde, n'avait plus notion de la cérémonie. Il lui fit franchir le Pentalpha lumineux, prendre les "trois marches" du Chemin des Etoiles, et descendre triomphalement les six rangs de l'Echelle mystique qui le rendaient à sa nouvelle vie, car il renaissait. Il était parti sur le chemin portant les dernières souillures de la matérialité ; il en revenait dépouillé, rempli de spiritualité. La chenille était morte, mais se réformait en chrysalide ; l'insecte parfait voyait poindre sa transformation.

Un petit sacrement encore : ses pieds ayant touché le sol, à la descente, n'étaient plus absolument purs, et ce état ne permettait pas le port des vêtement sacrés. Il fut conduit à la Table ; son Ancien lui lava soigneusement les pieds, comme le divin Maître.

Alors Matheus était absolument pur. Son ancien lui passa ses nouveaux vêtements, les vêtements sacrés :  - le sadéré, genre de chemise à manches, avec une petite poche au dessous du collet, pour y placer le Livre de Jean -le kosti, ceinture creuse et cylindrique faite de 72 fils de lin blanc tressés, qui lui fit trois fois le tour de la taille -enfin la robe noire et les pauvres sandales à moitié ouvertes.

Comme Matheus était heureux ! Comme il était fier ! Avec quel amour il récita sa première Oraison de Parfait, de Pur, de Bonhomme ! Il fut embrassé deux fois par tous les Frères en commençant par le Chef de l'Ordre et le Vieillard, placés à sa droite et à sa gauche. Il rendit le Baiser de Paix au Chef qui le passa à son voisin, et ainsi de suite...

C'est volontairement et par respect que je ne cite pas les paroles des prières, des oraisons, du rituel, ni la description de l'Initiation, ni la présentation des grottes-églises, chacun étant libre d'en prendre connaissance dans le livre, selon son choix.

http://www.gadal-catharisme.org/

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illustration de l'article : http://www.gadal-catharisme.org/grotte-bethleem_8_70_fr.htm

 Ajout : nous venons de rencontrer ici le "Patriarche du Sabarthès" Antonin Gadal, mais il convient de ne pas oublier le "Patriarche de Montségur" Déodat Roché.

Nous avons vu que Antonin Gadal se retrouva bien dans la pensée du Lectorium de Hollande (Pays-Bas...) au point de le faire héritier de ses archives. Et il est curieux de constater que Déodat Roché eut également une démarche bien inscrite dans la Tradition puisqu'il travailla les oeuvres de Fabre d'Olivet, Papus, Edouard Shuré, Sédir, Kardec, dialoguant même avec certains d'entre eux puisqu'il s'affilia en 1896 au Groupe Indépendant d'Etudes ésotériques de Papus, puis à l'Eglise gnostique universelle où il sera ordonné évêque, comme les autres membres de la mouvance Papus ; puis deviendra Vénérable Maitre de la Loge les vrais amis réunis avant d'adhérer en 1922 à la Société Anthroposophique...tout cela nous ramenant quelque peu aux études de ce blog sur Papus et compagnie...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16 juin 2023

Les certitudes, vérité ou illusion ?

Je suis entouré d’un monde de certitudes. Et cela dans tous les domaines et je le constate chaque jour...

Il apparaît bien vite que les certitudes des autres auxquelles je suis confronté ne sont souvent que des illusions. Il fut un temps où j’essayais de contrer ce qui m’apparaissait faux ou aléatoire ; il fut même un temps où je me mettais en colère. Et puis je me suis aperçu que rien n’y faisait, soit la personne se fâchait à son tour, soit elle continuait sur sa lancée sans tenir compte de mes conseils, de mes raisonnements, quite à en souffrir ou à faire souffrir les autres. Car elle avait la certitude de détenir la vérité. Par exemple, elle peut parfois croire deviner ce que pense l'autre et cela est totalement faussé par son propre égo et lui inspire des certitudes erronées !

Je n’ai absolument pas la prétention de détenir la vérité en toutes choses, car j’ai moi-même mes incertitudes : je les accepte, je les travaille, pesant le pour et le contre. Étant quelque peu tenace (certains diraient têtu) j’essaie alors d’aller au bout des choses pour comprendre et afin que la raison gère mes pensées et que je puisse les aider. Je suis heureux d’avoir pu, parfois, faire entendre la raison à d’autres, et ainsi leur permettre d’obtenir des résultats positifs pour eux. Mais certains ne veulent pas en démordre, de leurs certitudes, peut-être pour la grande satisfaction de leur égo, peut-être pour d'autres raisons personnelle comme la peur de la vérité, de leur vérité...ou qu'ils privilégient le paraître à l'Etre...Mais je ne les juge pas, je constate...

Il arrive que les certitudes frisent le fanatisme ou la superstition (phrase d'un Passeur de la Tradition dans une conversation privée), maintenant je ne lutte plus, je poursuis mon chemin espérant pouvoir servir d’exemple. Et je dois bien avouer qu’au lieu de me stresser dessus les certitudes des autres, j’ai parfois un regard intérieur moqueur, mais attristé, sur de telles attitudes ; moqueur mais pas méchant car je ne pourrais souhaiter qu’il arrive une punition à l’autre. De toute façon, un jour ou l’autre il comprendra sa pensée erronée, il comprendra qu'il fait fausse route, et s’il est un tant soit peu intelligent, rectifiera son chemin. Mais certaines certitudes peuvent être un danger, non seulement pour la personne, mais pour les autres, par projection sur eux : on peut projeter sur d'autres, avec lesquels on n'est pas d'accord, des pensées négatives et ainsi les atteindre dans leur indépendance, dans leur intégrité, ce qui peut, à l'extrême limite, friser l'assassinat, mais alors le choc en retour est automatique et celui qui a émis cette pensée paiera au centuple soit directement soit indirectement (par sa famille, par ses proches). On peut laisser les enfants jouer aux billes, mais pas avec les allumettes...

Il est des certitudes sans danger mais qui ridiculisent leur porteur : ainsi je vous affirme avoir la certitude que toutes les tomates sont bleues. Que dira la majorité des gens ? Ou bien c’est un malade ou bien il a des problèmes de vue, les deux solutions touchant à la santé. Ou d’autres me connaissant diront : encore une blague, où veut-il en venir. Et pourtant il est un monde où on accepte que mes tomates soient bleues sous prétexte que je peux tout dire. Dans ce monde-là,  les certitudes de chacun sont autant de vérités. Mais il se peut que ce monde soit accusé un jour de non-assistance à personne en danger…

(mais avec l'évolution des choses, avec la pollution, avec les dangers nucléaires, peut-être un jour les tomates seront bleues)

Ce texte était l'un des premiers publiés sur ce blog, revu et corrigé après une cure d'andouillette lyonnaise...et cette nouvelle édition le fut après...un coq au vin...que voulez-vous, conformément à ma nature profonde...je suis mystique-épicurien...

et j'ai maintenu (par certitude ?) quelques-uns de mes propres commentaires...

lionmoi

 

Gérard-Antoine Demon 

2 juillet 2012

La plénitude d'une journée (Paris le 1er Juillet 2012)

Tel est le titre que j'ai trouvé ce billet rédigé en passant...ou tout au moins en revenant d'un séjour court mais d'une richesse intense. D'ailleurs j'ai eu des larmes d'émotion quand j'ai retrouvé un certain lieu dans certaines circonstances, avec quelques amis de route. Des larmes ? Oui car rien de ce qui est humain ne m'est étranger.

Même si parfois mes propos s'efforcent de nous élever à un niveau de consciences, je dis bien nous, lecteurs et rédacteur.

En effet, j'ai vécu une sorte d'hibernation de 5 ans quant à des pérégrinations plus ou moins longues en voiture et là je m'y suis bien remis, sans aucune difficultés puisque je viens de réintégrer mes pénates.

Et comme je le pensais, cette journée fut d'une richesse exceptionnelle, en compagnie de cherchants qui, comme moi, essaient de semer les chemins de petites pierres blanches, à l'instar du conte initiatique du Petit Poucet...Et de surcroit il m'a été donné un honneur que je n'attendais pas, donc non-sollicité, et j'en suis infinniment reconnaissant. De retour chez moi, j'ai l'impression d'avoir bronzé...certes le soleil, en conduisant...mais aussi une Lumière, je devrais écrire la Lumière ; vous savez cette lumière des tableaux de Rubens, cette lumière indéfinissable venue de l'intérieur, venue de nulle part, que l'on retrouve aussi chez Poussin ou Quentin de la Tour.

Il est deux personnages qui étaient illuminés de cette lumière intérieure et que j'ai rencontrés : le deuxième était Frère Roger le prieur-fondateur de Taizé et cela était même physiquement frappant, dans la semie-pénombre des prières de nuit, dans la grande église de la Réconciliation. Je me souviens d'une soirée de Noel où seuls des fous ou des illuminés avaient pu faire le chemin de la colline sacrée, par les routes enneigées : nous étions peu nombreux entourant la Communauté et son Prieur dans la petite église romane si dépouillée, si pure et là cette lumière incréée était spectaculaire. Et cette veillée me rappelle ce que j'avais vécu aussi ce jour-là : la Pologne était en état de quasi chaos avec des manifestations, des combats, des chars. J'avais aidé une jeune Polonaise à appeler son pays d'une cabine publique et elle en était sortie en pleurant, le "hasard"  fit que nous nous sommes retrouvés en voisins dans l'église, et à la fin elle me prit dans ses bras et là un sourire lumineux l'éclaira et elle me dit Shalom...

Quant au premier personnage, il s'agissait de mon maitre d'école qui m'enseigna quelques notions lorsque je retournai en classe avec beaucoup d'autres en 1988. Et c'est grâce à lui qu'aujourdh'ui je suis immensément riche ; oh ne cherchez pas les dollars ou les lingots d'or, il n'y en a pas : mais il m'a donné la liberté de vivre, la liberté de partager, de donner et d'aimer...aimer sans rien attendre en retour...J'ai déjà écrit beaucoup sur ce retour à l'école qui me permit de tant apprendre, le moment viendra où je vous en ferais profiter.

Et toujours cette lumière venue de nulle-part et dont il faisait profiter les autres car il la partagea avec beaucoup, donnant à chacun l'impression d'être son interlocuteur privilégié. Cette lumière qu'il trouva en des lieux, qu'il constata lors de rencontres plus ou moins merveilleuses, plus ou moins insolites.

Et c'est grâce à lui que j'ai vécu cette extraordinaire journée de dimanche, avec ceux qui font un travail tout aussi extra-ordinaire pour perpétuer son Oeuvre et la partager.

Voilà ce que j'ai voulu communier avec vous après ce dimanche exceptionnel.

(Des proches apprenant que j'allais à Paris ce week-end m'ont dit, étonnés : tu vas à la Gay pride ? Désolé, c'est raté...)

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22 mars 2019

J'ai eu 20 ans en 2009...

 

 

nd paris

 

Comprenne qui pourra ce que je vais écrire,

En exprimant ainsi mon désir de servir.

Je suis né, il est vrai, il y a peu d’années,

Car je n’ai que vingt ans en étant plus âgé…

Quand j’ai ouvert les yeux, je fus émerveillé

De me trouver ainsi parmi des éveillés.

Je n’oublierai jamais ce moment de Bonheur

Qui en un court instant illumina mon Cœur.

C’est bien longtemps après que j’ai réalisé

Le si haut privilège que l’on m’avait donné:

Au passage des Portes on m’avait invité,

Et pour moi, tout petit c’était inespéré.

Et pendant des années je devins étudiant,

Puis je franchis un seuil pour devenir Cherchant.

Au travail des pierres je me suis essayé

En me blessant les mains par des coups mal frappés

Aux rythmes de Mozart dans la Flute enchantée.

Par toutes ces mélodies je m’étais ressourcé.

Cent fois sur le chemin je refis mon ouvrage,

Perdant souvent ma foi et aussi mon courage.

Je réussis enfin et il me fut donné

D’accueillir à mon tour ceux qui avaient frappé.

Et dans cette Lumière nous avons communié,

Qui remplissait les Cœurs pour les illuminer.

 

Rédigé en 2009/ GD...2019 : j'ai donc...30 ans...

Vous avez dit Mozart ? Et bien cliquez sur la vidéo... 

Mozart - Masonic Funeral Music in C minor, K. 477 / K. 479a (Maurerische Trauermusik)

17 septembre 2013

L'Ordre du Temple et Guillaume de Beaujeu

Lors d'un livre reprenant des Chroniques écrites de 1991 à 2005, Sur les remparts de Saint Jean d'Acre par Thierry Emmanuel Garnier, aux éditions Arqa, le sujet de l'Ordre du temple est  plusieurs fois abordé.

Déjà le titre du livre est fort évocateur ! Puisque il raconte et analyse le dernier combat, où on assista à une véritable débacle lors du siège de Saint Jean d'Acre. Le propos n'est pas ici de reprendre les détails du récit, je laisse à chacun le soin de lire, d'autant plus que le livre en question n'est pas entièrement rattaché à ce sujet, les chroniques en abordant bien d'autres, avec des coups de coeur, avec des coups de gueule, avec de la poésie tant narrative que sous la forme habituelle.

Saint Jean d'Acre, ce fut la mort du Grand Maitre Guillaume de Beaujeu, qui m'importe beaucoup, car le Beaujolais est mon "fief". Dans les années 1990  j'y ai consacré un mémoire abordant l'histoire de la région d'une part en aspect historique mais aussi dans un domaine  qui peut apparaitre plus délicat de l'Esprit, employant ce terme plutôt que celui de Spiritualité. Cela m'a amené a y aborder différents aspect déjà complètement sous l'angle des sujets de ce blog. Avec des éléments forts méconnus et tout aussi surprenants, mais je ne me consacrerai ici qu'à Guillaume de Beaujeu puisque la chronique citée en référence le concerne.

D'abord sa parenté avec les Beaujeu a été contesté, mais il ne fait aucun doute grâce aux recherches de Mathieur Meras histrorien du Beaujolais unaniment reconnu qui publia ses recherches au sujet de Guillaume dans l'almanach du Beaujolais de 1957 réédité ensuite par l'Académie de Villefranche en 1971 ; en résumé il était le fils de Guichard, le frère cadet de Humbert V, qui hérita de la seigneurerie de Montpensier à la mort de Guichard IV.

Quant à sa mort différents auteurs signalent un fait troublant : il était l'ami de l'Emir (ou Sultan selon les auteurs) Malik el Asraf (ou el Achraf Khabil selon les auteurs qui lui a écrit une lettre qui commence par "Vous le Maitre du Temple le véritable et sage, salut" ..avant d'assiéger St Jean où Beaujeu mourut. Selon Jacques de Molay (minutes de son procès) Guillaume de Beaujeu aurait contracté une alliance non coupable et nécessaire avec le Sultan d'Egypte pour sauver la Terre sainte. Et les dernières paroles qui lui sont attribuées sont "les jeux sont faits" que j'ai d'ailleurs vues à l'époque de la rédaction de mn mémoire, illustrées par un jeu de dés.

Le livre aborde l'Ordre en d'autres passages tel celui consacré à l'Ordre du temple mythe ou légende, et celui s'attachant à l'origine de la croix templière.

Pour revenir aux Beaujeu, bien d'autres faits émaillent leur histoire de l'époque quant à leurs relations avec l'Ordre, faits historiques avérés et faits dont on ne sait toujours pas s'il s'agit de légendes ou d'une part de l'histoire secrète.

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26 septembre 2014

Le Docteur Philippe Nizier lauréat de deux prix ! (après refonte totale et compléments du 26 septembre 2014)

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et il faut se rappeler que le 4 Février 1892 suivant, l'Echo de Lyon a publié son acquittement quant à l'accusation de pratique illégale de la Médecine

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Et lorsque nous consultons le livre de Philippe Encausse consacré à Maitre Philippe (édition 1966 page 197), nous avons la surprise de constater que non seulement la thèse pour le doctorat en médecine du 23 octobre 1884 pour l'Université américaine de Cincinnati fut imprimée chez Jules Pailhès à Toulouse ! Et encore en note de bas de page est présentée une longue liste de dédicaces de la thèse : or de très nombreux bénéficiaires figurent également dans la liste ci-dessus des co-lauréats ainsi que le docteur Surville en personne qualifié d'illustre docteur et ami ! Nous découvrons ainsi, peu à peu des aspects méconnus de la vie de Monsieur Philippe.

Dédicaces de la thèse (source livre de Philippe Encausse)

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Pour revenir rapidement sur la thèse, plusieurs auteurs analystes sont d'accord sur le caractère hypothétique de sa réalité, d'une part quant à l'Université de de Cincinnati où le sieur Philippe, ne parlant que le Français, aurait étudié par correspondance (...), d'autre part sur la page de couverture du document qui met en valeur des titres bizarres du docteur N.-A. Philippe d'Arbresle , et enfin quant à son contenu, une page sur la farine brésilienne y figurait.

Ci-dessous document du site Philippe de Lyon qui a procédé à une étude sur le sujet (vous remarquerez le scoop : ancien élève des Hopitaux de Paris !!!)

http://www.philippedelyon.fr/these-docteur-philippe-fait-chevalier-4091/

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En ce qui concerne le concours de Toulouse, le compte-rendu en a été publié intégralement par le périodique Le Magicien, revue publiée à Lyon par Madame Veuve Louis Mond, d'ailleurs co-lauréate de Nizier-Anthèlme Philippe dans le concours, qui n'était pas madame Mond mais madame Veuve Elisa Reymond et qui était amie de Stanislas de Guaita.

louis_mond

http://collections.bm-lyon.fr/PER00315208/ISSUE_PDF

Voilà ainsi de nouvelles précisions qui peuvent être fort intéressantes à la réflexion.

D'autre part, je ne résiste pas à parler d'un détail amusant (mais non significatif) : la ressemblance de noms dans les personnes que le docteur N.A.Philippe d'Arbresle fut amené à rencontrer. En effet nous trouvons Surville à Toulouse et Durville à Paris, tous deux s'occupant de magnétisme ; et aussi Papus à Paris et Papi à Marseille, tous deux décernant de beaux diplômes. 

12 novembre 2017

Certitudes ou illusions ? parce que je ne le dirai jamais assez...

lionmoi

J'ai déjà abordé et développé ce sujet dans une chronique précédente que je vous conseille de relire : http://verlatradition.canalblog.com/archives/2012/06/22/24552739.html

Je suis fort marri de constater encore et toujours que tant de personnes ne vivent que pour ou par leurs certitudes. Et cela dans tous les domaines, en groupes ou individuellement, que ce soit dans la vie publique, sociale, politique, économique, mais aussi dans la sphère privée dans leurs croyances, leurs relations, leurs vies personnelles, et jusqu'à leur intimité.

Problèmes d'égo ? Pas forcément,  car cela peut être à cause d'idées qui leur ont été suggérées, parfois dictées, imposées (dans ce cas elles peuvent être victimes) cela peut être parce qu'il en a toujours été ainsi et qu'il n'y a pas de raison que cela change. Mais, aussi, cela peut venir de leur libre-arbitre, de véritables plans que les personnes peuvent établir et qu'elles persistent à suivre, parfois en dépit de l'évidence.

Et quand il apparaît, dans tous les cas, que la vérité est autre, les conséquences sont plus ou moins importantes, mais aussi parfois catastrophiques. Et il est souvent trop tard. Quelqu'un peut essayer de les aider à réfléchir, mais le libre-arbitre de chacun est sacré et on ne peut le violer ; leur laisser vivre leurs expériences ? Quoique, parfois, ne pas intervenir peut être synonyme de non-assistance à personne en danger.

Il existe en Inde la notion, d'ailleurs fort complexe, de Maya, notion qui a plusieurs sens (voir le lien fort intéressant et instructif http://fr.wikipedia.org/wiki/Maya_(sanskrit) ) ; je retiendrai ici celle de la philosophie des Védas : l'illusion du monde physique que nous considérons comme une réalité, la différence entre la vérité absolue et la vérité de l'apparence.

Et justement les personnes vivant par et pour leurs certitudes ne voient que l'apparence et non cette réalité, ce qui pose les problèmes déjà évoqués et fait leurs malheurs.

(les commentaires sont ceux de la première publication...)

31 août 2014

Avertissement

Je me refuse à ouvrir une page vitrine de ce blog sur Facebook ou un autre réseau social. Pourquoi ? En raison de constatations faites à partir de l'expérience d'un site ami, spécifique sur Maitre Philippe de Lyon. Voilà ce que j'en ai écrit :

Il semblerait qu’il y ait une grande différence entre les lecteurs de ce site et les visiteurs de la page facebook correspondante : les lecteurs du site s’attardent, prennent leur temps, essaient d’approfondir les sujets grâce aux articles proposés et aux nombreux commentaires fort documentés. Les visiteurs de la page facebook paraissent beaucoup plus pressés et ne prennent donc pas le temps d’approfondir les choses, alors que l’on peut considérer cette page comme une vitrine, le site constituant le stock, pour comparer au monde marchand.
D’autre part, de nombreuses personnes, membres ou pas de groupements initiatiques et autres, ayant lu un ou deux livres sur Monsieur Philippe considèrent tout savoir sur lui (ce que l'on rencontre également sur d'autres sujets, pour ma part, j'ai toujours prôné l'humilité) , avec parfois même l’état d’esprit de « circulez, il n’y a rien à voir ». Et bien ils se trompent cruellement et cela est dommage pour eux : depuis déjà de nombreux mois le site a étudié différents aspects de la vie et des paroles de Nizier-Anthèlme Philippe, les a publiés, preuves à l’appui, car ils ne sont jamais apparus nulle part ! Ou alors ces recherches ont permis de rectifier des erreurs parfois grotesques prises pour vérités…erreurs ou manipulations volontaires ? A chacun de décider ce qu’il faut en penser…
Et les recherches et réflexions continuent car il semblerait que tant d’erreurs ou manipulations aient quelque peu modifié la vérité du personnage et que de cette façon son véritable message ait été transformé.

D'autre part, je profite de l'occasion pour rappeler une règle d'éthique suivie par ce blog :
De nos jours où la pensée va aussi vite que la lumière (…) on catégorise immédiatement sans chercher plus loin. Et on confond les mots : je connais bien cet état de fait et je ne cesse d’y faire la chasse partout. Le lecteur pressé ne cherche pas plus loin : il catégorise, confondant constatation et critique, la constatation est un fait et alors la critique peut être nécessaire, mais on ne peut, on ne doit pas confondre les deux, ni les fusionner. Et aussi ne pas en tirer des conclusions trop rapides.

 Je peux parler ici au nom d'un petit groupe informel qui travaille à protéger la mémoire de celui qui fut appelé Maitre Philippe de Lyon, appelation qu'il refusait en son temps. Ainsi avec ce que nous découvrons et que nous constatons, on peut nous dire : vous démolissez Monsieur Philippe. Ce qui est une vision négative des choses voire nihiliste. Il y a une nette différence entre constater et critiquer, différence que certains peuvent être incapables de comprendre, ou font semblant de ne pas comprendre.
Que tout le monde soit un peu attentif : Monsieur Philippe n’est en aucun cas attaqué mais nous sommes certains à ne plus supporter les aberrations qui ont été accumulées et reprises sans réflexion depuis bientôt 110 ans. Et qui, à fortiori, ont permis de présenter une légende dorée d’un personnage certainement unique : certaines exagérations l’ont même ridiculisé tellement elles sont patentes et plaignons leur auteurs et ceux qui les ont rapportées. D’autres transformations de la vérité sont plus discrètes, osons ce mot plus vicieuses : on ne peut alors les démonter par recoupements car certains ont tellement écrit, tellement parlé, que l’on y trouve le tout et son contraire.
Les documents officiels sont également très utiles, recensements, cadastres, états-civil. On peut rétorquer que rien n’est certain, qu’il y a plein d’erreurs. Il est trop facile de critiquer ainsi le travail de fonctionnaires, qui ont peut être copié ce qui leur était annoncé sans contrôle…
Nous sommes plusieurs à répéter que le message de Nizier-Anthelme Philippe existe mais il a tellement été déformé qu’il est difficile maintenant de trier le vrai du faux (voir l'article à ce sujet, preuves à l'appui). Et ces études et réflexions portent sur les témoignages, sur les propos de vie ou de paroles rapportés, et même jusque sur les photographies !

Enfin, ce blog met un point d'honneur à conserver un esprit chevaleresque, et, de ce fait, si on y constate des faits erronés ou falsifiés, leurs auteurs individuels ou collectifs, n'y sont jamais cités nommément ; il en est de même en ce qui concerne les commentaires qui ne sont publiés qu'après modération en vertu de cette règle d'éthique absolue.

Galaad

armes romanesques de Galaad

25 mai 2023

Le début d'un conte qui n'eut pas de suite...avec suite en guise de commentaire...

J'ai écrit ce texte il y a plusieurs années... et un échange avec un ami m'a remis ce texte en mémoire...

Pendant les années précédant celle où j’ai succédé à mon Père comme chef de l’administration de la Guilde des Charpentiers, j’ai beaucoup appris d’abord comme étudiant pendant mes dures années d’apprentissage où rien ne me fut épargné ; ce qui fait qu’à sa translation, le Comité Suprême me désigna pour lui succéder.

C’est grâce aux chantiers de la Guilde que nos vaisseaux parcourent le Monde et ont permis ainsi de fonder des colonies un peu partout sur notre continent unique tel que nous le connaissons. Cette fonction me passionnait et j’y donnais tout mon temps, enfin presque puisque dans le même temps je continuais d’acquérir les Connaissances universelles au sein de notre Confrérie de Chevalerie, joignant l’action et l’étude à la prière et à la réflexion, dans mon laboratoire et dans mon oratoire.

Et je fus très surpris après la translation finale du Grand Pontife lorsque je fus convoqué par le Grand Chancelier pour m’informer que le Conseil m’avait choisi pour cette fonction ; heureusement pour la Guilde des Charpentiers, depuis plusieurs années et conformément à notre Règle, j’avais moi-même choisi un adjoint qui était apte à ma succession.

Mais Grand Pontife, rien ne m’avait préparé à une telle fonction ; bien sûr j’accompagnais mes parents aux réunion rituelles hebdomadaires et aux fêtes de chaque lune, ayant parfaitement à l’esprit les Connaissances de notre Tradition millénaire, participant notamment aux travaux de la puissance de l’Esprit. On ne discute pas une décision du Conseil Suprême ; le Grand Chancelier m’expliqua que cette décision avait été prise en toute connaissance de cause après une réunion où un travail supra-humain se déroula dans les arcanes de l’énergie divine.

Je déménageai donc du siège de la Guilde des Charpentiers après avoir intronisé solennellement mon successeur selon les règles de notre noble Tradition. Et je m’installai dans mes nouveaux appartements du premier étage de la tour de la Bibliothèque de la Basilique, au-dessus de la grande salle réservée aux travaux d’études de nos collections.

Ma réception officielle avait été fixée pour Samaïn le premier jour du mois de Samonios. Pendant les trois jours précédents je me préparai physiquement et moralement, ne faisant aucun excès, me nourrissant sobrement ; et en plus d’étudier les rouleaux de codex mis à ma disposition, je passai de longues heures en méditation dans mon naos personnel. Le matin du jour venu, lorsque la septième heure fut sonnée au sommet du campanile de la Basilique, les 12 Sages du Conseil Suprême, vêtus de leur houppelande de laine blanche et accompagnés par les portes-flambeaux, vinrent me chercher pour m’accompagner dans la grande salle de marbre réservée aux rencontres du Cénacle religieux.

Tous les dignitaires nommés puis reconnus par le Peuple étaient là, à commencer par le Régent lui-même assis sur un trône d’argent placé devant l’entrée du Naos du Temple surélevé de trois marches, à son côté, un peu en retrait, un siège vide recouvert d’une étoffe de soie rouge et au bas des marches celui occupé par le Grand Chancelier vêtu d‘un manteau de couleur pourpre ceinturé de noir et coiffé d‘un bonnet orné de dorures.

La grande salle circulaire pavée de marbre blanc et noir était entourée de 12 colonnes soutenant la voûte surplombée d’un dôme éclairé en son sommet par des ouvertures fermées par des vitraux bleu-pâle. L’assistance était installée sur des banquettes concentriques recouvertes de rouge et beaucoup portaient les insignes de leurs fonctions au sein des différentes Guildes, vêtus de toges blanches bordées de pourpre, hommes et femmes étant habillés ainsi. A l’arrivée du cortège m’entourant, une cloche retentit, le silence se fit et tous se levèrent, le Régent lui-même vêtu de sa toge violette décorée de frisures d‘or, couronné d’une petit diadème de laurier d’or, et tenant de sa main droite son spectre de pouvoir, se leva, descendit les marches et fit quelques pas à notre rencontre pour nous accueillir. On me fit asseoir sur le fauteuil en retrait.

L’assistance entonna alors les syllabes sacrées. Je compris que le Grand Chancelier était le Maitre de la Cérémonie car c’est lui qui donnait le signal des départs et qui par gestes indiquait les mouvements rituels des mains que tous reprenaient…

...

Puis le Régent se leva, et les 12 Sages et moi-même, nous quittâmes en cortège la grande salle pour entrer dans le Saint des Saints où, en suspension au dessus d' une petite colonne de marbre, vibrait en permanence une sorte de pyramidion inversé en diamant en relation permanente avec l‘Energie cosmique, et entouré d‘une sorte de nuée…

...

Lorsque nous ressortîmes dans la grande salle j’étais intronisé Grand Pontife, revêtu de la toge violette unie et couronné de laurier d’or, à l’image du Régent. La gigantesque cloche de la Basilique retentit ainsi que les trompes de rituels, tout le monde se leva et nous acclama par la phrase traditionnelle répétée trois fois.

L’après-midi fut réservé à mon premier contact solennel avec le Peuple car c’était également pour lui l’occasion de grandes réjouissances par des danses, des chants, du théâtre sur la place de l’Agora. Cette grande place de forme carrée était le centre de la ville et était encadrée par les principaux bâtiments publics auxquels on accédait par des montées de marches : au levant la Basilique précédée des deux tours, celle de l’Astronomie et de la Bibliothèque et en position centrale le campanile de la cloche tu temps, au couchant  le palais du Régent et des administrations, à la grande ourse  le cénacle religieux prolongé par le temple du Saint des Saints en direction de notre étoile-mère, et enfin en position méridionale le Parlement. Tous ces bâtiments aux frontons décorés et ouverts par des colonnades avaient été conçus par la Guilde de Architectes de façon harmonieuse et constituaient, vue du centre la place un ensemble magnifique. Ce centre de l’Agora était occupé par une fontaine éternelle en forme d’obélisque, qui marquait également le centre d’un dallage en forme d’étoile de pierre ocre recouvrant l’ensemble de la place, et bien entendu les pointes indiquaient les quatre directions de notre Continent unique.

Suite et commentaire de ce conte ...

Ces mémoires ont été extraites d'un module imago des Archives supérieures akashiques. Elle proviennent du temps où, il y a peut être plusieurs millions d'années, notre Planète n'était occupée que par un seul et unique Continent entouré des eaux océanes : la Pangée.Et ce supercontinent n'avait plus rien à voir avec la soupe cosmique ni à la récente ère des dinosaures. La Pangée qui aurait été le siège d'une hypercivilisation, que l'on peut appeler la Tradition primordiale unique et qui disparut lors du Grand bouleversement terrestre (à ne pas confondre avec les petits évènements locaux tels que l'Atlantide, la Lémurie ou Gondawa) et dont nous n'avons plus aucun souvenir direct, tout ayant été détruit à pratiquement 100 %. Possédant des Connaissances inimaginables pour nous, ce Peuple est dit pouvoir parfois nous rendre visite depuis les débuts de la nouvelle aventure humaine, venant du passé et non d'ailleurs : c'est ainsi que nous les avons appelés les dieux. Car de tels visiteurs ne voyageraient pas dans l'espace (erreur simpliste répandue partout) mais dans le Temps...

et bien entendu mon texte est une fiction...et j'ai conservé les commentaires ci-dessous de sa première édition !

pour en savoir plus en données scientifiques sur la Pangée : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pang%C3%A9e

 

Pangea_animation_03

étoile 5 branches

31 mars 2015

Le couvent des Ursulines et Inès Santa Maria, Marc Haven, Cagliostro et ...Max Théon ?

Une personne fort discrète fut très souvent présente dans l'entourage du mage Philippe : Inès Santa Maria née à Buenos Aeres en Argentine le 15 avril 1846 et décédée à l'Arbresle le 15 aout 1913 (document officiel d'état-civil).

On nous dit que Nizier-Anthèlme l'avait missionnée à la vente aux enchères à la bougie de l'ancien couvent desUrsulines situé à l'entrée de l'allée menant au Clos Landar, elle augmenta ainsi la vente de 50 francs et remporta les enchères comprenant l'ancien couvent et la propriété l'entourant. Cette propriété fut ensuite dévolue aux époux Chapas et devint officiellement hopital militaire pendant le conflit 1914/1918.

couvent_chapas

On la retrouve en 1901, 6 rue du Boeuf à Lyon, servant de boite aux lettres dans les affaires de Russie, et à la même date aux Collonges avec Emmanuel et Victoire Lalande née Philippe ; en 1906 elle y vit encore ainsi qu'en 1911.

Elle décède donc à l'Arbresle, vraisemblablement aux Collonges le 15 aout 1913 et elle repose dans le cimetière municipal ; sa tombe a la particularité d'accueillir également Mme Louise Chapas née Grandjean (son mari Jean reposant seul au cimetière de Loyasse, nous ne nous arrêterons pas sur les péripéties avancées soi-disant sur cette séparation). Et comme toujours dans ces affaires Philippe nous découvrons une nouvelle anomalie : Mme Chapas est déclarée être née Graudjean !

Voici donc cette tombe :

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approchons nous pour mieux distinguer les plaques :

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n'avez vous rien remarqué ? par exemple le monogramme figurant sur le chapiteau : SM pour Santa Maria

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regardons le de plus près

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cela ne vous rappelle rien ? quelque chose déjà présenté sur ce blog

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édition originale par Marc Haven (Emmanuel Lalande) présentant le sceau de Cagliostro

et on pourrait aussi, avec un peu de malice, ajouter le symbole utilisé par Max Théon :

symbole théon

10 août 2015

Humbert III de Beaujeu devenu Chevalier du Temple, et l'église abbatiale de Belleville

J'ai déjà évoqué Belleville dans mon article sur l'Histoire de mon Pays http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/04/29/29761991.html. je reviens ici sur le récit des aventures templières de Humbert III et de l'église abbatiale de Belleville . Je réédite cet article en le complétant par des photographies que je viens de réaliser.

J'ai recherché dans mes anciennes archives le résumé d'une étude que j'avais rédigée en 1995 environ ; je le reproduis ici par scanner...

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à remarquer le plafond de la nef représentant le ciel bleu

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sources : ouvrages de Mathieu Meras, Jean Ballofet, M.F.Cucherat, M.C.Guigues, Paul Leutrat (archives de la Médiathèque de Villefranche)

 

Quand on lit la description de l'époque, quand on regarde les photographies actuelles de l'église abbatiale (complètement méconnue), on imagine l'importance et la splendeur du lieu !

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extrait de l'illustration d'une affiche de son et lumière en Beaujolais de 2002

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et non loin de là on peut voir, quand on le trouve, un certain chateau du nom d'Arginy...mais cela est une autre histoire...

Et comme d'habitude, la lecture des commentaires ci-dessous est fort enrichissante...

les acquisitions de Guichard III le père de Humbert III (extrait du Beaujolais au Moyen-Age de Mathieu Meras, reprints de 1979)

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et la région Beaujolais/Forez/Lyonnais (extrait du site histoire du Forez)

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au sujet de Belleville voir ci-joint album-photos de l'Hotel-Dieu qui date (seulement !) du XVIIIième siècle

http://verlatradition.canalblog.com/albums/l_hotel_dieu_de_belleville/index.html

(d'autres membres de la puisante famille des Beaujeu sont partie prenante de l'histoire de l'Ordre du Temple : Guillaume, de la branche Montpensier, 21 ième Grand Maitre de l'Ordre qui mourut lors du siège de Saint Jean d'Acre, et peut être un comte de Beaujeu qui aurait pris part à la succession de Jacques de Molay et du trésor, mais la légende est passée par là...)

Et, comme bien souvent dans ce domaine, je découvre que le site remarquable Lieux sacrés lui a consacré plusieurs articles (voir les articles avant et après ce lien)

http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2010/12/24/19959755.html

Gérard-Antoine Demon

 

 

1 juin 2015

Olga mère et fille (suite)

Nous avons déjà réfléchi sur les Olgas qui entouraient le duo Philippe/Papus, en abordant dans un premier temps Olga Pouchkine :

http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/05/03/31995490.html

Le temps est venu de s'intéresser à Olga mère et fille, c'est-à-dire à la Princesse Olga Gagarine et sa fille de même prénom. Nous partirons pour cela de la tombe de Lyon/Loyasse :

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Nous savons que Olga princesse Gagarine issue de cette importante famille de l'aristocratie russe, proche de la Cour du Tsar, selon les indications de la tombe, elle est née en 1853 pour mourir à l'âge de 84 ans le 31 mai 1937. Il semblerait que, dans cette famille, on ait souvent porté le prénom Olga , car nous possédons la trace d'un portrait daté de 1827 (qui ne peut donc pas être celui de celle née en 1853 !)

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Mme Olga Gagarine mère épousa un Léonide Chestakow ; à ce sujet il convient déjà de faire deux mises au point. Contrairement à ce qui a été affirmé, sans contredit ni rectification, d'une part la mère et la fille sont toutes deux nées à Odessa et non à Moscou : les différents documents officiels en font foi : documents d'état-civil (mariages et décès), registre des enterrements, recensements. D'autre part le nom exact n'est pas Chestakoff mais Chestakow ; la confusion semble avoir lieu du fait de la prononciation russe des noms se terminant par ow ou ov, ainsi on prononce le nom de la famille impériale Romanof alors qu'il s'écrit Romanov. Les Chestakoff existent bien, d'ailleurs encore de nos jours, il existe un site généalogique fort documenté, et n'ont aucun rapport avec la famille de Olga Gagarine. 

Dans son ouvrage Lumière blanche sur lequel nous avons déjà réfléchi, avec force détails  ( http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/01/29/31427448.html ) Olga fille  (c'est d'ailleurs, contrairement à des indications erronées, son seul prénom) indique être arrivée près de Lyon en 1898, ses parents habitant alors sur Sathonay le domaine des Grand Vignes (dont le lieu existe toujours) et qu'elle occupa par la suite. Il est d'ailleurs dit que Philippe y fit revenir les tourterelles...Dans un premier temps, elle épousa Herbert Augustus Marshall, citoyen anglais, né à Londres en Aout 1860 qui resta son époux jusqu'à sa mort en Avril 1912.

Olga Marshall participa pleinement à la période de vie de Philippe le maitre du Clos Landar et de tout son entourage, elle en témoigne dans ses écrits (on la voit également sur différentes photographies inédites mais présentées par divers personnes bien intentionnées), mais elle prend soin de préciser que n'ayant pas vécu les moments antérieurs à 1898,certains passages ne sont pas d'elle.

Nous savons qu'en 1905 ils habitaient toujours Sathonay puisque leur fille Victoire y est née :

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Nous trouvons l'ensemble de la famille habitant les Collonges à l'Arbresle en 1911 : (archives du Rhône/recensement 1911)

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La famille se compose alors ainsi :

les parents, la grand-mère Olga Gagarine, le fils Philippe né en 1900, la fille Victoire née en 1905, et le second fils Albert né en 1908 (la fille Marie n'apparait pas)

Monsieur Marshall meurt (voir tombe de Loyasse) le 30 avril 1912 à un endroit saugrenu : au 105 de la Grande Rue de la Guillotière à Lyon, où se trouvait l'Hotel de l'Aigle en hommage à Napoléon Ier qui y séjourna. La célébration religieuse suivit le rite anglican puisqu'il appartenait à cette religion.

Depuis le 1er septembre 1897, la fille des Philippe, Victoire (comme nous l'avons déjà vu ici) épousa Emmanuel Lalande (alias Marc Haven)

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Et le couple se retrouve à l'Arbresle, Victoire décède fin août  1904 ; les Marshall et les Lalande se connaissaient donc forcément. Olga Marshall et Emmanel Lalande se trouvant veufs tous les deux, ils marièrent à Sainte Maxime en mars 1913.

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Nous revenons sur un détail de ces différents documents : il ne fait aucun doute que Olga s'appelle bien Chestakow, qu'elle n'a qu'un seul prénom et qu'elle est née à Odessa ! (un document encore inédit concernant leur propriété à Sainte Maxime est en réserve de publication).

La place n'est pas ici d'évoquer la vie de Emmanuel Lalande ; il mourut fin août 1926 et Olga sa seconde épouse se retrouva veuve une seconde fois. Elle défendit avec âpreté la mémoire de Philippe : ainsi en 1935 elle publia sous le nom de Marie Emmanuel Lalande dans la revue l'Astrosophie (éditée par Francis Rolt-Wheeler) un article qui remet de nombreuses choses au point.

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Ce n'est d'ailleurs pas sa seule participation à la revue puisque elle y collabora également sous le nom de Zhora et dans d'autres revues sous d'autres noms (il est amusant de constater que les deux Olga, Pouchkine et Chestakow, ont procédé de la même façon avec des nomen différents dans des revues identiques de l'époque, ce qui signifierait que l'épouse de Marc Haven ait, elle aussi, été Initiée ?)

En 1936, au Clos Landar, on la trouve alors avec sa mère Olga Chestakow née Princesse Gagarine, avec sa fille Victoire, sa fille Marie née en 1907 et le mari de cette dernière Charles Dosne (la famille Dosne perpétuera la succession de la propriété du Clos Landar mais sans parenté directe avec les Philippe, et justement à propos de ses successions, nous n'entrerons pas cela en ligne de compte, du fait de la complexité des possesseurs successifs du Clos).

archives du Rhône/recensement 1936

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Quant à la famille Dosne, une tombe du cimetière est fort intéressante et permet plusieurs réflexions...et questions :

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Elle récidive sa défense de Philipe en 1948 à la suite de la parution du livre du docteur Weber-Lauber, déjà évoqué ici notamment dans l'article un hôtel à l'Arbresle. Par la publication d'un ouvrage intitulé Lumière blanche où elle reprend plusieurs extraits de l'article de l'Astrosophie. Ce livre contient d'ailleurs quelques passages visiblement erronés pour ne pas dire plus, on peut se demander s'il ont été écrits d'origine, ajoutés( pagination modifiée d'une édition à l'autre...?)  ou modifiés  (idem pour les problèmes d'état-civil cités) : on pourrait considérer qu'il s'agit de notes d'humour à destination du lecteur crédule (par exemple l'annonce par Philippe de l'installation du train... qui existe déjà...), ce qui semble une habitude dans bien d'autres écrits concernant la vie ou les paroles du Mage Philippe...

Et donc elle décède le 28 décembre 1952. Elle repose dans la tombe des Regny-Philippe-Lalande  (dont la concession perpétuelle fut achetée par les Regny vers 1815) à Loyasse auprès de son mari Emmanuel sous le nom de Marie Lalande ; il est à remarquer qu'à la suite de son décès une plaque de marbre blanc (encore actuelle)  fut apposée sur la stèle sur les anciens noms gravés (certains figurent, comme Albert Philippe, sur les côtés), s'agit-il d'une volonté financée par la défunte ? En tous les cas cette plaque comporte une importante anomalie : la date de décès de Victoire, décédée le 29 août 1904 (tous les documents officiels concordent) et non le 25 septembre 1904 comme gravé !

29_aout_1904

st_le_loyasse

Plusieurs point évoqués dans cet article ont déjà été abordés sur ce blog, en plus des liens donnés directement, il est bon de cliquer sur les tags cités en bas d'article pour de plus amples informations...

Réintégration d'un commentaire : 

En effet, trop de choses sont écrites ou dites, souvent n'importe comment, et sont imposées par affirmation, ( "c'est comme ça et pas autrement") par des gens qui savent ou qui le sous-entendent : mais jamais sans démonstration. Ici, par soucis d'honnêteté et de précision, ce qui est présenté est, dans la mesure du possible, démontré. Et aussi par respect du lecteur, il n'y a pas de complément, de rectification en cachette : tout est là, à disposition, clairement. Parfois, de nouveaux éléments apparaissent, ce qui nécessite une rédaction complémentaire de l'article.

Je tiens à préciser que pour rédiger cet article, je n'ai consulté aucune publication récente, que ce soit livre ou parution internet : mon enquête n'a utilisé que des documents à la portée du public et que tout le monde peut consulter car facilement identifiable. Il n'y a donc pas de miracles ni de grands secrets en ma possession (d'ailleurs un secret est fait pour que l'on n'en parle pas), car mon éthique m'interdit ce genre de commerce. Et pour rester dans le mode positif, je n'aborderais pas le genre de méthodes que pratiquent certains auto-proclamés gardiens du dogme contrairement aux qualités préconisées par celui qu'ils osent appeler leur Maitre.

 

 

 

 

 

26 août 2023

Bernard Abbé de Clairvaux a-t-il été à l'origine de l'Ordre du Temple ? Article complété

Il est considéré comme un fait accompli que celui qui allait devenir Saint Bernard a suscité la création de l'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon ; et bien cela est faux ! Et les écrits même de Bernard le prouvent : relisons ou plutôt, pour la majorité d'entre nous, prenons le temps de lire l'Eloge intitulé Louange de la Nouvelle Milice rédigé par lui. Rappelons-nous que Hugues de Payns (là-dessus beaucoup de polémiques : champenois ou ardéchois ?) aurait été cousin de Bernard de Fontaine  par la branche maternelle et que, donc, tout naturellement lorsqu'il revint dans le Royaume de France pour chercher des appuis, il s'adressa à l'abbé Bernard . Pour mémoire les Chevaliers sont partis en Terre Sainte pour défendre les routes vers Jérusalem seulement à 9 et que parmi eux figurait l'oncle de Bernard, André de Montbard, qui, malheureusement pour la légende ne rejoignit l'Ordre que plus tard. Selon les Instructions pour la réception des FF Ecuyers novices de l'Ordre Bienfaisant des Chevaliers maçons de la Cité sainte de 1778/1782, les 7 gentilhommes qui se réunirent à Hugues de Paganis et à Geoffroy de Saint Omer, seraient Gilbert Nortfalk, noble breton, Philibert de Saint Maure, Hildebrand Canis de Scala, noble allemand, Jacques Durfort de Duras, noble lyonnais, Martin de Rhodes de Provence, Guillaume de Gamache, catalan et Hugues, sire de Lesigems de France.

Dans son prologue, l'éloge commence ainsi :

A Hugues, soldat du Christ et Maître de sa milice, Bernard abbé de Clairvaux de nom seulement : combattez le bon combat.

Mon Cher Hugues, vous m'avez prié à plusieurs reprises de composer, pour vous, et vos frères, une exhortation , et de tourner ma plume conte l'ennemi qu'il m'est défendu d'attaquer avec la lance. Vous ajoutez que je vous serais d'un grand secours si j'aidais de mes écritures ceux que je ne puis seconder avec les armes. Si j'ai tardé à le faire, ce n'est pas par mépris pour votre supplique : je craignais d'y acquiescer avec légèreté et précipitation, en me chargeant, dans mon inexpérience, d'une tâche qu'un plus habile pouvait mieux remplir, et en rendant moins utile une oeuvre nécessaire. Mais en me voyant trompé dans une attente déjà longue et craignant qu'on n'accusât ma bonne volonté plus que ma capacité , j'ai fait ce que j'ai pu  : le lecteur jugera si j'ai réussi...

On ne peut être plus explicite et en plus de la main même de Bernard Abbé de Clairvaux : il n'a pas répondu immédiatement aux sollicitations de Hugues et donc, dans ce cas, ne peut pas être à l'origine de la création de l'Ordre, en devenant en quelque sorte le parrain après la dite-création.

De plus, Robert Amadou écrivit dans la revue l'autre monde de début 1987 :

...Une Règle générale est ensuite rédigée par Hugues de Payns avec l'aide de quelques clercs et notamment de Jean Michel. Il n'est pas sûr que Bernard de Clairvaux ait participé à cette rédaction, tout au contraire. Mais Hugues de Payns l'intéressa, ainsi que le pape Honorius II, pour la chevalerie d'un nouveau type...

Un site spécialisé apporte quelques lumières à ce sujet : 

http://www.templum-aeternum.net/articles/regle/saint-bernard-et-la-regle-du-temple.html

Voilà encore une fois la preuve que, lorsque l'on aborde l'Histoire, grande ou petite, il faut agir, penser, dire, écrire avec prudence et ne pas se contenter de la multitude de légendes dorées que l'on a fini par accepter comme vérités. Alors que parfois, comme ici, cette vérité est apparente et que chacun peut la vérifier !

Et comme j'aime poser des questions quelque peu sournoises, en voici deux :

-avant les Croisades les routes pour Constantinople et Jérusalem étaient-elles fermées aux Chrétiens d'Occident ? voir précision en commentaire ci-dessous

-et dans tout ça, quel fut le rôle de Etienne Harding, Abbé de Citeaux et Maitre spirituel de Bernard ? voir précision en commentaire ci-dessous

bernard

et je conseille de lire trois commentaires que j'ai liés à cet article... réintégrés ici-même : (les autres commentaires ont été maintenus ci-dessous) 

Dans l'article, il est question de l'époque précédent la première Croisade : en effet, la dynastie arabe Fatimide était installée à Jérusalem depuis 970 et n'avait jamais interdit aux pélerins d'occident l'accès à la ville. En 1078 les Seldjoukides en chassent les Fatimides par la violence des soumissions et des massacres. Ce qui pousse en 1095 le pape Urbain II à déclencher la première Croisade, car dans le même temps il a reçu un appel au secours de l'Empereur Alexis Comnène qui voit son empire chrétien d'Orient menacé. Mais tout cela arrange bien le pape et les souverains d'Occident désireux d'occuper ailleurs les Seigneurs de leur noblesse...

Gilbert Monbaron, spécialiste du Celtisme, écrit : les bâtisseurs de la tradition primitive chrétienne celtique, issue de la tradition atlante, prirent le nom de Kuldées. Au Xième siècle, ces constructeurs furent affranchis et la plupart d'entre eux rejoindront Bernard et l'Ordre de Citeaux...il fut instruit par l'Abbé de Citeaux, le Britannique Etienne Harding. Les Kuldées, comme nous venons de le voir, sont les successeurs de la vieille tradition occidentale. L'un de ses plus illustres représentants n'était autre que l'Abbé de Citeaux Etienne Harding qui apporta à l'Abbaye de Molesme toutes ses connaissances ésotériques du Druidisme...
Et là on ne peut conseiller qu'une chose (en plus de lire les livres de Gilbert Monbaron) : aller faire une petite promenade avec le pape des escargots de Henri Vincenot (et le suivre également sur le chemin des étoiles de Compostelle).

Et il faut préciser qu'au départ, les compagnons de Hugues de Payns, puisqu'ils sont soldats et moines à la fois, se sont dotés d'une règle, la règle augustinienne, datant des années 400 et dont le manuscrit le plus ancien connu serait des VI/VII ièmes siècles. Elle leur fut donnée par le 77ième successeur de Jean, le patriarche Théoclétès évêque d'Ephèse, qui fut ainsi le premier "parrain" religieux de l'Ordre des pauvres chevaliers du Christ. (Théoclétès signifie la clé de Dieu) ... Information donnée par Jacques d'Ares (Atlantis) 

28 août 2015

Melchisédech, suite avec réintégration d'un commentaire sur Salem

Comme promis dans l'article que je lui ai consacré précédemment ( http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/01/24/29031500.html ) , consacré le mot est exact..., voici d'autres éléments de réflexion à son sujet. Vous avez remarqué que je n'ai pas cherché à déterminer, comme je l'ai écrit. s'il s'agit d'un personnage historique, d'une fonction, d'un collège initiatique.

Pour revenir aux anciens écrits hébraïques où nous le retrouvons, il est bon de se rapprocher des Samaritains, forts décriés dans leurs rapports avec le peuple juif de l'époque, mais on n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une réalité ou d'une propagande : les deux thèses s'affrontent encore bien que la population en soit réduite à quelques centaines (2 millions au temps de l'Empire romain). On lira à ce sujet l'ouvrage très érudit de Léon Poliakov publié au Seuil qui en fait l'historique de ces temps anciens à nos jours. Il y explique que le Hébreux firent leur entrée en pays de Canaan à Sichem, au pied du mont Garizim et que Josué leur lut la Loi...et que ce là que le Seigneur Dieu apparut à Abraham pour préciser que c'est à cet endroit qu'il fallait lui ériger un autel.

En résumé, les Samaritains font du mont Garizim (ou Gerizim) près de Sichem devenu Naplouse, leur montagne sacrée et y ont placé le lieu des sacrifices d'Adam, de Melchisédech, d'Abraham, de Jacob, de Josué. On connait une date précise : 412 av.j.c., lorsque un temple y fut édifié par un grand prêtre de Jérusalem exilé, un temple tout-à-fait semblable à celui de Jérusalem. Et dans ce temple Melchisédech y était célébré, et non loin de là existèrent des temples beaucoup plus anciens (1600 av.j.c.).

On peut en lire quelques indications dans un livre de 1716 par Jean Barat

barat

garizim 43(les surlignages jaunes sont dus aux termes de recherche, temple de Garizim)

En voici quelques citations de la Bible :

 Deutéronome, 11, 29 - Et lorsque l'Éternel, ton Dieu, t'aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, tu prononceras la bénédiction sur la montagne de Garizim, et la malédiction sur la montagne d'Ebal.
 
Deutéronome, 27, 12 - Lorsque vous aurez passé le Jourdain, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Joseph et Benjamin, se tiendront sur le mont Garizim, pour bénir le peuple;
 
Josué, 8, 33 - Tout Israël, ses anciens, ses officiers et ses juges, se tenaient des deux côtés de l'arche, devant les sacrificateurs, les Lévites, qui portaient l'arche de l'alliance de l'Éternel; les étrangers comme les enfants d'Israël étaient là, moitié du côté du mont Garizim, moitié du côté du mont Ebal, selon l'ordre qu'avait précédemment donné Moïse, serviteur de l'Éternel, de bénir le peuple d'Israël.
 
Juges, 9, 7 - Jotham en fut informé. Il alla se placer sur le sommet de la montagne de Garizim, et voici ce qu'il leur cria à haute voix: Écoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu vous écoute!

Cela nous prouve l'importance de cette montagne où les Samaritains célèbrent toujours la mémoire de Melchisédech !

Une autre région de l'histoire ancienne de Judée conserve également le souvenir de notre héros : le mont Thabor. lors de la partition du pays de Canaan, il constitua le point central de démarcation des territoires de 3 tribus, Zabulon, Issachar et Nephtali. Ce mont figure donc aussi bien dans les textes de l'Ancien Testament que ceux du Nouveau (la Transfiguration).

En 1511, les orthodoxes grecs y construisirent une chapelle Saint Elie, au dessus de la grotte du prêtre-roi de Salem, Melchisedech qui y aurait accueilli Abraham. Mais auparavant y figurait une église des IV ou Vième siècle, construite également au dessus de la grotte, église détruite en 1183 par Saladin.

Une fois encore, en nous reportant à l'histoire ancienne et en mettant de côté toute exégèse, nous retrouvons l'importance ancienne, pour ne pas dire antique (puisque nous savons dans l'article précédent que les références se retrouvent dans l'ancienne Torah elle même issue de traditions orales millénaires).

Nous avons aussi vu que le nom est mentionné dans des documents inviolés depuis leur origines : dans les manuscrits dits esséniens de Quomran (11/QM) et dans les rouleaux dits gnostiques de Nag Hammadi (partie 1 du codex IX).

Le numéro des Cahiers de l'Evangile qui leur sont consacrés dit que : passablement abîmé, cet écrit reprend la méditation que la Bible et le judaïsme postérieur avaient amorcée autour de la figure de Melchisedek. Il s'agit d'une apocalypse judéo-chrétienne gnosticisée, composée en Egypte vers la fin du deuxième siècle...Melchisédek, après une expérience d'investiture (ou de baptême ?) reçoit une seconde révélation dont le texte est très mal conservé...

...Là se pose la délicate (polémiques) question des textes gnostiques anciens, on dispose avec Nag Hammadi de textes entiers originaux qui permettent une nouvelle définition de la Gnose car on s'aperçoit qu'une généralisation hâtive est alors impossible et permet de réfléchir au fait que la Gnose serait un arbre unique à plusieurs branches...

A partir de là je soupçonne les Pères du désert (Evagre, Nil, Macaire et compagnie...) d'avoir abordé le personnage, mais cela me nécessitera une longue relecture...

Nous avons déjà évoqué ici à propos du mage Philippe de Lyon et de Papus la Pistis Sophia http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/11/21/31000808.html  traduite par E.Amélineau et chaudement recommandée par l'évêque de l'Eglise gnostique (Tau Vincent, évêque de Toulouse) Papus. Certains érudits sur ce sujet reprochent à E.Amélineau d'avoir un peu arrangé certains passages...pour faire joli. Toutefois l'esprit du texte gnostique de Valentin (écrit vers 330 )  est conservé. En voici quelques passages très courts :

Et lorsque fut arrivé le temps du nombre de Melchisédec, le grand Receveur de lumière, il alla au milieu des Eons et de tous les Archons et attaché dans la Sphère et dans le Destin...Et Melchisédec, le Receveur de la lumière, purifiait toutes ces vertus afin de porter leur lumière au Trésor de Lumière...il arriva donc, lorsqu'ils eurent connaissance de ces choses dans le temps, et lorsque que fut accompli le nombre du chiffre de Melchisédec, le Receveur, il vint de nouveau, il entra au milieu des Archons et de tous les Eons...et Melchisédec, le Receveur de lumière , les purifia comme il avait fait constamment, il porta leur lumière dans le Trésor de lumière...

définitions gnostiques de (cahier de l'Evangile)

Archon(te) : puissance du Cosmos, au singulier le Grand Archon(te), démiurge et maitre du monde inférieur, au pluriel désigne l'entourage du démiurge ou les planètes

démiurge : créateur du monde, généralement opposé au Dieu suprême ; sa création, matérielle,est une contrefaçon du monde céleste, oeuvre du Dieu suprême

gnose  : connaissance du monde transcendant et du processus du salut par la redécouverte de l'être divin initial et rassemblement dans le grand Tout

éon : soit un espace de temps ou d'éternité, soit des être suprahumains, soit des émanations célestes intermédiaires soit le Plérome (séjour éternel, la plénitude, la totalité)

Nous reviendrons plus tard sur différents point abordés ici.

Une très belle représentation de Melchisédech recevant la dîme d'Abraham, peinte par Rubens en 1625

Melchisedech rubens 1625

 et je vous rappelle mon album photos essentiellement consacré à la tapisserie de Melchisédech de Chalon-sur-Saône

http://verlatradition.canalblog.com/albums/cathedrale_de_chalon_sur_saone_et_tapisserie_de_melchisedech/index.html

 réintégration d'un commentaire signé Théoclétès :

A la lecture de cette étude, une question sournoise se pose : Salem était-elle la future Jérusalem ? Car si l'on dit Mélchisédec roi de Salem pourquoi aurait-il rencontré Abraham si loin au nord de sa ville ?

en effet, lorsque par exemple on consulte Wikipédia sur l'entrée Salem, il est répondu : Salem était le nom de Jérusalem aux temps d'Abraham et du roi-prêtre Melchisédech (selon Genèse XIV, 18), avant d'être Jébus, la ville des Jébuséens (selon Josué XV, 8). Après sa prise par le roi David, elle fut nommée Jérusalem, probablement pour renouer le lien avec l'ancienne Salem et le culte de Melchisédech auquel Abraham s'était associé.

Et cela est communément connu et admis : et bien non ! J'ai le regret de vous apprendre que Salem n'était aucunement Jérusalem !!! Reprenons un extrait de l'atlas ancien dont je suis en possession :

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 La ville de Salem est alors bien située en Samarie,  à l'est de la ville de Samarie et du mont Garizim et au nord de Sichem !!! Et cela vient donc bien confirmer ce qui est présenté ci-dessus quant aux Samaritains. (si on reporte sur une carte actuelle, cela devrait se situer aux alentours de Tubas)

Je précise pour les visiteurs désireux d'approfondir leur connaissances de textes que deux sites présentent une quantité considérable de textes antiques et de la Tradition (livres et études numérisées libres de droit)

http://misraim.free.fr/bibliotheque/

http://remacle.org/

 

 

 

3 septembre 2015

Documents de 1828 et 1670 (le Comte de Gabalis) sur Melchisédech

Voici, sorti de ma bibliothèque, extrait d'un ouvrage édité en 1828 ; je l'ai agrandi au mieux pour en permettre la lecture.

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Et remontons encore de quelques centaines d'années... En 1670 parut l'ouvrage de l'Abbé Nicolas-Pierre-Heni de Montfaucon né à Villars (diocèse d'Aleth), ouvrage aussi étrange que son auteur (et dont Papus parlera beaucoup dans ses livres au sujet des Elémentaires / Wikipédia : Un élémentaire (esprit élémentaire, être élémentaire ou esprit des éléments) est à l'origine une créature imaginaire composée de l'un des 4 éléments issus de la tradition grecque, c'est-à-dire l'air, l'eau, le feu et la terre. Par extension, certaines créatures sont considérées comme des élémentaires grâce au lien symbolique fort qu'elles entretiennent avec un élément en particulier, comme le feu pour le phénix.)

Cet ouvrage était intitulé Le Comte de Gabalis ou Entretiens sur les Sciences secrètes. On dit que c'est à cause de sa parution que l'Abbé fut assassiné en mars 1675 sur la route de Mâcon à Lyon.

titre

p 77

pour une meilleure compréhension une édition plus moderne

pages 80 81

On doit rappeler que ce livre est un grand classique du domaine de la Tradition et du monde initiatique (puisque nombreux de ses enseignements figurent dans les oeuvres de Papus, de ses prédecesseurs, amis et successeurs) ; une fois encore nous retrouvons des références à Melchisédech dans des écrits autres que religieux classiques, cela en confirme donc la grande importance, réelle mais discrète. 

Et réintégration de deux commentaires :

1/En 1908 existait à Paris la Loge Martiniste Melchissédec dont faisaient partie Victor Blanchard et René Guénon et dont, d'ailleurs, ils furent exclus (ou démissionnèrent) par suite de dissensions internes (article de Juin 1909 de l'Initiation). Selon Robert Ambelain, cela fut la conséquence d'un jugement émis par le Suprême Conseil de l'Ordre Martiniste et par le Souverain Sanctuaire du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm. En 1911 la loge Melchissédec n°208 devint la Grande Loge n°322.

2/Michel Psellos fonda au début de la seconde moitié du XIième siècle l'Ordre des Frères d'Orient, empreint de doctrines hermétiques, néo-pythagoriciennes et néo-platoniciennes. A sa mort en 1078, un initié lui aurait succédé dont le pseudonyme était Melchissédek, le nom même du Roi de Salem dont fait état la Bible. C'est donc cet initié au pseudonyme évocateur que durent rencontrer Hugues de Payns et Hugues de Champagne en 1104, lors de leur séjour à Byzance. (les Templiers et leurs mystères/Patrick Rivière édité par De Vecchi)

2 janvier 2016

Les vieilles nouvelles sur le mage Philippe de Lyon (première partie : les délires)

Cet article forme un tout avec un autre à publier prochainement (première partie : les délires/seconde partie : les vérités) qui constituent ainsi un collector qui permet de rassembler (partiellement) ce qui fut épars dans les publications de ce blog ; ce n'est pas une conclusion définitive car tout est mouvement...

 

Je reviens sur l'article du 25 décembre à propos de Philippe dit de Lyon : il s'agit en effet d'un conte de Noël, écrit, comme tous les contes, pour faire rêver...mais le compte n'est pas bon...

Il est issu d'un patient travail à partir d'éléments exacts (la chemise de nuit, le directeur-fondateur du Grand Hotel de Genève, les femmes exclues des Universités russes) : à partir de ce patchwork, une histoire a été montée autour du maître du Clos Landar de l'Arbresle. Ceci à l'image de ce qui a souvent été fait à son sujet : en faisant l'amalgame d'éléments précis on peut monter toute une légende pour séduire le peuple...

Car les visiteurs de ce blog ont pu en constater des amalgames, des anomalies, des inventions ! La liste est trop longue pour la reprendre ici mais il sera facile au lecteur curieux de les retrouver grâce à la table des tags située sur le côté droit de cette page. Et il n'y a jamais eu de possibilité de contre-dit, car que peut-on faire lorsque l'on a acheté un livre dans une librairie ? Surtout que les possibilités de dialogues par internet ne sont que d'une existence relativement récente ; et encore ! Car bien souvent le lecteur de ces livres de pseudos-témoignages sur la vie et les paroles du-dit Maître accepte tout ce qui est affirmé sans poser de questions, considérant que tout est vérité.

Des exemples ? Tout ce qui va suivre est extrait de livres, de témoignages, de sites ou de blog internet.

Cela commence avant sa naissance : on voit Marie Vachod accompagnée certainement de son mari Joseph Philippe prendre le chemin d'Ars (ce qui n'est pas évident à l'époque, les cartes confirmant qu'il n'y avait pas de route directe entre les Rubutiers, Yenne, la frontière franco-italienne, et Ars de l'autre côté de la rivière d'Ain) pour y rencontrer Jean-Marie Vianney qui pronostique un grand avenir pour leur enfant. On ne sait pas si les parents firent le voyage en carriole tirée par un âne ou si Marie était, enceinte, assise sur l'âne, accompagnée à côté par Joseph...(qui sont les témoins ?)

loisieux 1865

La nuit de la naissance fut merveilleuse, pendant l'orage les habitants du coin sortirent des maisons et virent une étoile au dessus de celle des Philippe, et pendant l'accouchement Marie pleine d'allégresse chantait doucement (elle connaissait bien ses classiques religieux) (qui sont les témoins ?)

Bien entendu, pendant son enfance, Nizier-Anthèlme gardait les moutons et les soignait en traçant des cercles autour des animaux malades (qui sont les témoins ?) Un livre présente même, sans précisions, la photo d'un petit berger et beaucoup de lecteurs (comme d'habitude sans se poser de question) ont cru que c'était lui que le fameux photographe du coin avait pris pour la postérité...Déjà à l'époque on apprend que les miracles et les guérisons se succédaient autour de lui (dès l'âge de 7 ans) (qui sont les témoins ?)

A l'âge de 14 ans, le petit garçon savoyard prit, pieds nus (!!!) la route de Loisieux à la rue d'Austerlitz (quartier de la Croix-Rousse à Lyon) où sont oncle Hugues Vachod (Vachot ?) tenait une boucherie avec son épouse Marie. L'histoire ne dit pas si en chemin le petit savoyard pieds nus rencontra Jean Valjean... (qui sont les témoins ?)

Heureusement qu'il alla en cours chez les Frères lorsqu'il avait fini son travail de livraison de boucherie, car il y a de fortes chances qu'il ne parlât pas, ou mal le Français ; il est en effet connu et reconnu que dans les années 1870 les paysans savoyards parlaient une langue, d'ailleurs officielle, le franco-provençal ou arpitan, une langue romane que les Sociétés savantes étudient encore de nos jours.

Pour revenir aux merveilleuses aventures de Nizier-Anthèlme, il avait des dons très particuliers de résurrection : ainsi selon un auteur, sa soeur Josepht (ou Josepha) née en 1850 décéda en 1855, et selon le même auteur elle mourut une seconde fois à Lyon et dans ses bras à l'âge de 25 ans...D'ailleurs n'alla-t-il pas lui-même assister à son propre enterrement !

 Nous passerons sur les très nombreux témoignages des soins et guérisons réels et sérieux : heureusement il y en a ! Charge à chacun de se rendre compte de la réalité et du sérieux...par opposition aux délires, inventions, fanatismes et superstitions.

Il avait beaucoup d'humour : par exemple il était chargé de l'animation du marché du quai Saint Antoine (en bord de Saône) par des tours de prestidigitation, n'hésitant pas à se salir en cassant des oeufs !

Ainsi, il réussissait à faire tenir 40, 60, 80, 100 personnes dans une pièce de la maison qu'il louait au 35 rue Tête d'or de Lyon. Plusieurs plans de cadastre nous en ont laissé les dimensions exactes de cette maison, elle couvrait une surface d'environ 13 mètres sur 9 en hors-tout, c'est-à-dire les murs extérieurs, sans les aménagements de murs intérieurs, couloirs, portes, et sans les meubles ; visiblement un couloir la séparait en deux. Plusieurs témoins ont affirmé qu'elle avait deux étages, ce qui est faux ! On voit très bien sur les photographies de l'époque qu'elle avait un sorte de cave entresol, un plein-pied auquel on accédait par le perron qui surmontait la grotte artificielle du jardin, un étage et des combles sous le toit, cela est d'ailleurs confirmé par l'état cadastral au nom de Tapissier qui la vendit ensuite à Jean Chapas.

tete d'or porte

archives cadastrales de Lyon 1889

cadastre 1889 - Copie

registre cadastral de Lyon de 1890 mises à jour en 1926

tapissier

D'un esprit inventif, il fabriqua la première voiture sans chauffeur : pris dans un coup de vent où son passager maintenait son chapeau, il allumait tranquillement sa pipe ! De même il inventa le premier et en un seul exemplaire un combiné téléphonique...quant au four à micro-ondes, on ne sait pas, ou du moins, aucun témoin n'en parla...

On pourrait penser qu'il était un polyglotte averti avec ses multiples contacts hors de France : il étudia par correspondance avec l'Université américaine de Cincinnati, passant sa thèse avec succès, il fit de longs périples dans la Russie du Tsar (avec ou sans son alter-égo Papus), il se rendit auprès du Bey de Tunis, possédait dans son portefeuille une lettre du Kaiser allemand, etc...Je veux bien que certains dans le monde aient pu parler français, mais cela n'est qu'une simple supposition non définitive, ni prouvée. Car il ne faut pas oublier qu'à l'époque la France subissait une rude concurrence de l'Empire allemand et de l'Empire britannique !

C'est d'ailleurs lors de ses contacts avec le Tsar et ses voyages en Russie qu'il fit preuve de ses talents en matière de bilocation. Ce phénomène est reconnu par l'Eglise catholique par exemple pour le Padre Pio ou Marthe Robin, mais il est curieux de constater qu'à la différence d'eux, elle n'a jamais reconnu Philippe de Lyon ni comme Bienheureux, ni comme Saint...

Dans les carnets soi-disant rédigés par sa fille Victoire et que l'ouvrage publié par les Editions Arqa a sérieusement mis en doute (elle aurait tenu certains de ses écrits dès l'âge de 14 ans), et dans d'autres ouvrages, on nous fait part de son art de la pronostication ou de révélation.

Ainsi, en 1881 il annonça l'arrivée du Chemin de Fer à l'Arbesle pour bientôt ...alors que la ligne existait depuis le 10 novembre 1873 complété le 17 janvier 1876 ! Et qu'il empruntait régulièrement cette ligne par la gare Saint Paul de Lyon. Ainsi la région sera inondée jusqu'à la Tour du Pin, seul le Clos Landar de l'Arbresle restant émergé. Il a certes annoncé la destruction du Pont Morand par les troupes allemandes, mais il a été absolument impossible de savoir si cette assertion a été rajoutée...après coup ou non. D'ailleurs lorsque l'on compare attentivement des témoignages de différentes origines (par exemple par les dates) on découvre que les témoins présentent les mêmes choses...différemment. On retrouve également le phénomène de bilocation car il lui est arrivé d'être en même temps rue Tête d'or et à l'Arbresle.

clos marina pied dans l'eau

prédiction que j'ai essayée de réaliser...

Dans ces carnets de Victoire, on peut lire entre autres choses beaucoup plus sensées :

- le soleil est également habité, il n'est pas éclatant et brûlant comme nous le pensons

- la race la plus nouvelle sur terre et qui partira la première est la race blanche, viendra ensuite une race d'êtres ailés

- la lune est la mère de la terre

- il y a une planète voisine de nous où on ne soigne les malades que par la sudation

- de 12 à 30 ans Jésus a passé ses jours et ses nuits dans les entrailles de la terre où habite un monde plus arriéré que nous

- dans 10 ans la lune subira une perturbation et ce sera l'annonce d'un cataclysme effroyable que vous pourrez tous voir

- il y a des planètes où l'on sert comme thérapeutique de l'eau salée, de la morphine et de l'huile essentielle de foin

- je me souviens d'avoir été il y a 650 siècles sur la lune

- la lune a été habitée : elle a ses hommes avec un seul oeil au milieu du front, un crane tenant du singe et un museau de chien

- il y a 350000 ans que l'homme est à l'état d'homme sur la terre

etc...Et tout ce fatras est mélangé à des paroles de sagesse, à des connaissances chimiques ou des moyens de guérison et de magnétisme : alors franchement, a-t-on ainsi voulu le ridiculiser ? Car par tout cela le mage Philippe n'est plus crédible !

On a même un effet contraire : il présente une analyse très pointue de la lettre (Épître) aux Thessaloniciens ! On est alors pris d'un doute : et si tout cela avait été fabriqué ? Car nous nous trouvons devant deux situations contraires : il décrit les hommes-singes habitant la lune et commente savamment les écrits de l'apôtre Paul !

Et il y a bien d'autres curiosités dans ce qui nous est rapporté sur notre héros. Par exemple on nous dit que le soir secrètement et sans que personne ne le voie il allait passer un moment au bord de la pièce d'eau (appelée à tort étang) du domaine de l'Arbresle (qui sont les témoins de cette promenade secrète ?)

A ce sujet un recueil de photos a publié un plan du Clos visiblement dessiné par quelqu'un qui n'y a jamais mis les pieds : la pièce d'eau est minuscule par rapport au reste, alors que, dès l'époque, elle couvrait une grande superficie (photographie d'avant 1905)

pièce d'eau

étang d'avion

Autre : il est écrit qu'un soir seuls étaient présents Mme Philippe, son mari et la bonne. La bonne leur annonce que les 11 sont de nouveau venus (on peut supposer l'équipe de football, quoique...) (qui sont les témoins de cette conversation à trois ?)

On nous dit que Philippe était opposé et condamnait les sociétés secrètes : on verra que cette information peut être également qualifiée de fantaisiste du fait de ses contacts, du fait de ses visiteurs.

Nous avons vu ici-même que Jean Chapas a bénéficié, lui aussi, de son lot de bêtises : http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/09/19/32648461.html n un véritable massacre !

Et avec les moyens modernes de communication (internet) on découvre que Maitre Philippe intervient régulièrement pour délivrer des messages à la mode nouvelageuse (testés par plusieurs personnes qui, comme moi, n'ont rien compris), on peut même prendre un rendez-vous avec lui moyennant finances, et en Suisse il a déposé sa marque pour vendre des produits miracles.

On peut dire que des générations de lecteurs ou d'adeptes ont ainsi lu les mêmes ouvrages avec de telles précisions, et les ont acceptées ; le problème est que, sans contre-dit possible, on ne peut pas connaître leurs réactions. On ne peut se baser que sur les réactions actuelles : lors de discussions avec de nombreuses personnes, on s'aperçoit qu'elles n'ont pas découvert l'ineptie de tels détails et acceptent sans broncher tout ce qui a été écrit, ne jurant que par les auteurs portant le label Philippe...

Il était prévu que cet article se présente en deux parties : celle abordée ci-dessus et une seconde où nous essayerions de présenter des faits avérés, preuves à l'appui d'un mage Philippe de très grande importance et souvent méconnu, avec en plus références à des ouvrages de Arqa ou de Serge Caillet. Mais, en raison de l'importance prise par cette démonstration des faussetés, il est nécessaire de séparer le tout en deux articles afin de ne pas alourdir la lecture. Donc ...à suivre...

à propos...moi aussi je sais faire...

tphilippe - Copie

 Un article de commentaire a été publié sur le site d'un des Ordres martinistes, considérant que mon étude ci-dessus dévalue le Maitre Philippe de Lyon. Voici ma réponse (certains passages sont rendus anonymes)

Je suis flatté que Monsieur J-P B., membre, entre autres de la Société des Gens de lettres et participant à de nombreuses expressions médiatiques  la sphère des groupements initiatiques, ait pris la peine de s'attarder sur mon étude consacrée aux inepties publiées sur Nizier-Anthèlme Philippe dit Maitre Philippe de Lyon.
Visiblement, il n'a pas lu tous les détails de ce que j'ai publié, notamment qu'il s'agissait d'une première partie où je rapportai le côté négatif de ce dossier. Ce qui lui permet de tenir des propos tout-à-fait contraires aux préceptes préconisés par Papus ou Philippe lui-même, pour ne pas remonter à Martinez de Pasqually ou Saint Martin.J'ai déjà connu cela dans un monde où l'on manie plus souvent la hache que le rameau de la Paix.Donc j'engage J-P B, en toute fraternité, à relire cette étude attentivement et d'attendre la seconde partie consacrée à la réalité du personnage, qui représentait une Science, une Connaissance, peut-être encore plus importante que ce qui nous en est présenté, même en milieu martiniste.
Avec mes salutations les plus fraternelles...
à propos :  je suis en possession d'ouvrages passionnants dont des éditions originales des Missions, de Philippe Encausse et de Marc Haven, l'évangile de Cagliostro, ce qui explique ma défense de N-A.Philippe)

Et j'ai des doutes quant à la parution de la réponse : car je viens de découvrir que, contrairement à tous les principes de liberté d'expression,  ce site n'autorise que  les commentaires de ses membres. Et là il est trop facile d'asséner ses propres jugements et vérités sans laisser la place à aucune réponse ni contredit.

 

 

 

 

20 juin 2016

Le Revue L'Initiation

La Revue L'Initiation fondée en 1888 par Papus est une revue consacrée à la Tradition que les lecteurs de ce blog connaissent bien car elle a évoqué et évoque souvent des noms tels que Papus, Maitre Philippe, Saint Yves d'Alveydre, Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint Martin et bien d'autres...

Désormais on peut consulter les parutions de la Revue sur le lien suivant : http://www.papus.info/

Cliquez dans l'un des cadres de droite : soit 360 numéros anciens soit 32 numéros récents. On peut même alors en faire autant avec des numéros du Voile d'Isis !

On ne peut que se féliciter de cette initiative qui est conforme à mon éthique et mes préceptes : mettre à disposition des textes pour les partager. A l'époque où bien souvent le profit est une motivation, même dans ce domaine, partager ainsi, sans exclusive est un honneur et un bonheur, car en plus il y a tant de gens qui proclament "moi je sais". On trouve même en librairie des ouvrages scellés qu'il faut acheter pour connaître le grand secret qu'ils contiennent. Et aussi ce mode de vie qu'ont certains de jeter l'anathème sur les autres car ils se proclament les meilleurs et les plus savants.

J'ai récemment quelque peu abordé ce sujet sur l'égo qui écrase les autres dans mon article : http://verlatradition.canalblog.com/archives/2012/08/01/24650046.html  où il apparaît que certains sont plus suivants que cherchants...

J'y termine sur l'humilité car il arrive que la personne qui parle le plus fort grâce à ses titres ou décors visibles méconnaisse ses interlocuteurs...

papus bureau

 

12 octobre 2017

L'Apocalypse de notre temps (dans la Russie impériale)

Mais non, mais non il ne s'agit pas de l'actualité (ajout de 2020)

mais je vous propose de revenir sur un livre historique épais (569 pages) et richement documenté écrit par Henri Rollin (5ième édition Gallimard 1939).Un brillant officier actif des Services de Renseignements français et qui, à ce titre, a eu accès à de très nombreux documents.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Rollin_(militaire)

L'entrée Wikipédia souligne que son livre a été systématiquement raflé et détruit par les nazis, un seul exemplaire subsistant ; et bien non, il en restait un autre caché dans une bibliothèque militaire et que je possède ! (Cercle des Officiers ...à Alger !)

titre rollin

 

Cet ouvrage ne se consacre pas uniquement à la propagande allemande, comme le dit le sous-titre, mais évoque en un vaste panorama les dernières années de la Russie impériale. Et donc un chapitre entier est intitulé : deux Français à la Cour de Russie. Pour ceux qui ont l'habitude de ce blog ont tout-de-suite compris qu'il s'agissait du duo Gérard Encausse (Papus)/ Nizier-Anthèlme Philippe (Maitre Philippe de Lyon), cela a déjà été évoqué rapidement ici-même.

Les sous-titres du chapitre sont les suivants :

le mage Papus/le guérisseur Philippe/du palais de Compiègne à Tsarskoïe-Delo/révélations et prophéties sur la Russie/l'intervention du chef de la police secrète russe à Paris/son influence à l'Elysée et à Saint Pétersbourg/sa disgrâce/Papus, Philippe et les protocoles des sages de Sion/rancunes et vengeances/l'assassinat du ministre de l'intérieur Plévé/la mort de Philippe.

Plusieurs de ces points on déjà été évoqués sur ce blog, il suffira au lecteur intéressé de s'y reporter à l'aide des tags figurant en colonne de droite ou en posant un mot dans la fenêtre rechercher (colonne de droite en dessous des albums photos).

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Nous allons examiner quelques passages de ce chapitre : (ces quelques extraits issus d'un ouvrage de 569 pages donnent envie d'en lire plus...)

...Au cours de ses voyages en Russie, Papus fonda à Saint Pétersbourg une loge martiniste dont le Tsar était, dit-on, le Supérieur Inconnu. En tous cas, de très hautes personnalités en faisaient partie et on peut penser que le Tsar et la Tsarine entretenaient avec Papus des relations intimes et confiantes puisque nous avons pu voir dans ses papiers une feuille de papier blanc portant les signatures du Tsar, de la Tsarine et du Président Félix Faure.

papus_0003

le docteur Czynski Czeslaw (Punar Bhava) Souverain délégué général de l'Ordre Martiniste en Russie

cette illustration est extraite de l'ouvrage de Philippe Encausse publié en 1949 :

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ainsi que :

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Papus avait fait connaitre à ses adeptes russes un autre thaumaturge qu'il reconnaissait comme son "Maitre spirituel", Philippe, de Lyon. On a beaucoup parlé de Philippe depuis que la chute du régime impérial a mis en lumière le rôle de Raspoutine dont il fut le prédécesseur dans la confiance du couple impérial. Toutefois, sans relever en détail les multiples inexactitudes qu'ont fidèlement répétées la plupart des historiographes de la famille impériale ou de Raspoutine, on peut estimer que la personnalité de Philippe a été singulièrement déformée aussi bien par ceux qui, à l'époque, cherchèrent à le discréditer, que par ceux qui, par-dessus sa tête, voulaient atteindre l'empereur et l'impératrice.

...le thaumaturge (Philippe) dut renoncer à ses études (de médecine) et recourir au procédé classique de prendre un assistant diplômé, un homéopathe polonais, le docteur Steinski d'abord, puis le docteur Lalande que lui avait recommandé Papus et qui devint son gendre et son disciple le plus dévoué.

Son aspect était fruste et jovial, front découvert, yeux bleus, teint frais, une forte moustache brune tombante, des épaules carrées, une corpulence assez forte. Toutefois, ceux qui l'approchaient s'accordaient à lui reconnaître une autorité surprenante. A un regard impressionnant d'une extraordinaire douceur, il joignait une pénétration rare. Le son de sa voix, la bonté ferme de son sourire, reflet de secrètes lueurs, la nature de ses propos, l'enveloppement de ses gestes les plus simples, en un mot son charme irrésistible, mettaient ses interlocuteurs à sa merci. Nul mieux que lui ne savait convaincre, consoler, parer l'avenir des espoirs les plus apaisants...

...Mieux encore que celle de Papus, l'influence de Philippe sur Nicolas II et l'impératrice Alexandra s'explique fort bien. Il domine par sa puissance de suggestion cet autocrate qui n'ose regarder en face ses ministres et cette malheureuse femme plus menacée par les intrigues de cour que par les complots des révolutionnaires...

...Ce fut au palais de Compiègne , en septembre 1901, que Philippe fut introduit auprès de l'empereur Nicolas II et de l'impératrice Alexandra, à la suite, selon Papus, d'une indiscrétion d'un Martiniste qui leur avait parlé du thaumaturge. Bien que le docteur Maniguet, après M.Bricaud, attribue au grand-duc Vladimir cette prise de contact, les documents russes concordent tous (mémoires de Witté -également dans ma bibliothèque- journal de Polovtsev) avec les souvenirs de M Paléologue pour en faire porter la responsabilité sur les deux Monténégrines, la grande-duchesse Militza, épouse du grand-duc Pierre Nicolaïevitch, et sa soeur la princesse Anastasia Romanovski, duchesse de Leuchtenberg, épouse du grand-duc Nicolas Nicolaïevitch... 

...A chaque fois que Philippe fut attaqué, Papus, combatif et ardent, se dressa pour le défendre...

...D'après ce qu'avait assuré au général Spiridovitch (ancien chef de la sûreté personnelle de l'empereur qui avait pris la défense de Philippe calomnié) un Russe très honorable, de vieille noblesse et occupant un poste en vue, Philippe était l'ennemi du spiritisme et défendait rigoureusement à ses amis de s'en occuper, disant même que c'était un grave péché que de s'y livrer. Il réussit même, parait-il, à convaincre un grand-duc fervent adepte du spiritisme, d'y renoncer pour toujours.

Henri Rollin évoque alors l'article malveillant que Pierre Mille publia dans le Temps du 23 novembre 1904 et où Papus prit de nouveau la défense de son Maitre spirituel, ce qui poussa Pierre Mille à devoir rectifier son interprétation fantaisiste dans le Temps du 8 décembre de la même année. Suivent de nombreuses péripéties engagées tant par l'impératrice-mère, le général Hessé, commandant du Palais, le fumeux Ratchkovski, chef de la police secrète à l'étranger de la Russie impériale, âme de tous les complots, et du Comte Witté premier ministre. Tous ces personnages avaient un but en commun : inquiets de l'ascendant que Philippe prenait à la Cour, ils voulaient s'en débarrasser par tous les moyens. Ils trouvèrent un allié inattendu dans les milieux révolutionnaires qui voulaient ainsi discréditer le Tsar : "et le Tsar russe dans le labyrinthe de son palais, attend la lumière d'un occultiste international quelconque que l'on a glissé auprès de lui". 

ratchkovski

Piotr Ivanovitch Ratchkovski, chef de l'Okhrana à paris

Et même après la disgrâce de Philippe et son retour en France, les rumeurs continuèrent : " Philippe, expulsé de Russie, n'avait pu supporter sa disgrâce et en serait mort de chagrin. Rien de plus faux. L'impression si forte qu'il avait produite à Compiègne sur le Tsar et la Tsarine ne fut jamais altérée en dépit de tous les bruits que firent courir ses adversaires dans la presse de l'époque et que nombre d'écrivains ont repris à leur compte. En particulier, Philippe et Papus ne furent jamais expulsés de Russie...

...pour ne pas paraître tout en ignorer, on inventait potins sur potins, fable sur fable, que colportaient avec joie les ennemis de l'Impératrice...et de ceux qui la détestaient pour sa simplicité de vie; ses affections trop exclusives, ce manque de sociabilité, cette apparence hautaine, cette froideur, ce mutisme qui n'étaient que les manifestations d'une insurmontable timidité accentuée par ses angoisses de mère et d'épouse.

Sous la pression de l'Eglise orthodoxe et en particulier du confesseur de l'Impératrice, Mgr Théophane, le même qui allait introduire Raspoutine à la Cour, le couple impérial renonça à faire revenir Philippe au Palais après le deuxième voyage qu'il fit en Russie en 1902.(au sujet de Mgr Théophane : complètement démenti avec documents : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/theophane-poltava/10.pdf

La famille impériale n'en entretint pas moins une correspondance active avec le guérisseur lyonnais. Une lettre dans laquelle le souverain sollicitait de Philippe les conseils que Dieu lui inspirait et la réponse de Philippe à Nicolas II étant arrivées décachetées, tandis que les télégrammes, échangés par voie indirecte, étaient déchiffrés par la police française, une entrevue à Lyon entre l'Empereur et la guérisseur fut même envisagée (source : Schewaebel)...

...Ratchkovski comptait, tant à la préfecture de police qu'à la Sureté générale (de Paris), et dans la presse, des amis fidèles qui partageaient ses haines ...Philippe, dès son retour à Lyon, ne connut plus de repos...il est traqué jusque dans l'intimité de sa vie familiale. M.Joseph Schewaebel s'est fait l'écho de ses plaintes, de ses récriminations contre une surveillance qui, pour lui, finissait par devenir une hantise. Lettres décachetées, télégrammes interceptés, hommes soupçonneux rôdant sans cesse autour de son domicile (35 rue Tête d'Or à Lyon), notant les personnes qui venaient le visiter, compagnons de voyage tenaces chaque fois qu'il se déplaçait de l'Arbresle à Lyon, rien ne manquait. Philippe était en proie à des crises d'excitation violente, suivies d'un abattement complet.

Au cours de ces crises, il laissait échapper devant ses intimes les secrets qu'il avait le mieux gardés jusqu'alors. C'est ainsi qu'il raconta les circonstances de la disgrâce de Ratchkovski. Alors qu'il était encore à Saint Pétersburg, ce policier, disait-il, avait fait parvenir à Nicolas II un dossier immonde sur son compte...

...il avait donc eu recours au grand-duc Nicolas, et, disait-il, la disgrâce de son ennemi avait immédiatement suivi. Un télégramme du guérisseur témoignait du reste de sa reconnaissance : "remerciements du plus profond de mon coeur d'avoir mis un terme aux agissements de ce misérable. Grâce à vous, je puis sortir de chez moi librement. Très reconnaissant et respectueux serviteur."...

...en novembre 1904 (faux ! le 29 aout) Philippe perdit sa fille unique (avant il y eu Albert-Benoit : 1880/1881) qu'il adorait. Ce fut un coup terrible. Il se sentait de plus en plus souffrant. Il s'échappait pendant des semaines entières à Paris puis il se confina dans sa maison de campagne le clos Landar à l'Arbresle, ulcéré par la surveillance policière dont il était l'objet ainsi que par une campagne qu'un journal parisien du matin avait entrepris contre lui...

Voilà donc quelques passages fort intéressants de ce livre. Serge Caillet, dans son ouvrage très détaillé Monsieur Philippe, l'Ami de Dieu, donne de nombreuses informations quant aux échanges entre la Cour impériale et Philippe revenu à Lyon, notamment sur l'organisation qu'il dut mettre en place pour échapper aux vindictes policières tant françaises que russes.

Sur la vie au Palais impérial (essentiellement la Garde) de Saint Pétersburg sous le règne de Nicholas II voir avec de superbes illustrations :

http://meshistoiresdautrefois.hautetfort.com/archive/2012/02/02/la-garde-imperiale-russe.html

Et si voulez voir notre héros en BD : 

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/L-autre-direct/BD-Le-guerisseur-lyonnais-Maitre-Philippe-est-toujours-present

 

...

7 janvier 2023

Au delà de Compostelle (réédition-hommage après décès)

J'avais de très bons Amis, Françoise et Emile, dans la montagne, à Musièges près de Frangy, nous avons passé ensemble de très bons moments tant dans les loisirs, les repas, les voyages que la réflexion et la recherche en Spiritualité. Je les ai perdus de vue (éloignement, autres activités) et pour les deux j'ai appris leur décès (cette semaine pour Françoise) en faisant des recherches ; cela m'a beaucoup chagriné et mon Coeur les pleure...J'avais en 2015/2016 publié cet article quant aux Passeurs de la Tradition, je le renouvelle cette fois sous la catégorie mes mercis. Je souhaite que les lecteurs retrouvent dans mon récit toute la saveur de leur relation.


 

Il s'agit là d'un rêve que je fis dans les années 2000. J'avais rendu visite à un couple d'Amis, non loin d' Annecy. A la fin du repas, ils me présentèrent un album de photographies faites lors d'un voyage récent en direction de Saint Jacques de Compostelle, avec d'autres Amis voyageant par car parti de France ; je ne sais plus si le Portugal et Bélèm étaient au programme ou s'il s'agissait d'une autre pérégrination.

Ainsi, ils avaient continuer le voyage de St Jacques au-delà jusqu'à l'Océan sous la conduite d'un autre Ami, grand Passeur de la Tradition, qui Guidait le groupe. Il leur expliqua que le chemin vers l'étoile ne s'arrêtait pas forcément à la Cathédrale mais pouvait continuer bien après jusqu'aux rives océaniques.

Nous avons donc beaucoup parlé au sujet de ces photos qu'ils m'ont commentées avec entrain. Et leur reportage s'arrêtait lorsque arrivés au bout, à la fin de la terre d'Espagne, justement au cap Finisterre.

Puis je partis me reposer dans le pré en douce pente qui bordait leur maison et m'endormit. Lorsque je les rejoignis vers 4 heures de l'après-midi, je leur racontai un rêve étrange qui les émerveilla ;  les images m'ont tellement imprégné qu'aujourd'hui encore je les revois avec détails.

Sur la rive extrême de ce cap Finisterre, se trouvait un étrange appareillage : une gigantesque cloche visiblement de bronze décoré. Plus haute qu'une maison ordinaire, si haute que l'on pouvait entrer à l'intérieur. Elle était posée sur des murets disposés à son pourtour de place en place. Combien ? Je ne sais pas, mais en tous cas plus de 4 ou 5. Ce qui fait qu'un espace était libre entre chaque partie de muret. L'ensemble était desservi par des sortes de prêtres qui paraissaient officier là ; vêtus de longues robes rouge ornementées de parures dorées, coiffés d'une sorte de bonnet haut lui-même ornementé de parements.

Et chaque jour, lors du zénith du soleil de midi, un énorme mécanisme se mettait en route sous l'effet d'un jeu de miroirs, qui enclenchait le mouvement du battant de la cloche et cela déclenchait un son immense et très grave, et ce son se prolongeait sur les flots, très très loin sur l'océan là où se trouvaient des terres encore émergées (Platon aurait dit au-delà des colonnes d'Hercule).

Voilà le rêve que je leur présentai et que je revois encore en le décrivant. Et je me fais une joie d'en faire profiter les visiteurs de mon blog. 

AJOUT : et voici donc mes notes de l'époque 

la photo cap Finisterre : de là part une jetée très large en grandes pierres bordée de 2 petits parapets de la même structure, au bout elle s'élargit en un cercle. Là se trouve posée une gigantesque cloche avec des sculptures sur des sortes de cales en pierre. Au dessus, il y a une installation ; le sommet de la cloche est percé d'un trou rond, à un certain moment, à midi heure solaire, les rayons du soleil passent par ce trou, traversant quelque chose comme un jeu de miroirs qui les multiplient tout autour, à l'intérieur de la cloche et met en branle un mécanisme qui actionne une sorte de marteau intérieur et fait sonner la cloche que l'on entend partout dans la région et dont les ondes se prolongent sur la mer. Sur la jetée et autour de la cloche des personnages bizarres vêtus de robes rouge et coiffés de hauts bonnets. 

 

 

st_jacques

chemin

et j'ai recherché  la plus grosse cloche connue au monde, celle de 200 tonnes du Kremlin, et ce n'est rien par rapport à mon rêve !

kremlin

En effet, et cela est confirmé,  Compostelle n'était qu'une étape pour certains, comme je l'avais indiqué dans mon article : je viens de lire trois témoignages de pélerins qui expliquent avoir continué jusqu'au bout de la terre, au cap Finisterre ! Vous voulez les noms ? Jacques Nompar de Caumont 1414, Sébastien Ilsung 1446, et Mgr Martyr, évêque arménien en 1489/1496. Et dont on peut lire les témoignages dans les Voix de Compostelle, éditions Omnibus déjà cité (une véritable mine d'or).


Et  pour compléter cette réédition je vous incite à lire l'article que je viens de publier sur Socrate quant au souvenir de Françoise : Socrate - Sur les Chemins de la Tradition (verlatradition.fr)

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(avec l'une de leurs petites filles)


 

réécrit le 07 janvier 2023 le lendemain de l'Epiphanie et jour de la Saint Raymond

 

1 avril 2024

L'eau du Clos Landar à l'Arbresle

Des faits troublants sont apparus : en effet quelques réfugiés accueillis par la ville y ont pris refuge pendant la période d'hiver. Et,  un couple nigérien a pris l’habitude de faire des compresses aux jambes de leur fille Naomi souffrant d’escarres avec l‘eau de la grotte située dans le parc. En une semaine la totalité du problème avait disparu ! De même une jeune Irina souffrant d’hyperthyroïdie aigue et ne pouvant plus parler a pris l’habitude de boire la même eau (filtrée bien entendu) chaque matin et bien vite son mal a disparu et elle retrouva l’usage de la parole à la surprise générale ! On nous a signalé également un jeune Roumain Piotr Kekavitch ayant planté quelques graines de chanvre agricole et les arrosant avec la même eau qui a constaté la pousse ultra-rapide, en plus en plein hiver.

Tous ces faits ont été confirmés par les déclarations du Père Jeannot, portier émérite de l'Abbaye de Savigny et par le révérend-père Chapasse de l'Association du Saint Esprit : ils se souviennent, malgré leur grand âge, de leur tendre enfance lorsque, élèves de l'école Sapéon ils jouaient aux gendarmes et aux voleurs dans le parc et que la Mère Sainte Marie-Hélène, directrice de l'école, utilisait cette eau pour soigner les petits bobos Le professeur Merlou a été contacté, il est venu sur place pour des analyses, il a d’abord constaté que l’eau de la grotte, celle de la pièce d’eau attenante, et celle du puits de la cour étaient issues de la même source, avec les mêmes caractéristiques chimiques. Un sourcier un peu sorcier, présent sur les lieux, a déterminé qu’elle provenait de l’ouest du domaine coulant dans le sens ouest-est et alimentant ainsi les prises d’eau situées en contrebas (pièce d'eau, puits, grotte).

le puits de la cour

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la pièce d'eau dite étang vue d'avion (google map)

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la grotte cachée dans la verdure

grotte

puis dégagée par les service municipaux

017 Panorama

 

Il est apparu que cette eau contenait une forte proportion de manganèse et présentait un taux de radio-activité important, tels ceux de Lourdes ou de Vichy. Du fait de son débit important, la Municipalité propriétaire des lieux a, en accord avec les autorités sanitaires, décidé de commercialiser cette eau, pour ainsi dire miraculeuse, en flacons de 25 centilitres sous l’appellation de Eau Landar (le dépôt de marque est en-cours à l’INPI). Dans un premier temps, on pourra acheter ces flacons auprès des magasins de santé naturelle de l’Arbresle, auprès d' Associations locales concernées et à l’Office du Tourisme place Sapéon. Cela correspondrait aux indices de champ pétrolifère : justement les premiers forages de recherches ont déjà commencé dans l’allée et dans le parc.

copie de face

La vente continuera au sein du domaine dans un stand de restauration rapide (frites, sandwichs, merguez) stand

Et il faut se rappeler que l’ancien occupant des lieux Nizier-Anthèlme Philippe, plus connu sous le nom de Maître Philippe, était, entre autres, un chimiste renommé qui fabriquait différents produits médicinaux dont de nombreuses eaux aux vertus reconnues. Et comme de plus, l’un de ses laboratoires était installé dans le domaine du Clos, on peut supposer qu’il utilisait déjà cette eau pour la fabrication de ses produits de soins.

Quant à la présence d’un crocodile offert par le Bey de Tunis,  ce serait, selon les historiens locaux de l'AA (Académie de l'Arbresle), une légende inventée par un certain Papus. On n'a pas pu le retrouver malgré les plongées effectuées dans la pièce d'eau (sur lequel le Maître s'entrainait à marcher sur l'eau, secrètement car personne ne le savait ) et dans le bassin de la grotte.

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 aux dernières nouvelles, on y aurait trouvé un poisson rouge !

MAIS 

si vous voulez des informations plus sérieuses sur le sujet, vous pouvez cliquer sur les tags ci-dessous...

 

 

11 mars 2023

Ma théorie des cercles

Je l'ai constaté et vérifié depuis de très nombreuses années (si je voulais faire grogner certains je dirais des siècles...) : je vis dans un monde de cercles, il y en a des petits, il y en a des grands...(définition : un cercle est une courbe plane fermée constituée de points situés à égale distance d'un point nommé centre)

En effet, les personnes que je connais, les personnes que je rencontre et moi-même, nous trouvons sur des cercles différents qui à quelques moments s'entre-croisent. Attention, je dis bien sur des cercles et non dans des cercles : car je ne suis pas présomptueux au point de me considérer dans un cercle, centre du monde, un peu comme un soleil, point fixe de notre galaxie, les autres se situant autour de moi. Non, je suis sur un cercle, comme et avec les autres, ici et maintenant.

(en apparté : le soleil qui est au centre est équidistant de tous les points du cercle, tandis que les points du cercle ont la liberté de ne pas être équidistants entre eux)

Ces cercles sont constitués par des relations communes, des centres d'intérêts, des connaissances, des formes de pensée, des points géographiques mais pas selon d' éléments secondaires tels que : tu aimes le poulet à la crème, moi aussi ou tu es supporter de l'OL, moi aussi. Car de telles relations importent peu et sont dans l'éphémère et le superficiel.

J'oublie volontiers ici des termes plus ou moins savants comme hasard, synchronicités, réincarnations, karmas collectifs, qui bien souvent, employés en abondance, cachent un désert de la pensée et de la réflexion, et ce n'est pas mon propos : je suis dans la constatation et non dans l'analyse.

Et il arrive parfois un enchevêtrement des intersections : nous nous retrouvons parfois sur plusieurs cercles à la fois, et je m'amuse à aller visiter les autres en passant d'intersection en intersection.

Ces mots sont suffisamment clairs pour ne pas expliciter encore mes constatations, et permettre ainsi à chacun de revisiter ses propres expériences.

Et pour vous amuser, fixez plusieurs secondes le centre du cercle, s'il s'agissait d'une illusion ?

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les commentaires précédents sont maintenus...

Gérard-Antoine Demon

 

Univers - Copie

5 octobre 2015

Nizier-Anthèlme Philippe et les grottes

De tous temps la grotte, ou la caverne, a eu une grande importance dans le symbolisme et notamment dans le monde de la Tradition et de l'Initiation ; de nombreux sites leur sont consacrés, je donnerai pour exemple http://vaugeladed.perso.neuf.fr/symbolisme_grottes.htm qui résume de nombreuses données à leur sujet.

Il est fort curieux de constater que dans les deux endroits les plus importants où le mage Philippe et sa famille ont vécu, se trouvent deux grottes artificielles : l'une au 35 rue Tête d'or à Lyon, l'autre dans le domaine de la famille Landar (son épouse) sur la colline des Collonges à l'Arbresle.

On trouve indication de la grotte de Lyon dès le plan cadastral de 1889 qui est fort bien détaillé avec côtes métrées de la maison, appartenant, rappelons-le, à la famille Tapissier jusqu'à sa vente, bien plus tard, à Jean Chapas.

tapissier

On voit très bien que les rocailles de la grotte au dessous du perron y sont très bien dessinées (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122 de1889)

cadastre 1889 - Copie

 

En 1926 (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122), en propriété Chapas le plan est toujours aussi précis :

cadastre 1926

D'ailleurs il existe deux photographies de l'époque représentant la grotte : l'un représente Monsieur Yvon Le Loup et sa femme Alice Perret-Gentil. L'autre représente l'un des amis du mage Philippe, un autre mage Gérard Encausse plus connu sous le nomen de Papus :

papus rue tete d'or - Copie (2)

Les détails de la grotte y sont spectaculaire avec les fausses rocailles installées sous le perron d'entrée.

Et donc, comme le hasard, surtout dans la vie des Philippe fait toujours bien les choses, une telle grotte existait et existe toujours au Clos Landar. Tout le monde connaît les photographies prises par le service de presse des Philippe sur le perron qui donne sur le parc : et bien cette grotte est située en contrebas du dit-perron et est d'ailleurs invisible de l'entrée de ce perron

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Il est d'ailleurs singulier que personne n'ait jamais porté une quelconque importance à une construction aussi conséquente, surtout en ce lieu, fréquenté à l'époque par tant de personnages de la Tradition.

D'autant plus que, face à cette grotte, encore en contrebas, se situait la table ronde (déjà évoquée ici) avec un banc circulaire de pierre. Il me fut donné, pour mettre un peu d'animation dans les esprits, d'expliquer que Mme Landar en avait assez de voir la table tourner à chaque passage de Papus et que pour cette raison elle la fit fixer pour protéger son magnifique service à café...

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Voilà, pour qui le veut, de quoi réfléchir encore...(ci-dessus et ci-dessous)

 

 

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voir dans les commentaires

12 octobre 2015

Monsieur Philippe en photos

En 1896, Benoit Granjean, menuisier, âgé de 62 ans, habitait avec son épouse Claudine Canard, âgée de 58 ans, au 136 de la Rue Pierre Corneille à Lyon.

1896 136 rue pierre corneille

archives départementales du Rhône/recensement 1896

Le 18 décembre 1897, l'une de leurs enfants, leur fille Louise, brodeuse, née le 21 octobre 1862, épousa à Lyon Jean Chapas, employé, né le 12 février 1863

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A ce mariage assistaient en tant que témoins, Messieurs Philippe, Lalande (Marc Haven),Oster, Grandjean Benoit (fils) pour lesquels les données de l'acte de mariage sont fort intéressantes et amènent à quelques réflexions...Quant à la signature du dit Maitre Philippe, elle est agrémentée d'un superbe paraphe en forme de glyphe !

mariage chapas signatures

Ceci nous démontre dès cette époque, la très forte proximité des Philippe, des Lalande avec les Chapas et les Grandjean. Nous savons, ou plutôt nous nous doutons, que Nizier-Anthèlme Philippe avait comme un photographe, attitré ou non, à son service puisqu'il fut ainsi photographié partout...

L'une de ses photographies les plus connues est la suivante, on la retrouve partout.

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Il en existe une autre avec le même décor qui a été utilisée en couverture de l'ouvrage de Mme Joufroy-Grandjean, publié par le Mercure Dauphinois et qui écrit en exergue :

Ce livre retrace mon désir et les pensées qui m’ont incitée à l’écrire en hommage à mon grand-oncle Jean Chapas que je n’ai pas eu la joie de connaître. Cet oncle est mort en 1932. En 1932, j’avais huit ans.
En écrivant ce texte, j’ai voulu réhabiliter dans mon esprit ces deux hommes de Dieu qu’étaient Monsieur Philippe et Jean Chapas. J’ai trop souvent entendu dire : « Monsieur Philippe était contre les curés.» Pour moi, les prêtres sont une relation entre la parole du Christ et les hommes.
Puisse ce témoignage aider la transmission de la réelle volonté de Dieu qui passe par l’amour capable de réunir tous les êtres humains.

Il faut remarquer la qualité de cet ouvrage fort documenté. Cette photographie existe en d'autres exemplaires de visibilités différentes.

chapas grandjean

Nous reconnaissons le même décor avec un grand mur, de grand arbres, visiblement dans un parc. Mme Jouffroy-Grandjean, par ailleurs, auteure, poète et musicienne, précise que la famille Grandjean habitait, lorsqu'elle était enfant, au 92 rue Chazières dans le quartier de la Croix-Rousse. Cette rue, devenue en parti impasse privée, se situe aux alentours du sud du cimetière de la Croix-Rousse.

Il n'a pas été possible de retrouver de recensement sur la famille Grandjean antérieur à 1936 (parents ? famille ? alliés ?), mais cette propriété existait bien avant sous le numéro 50, pratiquement au nord de la rue. Cette rue qui auparavant était appelée la rue des Missionnaires.

Et quand on observe le plan de la propriété sur les cadastres anciens, il ne fait aucun doute que c'est bien là qu'ont été prises les photographies du mage Philippe, on pourrait presque situer l'endroit précis. Et cela démontre, s'il en était encore besoin, qu'il était en relations étroites avec de riches Lyonnais (n'oublions pas les Landar, la famille de sa femme). Et nous profiterons de l'occasion pour admirer en 1897 le magnifique paraphe avec glyphe de Philippe, qui a été l'objet d'une étude spécifique ici-même.

en 1880 (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 52)

chazières 1880

en 1900 (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 52)

chazières 1900

Je rappelle au sujet des problèmes de protection des photos que les contenus et modifications du traité de Berne sur la protection des oeuvres sont fort complexes https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_Berne_pour_la_protection_des_%C5%93uvres_litt%C3%A9raires_et_artistiques et que bien des éléments en sont obsolètes du fait de la mondialisation des données par internet. Ainsi les droits d'auteur sur une photographie sont éteints 70 ans après le décès de cet auteur, encore faut il qu'il soit nommément connu. Et à diverses conditions tel ne pas porter de préjudice moral à un individu, à sa famille, à un groupe, etc...L'achat d'un document n'a aucune influence sur les droits afférents car il faut prouver la ligne de succession de ses propriétaires légataires successifs depuis l'auteur nommément désigné (signature sur ou au dos de la photographie ) ; ainsi acheter une photographie de plus de 70 ans dans une vente aux enchères, par exemple, ne donne aucun droit sur l'exploitation de cette photographie (si ce n'est la propriété du document original et exclusif, encore faut il le prouver), à plus forte raison si elle est tombée dans le domaine public.

23 août 2016

Avenas

(remarque technique : lorsqu'une illustration n'apparait que sous une référence, cliquez dessus pour qu'elle apparaisse)

 

Au nord de Villefranche-sur-Saône, que les vacanciers pressés ne connaissent que par son péage d'autoroute (hélas !), se trouve l'ancienne capitale de la région Beaujeu, fief de la lignée de la seigneurie du même nom, déjà évoquée ici-même par l'église abbatiale de Belleville. (voir http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/04/19/31916382.html 

Et dans la montagne au nord de Beaujeu, se situe le petit village d'Avenas après le passage du Col du Fut d'Avenas (767 mètres après 9kms de route de montagne, on quitte peu à peu les vignes pour les forêts de résineux), entouré de sommets qui culminent à 849 m. et 907 m. La vue vers l'est est immense (et très appréciée) et s'ouvre à plus de 180 degrés jusqu'aux Alpes, du nord-est (Mâcon) au sud-est (Lyon). La route continue vers l'ouest en direction du Mâconnais et du début de la Bourgogne du sud.

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Et après le col on trouve le petit village d'Avenas (128 habitants en 2013 mais une importante population de vacanciers y vient en été : gîtes et chambres d'hôtes, auberge rurale, restaurants) qui semble blotti autour de son église qui domine une combe située au nord.

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Cette étude est exceptionnellement longue car la reprise partielle de celle que j'ai rédigée sur 40 pages, en tant que régional de l'étape, pour le plaisir dans les années 1990, à l'ancienne, avec machine à écrire et photocopieuse, ceci après recherches et études de différents écrits et documents et de très nombreuses visites aux fonds très riches des archives de la bibliothèque de Villefranche. Et aussi, bien entendu après plusieurs expéditions sur le lieu : je ne sais plus le nombre d'heures que j'ai consacré au sujet !...J'y suis retourné récemment pour refaire la totalité des photos (à l'origine en argentique et en noir et blanc), j'ai utilisé également quelques clichés réalisés en même temps par Roger R., dresseur de cailloux...

 L'église est typique de l'architecture de style clunisien, comme il y en a tant dans le région mâconnaise. Elle apparaît en très bon état car...elle a été restaurée en 1906. Lorsque l'on en franchit le seuil, le même état impeccable frappe la vue car l'intérieur a été restauré en 1956/1960 qui a permis de décaper les murs enduits de crépi : on peut considérer que ces restaurations extérieures et intérieures ont été menées avec succès.

 

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un peu d'histoire ancienne...

Dès la préhistoire, la région a toujours été fréquentée, ensuite les Celtes occupèrent les lieux, les Gaulois également : la rivière qui passe à Beaujeu, l'Ardières, servait de frontière entre les tribus ségusiaves et celles des Eduens. De cette époque datent les premières voies de communications que l'on retrouve lors de l'occupation romaine (table de Peutinger). Une voie romaine partait de Belleville (Lunna) puis par Villié-Morgon et le col d'Avenas rejoignait Autun. Des traces subsistent encore à Villé-Morgon et dans les bois entourant Avenas. Et nous ne nous attarderons pas sur la gigantesque épopée des Helvètes (368000 individus dont 92000 guerriers, en 10 à 12000 chariots sur un front de 20 à 30kms !!!, source : les Commentaires de la Guerre des Gaules de César qui exagérait toujours un peu les chiffres...) poursuivis par les armées romaines (combats à St Didier de Formans, aux passages de la Saône et à Brouilly) : ceux qui le purent passèrent par les cols jusqu'à Bibracte.

Et la Pax romana s'installa avec la colonisation par l'installation de nombreuses villas (qui devinrent à la christianisation des paroisses). La région fut en effet christianisée par St Valérien qui venait de Lyon en 177, mais il resta dans les vallées et ne convertit ni les collines, ni les montagnes, des légendes racontent même que des sorciers païens continuèrent d'y vivre longtemps (légende de Font Bidon).

Pourquoi Avenas ?
La région, comme beaucoup d'autres, fut envahie et dévastée par les Sarrazins à la fin du VIIIième siècle, dont on  trouve encore des traces : la rivière l'Azergues aurait pour étymologie oued zergua la rivière aux eaux bleues, de nombreuses cheminées à l'architecture particulière des Dombes (sur l'autre rive de la Saône) s'appellent encore des sarrazines.

A l'arrivée des Sarrazins, le lieu était occupé par un monastère de religieuses appelée monastère de Pélage, communauté religieuse indépendante installée sur la paroisse de Rosarias (nom de la villa devenue paroisse). Il serait long de s'attarder ici sur cette appelation de Pélage, moine celte irlandais (360/422) condamné pour manichéisme lors d'un Concile. Les Sarrazins ont donc dévasté le monastère après avoir violé et massacré les religieuses. L'abbesse Austrude put s'enfuir et en remit les droits à Charlemagne. Rosarias est plusieurs fois cité dans les cartulaires du Chapitre de St Vincent les Mâcon et cela jusqu'en 997 et 1018. (je n'ai pas retranscris ici le détail de ces documents en latin). La mention d'Avenas apparaît ensuite : des commentateurs simplistes ont prétendu que cela venait simplement de l'avoine qui y était cultivé...je mets au défi quiconque de trouver des champs d'avoine à cette altitude au milieu des forêts...

Mais une information plus sérieuse a attiré mon attention : la femme du Comte de Mâcon, de Chalon et d'Auvergne, bienfaiteur et protecteur de St Vincent les Mâcon, Warin II s'appelait ainsi ! Il mourut aux alentours de 868 et sa veuve transmis alors leur terre de Cluny à son frère Guillaume le Pieux pour qu'il y fonde une abbaye ! Enfin  en 1117 on lit dans les cartulaires que Guichard III de Beaujeu et son fils Hugues, abbé firent donation "in villa Avenacis quae antiquito monasterium Pelagi vocitatur".

Il y a avait donc bien en 815 à Rosarias un monastère de femmes dirigé par l'abbesse Austrude, puis certainement en hommage à la femme du Comte de Mâcon le lieu devint Avenas. Et toutes ces traces apparaissent dans les cartulaires de St Vincent les Mâcon. On découvre même sur Wikipédia au sujet de la cathédrale de Mâcon que Les sculptures du tympan, d'une grande qualité, sont très voisines de celles de l'autel d'Avenas et d'une partie des sculptures de Cluny (grands chapiteaux) ; l'historien de l'art américain Edson Armi les attribue toutes au master of Avenas.

Une légende raconte (il ne faut jamais mépriser les légendes) que le Maître d'Oeuvre de l'église, installé sur la montagne, lança son marteau et celui-ci vint tomber près d'une source miraculeuse dite source des Fées et lieu d'un culte depuis l'époque néolithique ; il décida donc de construire l'église en ce lieu et la source s'appela la source de la Vierge (maintenant canalisée) et il y aurait dans les environs un petit étang appelé Font Bidon où les fées apparaissent quand le vent souffle. Il faut préciser que dans la combe au pied de l'église jaillissent deux sources qui se rejoignent pour former la Grosne, qui va se jeter dans la Saône au sud de Chalon, en passant par...Cluny (et Taizé).

Une autre légende rapporte la présence d'un hêtre gigantesque dont les feuillages se voyaient ...jusqu'à Lyon ! J'ai bien dit que le lieu était élevé mais cela est impossible en raison de la topographie.

Revenons à l'église (parfois qualifiée à tort de chapelle) : nous avons vu son extérieur et l'intérieur de la nef. Si nous pénétrons plus avant, nous sommes touchés par l'atmosphère qui s'en dégage ; on a vraiment l'impression en approchant du choeur, d'approcher du lieu saint par excellence. Car en effet l'église est un écrin qui abrite un trésor : l'autel, placé à la croisée devant une abside en cul-de-four éclairée par trois vitraux (contemporains) séparés par quatre pilastres.

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047 PanoramaM

Cet autel est une pure merveille de l'Art roman au point d'en avoir la reproduction à Paris dans le musée des Monuments français. Il est en calcaire blanc sculpté sur trois faces, la face principale représentant un Christ en majesté dans une mandorle entouré de 12 personnages, la face latérale nord représentant 4 scènes de la vie de la Vierge et celle du sud représentant la donation de l'église.

la face principale...

 

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(les effets de lumières sont dus à l'éclairage et aux vitraux)

Les habitués des églises romanes réagiront à ce qui ressemble à un tympan tel qu'à Autun ou Vézelay et en bien d'autres endroits (je ne cite que les plus connus de la Bourgogne). Or ces tympans sont toujours placés sur la façade ouest de l'église au dessus de la porte principale, en référence du passage de l'Evangile de Jean : je suis la porte Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé...(Jean chapitre 10 verset 9). Et bien là il faut être parvenu au coeur de l'église pour trouver la porte ! Et certains confirmeront qu'elle est bien là...

La vasque de la mandorle est très prononcée, en forme de coquille de noix (rappelons-nous de H.Vincenot dans les étoiles de Compostelle : l'Homme sortant de la vulve du Monde, entouré des quatre éléments marquant l'entrée du dolmen générateur). Car en effet autour on retrouve les quatre symboles des prophéties d'Ezechiel vers 590 AVJC repris par la nouvelle Alliance pour symboliser les quatre évangélistes (en partant du coin supérieur droit Jean l'aigle, Marc le lion, Luc le taureau, Matthieu l'ange. A ce propos je signale que Papus, dans son traité des sciences occultes évoque ces symbolismes en précisant, avec un long développement, que tous se retrouvent dans le Sphinx de l'Egypte.

Le siège du personnage central est particulièrement caractéristique : il représente une tête de bélier stylisée. Les deux côtés sont les cornes, les genoux du personnage les yeux, et les pieds forment les naseaux. Et quand on connaît l'importance du symbolisme, cela n'est pas étonnant : le personnage semble ainsi sortir de la tête du bélier. Le Christ vient donc de l'ère du Bélier pour ouvrir l'ère des Poissons, sur cela tout le monde est d'accord ! Et on ne peut s'empêcher de penser aux connaissances développées par Saint Yves d'Alveydre concernant Ram et cette ère du Bélier.

DIM 032 - Copie

 

Il est frappant de constater la ressemblance du personnage avec par exemple le Christ de Chartres par la position de la main droite (celle de gauche ayant disparu tenant vraisemblablement un livre) , par les plis de la robe au niveau des genoux, cependant, l'ensemble est bien différent.

christ chartres

Le visage du personnage est glabre, de forme allongée, les cheveux peignés diamétralement à la tête, cette dernière étant couronnée d'une auréole avec une croix inscrite. L'ensemble est décalé en hauteur : il subsiste un espace entre les pieds et le bas de la mandorle tandis qu'en haut l'auréole déborde sur l'extrémité. Et la longue main droite ; elle bénit avec trois doigts le pouce, l'index et le majeur, les autres étant repliés. Henri Vincenot parle de ces longues mains :  cette main généreuse, hors des dimensions normales, a été sculptée en pensant secrètement au Dieu Lug, dieu de Lumière au visage du soleil, on l'appela main longue ( Dorn Braz en celte armoricain) pour proclamer son immense habileté, due à une attribution divine...

La façade de cet autel (je dirais plutôt ce coffre) présente en outre 12 personnages assimilés aux 12 apôtres. Quatre noms apparaissent, mais, à l'analyse, il s'agit certainement d'une tentative d'ajout : en effet ils ont été ajoutés aux pieds des personnages du haut, or ceux du bas ne peuvent pas porter de nom car au ras de la sculpture inférieure, ce qui n'est pas dans une logique de symétrie. De plus, l'écriture est différente de celle de la donation sur le côté sud.

 

en haut gauche 2 en haut à gauche

haut droite 2en haut à droite

bas droiteen bas à droite

bas gauche 2en bas à gauche

 

On remarque que huit présentent un livre fermé, deux un livre ouvert, Pierre est reconnaissable à sa clé (dont la partie ouvragée est en forme de svastiska), un seul a les mains en position de bénédiction. Dans la partie basse de gauche le personnage central semble dire mon livre est fermé, voyez le copain d'à côté...dans la partie basse de droite, celui les mains ouvertes pourrait exprimer : moi je n'ai rien à dire...Mais l'harmonie qui règne avec le personnage central est frappante.

Enfin les deux colonnettes de coin gauche et droite ne sont pas identiques en leurs bases.

le côté nord (gauche)

il représente 4 scènes de la vie de la Vierge

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DIM 031

La partie supérieure gauche représente l'Annonciation, à gauche l'Archange Gabriel, à droite Marie la main levée. Ensuite, pour suivre l'ordre chronologique, la partie inférieure gauche est la Nativité : Marie est allongée sur un lit sur le côté gauche duquel (au fond) Joseph tient l'enfant emmailloté dans ses bras (remarquez la qualité des draperies composées en triangle au-dessus de la tête de Joseph). En haut à droite se trouve la présentation au Temple : Marie tient l'enfant et le présente à Siméon (selon Luc chap 2 versets 25-35), mais le siège de Siméon semble être incomplet (vol de sculpture ?). Derrière, se tient Joseph au visage barbu, qui apporte deux oiseaux en offrande (canards ? colombes?). En bas à droite deux scènes en une seule : la Dormition où Marie sur son lit de mort avec à son chevet deux personnages (celui qui est aux pieds est auréolé) et l'Assomption : les mains de Dieu l'élèvent au ciel dans une sorte de nacelle (dont le bas est ornementé d'un serpent ? Si oui on peut penser à la barque de Râ en Egypte) où elle se tient en position d'orant (rappelle les images de la montée des âmes), là encore il faut remarquer la qualité des draperies. Et les deux colonnettes d'encadrement ont des bases différentes.

le côté sud (droit)

là se trouve la représentation de la donation de l'église avec une inscription latine

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DIM 028

A gauche le donateur, barbu et couronné, fait donation de l'église, que l'on reconnaît aisément, dans une corbeille ou un berceau de feuilles d'acanthe, à un personnage religieux qui la reçoit les mains tendues. En dessous se trouve une inscription latine, entre deux colonnettes de coin de l'autel (encore une fois) de bases différentes.

L'inscription est la suivante :

X LVDOVICVS PIVS ET VIRTVTATIS AMCVS

OFFERT AEECLESIAM RECIPIT UINITVS ISTAM

LAPADE BISSENA FLVITVR   VS IVLIVS IBAT

MORS FVGAT OBPOSITV REGIS AD INTITUM

selon la mode latine plusieurs altérations sont indiquées : sur lapade, obpsitv et intitum ; d'autre part on peut découvrir des traces de poinçon en triangle tels ceux marqués par les Compagnons.

Ce qui frappe à l'observation attentive, c'est qu'il y a eu fracture entre la première ligne et les suivantes, d'autre part cette ligne n'est pas de la même écriture que les autres ; elle est d'une écriture plus malhabile, de plus les trois autres sont lignées. D'autre part, le U est utilisé deux fois à la place du V ; le final du mot fluiturus (VS) est largement éloigné du mot.

Dans les ouvrages consacrés à cette donation, personne n'a fait cas de ces anomalies, reprenant la version officielle donnée par un universitaire érudit qui démontre que le Roi Louis VII dit le Pieux a fait donation de l'église au Chapitre de St Vincent les Mâcon vers 1170. Or, dans les anthologies, Louis VII n'a jamais été qualifié de Pieux mais de Jeune !
Le texte traduit serait : le roi Louis le pieux et ami de la vertu offre l'église Vincent la reçoit puis : Juillet en cours allait entrer dans son douzième soleil et ensuite : la mort écarte les gages placés en vue de conjurer le décès de roi.

Il est à remarquer qu'à l'époque où cette traduction a été proposée, l'informatique n'existait pas car elle donne l'impression d'une traduction automatique par un ordinateur ...no comment...Par contre, on trouve bien un roi de France appelé le Pieux ! Il s'agit de Louis I fils et successeur de Charlemagne (778/840). Et on trouve directement sa trace en 815 au sujet de l'église du lieu de Rosarias, jointe justement à celle qui fut la dernière abbesse, Austrude ! Le texte latin figure dans la charte de Louis le Pieux tome IV du Gallia Christana page 264.  Et la fusion des deux lieux ne fait aucun doute puisque nous trouvons dans les cartulaires de St Vincent entre 997 et 1018 : letbaldus episcopus dat sancto Vincentio terrae in villa Avenaci.

Après avoir constaté tant d'anomalies non signalées je me mis à la recherche d'éléments supplémentaires.  Et le hasard fit bien les choses : je rencontrai dans le 14 ième arrondissement de Paris une femme connaissant parfaitement, entre autres, l'épigraphie et travaillai avec elle. Je lui présentai le dossier, et je ne fus pas déçu de ma demande ! Je l'appelerai MLT, elle me fit parvenir une longue étude en plusieurs pages qui confirmait ce que j'avais découvert et infirmait la version officielle ! Cette étude serait trop longue à présenter ici, j'en extrais donc quelques passages.

-ce n'est pas ecclésiam qui est écrit mais aeeclesiam

-l'expression lampade bissena est empruntée au philosophe et poète latin Lucrèce : c'est donc une expression poètique très recherchée, par contre fluiturus est un énorme barbarisme qui choque par rapport à l'expression précédente

-la traduction proposée pour obpositum , gage, est totalement fausse

-l'emploi du verbe offert est curieux car jamais il n'est utilisé pour les donations (dare ou concedere)

-le verbe couler, s'écouler ne s'emploie que pour les liquides et jamais au sens figuré

-l'espace entre fluitur et us est à étudier car ainsi un mot parait manquant

-les lettres proposées pour les altérations ne sont pas forcément les bonnes.

La conclusion d'analyse serait que certains termes employés comme ami de la vertu font penser qu'il s'agirait d'une inscription avec une forte coloration compagnonnique et même alchimique.

Le hasard, qui est souvent mon compagnon de recherches, me conduisit à découvrir un écrit du XVII ième siècle signé de Pierre Louvet (médecin historiographe de Melle de Montpensier et régent du collège de Villefranche) repris par la suite par Joseph Ballofet : on dit que c'est Louis le Débonnaire (autre surnom officiel de Louis I) qui fit bâtir l'église comme cela se voit sous l'autel...

la face arrière de l'autel (côté est)

il faut préciser que cette face non travaillée comporte une porte ce qui confirme que l'autel servit de reliquaire

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la table d'autel

Elle est bien différente que celles que nous connaissons mais sculptée en profondeur : serait ce pour une célébration particulière et ainsi contenir de l'eau (bénite) ?

Haituellement les tables d'autel comportent 5 croix, aux 4 coins et au centre. Elles y figurent mais ce sont des svatiskas ! Tout le monde met un point d'honneur, et avec raison de préciser qu'il ne s'agit nullement de vestige du triste passage des derniers envahisseurs, mais bien de gravures d'origine.

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Et rappelons-nous que le panneton de la clé de l'apôtre Pierre situé en haut à gauche de la facade avant est également en forme de svatiska...

en haut gauche 2 - Copie

les pilastres de fond de choeur

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quand on les observe de près, leurs décors ne sont pas très catholiques...et même pas du tout...Ils ressemblent beaucoup à ce que l'on peut voir ailleurs en Bourgogne (à Tournus par exemple). L'un de ces chapiteaux présente un serpent à double tête, il s'agit de la vouivre si chère à Henri Vincenot, qui est la représentation typique du courant tellurique. Là on nous dit qu'il y a séparation courant en deux directions (j'ai eu à étudier ailleurs un chapiteau où les deux serpents se rencontraient tête à tête...). Et j'ai eu l'occasion dans le passé d'en trouver ainsi présentés par Atlantis.

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remarquez la couleur verte d'origine qui ressort

MAIS !

J'ai déjà souvent évoqué ici-même le magnifique site Lieux sacrés qui aborde des sujets identiques aux miens (en toute indépendance). Je viens d'avoir la curiosité de le visiter au sujet d'Avenas (comme je l'ai expliqué, je travaille dans cet article uniquement à partir de mes travaux des années 1990). Et bien je vous conseille vivement de le consulter, notamment au sujet des pilastres car les explications fournies sont beaucoup plus documentées et savantes que les miennes !

voir articles avant et après (analyses des piliers) : http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2008/01/23/8986401.html

CONFIRMATION OFFICIELLE DE MES REMARQUES

Continuant de travailler en compagnie du hasard, peu de temps après avoir terminé la rédaction de mon étude, je découvrai chez un bouquiniste une revue publiée par la Faculté des Lettres de Lyon (tome IV 2/1959) dont le premier article s'intitulait : une énigme romane : l'autel d'Avenas. Il était signé par une sommité de la période romane, Raymond Oursel.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Oursel

Je le connaissais déjà pour posséder des ouvrages signés par lui dans la magnifique collection Zodiaque (Abbaye de la Pierre-qui-vire) et je savais donc la qualité de ses connaissances et ouvrages. Et dans cet article Raymond Oursel abordait en 1959 tout ce que je venais de découvrir !

Tout comme l'étude épigraphique signée MLT, je ne peux qu'en citer des extraits (sur 5 pages) :

...une inscription en 4 vers, qui associe la capital romaine à quelques tracés onciaux , prétend expliquer la scène et commémorer l'insigne bienfaiteur de l'église. Malheureusement, ce quatrain obscur, constellé d'ailleurs de fautes grossières, prête aux interprétations les plus contradictoires...

...on constate alors , non sans surprise, que les trois derniers vers, dont l'épigraphie diffère d'ailleurs assez de la première ligne, n'appartiennent pas au même bloc de pierre que l'ensemble de la composition...ils sont grossièrement soudés au bloc supérieur par un raccord de mortier surchargé à l'époque moderne, anomalie qui peut s'expliquer , compte-tenu de la différence d'écriture, soit par une mutilation, volontaire ou non, de la partie inférieure d'un bloc primitif homogène, soit par un remaniement de l'inscription originelle...

Raymond Oursel explique ensuite les pratiques de récupération de meubles existants pour rendre gloire à posteriori à un Seigneur ultérieur. Dans ce cas cela permet d'attribuer une donation du VIII/XIX ième siècle par Louis I le Pieux à celle du XII ième siècle à Louis VII le Jeune...les faussaires ont agi de tous temps...

On imagine ma jubilation...J'avais découvert des faits à l'encontre de la version officielle ; lors d'une séance de l'Académie de Villefranche, en conversation de petit groupe, j'évoquais cela...mais bien entendu j'étais un imbécile...

Nous avons commencé ce voyage par le panneau d'entrée du village d'Avenas, je voudrais le conclure par la cuve de pierre des fonds baptismaux de l'église, et sans commentaire.

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16 janvier 2019

Tout oublier (réédition avec complément)

desert pixabay

(photo pixabay gratuite)

Je ne renie pas tout ce que j'ai étudié, je ne renie pas tout ce que j'ai appris, je ne renie pas tout ce que j'ai pensé, je ne renie pas tout ce à quoi j'ai participé...

Je continuerai à étudier, je continuerai à apprendre, je continuerai à penser, je continuerai à participer...

Mais il y a un moment où il faut tout oublier, en soi faire silence pour retrouver la vérité de l'Etre.

Car :

LA CONNAISSANCE FUT UNE AIDE, LA CONNAISSANCE EST L'ENTRAVE

Il est à remarquer que les Sages Enseignants antiques comme Pythagore par exemple, que les civilisations anciennes comme les Atlantes ou les Celtes, ou plus récentes comme les Esséniens ou les Cathares, seraient bien surpris de revenir et de découvrir tout ce qu'ils ont pensé et écrit...

Bien souvent, dans l'analyse de la pensée, ce qui est présenté comme vérité n'est que pure invention produit par le mental humain, soit pour dominer, soit, et le plus souvent, pour se rassurer ...

J'ai dit, mais ce n'est que ma certitude personnelle...tout est relatif.

et réintégration de mon propre commentaire (on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même...)

Si j'insiste tant sur ce principe que je m'évertue à suivre, c'est que j'ai tant lu, tant entendu de propos, sur différents sujets, qui s'éloignent de la vérité universelle (à l'opposé de la vérité de chacun), et cela à mon grand regret (je suis triste quand des amis s'égarent, parfois avec sincérité), que je me méfie, que je ne m'engage pas sur certains sujets. Ainsi, concernant Maitre Philippe de Lyon ou Papus, je ne présente que des choses avérées : je ne dis jamais "il parait que", "on dit que" et n'utilise pas le conditionnel ni le symbolisme en prétexte de causalité. Car le symbolisme est un support très pratique mais savant, toujours inventé par l'Homme pour se rassurer et je n'ai pas l'habitude de torturer ainsi mon unique neurone. Et bien entendu je travaille ainsi sur tous le sujets que je propose..

J'ai connu bien des lieux de méditations et de prières, privés ou publiques, mais je rêve d'un lieu (une pièce) où il n'y aurait que de l'eau, du sable, des pierres, des plantes avec quelques coussins et sièges pour le confort de s'asseoir, et RIEN d'autre, aucun symbole de Croyance ou de Connaisssance qui sont tous des constructions humaines, un lieu pour se ressourcer, de paix de silence et de repos.

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Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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