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Sur les Chemins de la Tradition
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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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D'abord, dans qui suis-je ? , je me présente...un peu.

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Ces explications seront complétées au fur et à mesure des migrations vers la nouvelle formule...

Et pour TOUT avoir sous les yeux : http://www.verlatradition.fr/summary

 

 

28 octobre 2020

le credo philosophique de Eliphas Lévi (publié par Papus)

J'ai beaucoup travaillé et rédigé plusieurs articles quant au livre de Papus la Science des Mages :

voir    http://www.verlatradition.fr/tag/science%20des%20mages

également en tag en colonne de doite

En appendice de ce livre figure la Doctrine d'Eliphas Lévi (Abbé Constant), une étude de cette doctrine., où non seulement Papus analyse mais présente de nombreux extraits, en profitant également pour parler de Wronski.

Ainsi il publie le texte du Credo philosophique :

Je crois en l'Inconnu que Dieu personnifie :

Prouvé par l'être même et par l'immensité,

Idéal surhumain de la philosophie,

Parfaite intelligence et suprême bonté.

 

Je crois en l'infini que le fini proclame ;

Je crois en la raison qui ne s'affaiblit pas ;

Je crois à l'espérance et j'ai deviné l'âme,

En sentant que l'amour méprise le trépas.

 

Je crois que l'Idéal pour nous se réalise

Dans les hommes d'amour, d'esprit et de bonté.

Justes de tous les temps, vous êtes mon Eglise,

Et mon dogme a pour lui l'universalité !

 

Je crois que la douleur est un effort pour naître,

Que le mal est pour nous l'ombre ou l'erreur du bien

Que l'homme en travaillant doit conquérir son être,

Que le bien c'est l'amour et que Satan n'est rien.

 

Je crois qu'un même espoir vit sous tous les symboles,

Que le monde a pour lui la solidarité ;

Je renverse l'autel de toutes les idoles

En prononçant deux mots : justice et vérité.

 

Je crois que par le droit le devoir se mesure,

Que le plus fort doit plus, et le faible moins :

Qu'avoir peur du vrai Dieu, c'est lui faire injure,

Mais qu'il faut réunir nos efforts à ses soins.

 

Je crois que la nature est la force innocente

Dont jamais notre erreur n'abuse impunément ;

Le mal rend la pensée active et vigilante,

Mais il est le remède et non le châtiment.

 

Je crois que du trépas en déchirant les voiles,

Nous retournerons tous au foyer paternel :

L'ignorance et l'erreur sont l'ombre des étoiles

Dont le bien rayonnant est le centre éternel !

 

220px_Eliphas_Levi_1874 (wikipédia)

et en ce qui concerne Eliphas Lévi vous pouvez consulter Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89liphas_L%C3%A9vi

dans ce domaine il y a souvent ce que j'appelle des rôdeurs...mes règles d'éthiques m'interdisent de suivre de tels propos, ne me consacrant qu'aux faits positifs...

29 avril 2014

Mon pays

J'ai repris un travail que j'avais rédigé presque dans une autre vie, je l'ai revu et corrigé. A l'époque j'avais entièrement travaillé "à l'ancienne", avec recherches dans archives et bibliothèques, le tout rédigé à la machine à écrire et illustré par des montages photocopiés. En voici le début mais pour le moment sans illustrations...

Jai effectué dans les années 90 des recherches sur lHistoire de ma région axées sur une finalité plus subtile que la pure recherche historique. Ce qui ne ma pas empêché daborder la grande Histoire mais par des côtés très peu connus.

Je nai pas cherché à faire une copie douvrages très documentés et érudits précédemment parus, mais de me servir de ces données pour aller au-delà de leur propre signification. Mon travail dalors a été entièrement effectué à lancienne tant dans la rédaction que la frappe des textes ou la reproduction de documents, ne disposant pas à cette époque des facilités modernes de linformatique, ni de limmense possibilité de recherches par internet.

Jai perdu les matrices de mes travaux nettoyées par une crue de la rivière, mais mes mémoires ainsi rédigés ont échappé à la noyade. Jai donc décidé de me remettre au travail pour reprendre ces écrits, résultats de nombreuses recherches, et parfois du hasard, en informatique. Je ne sais quel en sera le résultat. A l’origine, il y eut une étude principale complétée par des études et ajouts annexes : dans la mesure du possible ces compléments seront intégrés dans la nouvelle rédaction.

Mon voyage me permettra lapproche dune famille jadis puissante qui a donné des noms à la grande Histoire de France et qui régna pendant plusieurs siècles sur son fief sétendant au nord du Mâconnais, à lest des Dombes, au sud au Lyonnais et à louest au Forez : il sagit du Beaujolais.

Oh bien sûr, de nos jours ce nom névoque que ce nectar, redevenu après des années defforts, délicieux et dont certains crus sont considérés comme des Bourgognes. Car le Beaujolais ce nest pas que du Beaujolais nouveau mis en vente en grandes pompes chaque année en Novembre ; car, principe simple, que devient ensuite le vin après être nouveau ? Tout simplement lun des dix grands crus, du Beaujolais-Villages ou du Beaujolais ordinaire, bien entendu les crus étant millésimés.

Une fois passé cet aparté vinicole, la famille des Beaujeu fut lun des grandes et anciennes familles de France et fut alliée avec la Royauté : la fille de Louis XI, Anne fut la femme de Pierre de Beaujeu, frère cadet de Jean II de Bourbon et fut régente du Royaume  (on lui doit la magnifique Collégiale gothique de Villefranche-sur-Saône construite pour la vierge noire Notre-Dame des Marais).

Les Beaujeu eurent également un grand rapport avec les Croisades : lun deux put même y participer sous la bannière de lOrdre du Temple bien quétant marié avec lautorisation exceptionnelle des autorités ! Et léglise de Belleville fut à son retour dotée de reliques aux détails assez extraordinaires Et le 21 ième Grand-Maitre de lOrdre, Guillaume de Beaujeu-Montpensier a donné lieu à détranges légendes ainsi que le château dArginy situé au cœur du fief. Et je passe volontairement certains détails

Voilà un peu quelques étapes auxquelles je convierai ceux qui voudront bien me lire. Les interprétations personnelles peuvent amener à des digressions qui en entraînent dautres, aussi je me garderai bien den présenter ici, essayant toujours de suivre le précepte dHéraclite, le lecteur pouvant se faire une idée par lui-même, compte-tenu des éléments que je propose  :

 

Le dieu dont loracle est à Delphes ne révèle pas, ne cache pas, mais il indique.

 

 

Avertissement

 

La présente étude sur les fiefs de la famille des Beaujeu, revue et corrigée à partir de Janvier 2013, na ni la prétention, ni la vocation dêtre un guide historique et touristique dune région. De même ce nest en aucun cas une thèse.

Selon les lignes directrices appliquées dès lorigine à ces quelques recherches, les études réalisées se doivent de présenter les faits avec la plus grande rigueur possible, tout devant être prouvé et vérifié. Nous ne manquerons pas, par contre, de présenter quelques faits rapportés que certains jugeront crédibles ou non, mais cela apportera quelques fantaisies au texte. Il sera également mis laccent sur certains faits ou points, non pas négligés mais peu abordés ou même méconnus de lhistoire officielle.

Pour cela de nombreuses heures ont été consacrées à des recherches, ce qui a parfois procuré de grands moments démotion : ainsi lorsque à la Bibliothèque de Villefranche on ma amené sur un chariot sorti des archives les cartulaires dorigine de la puissante Abbaye de Savigny (doù ma famille maternelle est originaire, et où je suis revenu habiter à 5kms au pied dun certain Clos Landar) : bien entendu, nétant pas spécialiste en épigraphie et ne connaissant rien à lécriture onciale, je me suis contenté des traductions déjà parues, mais lémotion était là.

En raison de la grande multiplicité dévènements en rapport avec lhistoire de la région, cette étude nest pas exhaustive, de nombreux ouvrages, dont certains dune érudition remarquable, ayant été publiés à ce sujet et dont le lecteur trouvera la liste dans la notice bibliographique. Cette étude à lorigine faisait partie dune série de quatre, les autres étant un mémoire sur une église du Beaujolais, un mystérieux château et une étude sur lAbbaye de Cluny, dont certains pensent quelle fut à lorigines des routes de lEurope.

Lors de la première présentation de ces études, lordinateur personnel nen était quà ses prémices, lordinateur portable étant encore dans les limbes, ainsi que, bien entendu, linternet. Ce qui fait que la totalité des recherches et des rédactions ont été réalisées à lancienne. Une rivière est passée par là, noyant, entre autres, la totalité des documents dorigine (illustrations, photographies personnelles) ainsi donc que les matrices de cette étude. Un exemplaire, que nous pourrions baptiser « document Moïse » a été sauvé des eaux, et est donc le point de départ de ce renouveau. Du fait des facilités de linformatique, la présentation rénovée est donc évolutive et éventuellement il sera donc complété des documents extérieurs trouvés sur internet ; mais un premier temps sera consacré à la reprise du texte seul.

 

 

Avant la Préhistoire, la Préhistoire, la Gaule, les Romains

 

A TOUT VENANT, BEAUJEU !

 

Telle est la devise de la lignée des Seigneurs qui eurent pour fief un territoire ayant pour axe la rivière Saône au nord de Lyon, bordé au nord par le Mâconnais, à lest par la Dombes, au sud par le Lyonnais et à louest par le Forez (qui deviendra partie prenante du fief).

 

Période pré-préhistorique

On ne connait pas avec certitudes les détails historiques officiels antérieurs à 843. Toutefois, il est prouvé que la région a été toujours très fréquentée, tant en lieu de passage que de séjour, depuis les périodes de la plus haute antiquité, et celles bien avant, dites pré-historiques. En effet, de nombreuses fouilles archéologiques ont permis de retrouver des traces précises de loccupation de la région à ces époques, tant au point de vue « civil » par des habitats, ou « sacré » par des lieux de cultes.

Il faut remonter dabord aux temps où la Terre était en pleine recomposition des mers et continents. Les Alpes nexistaient pas encore et la mer que nous appelons Méditerranée montait en un golfe allongé en direction du nord, jusquau plateau de Langres (Haute-Saône) en amont de Dijon, déposant des sédiments sur les rives qui la bordaient (période jurassique du quaternaire). Le plus grand ichtyosaure fossile connu au monde (11 mètres de long/200 millions dannées) fut dailleurs découvert en Avril 1984 à Belmont (de Bélénus) et fait lobjet dun musée, complété par des individus de lespèce des dinosauresDailleurs, maintenant, devant ce musée figure la statue dun dinosaure géant dominant toute la vallée.

Au tertiaire, les Alpes surgissent et font sécouler les eaux du golfe en direction du sud, formant ainsi la Camargue, ne conservant en son centre quun filet deau alimenté par des sources et qui deviendra le sillon de la Saône et du Rhône.

De la couronne de caps, de falaises, plages et golfes qui entouraient cette mer jurassique, il ne restait que les côtes, et, curieusement, partout, ces côtes sont devenues des vignobles réputés ayant conservé cette appellation ! Côtes du Rhône, de Saint Péray, de Condrieu, du Beaujolais, du Mâconnais, du Chalonnais, la Côte dor, et aussi côte du Jura, du Revermont, du Bugey, de Savoie, du Diois, de Provence et du Var : ce phénomène dans les appellations est réellement spectaculaire ! Et on peut se demander si Dionysos/Bacchus nest pas originaire de la région

 

Période préhistorique

Ces lieux furent très tôt choisis par les hommes du fait de la protection quils apportaient par rapport à la vallée et les plaines fertiles qui sétendaient du nord au sud. Lexemple le plus connu mondialement est celui de la Roche de Solutré et de sa jumelle la Roche vineuse, lieu de séjour situé à la limite nord du Beaujolais, naturellement fortifié qui fut également lieu de sacrifices aux Dieux : des centaines de chevaux sauvages y furent poussés depuis le bas par la pente douce et précipités du haut de la falaise ! Un musée local très riche en fait foi. Et nous y retrouvons la vigne, puisque la région est le lieu de récolte dun véritable nectar : le Pouilly-Fuissé.

On trouve, outre les fossiles des époques jurassiques (certaines buttes et vignes  en regorgent), partout dans le Beaujolais, des instruments de silex taillés tels que des haches, des grattoirs, des couteaux, des viticulteurs ayant même créé des petits musées personnels. On a même retrouvé des habitations dites préhistoriques à Corcelles. Au sommet de la montagne de la Pyramide à Lamure, dominant la vallée dAzergues (oued zerga, la rivière aux eaux bleues, nom donné par les envahisseurs Sarrazins au VIIIème siècle), se trouve le camp de lAugel, un véritable nid daigle de 92 mètres sur 84 perché à une altitude de 890 mètre ! Quant aux ateliers de taille découverts à Alix et Theizé, les spécialistes les datent du néolithique et notent leur très nette parenté avec des sites analogues du Nord-est de la France voire de Belgique et du Danemark !

Autres vestiges de fréquentation de la région : ceux dits mégalithiques de Vauxrenard, Saint Just dAvray, Valsonne, Ville sur Jarnioux (en plus de son extraordinaire château), Brouilly (une véritable montagne sacrée dont le sommet a toujours été sacralisé et qui est visible quasiment de partout), Charentay (également connu pour son château dArginy, on y trouvait un menhir qui, selon les coutumes populaires, guérissait les maladies, léglise catholique recouvrit finalement le tout par une chapelle : voir détail ci-après) et Theizé (bories de pierres empilées identiques à ceux de Provence).

Certains lieux très anciens sont demeurés dans la tradition orale populaire, tels Avenas (où se trouverait un chêne visibledepuis Lyon ou le Crêt du Py à côté de Villié-Morgon.

Un auteur (à qui jai dailleurs transmis quelques informations) n a-t-il pas intitulé son livre : de dolmens en menhirs, par les routes secrètes du Beaujolais (Serge Barnoud/éditions Eroke/1999) ? Et il existe même un domaine viticole dénommé le domaine du menhir dont le propriétaire, érudit au point de faire des conférences, explique que Gargantua est enterré ici : la tête là-haut à Avenas et les pieds ici dans la vallée.

 

Période gauloise et romaine

Dans un passé récent, enfin relativement, la région était habitée par les tribus celtes Ségusiaves ( de Ségusia la déesse-mère, épouse de Taranis le maitre du ciel et des combats, grand dieu du panthéon gaulois). Ils étaient alliés au nord avec les Eduens, la frontière entre les deux tribus était lArdières, une petite rivière qui prend sa source dans le haut Beaujolais, traverse lancienne capitale Beaujeu et va rejoindre la Saône au nord de la seconde capitale Belleville (ancien Ludna). Un spécialiste explique que la toponymie permet de rattacher de nombreux villages et lieux à cette époque.

Du temps de lempereur César un fait marquant se passe dans la région et il est étonnant que jamais aucun cinéaste nen nait tiré un péplum spectaculaire. En 58 av.jc., le pays est envahi par les Helvètes qui, sous la poussée des Barbares venus de lEst, décident démigrer et franchissent la Saône en une foule incroyable (cela est rapporté par César dans la Guerre des Gaules et a été confirmé par des historiens ainsi que par les fouilles et dragages de la Saône) : une population estimée à environ 350 000 personnes se déplace ainsi traversant la rivière sur un front de 20 kms pendant 15 jours !

Toute la région, et notamment le mont Brouilly, servent de camp retranché, faces aux armées romaines de César puis des combats opposent les émigrants aux légions romaines depuis Saint Didier de Formans (dont le château deviendra par la suite un lieu de silence, transformé maintenant en résidence de grand luxe) jusquau haut Beaujolais. Et les combats cesseront après la bataille dAutun (future grande métropole romaine du nom dAugustodunum sous lempereur Auguste et future capitale gallo-romaine des Eduens en remplacement de Bibracte) où les Helvètes furent battus.

Désormais, la pax romana est imposée à toute la région, les Romains sinstallent partout, créant des villas, des comptoirs, des casernements, des temples (plus haut au nord dans la région de Beaune -de Belenus- on a découvert un des plus importants Mithraea de Gaule, malheureusement uniquement par les fondations). Egalement ils aménagent les voies et le passage des rivières.

Il est à remarquer que ces voies existaient déjà avant et faisaient partie dun vaste réseau de communications tracé par les Celtes. Jen ai reçu un état par héritage paternel : il sagit de la table dite de Peutinger constituée de 11 segments pliables de 62cm sur 34. Ces plans recouvrent tout le territoire de la Gaule et sont dun enseignement extraordinaire quant aux voies et implantations.

En étudiant la table de Peutinger, il ressort que 14 (!) voies sillonnaient le Beaujolais, ce qui démontre son importance primordiale, voies elles-même en relation avec celle dune périphérie plus importante et couvrant tout le territoire et plus. Nous emploierons, pour une meilleure compréhension les appellations modernes :Saint Georges de Reneins, gué de Saône au nord de Belleville, était relié avec les routes vers Marseille, Paris, la Grande-Bretagne et la Belgique, lAllemagne, la Suisse, lItalie. On doit reconnaitre quun tel croisement de voies nest pas commun et que déjà des questions, non exprimées à ce jour, se posent quant à limportance de la région !

Ainsi, on pouvait aller en Aquitaine par Forum Segusavorum (Feurs doù le nom de Fourvière serait originaire), rejoindre le Rhin par Matisco (Mâcon) et lOcéan atlantique par Rodona (Roanne). Et cette immense toile daraignée existait déjà en partie avant la colonisation romaine. Il faut bien avouer que lon est surpris par une telle chose et quil a donc fallu vérifier ces différentes données, donnant ainsi à la région une importance complètement inconnue. On voit encore des portions de ces voies de nos jours et il faut reconnaitre quen visiter une en plein cœur dune forêt est très impressionnant et provoque une certaine émotion.

 

Période post-romaine

En 177 Saint Valérien, futur décapité à Tournus, essaya dévangéliser la région et de la convertir au Christianisme, mais il ne put atteindre ni les collines, ni les montagnes, qui gardèrent leurs traditions de cultes dits païens.

Lhistoire officielle indique pudiquement que des doutes subsistent quant à la religion beaujolais à ces époques. Même, ces cultes et croyances (que nous retrouvons par exemple dans les célébrations au sommet de la colline de Brouilly, que nous retrouvons dans la construction de léglise dAvenas, et dans une multitude de sources sacrées) restèrent longtemps actifs dans la région.

Ainsi, un guide touristique du Beaujolais explique au sujet de Charentay (où se trouve un château du nom dArginy et dont la tour restante de briques rouges serait de construction romaine) : Au sommet de la colline des Garanches, la Chapelle Saint Pierre est en piteux état. Les pèlerins atteints par les fièvres y venaient le 29 juin (saints Pierre et Paul) prélever des morceaux sur une pierre guérisseuse. La pierre ayant été enterrée sur ordre du Clergé, les pèlerins ne se découragèrent pas pour autant et se mirent à entamer lautel ! Près de ce sanctuaire, un bloc qualifié de « Grosse Pierre » est toujours debout en dépit des mutilations qui lui ont fait perdre on audacieuse forme primitive. Il fut en effet lobjet dun culte phallique par les femmes en mal denfants, et cela depuis les époques les plus reculées.

La région traversa ensuite une période plus ou moins obscure et agitée, troublée par des invasion successives (les Krokus, les Allamans, les Franks, puis les Sarrazins). Les Sarrazins, chassés selon la légende historique, sinstallèrent au Mont Tourvéon (qui sera plus tard, dit-on le séjour du Seigneur Ganelon, voir après) et dévastèrent la région. Egalement apparurent les Hongres qui dévoraient les enfants tous crus (ogres ?) et les Burgondes.

 

arg

 

 

20 avril 2016

Chessy-les-mines et autres lieux du Beaujolais en rapport avec Jacques Coeur

Le village de Chessy se situe en bordure de l'Azergues affluent de la rive droite de la Saône, et fut fondé par Cassius. Elle porte l'appelation de Chessy-les-mines en raison du fort gisement (rare en France) de cuivre exploité depuis la période gauloise, ensuite par les Romains et les Abbés de Savigny, avec la mine jaune, la noire, la rouge et la bleue. Cette dernière est connue par les collectionneurs du monde entier sous le nom de Chessylite : cristallisation sous forme d’azurite, alliée à la malachite verte, la cuprite, la smithsonite.

Charles VII de Valois missionne son Grand Argentier Jacques Cuer (Jacques Coeur) pour l'exploitation des ressources minières du Royaume. Ce dernier entre en relation avec les Baronnat qui possédaient depuis le début du XVème  siècle les mines de Chessy et  s’associe avec elle. Dans le même temps il entreprend la reprise de l'exploitation d'autres mines de la région (Beaujolais et Lyonnais).

Ainsi dans l'église de Chessy restaurée au XVième siècle (voir http://www.chessy69.fr/eglise-chessy ), on peut voir un double vitrail de l'époque avec deux têtes se faisant face : avec un homme au profil d'empereur romain et une femme casquée. Il est dit qu'il s'agirait des portraits de Jacques Cuer et de son épouse Macée de Léodepart.

023 Panorama

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Une maison  du quartier Renaissance de la ville de l'Arbresle, toute proche, est dite également Maison Jacques Coeur, on remarquera la ressemblance des médaillons sculptés de la façade avec les vitraux de Chessy.

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Un érudit du Beaujolais, Marius Audin (dont j'ai beaucoup étudié les travaux depuis...1990) a publié une somme de connaissances consacrée au Chapitre de Beaujeu publiée par Jean Guillermet ce libraire-éditeur (et plus encore) extraordinaire sans qui le Beaujolais ne serait pas ce qu'il est. Je fais ici un aparté à son sujet : je me souviens étant enfant de son immense silhouette avec un grand chapeau et une cape noire que l'on croisait dans les rues ou lors des manifestations culturelles ; ami de personnalités comme Colette (qui séjourna chez lui), Gabriel Chevallier, Maurice Utrillo, Suzanne Valadon, Maurice Baquet (tiens ! un cousin germain éloigné), Ninon Vallin, Edouard Herriot, etc... ; parenthèse fermée.

Donc, j'ai sous les yeux le tome III (1938, tiré à 260 exemplaires) du Chapitre de Beaujeu titré les Doyens, il y aborde la question des mines de la région. Au début du chapitre consacré au Doyen Claude Paradin qui fut admis au Chapitre le 30 août 1549, Marius Audin écrit :

...au milieu du XVI ième siècle, la question des mines préoccupait fort le pouvoir ; au mois de novembre 1565, Charles IX avait donné des lettres patentes confirmatives de celles de ces prédécesseurs...qui avaient jouit de tous temps des droits des mines, tant d'or que d'argent, azur,plomb, vitriol, alun de glas et autres métaux, en toutes leurs terres et seigneuries...Un rapport fut établi fin 1568 et contient, entre autres :

...en la paroisse de Joux et au lieu appelé la Vieille Montagne, il y a des mines tenant argent, cuivre et un peu d'or, au chemin de Ressins elle tiennent trois marcs et demi d'argent pour cent et une autre, à un quart de lieue du chateau de Joux et demi-lieu de Layssons un marc pour cent... que l'une des mines de Sain-Bel tirant à Chevinay  tient or, argent et azur... que la mine de Brullioles à traict d'arquebuse de l'église et laquelle faisoit faire Jacques Coeur de Bourges, dont furent faictes les pièces appelées Jacques Coeur, est de plomb et d'argent, tient pour cent de plomb, cinq marcs d'argent... que la mine de Cheyssieux, où les Baronnat ont faict travailler, et aussi ledit Jacques Coeur est d'or et de soufre...

et caetera...

Marius Audin consacre, à la fin du livre, une annexe entière aux mines de la région qui apparaissent immensément riches et qui étaient toutes exploitées aux XV et XVI ièmes siècles : pyrite de cuivre, manganèse, plomb et galène, pyrite de fer, flurorine, barytine, sulfure, silicate d'antimoine, sulfate de fer, vitriol. On peut se douter que du fait de son aptitude à travailler les ressources minières, Jacques Coeur était complètement impliqué dans de telles exploitations, en son nom ou sous la forme de prêtes-noms, ce qui était sa grande habitude. Et cela peut aussi à amener à quelques réflexions sur, oui ou non, sa passion de ...chimiste.

Et les commentaires ci-dessous apportent également quelques précisions...

au sujet des mines de Chessy voir le site spécifique :

http://www.chessylite.com/


 

26 juin 2021

Taizé : il y a 80 ans (article de 2020 réédité pour le plaisir du Beau)

extrait d'un article de KTO :

La Communauté de Taizé célèbre cette semaine son 80e anniversaire. Fondée par frère Roger en 1940, la Communauté œcuménique rassemble aujourd'hui une centaine de frères dans le monde (issus de près de 30 nations), unis par la prière. Catholiques et protestants, ils s'engagent à mener une vie communautaire dans la simplicité, l'amour et l'espérance. Taizé tire son nom du petit village situé au sud de la Bourgogne, à côté de...Cluny !. Depuis 1978, la Communauté organise le « Pèlerinage de confiance sur la terre » qui rassemble chaque année des milliers de jeunes. Au cours de son voyage en France en 1986, le pape Jean-Paul II s’était également rendu à Taizé.

Par ailleurs cet article propose de nombreux témoignages et vidéos sur la Communauté de Taizé, vous pouvez consulter cet ensemble pr le lien suivant fort riche : https://www.ktotv.com/page/les-80-ans-de-la-communaute-de-taize

Dans les années 80 j'avais un abonnement à Taizé, je ne compte plus mes visites et le nombre de personnes que j'y ai emmenées : vous pouvez lire mes différents articles à ce sujet en consultant le tag Taizé en colonne de droite...mais toujours en précisant que la communauté n'est pas une fin en soi, mais un lieu de passage, une source...

J’avais, il y a quelques années, essayé de prendre en charge provisoirement le fils aîné d’une amie ; ce garçon de 22 ans était en grande difficulté dans ses rapports avec sa Famille, avec les autres en général et aussi avec lui-même. Je l’ai donc accompagné dans la mesure de mes possibilités pour essayer de le réconcilier, et même de l’aider à se restructurer.

Il était très marqué par sa Foi et exprimait un vif désir d’être témoin du Christ par un engagement de sa vie. Je lui ai donc fait connaitre les lieux qui  pouvaient correspondre à ses désirs : Taizé, Abbaye des Dombes, Abbaye de Citeaux, Communauté du Chemin-neuf. Je l’emmenai aussi dans de hauts-lieux de la Foi : Vézelay, Paray-le-monial, Hautecombe, Sénanque, Tournus, La Louvesc, Orcival et autres églises d’Auvergne.

Et durant ces pérégrinations, nous avons fait une rencontre imprévue à Taizé : nous venions d’assister à la célébration de Pentecôte, il était environ 11h45, un orage couvait. Ne pouvant téléphoner comme prévu à des amis en visite chez un Grand Monsieur et son épouse à la Baule, je proposai à mon protégé d’aller prier à midi dans la petite Eglise romane du village. Une fois installés nous avons vu arriver plusieurs villageois, pour un Baptême...et aussi Frère Roger fondateur de Taizé et quelques-uns de ses Compagnons.

Nous avons donc assisté et même participé au milieu de la Famille de la petite Zoé ; une fois la cérémonie achevée, la Famille est sortie, et seuls sont restés deux ou trois Frères accompagnant Frère Roger. Cédric mon jeune Cherchant s’est trouvé devant Fr.Roger qui l'a pris par le cou et l’a embrassé, lui demandant (l’anglais étant la langue la plus parlée sur cette colline inspirée !) : “What’s your name ?” Comprenant à sa réponse qu’il était Français il lui demanda s’il était seul, Cédric me montrant lui répond qu’il est venu avec Gérard et c’est à mon tour d’être embrassé par Fr.Roger, il nous demande si nous faisons partie de la Famille et à notre réponse négative : “Peu importe, nous sommes tous ici dans la même grande Famille”. Il nous invite à manger avec lui mais son compagnon explique que ce n’est pas possible, il y a déjà 100 invités ! “ Mais vous reviendrez une autre fois pour manger une salade” Et ce faisant, il prend Cédric par la main et s’appuyant de la main droite sur mon épaule, il nous accompagne jusqu’à la porte de l’église, ne se préoccupant plus de la Famille du Baptême. Telle a été cette rencontre extraordinaire pleine de simplicité et porteuse de tant d’Amour.

et le 16 Aout 2005 Frère Roger nous quitta dramatiquement...alors que je devais assister à la célébration du 15 aout et que j'en fus empêché...

voir aussi mon album photo en colonne de droite

29 juillet 2022

Ah qu'il est bon, qu'il est doux ...(psaume 133) réédition avec compléments ...parce ce qu'elle le vaut bien...

le Psaume 133 dit Cantique des degrés (Ancien Testament/David)

Voici, oh! qu'il est agréable, qu'il est doux Pour des frères de demeurer ensemble !

C'est comme l'huile précieuse qui, répandue sur la tête, Descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, Qui descend sur le bord de ses vêtements.

C'est comme la rosée de l'Hermon, Qui descend sur les montagnes de Sion; Car c'est là que l'Eternel envoie la bénédiction, La vie, pour l'éternité.

hermon mont

le mont Hermon


 

Des différences notables sont connues quant aux traductions des Psaumes, ainsi pour ce psaume côté 133 on connait essentiellement quatre traductions importantes différentes....

texte latin du psaume 133 (132 en tradition grecque)
Ecce quam bonum et quam iucundum habitare fratres in unum
Sicut unguentum in capite quod descendit in barbam barbam Aaron quod descendit in ora vestimenti eius
Sicut ros Hermon qui descendit in montes Sion quoniam illic mandavit Dominus benedictionem et vitam usque in saeculum

la traduction la plus connue (Louis Segond 1910)
Voici, oh! qu'il est agréable, qu'il est doux Pour des frères de demeurer ensemble!
C'est comme l'huile précieuse qui, répandue sur la tête, Descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, Qui descend sur le bord de ses vêtements.
C'est comme la rosée de l'Hermon, Qui descend sur les montagnes de Sion; Car c'est là que l'Eternel envoie la bénédiction, La vie, pour l'éternité.


 

Quant à moi, partant de la version latine (sans jeu de mots), concernant le passage "habitare fratres in unum" et sachant la grande richesse des possibilités de la langue dans leur expression, j'aurai tendance à traduire, bêtement, en mot à mot, par " pour des frères de demeurer dans l'Unique' ou "de rester ensemble dans l'Un".

Et, selon certaines sources, ce cantique a été utilisé par les Membres de l'Ordre du Temple pendant leurs célébrations...et utilisé encore de nos jours par plusieurs Fraternités de la Tradition.

sceau templier



Mais tel n'est pas ici mon propos, ce que je voudrai exprimer c'est qu'il y a un moment où il ne faut plus rester protégé par la douce chaleur du groupe qui nous protège : il faut, comme il a été dit, revêtir son manteau du monde et aller dans ce monde pour y agir, pour y témoigner.

 Prenons l'exemple des Frères de la Communauté de Taizé. Taizé, je connais plus qu'un peu, il fut un temps où j'aurais pu y avoir une carte d'abonnement, au milieu de milliers et de milliers de personnes toujours renouvelées (une célébration du dimanche à Taizé = environ 6000 personnes en moyenne AVANT le pangolinvirus) ; combien j'y ai emmené de personnes, je ne sais plus...un certain nombre...(même un car entier venu de Paris).

Il existe une sorte d'euphorie taizéienne (oh le vilain mot) car, là-haut au sommet de cette colline inspirée, la joie, la prière, l'amour, la paix sont en partage : comme on y est bien , que cela est doux, que cela est agréable. Et bien justement, les Frères ont toujours attiré l'attention sur ce qui peut devenir un problème, voire une drogue et de nos jours une addiction.

Il faut savoir, et il le disent, quitter Taizé pour retourner au monde, dans le monde, et agir alors pour témoigner de cette paix, de cet amour ; Taizé n'est pas une illusion mais, comme le leur a dit un grand ami de la Communauté, le Pape jean-Paul II, Taizé est une source. On peut s'y raffraichir, on peut s'y abreuver, mais ensuite repartir au travail pour servir le monde. Aider et aimer sans rien attendre en retour...

Et quand on a réussi cela, on est dans l'Unique, dans le Grand Tout et alors seulement on peut s'attendre un jour ou l'autre à en recevoir récompense, mais sans jamais le demander...

La Fraternité peut aussi se vivre, sans onction spécifique, au sein du milieu associatif. Il est ainsi des Associations où une personne est chargée de prendre soin des autres, de prendre de leurs nouvelles, quand ce n'est pas le but général de l'Association. Mais dans beaucoup de cas, cela est oublié, on y vient comme on va au cinéma ou manger un gateau en oubliant le but de vivre et de partager ensemble.

coeurquibat

 

3 février 2014

De l'usage des glyphes

J'ai préféré rédiger ce nouvel article plutôt que de passer un commentaire ou de compléter à nouveau mon article précédent.

En effet mes recherches ont encore évolué sur le sujet abordé précédemment des signatures de l'entourage et des amis de Maitre Philippe de Lyon. Et cela grâce à des ouvrages numérisés et même l'acquisition de livres originaux (par exemple de Marc Haven édition de 1912). Nous avons constaté cette multiplication, tant sur des courriers manuscrits, que sur d'autres documents et même celui officiel du registre d'état-civil du mariage de Jeanne-Victoire Philippe avec Emmanuel Lalande (Marc Haven), que Nizier-Anthèlme Philippe lui-même, ainsi que son entourage, pratiquait des signatures agrémentées d'un glyphe se terminant par une flèche.

Sur le site passionnant http://www.philippedelyon.fr/ qui est un summum sur la question, et cela en toute indépendance (ce qui lui a valu bien des attaques), j'avais déjà soulevé cet aspect. Il m'avait alors été répondu (oh la bonne blague) que c'était le signe de reconnaissance de ceux qui fréquentaient la ferme du Clos Landar. Comme le disent nos amis anglo et saxons : no comment ! 

En effet cette utilisation et connaissance des glyphes a un nom …qui est justement la Cosmoglyphie ! Tel est le nom de cette véritable Science qui fut l’objet d’un ouvrage monumental en 9 volumes écrit par Emile Soldi-Colbert de Beaulieu (et oui !) et dont le tome 1 (numérisé sur internet en provenance d’Universités étrangères, américaines et allemandes) publié en 1897 comporte à lui seul 709 pages et plus de 900 illustrations !
Et chose surprenante, il aborde dans l’un de ses volumes le glyphe que nous connaissons maintenant bien. Et l’ensemble figurait, comme par hasard, dans la bibliothèque de…PAPUS (dixit Arqa in Sur les remparts de Saint Jean d’Acre et …Enseignements oraux de M.Philippe de Lyon !), tout simplement.

D'autres aspects pourraient être abordés à ce sujet, mais nous les aborderons pas maintenant, pour ne pas alourdir la lecture de cet article. Ci-dessous je présente quelques documents.

Je considère que la connaissance et l’utilisation d’un tel glyphe est le signe de Connaissances antiques, venant du fin fonds des âges, et représentant le symbolisme du Sacré tel que le concevait les Etres humains et que son utilisation par Maitre Philippe de Lyon et ses amis n'est ni un hasard, ni une fantaisie de plume.

J'ai reproduit dans mon article précédent la signature de Joseph Balsamo, alias le Comte de Cagliostro issue du livre de Marc Haven (dont je possède deux éditions), il faut préciser que son sceau porte un serpent en forme de S traversé par une flèche oblique en direction du sol...

Mes recherches à ce sujet ont pris de longues heures parmi les livres et éditeurs déjà cités, et aussi parmi de sites consacrés et tenant de la Tradition, que ce soit du monde Maçonnique, Martiniste ou Rosicrucien ainsi que quelques analyses concernant certains groupements ou Ordres auxquels Papus et ses amis étaient rattachés.

langue

lefffvi-arot-seals-cubic-stone

papus

signatures_mariage_Victoire1

7 avril 2014

Monsieur Philippe et compagnie (après révision et amélioration visuelle)

Pour ceux que Nizier-Anthèlme Philippe intéresse, après une semaine complète de recherches dans les archives numérisées et d'autres documents publiés, j'ai participé récemment au site .http://www.philippedelyon.fr/ avec illustrations justificatives.Vous trouverez sur ce site de très nombreuses études et réflexions.

Ces différents éléments ont échappé jusqu'ici à la sagacité de nombreux auteurs.

En ce qui concerne les anomalies quant aux époux Lalande/Philippe, on découvre par exemple lors du recensement de 1901 au 11 Rue Tronchet que la famille Lalande s’y compose de :

-Lalande Emmanuel (pour mémoire le gendre de Monsieur Philippe, alias Marc haven) 33 ans, chef de famille -Lalande Marguerite 66 ans, mère

On peut s’étonner de la résurrection de Mme Lalande mère (peut être grace à Monsieur Philippe ?) prénommée Marie-Julie-Amanda lors de l’acte de mariage des jeunes époux le 1er septembre 1897 et déclarée déjà décédée à cette date… Où est passée Victoire ? Nous la retrouvons à la même date au 35 Rue Tête d’Or agée de 71 ans et qualifiée de belle-mère !!!

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archives départementales du Rhône/recensement de 1901

Il a été écrit partout que Nizier-Anthèlme Philippe arrêta ses études de médecine en 1875. Et pourtant, lorsque l’on consulte le recensement effectué courant 1876, on le trouve au 4 boulevard du Nord (et non au 5 comme le prétendent certains) comme étudiant en médecine ; une fois encore les écrits officiels peuvent démentir les faits relatés.

boulevard_du_nord_4_en_1876

archives départementales du Rhône/recensement 1876

Lorsque les témoins parlent des personnes présentes, il s’agit la plupart du temps du 35 rue Tête d’Or…
Consultons les plans cadastraux de cette époque, par exemple de 1889 (section 122/parcelles 141 et 142) ; ces plans officiels et côtés sont d’une très grande précision, donnant même les dimensions au centimètre près ! Ce qui permet de calculer les surfaces avec une grande exactitude (le plan dans les cadastres ultérieurs étant inchangé) ; ainsi le jardin entre la rue et la maison fait environ 140 m², la maison 115 m² et la cour arrière 12 m². Le perron de la maison surplombant une fausse grotte (voir photo du couple Leloup en 1900) et les végétations le long du mur extérieur existaient déjà sur le plan de 1889. D’autre part nous ne connaissons pas l’aménagement mobilier interne de la maison.
Et bien je mets au défi quiconque d’y faire tenir 80, 120 ou plus 200 personnes ! Cela est matériellement impossible.
Et donc nous nageons là encore en pleine euphorie, les faits réels démentant une fois de plus les mots…De plus les documents de propriété sont formels : le 35 rue Tête d'or ne comporte alors qu'un étage (c'est-à-dire une rez de chaussée, un étage et les combles, ce qui est d'ailleurs confirmé par l'album-souvenir de photos paru au Mercure dauphinois).

cadastre_1889

archives municipales de Lyon/cadastre 1889 (section 122/parcelles 141 et 142)


En ce qui concerne l'écriture de Jeanne-Marie-Victoire Philippe, j'ai découvert une lettre manuscrite entière présentée par Philippe Encausse où elle écrit à Félcicie ; je suis très étonné, pour ne pas dire plus, que cette lettre et les carnets dits de Victoire n’aient pas été confiés à un graphologue officiel (qui sont des experts reconnus par les Tribunaux) pour qu’il dise une fois pour toutes si l’écriture des carnets est celle de Victoire !!! En effet cela a fait beaucoup polémique quant à la véracité des fameux Carnets qui lui sont attribués.

lettre_victoire



Toujours en ce qui concerne le 35 rue Tête d'or la question avait été posée quant à sa propriété. Un intervenant est venu confirmer ce que je pensais sur le site Maitre Philippe. Dans le recensement de 1876 on découvre au 35 rue Tête d’Or une famille Tapissier, ensuite lors du registre cadastral des propriétaires en 1890 on constate pour cette maison de 1 étage, Monsieur Tapissier avec l’annotation de vente par la suite à Jean Chapas. Enfin nous en avons confirmation puisque le cadastre de 1907 ressort bien avec le nom de Tapissier, tandis que celui de 1926 porte celui de Chapas propriétaire !
Il en résulte que jamais la famille Philippe n’a possédé cette maison, pompeusement qualifiée parfois d’hotel particulier.

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tapissier

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archives municipales de Lyon/cadastre 1907 et 1926


Je reviens sur cette adresse du 4 boulevard du Nord (de nos jours boulevard des Belges). En effet une nouvelle anomalie est apparue : dans le même temps on nous présente Nizier-Anthèlme comme habitant 7 rue de Créqui. Et il m’a suffit de consulter les cadastres de l’époque pour comprendre : en réalité il s’agirait (au conditionnel avec les précautions qui s’imposent) de la même maison ! Avec deux entrées, les deux voies constituant à leur jonction un triangle, donc le 4 boulevard du Nord correspond au 7 rue de Créqui !
(pour le rue Tronchet, sur le plan joint le 7 n’est pas indiqué mais en dessous nous trouvons le 9 et en face les 6 et 8)
Particularité utilisée par Nizier-Anthèlme Philippe ? Ou hasard ?

cr_qui_bld_1890

archives municipales de Lyon/cadastre 1890

Après toute cette série, il apparait bien que depuis parfois 109 ans des éléments sont publiés faux ou tronqués, et du fait des documents officiels, cela est incontestable. Et que l'on ne vienne pas me dire que les agents du cadastre ou des recensements se sont trompés ! Cela est trop facile et même simpliste. ll semblerait que l'on ait fait confiance aux premiers témoins sans ne jamais rien vérifier. Qu'importe diront certains, ce ne sont que des éléments géographiques ou d'état-civil, peu d'importance par rapport au message de Monsieur Philippe : à ceux là je demande comment peuvent-ils  dans de telles conditions prétendre à la véracité des témoignages ? D'autant plus que dans le même temps le site Maitre Philippe a procédé à un travail d'analyse important concernant la même séance rapportée par plusieurs témoins : et bien ces témoignages ne concordent pas !

Je ne prétends absolument pas que tout est faux, mais il est difficile de faire la part du vrai dans la légende dorée qui nous est présentée. Et cela ne nuit absolument pas au message de sagesse, de charité, d'amour, de prière accompagnant les soins apportés par Nizier-Anthèlme Philippe en tant que Maitre.

Et peut être y a-t-il d'autres choses sur lesquelles il faut réfléchir et aussi parfois découvrir sur un rapport direct à la Tradition... 

 

 

 

 

7 avril 2022

Le dimanche des Rameaux (et de la Passion) réédition revue et corrigée...

Rappelons d'abord que le dimanche des Rameaux est toujours celui précédent celui de Pâques. Et que le dimanche de Pâques, l'un des deux pivots de la religion chrétienne solaire et lunaire est fixé au premier dimanche suivant la pleine lune après l'équinoxe de Printemps.

Après cet aparté, de nombreuses personnes se rendent devant la tombe de Nizier-Anthèlme Philippe dit de Lyon, ce jour là pour lui rendre hommage.

Fêter Monsieur Philippe, mais quand ? Pour la saint Nizier ? Elle tombe le 2 avril…Or nous avons lu et relu que ses amis lui faisaient la fête à cette occasion, jusqu’à ce qu’il parle un jour du dimanche des Rameaux.
Et bien au moins trois dates de fêtes organisées ainsi nous sont connues : les 27 mars 1898, 26 mars 1899 et 26 mars 1901 (d'ailleurs, si on en croit les biographes, cette année là on le fêta le 26 ou le 31 mars).
JAMAIS, je dis bien JAMAIS le 2 avril !
Le 27 mars 1898 est un dimanche ordinaire, le 26 mars 1899 est bien le dimanche des Rameaux, et le 26 mars 1901…un mardi ! La confusion peut venir dès cette époque d’une réelle confusion, car en effet le 26 mars est la saint…Dizier !!! Qui existe parfaitement et qui est fêté à cet date avec un confrère à lui ermite également aux alentours de l’an 700…


Et il faut de nouveau rappeler que Nizier-Anthèlme Philippe a suggéré (dit-on…) de le fêter le dimanche des Rameaux mais JAMAIS il n’a précisé sur sa tombe. D’autant plus qu’en faisant cela on va à l’encontre de sa parole demandant de laisser les morts en paix là où ils sont (voir démonstration ci-dessous) ! Et que l'on ne vienne pas me dire que cela aussi a été inventé...

De nos jours où la pensée va aussi vite que la lumière (…) on catégorise immédiatement sans chercher plus loin. Et on confond les mots : je connais bien cet état de fait et je ne cesse d’y faire la chasse partout ( puisqu’il faut développer : ailleurs qu’ici). Ainsi avec ce que nous découvrons et que nous constatons ici, on peut nous dire : vous démolissez Monsieur Philippe. Ce qui est une vision négative des choses voire nihiliste. Il y a une nette différence entre constater et critiquer, différence que certains peuvent être incapables de comprendre, dans un but évident de concours (tous les Hommes naissent egos).


Que tout le monde soit un peu attentif : Monsieur Philippe n’est en aucun cas attaqué mais nous sommes plusieurs à ne plus supporter les aberrations qui ont été accumulées et reprises sans réflexion depuis 110 ans. Et qui, à fortiori, ont permis de présenter une légende dorée d’un personnage certainement unique : certaines exagérations l’ont même ridiculisé tellement elles sont patentes et plaignons leur auteurs et ceux qui les ont  rapportées. D’autres transformations de la vérité sont plus discrètes, osons ce mot plus vicieuses : on ne peut alors les démonter par recoupements car certains ont tellement écrit, tellement parlé, que l’on y trouve le tout et son contraire.


Les documents officiels sont également très utiles, recensements,cadastres, états-civil. On peut rétorquer que rien n’est certain, qu’il y a plein d’erreurs. Il est trop facile de critiquer ainsi le travail de fonctionnaires, qui ont peut être copié ce qui leur était annoncé sans contrôle…Nous sommes plusieurs à répéter que le message de Nizier-Anthelme Philippe existe mais il a tellement été déformé qu’il est difficile maintenant de trier le vrai du faux. Quoique, on arrive à trier le faux du vrai en faisant un effort de réflexion, et les résultats ne sont pas tristes. ET la vérité est peut-être plus importante que la légende qui fut instaurée dès sa mort...Plusieurs articles de ce blog en font foi, mais il faut lire attentivement...

Il est à remarquer qu'en toute neutralité il n'est pas fait allusion ici à des groupements initiatiques et autres, ne considérant que la personne de Nizier-Anthèlme Philippe. Pour anecdote : sur un site maçonnique très documenté, il est recensé 17 structures martinistes se réclamant de lui ! Il doit bien y avoir quelque chose derrière...à moins que ce ne soit encore un coup de Papus (que j'adore) ! De même, nous pouvons remarquer que de nombreux ouvrages situés hors de ce que j'appellerai la mouvance Philippe parlent de notre héros : cela permet de remettre des choses au point avec des commentaires autres que ceux obnubilés par la légende qu'ils doivent suivre...ou démolir à tout prix.

Enfin, et nous ne le répéterons jamais assez, la tombe fut acquise à perpétuité par la famille Régny .Il était tout-à-fait normal que le bric-à-brac de quolifichets superstitieux disparaissent, mais en arriver à faire disparaitre des plaques de marbre lui rendant hommage, c'est tomber dans l'excès inverse et cela prouve une méconnaissance totale des auteurs de ce rapt.

Et dimanche 10 avril 2022 ce sera le dimanche des Rameaux, bon nombre de personnes vont rendre hommage au mage Philippe : certains le matin au cimetière de Loyasse, d'autres, qui ne veulent pas rencontrer les premiers, en début d'après-midi, et d'autre enfin, qui ne veulent rencontrer ni les uns ni les autres, en fin d'après-midi. Et oui ! Les choses en sont là, il semble très loin le message de ce Monsieur Philippe, puisqu'il s'agit maintenant d'histoires de personnes, de prééminence, de certitudes. Cependant, je rends hommage à ceux qui se rendront à Loyasse sans aucune idée de polémique et, en toute simplicité, dans le respect total de Nizier-Anthèlme Philippe (il y en a de ces amis et depuis bien longtemps).

Je rappelle simplement des paroles qui lui sont attribuées :

- Point n'est besoin de le faire pour les morts. Laissons-les là où ils sont et restons où nous sommes

- Il vaut mieux laisser les morts tranquilles ; il ne faut pas les prier

- Il est dit dans l'Evangile qu'il ne faut pas déranger les morts

- L'Ecriture n'a-t-elle pas dit de laisser les morts tranquilles ?

Cette recherche donne un résultat étonnant car une seule citation pourrait laisser un doute, mais en trouver autant est vraiment significatif. Alors ? Va-t-on prétendre que toutes ces citations sont fausses, auquel cas il faut considérer que tout ce qui a été rapporté de Maitre Philippe est faux et remet en question une légende parfois savamment orchestrée...Ou alors en lui rendant ainsi visite à Loyasse on trahit son enseignement et sa pensée ? Ou peut-être n'a-t-on pas lu attentivement les écrits le concernant ? Dans ce cas on peut plaider la bonne foi due à la méconnaissance.

Pour ma part, je le redis : la Saint Nizier est fêtée le 2 avril de chaque année (de plus une très ancienne église de Lyon porte ce vocable) et c'est une date fixe. Quelqu'un pourrait avec humour fêter également la Saint Anthèlme le 26 juin ou même la Saint Philippe le 3 mai...

photo mp jeune - Copie

(différents exemplaires de cette photographie circulent dont certains ont été modifiés pour des raisons supérieures et inconnues)

et vous pouvez cliquer sur l'un des tags référencés en bas de cet article, essentiellement celui "Maitre Philippe de Lyon"

d'autre part, les commentaires, forts intéressants, sont ceux de la première publication de cet article et je les maintiens.

dixi

Gérard-Antoine Demon

 

portrait

 

 

 

31 août 2014

Josephin Péladan et Stanislas de Guaita

Voilà qui va faire plaisir à tous les tenants et cherchants de la Tradition connaissants ces deux personnages (...et d'autres...), connus ou inconnus...

IMG

 

Je viens d'entrer en possession du tome V de l'Amphithéatre des Sciences mortes : L'occulte catholique (humour ? jeu de mot ?) du Sar Mérodack J.Péladan, édition Chamuel de 1898. Et compte-tenu de l'actualité du moment, la mort de Stanislas de Guaita le 19 décembre 1897, Péladan a inclus une introduction que voici :

Cher Adelphe,

C'est ainsi que je T'appelais, dans la dédicace de mon troisième roman, l'Initiation sentimentale.

Tu n'avais encore publié que Ton Seuil du mystère, mais j'augurais que dans cette voie, Tu allais immortellement marcher ! "...le Mérodack du Vice suprême, Te l'a montrée -disais-je-  : laisse-moi, cher Adelphe, me vanter comme de la meilleure gloire, d'avoir éveillé en Toi, le Mage qui sommeillait."

Laisse-moi m'en souvenir, aujourd'hui, en offrant ce livre à Ta mémoire, tendre souvenir à l'ami, profond hommage au Kabbaliste.

La dédicace du roman "c'était la salutation pentaculaire d'une amitié où la communauté des études et l'identité des aspiration, illuminaient de sérénité, les dévouements de coeur."

Comment de vaines gens, des choses vaines ont-ils ralenti, refroidi, en apparence éteint "cette chose forte et grande" dont je témoignais orgueilleusement, notre adelphat ? Les quelques points de doctrine, prétextes qu'on employa pour nous séparer, ne valaient pas une causerie de notre amitié.

Car Tu fus, un bon ami, un noble ami, et Ton coeur était magnifique, comme Ton intelligence. Dans mon regret, Tu n'as pour compagnie que le grand Barbey d'Aurevilly et le cher et malheureux Armand Hayem.

A la Renaissance des sciences mortes, Ta physionomie restera inoubliable , comme Ton oeuvre ; Tu fus, pour tous le gentilhomme de l'Occulte.

Ce n'est pas lieu de dire les mérites insignes de Ton oeuvre : le serpent de la Genèse est un des monuments de la Magie.

Je n'ai voulu que récrire Ton nom dans mon oeuvre, parce que je T'aimais ; et que maintenant, je Te vénère.

Ta mort prématurée a assuré toute le purification de Ton devenir, et Tu es, élu, à cette heure : je me recommande encor à Ton amitié, devenue céleste, en témoignant de celle qui nous unit longtemps et qui nous réunira, j'espère, dans l'éternité.

Ainsi soit-il

Sar Péladan.

(l'écriture, ponctuation, majuscules, a été respectée)

Je sais que Péladan a pu être critiqué, attaqué, mais cela n'est pas un problème pour moi : seul le témoignage compte.

peladan_03Joséphin Péladan

stanislas_deguaita_160_184_1338573335Stanislas de Guaita

 

5 juin 2015

Dans le coin de la rue Tête d'or (avec description intérieure du 35) et photographies complémentaires (réédition) et autres...

Nous avons vu au fil des articles publiés ici sur le sujet de Nizier-Anthèlme Philippe, dit de Lyon, que bien des éléments sont concordants, mais ne sont en aucun cas dûs au hasard ; ils sont le fruit de décisions prises en toute connaissance de cause.

Prenons l'exemple du 35 rue Tête d'or à Lyon, on pourrait penser qu'il a été choisi comme maison à louer (il est prouvé qu'ils n'en n'ont jamais été propriétaires : Tapissier puis Chapas) par convenance par le couple Philippe. Rappelons-nous ce que Jean-Louis Bernard a écrit (cité dans un article précédent) que Philippe suivit les traces de Cagliostro d'abord dans le quartier Saint Jean puis dans celui des Brotteaux, dans la partie située en bordure sud du Parc de la Tête d'or.

Que nous dit Marc Haven (Emmanuel Lalande gendre des Philippe) au sujet de la venue à Lyon de Cagliostro ? (extraits de sa biographie du Maître Inconnu Cagliostro déjà citée, édition originale + réédition Derain)

...A Lyon la franc-maçonnerie était comme partout en agitation. On y discutait les hauts grades ; mais les disputes de préséance passionnaient moins que les problèmes de théurgie. Le Martinésisme, dont Willermoz était l'adepte, le Mesmérisme, le Swedenborgianisme, se partageaient les esprit. C'est le moment où Louis Claude de Saint Martin et l'abbé Fournier travaillaient à Lyon, où s'éditaient les oeuvres du Philosophe Inconnu...on y comptait en 1781 douze loges dont les plus importantes étaient le Parfait Silence, la Bienfaisance, l'Amitié et la Sagesse...on le (Cagliostro) supplia de continuer de former des disciples ; il accepta et, avec douze maçons, recrutés parmi les plus connu des membres du Parfait Silence et de la Sagesse, il fonda dans le local même de cette ancienne loge (fondée en 1725 montée du Chemin Neuf et dont le Vénérable s'appelait Willermoz l'ainé), un nouvel atelier sous la dénomination : la Sagesse Triomphante...entre ces deux époques : installation de la loge au Chemin neuf  et consécration du temple aux Brotteaux, plus d'un an s'écoula...

histoire_rue_du_parfait_silence

action l'union

(rue Sainte Elisabeth = ancien nom de la rue Garibaldi)

Mais, direz-vous, quel rapport avec le Mage Philippe ? Et bien tout simplement regardez un plan étendu du cadastre de l'époque : la loge du Parfait Silence occupait pratiquement tout le quartier et avait même donné le nom de la rue située en face du 35 rue Tête d'or !

en 1889 : (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122)

1889 plan général quartier tête or 

en 1907 (propriétaire rue tête d'or : Tapissier) (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122)

1907 plan avec rue parfait silence

en 1926 (propriétaire rue tête d'or : Chapas) ; et savez-vous quelle était la distance à parcourir entre le 35 rue Tête d'or et le Temple du Parfait Silence ? 150 mètres ...!!! (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122)

1926 plan avec rue parfait silence

 l'important Temple maçonnique du Parfait Silence (document BML)

temple_parfait_silence___Copie

De tout cela personne n'en a parlé puisque tous les regards étaient dirigés vers la petite maison du 35 rue Tête d'or qui subit, hélas de nombreuses approximations voires manipulations par rapport à la vérité.

Je laisse donc chaque lecteur à ses réflexions, quant à moi je n'ai aucun doute : il n'y a pas de hasard...

Pour mémoire, vue d'époque de la maison occupée par les Philippe, prise de la rue du Parfait Silence (devenue par la suite Rue Vibert en hommage à l'inventeur du Pétrole Hahn lotion pour les cheveux qui habitait le quartier) Cette photographie, contrairement à d'autres publiées avec cet intitulé (la porte étant alors cloturée et un second étage ajouté), est vraiment celle de la maison à l'époque ; on y voit très bien la porte d'accès à la rue, avec derrière la maison de un étage avec les combles aménagés, et cela est confirmé par tous les plans édités de cadastres. Serge Caillet publie un rapport d'un indicateur de police fort précis sur les lieux :...je frappe les trois coups de la façon convenue...j'entre dans un long vestibule, formant un coude dans son milieu...nous montons un étroit escalier en colimaçon conduisant au 1er étage...et arrivons au palier du 1er étage ...salle des séances, vaste pièce pouvant contenir 80 à 100 personnes, au pourtour muni de banquettes et de chaises, et séparée en deux partes par deux très longs bancs sur lesquels les assistants peuvent s'asseoir des deux côtés dos à dos...(Monsieur Philippe l'ami de Dieu)

(archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122 de 1889)

cadastre 1889 - Copie

Cette description est intéressante, sauf en ce qui concerne la grandeur de la salle, du fait des dimensions officiellement connues murs extérieurs de la maison facilement calculables à partir du cadastre métré de 1889 (11,71 sur 9 = environ 105 m²) Une confusion peut également être faite quant au nombre d'étages du fait que déjà le rez-de-chaussée (couloir avant l'escalier) est déjà surélévé par rapport au jardin : sur une photographie inédite de Papus, on peut déduire environ une huitaine de marches sinon plus ; ce qui fait que la maison comptait un rez-de-chaussée surélevé, un étage, et dans le toit des combles aménagés (on les voit sur la photographie de l'époque ci-dessous). Il est à remarquer que lors de différents recensements, que ce soit pour les Tapissier, les Philippe ou les Chapas on trouve toujours 6 habitants de la maison.

c tete_d_or_porte

 

Et si on continue notre enquête dans le quartier, on découvre par exemple en 1901, au coin de la rue Tête d'or et de la rue Tronchet, au 96, à côté de l'école et en face de la congrégation religieuse, que la famille Chapas (l'épouse Louise Grandjean y vivait déjà en célibataire), que François Golfin et que la domestique Marie Champollion, habitent tous dans la même maison, non loin du 11 de la même rue où Emmanuel Lalande habite avec sa mère décédée depuis longtemps et tient son cabinet médical. Rappelons-nous quel sera le destin de Jean Chapas dans la succession de Monsieur Philippe, tant au 35 rue Tête d'or (dont il deviendra propriétaire à la suite de la famille Tapissier à qui les Philippe louaient la maison) que sur la colline des Collonges à l'Arbresle. Rappelons-nous que François Golfin sera le seul témoin extérieur de la famille de la mort de Nizier-Anthèlme Philippe au Clos dit Landar et qu'il accompagnera Emmanuel Lalande dans les travaux de préparation du mort. On le retrouvera par la suite habitant lui aussi la colline des Collonges au Champ d'asile. On fait alors la constatation que tous ces gens vivaient très proches les uns des autres aussi bien à Lyon qu'à l'Arbresle.

Et un document extra-ordinaire : la rue Tête d'or prise à peu près du carrefour avec la Rue Tronchet en direction du Parc, on distingue bien à droite le mur femant le jardin du 35, on distingue la porte d'entrée (se répérer par la photo ci-dessus) puis plus loin à gauche la rue du Parfait Silence !

tte_d_or_agrandi

et vue sur plan de cadastre (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122 de 1926)

1907_plan_g_n_ral_quartier_t_te_or

 

 

 

23 novembre 2014

Le troisième Maitre de Papus

Et oui !

Nous avons vu dans les articles précédents qui lui sont consacrés que Papus déclarait avoir un Maître intellectuel en Saint Yves d'Alveydre et un Maître spirituel en Philippe dit de Lyon (voir http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/11/10/30927279.html ).

Or il a déclaré aussi avoir un Maître en pratique !

Citons un passage de sa biographie par son fils Philippe Encausse (Ocia 1949) :

Dans la revue l'Hyperchimie de septembre 1897, Jolivet-Castelot avait consacré un article au docteur Papus, article dans lequel il précisait entre autres :

"Délégué à la réalisation par les Groupes secrets, le docteur Papus, appelé à l'initiation martiniste en 1882, à l'initiation alchimique la même année, constitua avec une activité infatigable : l'Ordre Martiniste (basé sur ses anciennes traditions et dont Papus est le Président), l'Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix (sous la présidence de Guaita), le Groupe ésotérique, la Faculté des sciences hermétiques, la Société magnétique de France.

Affilié à la H.B of L., à la F.T.L., à l'Union Idéaliste Universelle formée par lui et qui groupe plus de 30000 intellectuels, revêtu du titre de Métayer, Papus apparaît le Mage le plus considérable et le plus profond de notre époque."

Si j'ai cité ce passage, c'est parce qu'il y est fait état de l'affiliation de Papus à la société secrète H.B.of L (Hermetic Brotherhood of Luxor : Fraternité secrète de Louqsor), dont Peter Davidson, que Papus appelait " l'un des plus savants parmi les adeptes occidentaux et son Maître en pratique " , était l'un des chefs....

On peut dire, en analogie avec Isis, que nous découvrons ici un nouveau coin du voile...

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Et de cela (le titre de métayer) il faut rapprocher la signature figurant au bas d'une lettre que Papus adressa au Mage Philippe et publiée dans toutes les éditions du livre de Philippe Encausse :

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Certains, par totale méconnaissance, ont prétendu que ce terme de petit fermier et ce paraphe glyphé était commun aux membres du club des éleveurs de cochons du Clos dit Landar...no comment...

Plus sérieusement, si Papus utilise ce terme de fermier très proche de celui de métayer, Philippe était il au courant de ce titre ?

 

 

31 mai 2015

Les routes de l'Europe jalonnées par les Abbayes

Dans les années 1990 je travaillai une étude historique sur ma région natale, le Beaujolais (déjà évoqué par ailleurs dans mes articles http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/04/29/29761991.html  .

et aussi .http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/04/19/31916382.html 

et encore http://verlatradition.canalblog.com/archives/2013/09/17/28031711.html.).

Un ouvrage, fort connu et maintes fois recopié par la suite (malheureusement, même aujourd'hui encore, sans avoir l'honneteté de le citer), fait autorité sur cette histoire : le Beaujolais au Moyen-âge par Mathieu Meras et dont je possède l'édition  de 1956.

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Mathieu Méras a fait un travail de recherches extraordinaire pour présenter son ouvrage aussi complet. J'ai donc travaillé à partir de là : le texte et les bibliographies citées (car j'aime beaucoup aller aux sources). Je découvris alors les liens très étroits des Beaujeu et de l'Abbaye de Savigny (dont on va fêter les 1200 ans), car ils en étaient les protecteurs, de nombreuses pages du livre évoquent ces liens. Et alors, je fis quelques recherches au coeur du fonds ancien de la Bibliothèque de Villefanche par rapport à toutes les indications du livre ; il me fut alors donné de consulter un document extraordinaire : les immenses cartulaires et terriers de l'Abbaye datant des XII/XIII ièmes siècles. N'étant pas spécialiste en épigraphie et notamment en écriture onciale, je n'ai pas pu les déchiffrer mais on imagine mon émotion devant ces énormes paquets reliés par des cordes, débordant de sceaux, et amenés des archives sur un chariot !

Et ce d'autant plus que ma famille maternelle est originaire de Savigny où j'ai passé souvent ma petite enfance dans la demeure familiale...Et que maintenant le hasard m'a fait habiter l'Arbresle qui fut fief de Savigny...Pour revenir à l'Abbaye, trop de passages du livre y sont consacrés pour pouvoir les citer ici, expliquant les relations que les Seigneurs de Beaujeu avaient avec les Abbés : échanges de terres protection, défense judiciaire et militaire. Mathieu Méras présente plusieurs cartes des possessions et échanges, mais également la retranscription de chartes anciennes et, comme je l'ai dit, une importante bibliographie dont j'ai consulté certains ouvrages anciens dans les archives de Villefranche. Mais les renversements d'alliance, les traités, les conflits locaux firent que la protection de Savigny fut disputée aux Beaujeu aussi bien par les Comtes de Forez que les Archevêques de Lyon.

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Et tout cela m'a amené de l'Abbaye du sud de Beaujeu à celle du Nord, objet des mêmes échanges et relations ; à la différence de Savigny, Cluny n'était pas sujet à la protection des Beaujeu, cela étant dévolu aux Comtes de Chalon et surtout de Mâcon. Et donc, là encore je me suis penché sur l'historique et les archives ; là encore le hasard a bien fait les choses puisqu'il me mit en mains deux importants ouvrages publiés en 1910 au sujet du Millénaire de Cluny, dont l'un contient une quantité considérable de documents en encarts, plans en éclaté, reproductions des décors, gravures anciennes. Et je me suis passionné pour les Abbés de Cluny et plus particulièrement Pierre Le Vénérable. On se rend compte de la richesse de sa vie :

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Les Abbés de Cluny ont cette spécificité : la durée de leur règne ! Ainsi, pour Bernon : 18 ans, Odon : 15 ans, Mayeul : 46 ans, Odilon : 55 ans, Hugues : 60 ans, et Pierre : 34 ans. Je précise bien que cela n'est pas leur âge mais bel et bien la durée de leur Abbatiat ! On peur donc dire à leur sujet que leur règne a duré, à comparer à la vie normale, une sorte d'éternité ; et quand on a l'éternité devant soi on peut entreprendre de grandes choses et de longue haleine.

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Donc Pierre, venant après tous ces Abbés a pu continuer leur oeuvres et pour ainsi dire la parachever ; car il est considéré, grâce aux installations le long des grands chemins, que Cluny joua un rôle important dans l'organisation de l'Europe, et sous la conduite de Pierre ces installations arrivèrent au maximum : à sa mort il était Chef d'Ordre pour 10 000 moines vivant dans 1450 abbayes, prieurés répartis sur toutes les routes d'Europe !

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Je rends un hommage appuyé et admiratif  à un autre ouvrage publié en 1989 par Monique et Michel de Chalendar et dont j'ai extrait ces quelques planches ; leur texte donne toutes les explications quant à un Pierre le Vénérable fondateur des routes d'Europe.

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Cluny voir album photo de la visite extérieure :  http://verlatradition.canalblog.com/albums/cluny__l_eglise_abbatiale__71_/index.html

(la visite guidée intérieure prend beaucoup de temps et est fort intéressante malgré la desctruction d'une grande partie, pour mémoire l'église abbatiale était la plus grande de la Chrétienté !)

17 juin 2015

Emma Calvé

Je viens d'entrer en possession de l'édition originale (encore une...) d'un livre qui sort du commun : celui des mémoires de Emma Calvé (1858/1942) tenues sous forme de journal et publiées chez Plon en 1940 sous le titre : "Sous tous les ciels, j'ai chanté...". Calvet était son nom de famille mais, sur la suggestion de son professeur de chant de l'Opéra de Paris, elle transforma son nom en Calvé.

Je pense que, compte-tenu du personnage, bon nombre d'articles, de livres, d'études ont été présentés sur elle, et volontairement je n'ai fait aucune recherche à ce sujet. Si ce n'est de rechercher sa voix puisqu'elle déclare avoir été enregistrée sur phonographe ; en voici le lien pour l'entendre chanter :

reproduction Gallica/BNF http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=FR&f_typedoc=audio&q=Calv%C3%A9%2C+Emma

Ce livre, abordant la période 1881/1938, est absolument passionnant : elle a voyagé et chanté dans le monde entier, elle a rencontré les personnages importants de son époque, et ce dans tous les domaines, artistiques, politiques, aristocratiques (souverains régnants). Partout, elle triomphe, mais chante aussi dans des galas de bienfaisance, achète près de son château de Cabrières une maison d'accueil pour jeunes filles. Elle est même reçue en Russie par la famille impériale dès 1895 pour laquelle elle a chanté.

Les 295 pages du livre fourmillent d'anecdotes : il est à remarquer que bon nombre de personnages sont ses amis, mais elle n'en donne ni les tenants, ni les aboutissants. Dans quelle circonstance a-t-elle rencontré Untel, quels furent leurs rapports, nous ne le savons pas car son journal est la description de tranches de vie.

Nous nous contenterons ici de quelques anecdotes concernant des personnages devenus bien connus des lecteurs de ce blog.

Premier passage :

Chez Mme Tolla Dorian, j'eus le rare privilège de connaître le comte de Villers de l'Isle-Adam. Il possédait un maintien royal qui l'aurait fait remarquer entre tous. D'une belle vois sonore, il parla de l'art du poète et du musicien avec une sensibilité prodigieuse.... Stanislas de Guaita parla aussitôt du livre Axel que venait de terminer Villiers, disant que, par ses idées philosophiques sur la destinée et sur le rêve, le monde occulte et le monde passionnel, Axel était le frère de Tristan...

Dîner chez Camille Flammarion

Au nombre des convives : de Rochas, le docteur Encausse, Charles Richet, William Crookes (de passage à Paris), etc... Le grand astronome avait choisi pour les dames des noms d'étoiles. Deux jolies Américaines étaient tout naturellement désignées pour représenter Diane et Vénus. J'avais le grand honneur d'être Véga de la Lyre ! Conversation très intéressante sur l'astronomie, l'hypnotisme, le spiritisme, la télépathie, etc... On avait endormi une jeune femme qui ne voulait plus se réveiller, disant dans son sommeil hypnotique : "Laissez-moi, je suis si bien ici ; quel doux repos ! quelle horreur de revenir sur cette vilaine terre !" 

après la Damnation de Faust de Berlioz le 30 avril 1903 lettre reçue :

Madame et chère amie,

Vous avez chanté ce rôle de Berlioz avec un style d'une pureté incomparable. Quelle jeunesse de voix ! Quelle cristallité de son ! Je ne vous avais jamais entendue aussi classique, aussi magistrale ! C'est la perfection même. L'esprit le perçoit aussi bien que l'oreill, et surtout dans cette musique où les timbres font le rôle les uns des autres, et où vous avez dû vous faire violon. Comme actrice, vous avez été aussi goethienne que possible, et ingénue étonnamment. Vous auriez réjoui de Allemands lettrés. Ma femme est enthousiasmée, vos deux admirateurs .  J.Péladan

Il ne fait pas de doute que, dans ses fréquentations, Emma Calvé avait des personnes sortant de l'ordinaire et rattachées à la Tradition : on imagine seulement le repas chez Flammarion avec les convives qui y sont cités ! D'ailleurs les sujets des conversations y sont bien précisés, en plus d'une expérience d'hypnotisme. Les étoiles citées sont également fort intéressantes et méritent une réflexion.

J'ai annoncé ne pas avoir consulté volontairement les écrits à son sujet, ceci pour ne pas être influencé, mais cela n'empêche pas le lecteurs curieux (il y en a) de les rechercher, notamment certaines études concernant de Groupements initiatique ou même Rennes le Château (en prenant bien garde de ne pas se brûler en jouant avec les allumettes...)

 

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30 juin 2015

Nizier-Anthèlme Philippe et...l'Ordre des Templiers ?

Manfred Torroge, historien spécialisé dans l'Ordre des Templiers écrit début 1987 dans un numéro spécial de l'Autre Monde consacré à l'Ordre du Temple au sujet des résurgences ponctuelles de l'Ordre :

...L'ultime résurgence ponctuelle se manifesta plus complexement à la faveur de l'incarnation de Nizier-Anthèlme Philippe, plus connu sous le nom de Maître Philippe.

Celui-ci, né en 1849 dans un petit village savoyard, vint travailler à Lyon à l'âge de 14 ans, chez un oncle boucher de son état. Mais sa vocation médicale, même si la Faculté de Médecine de Lyon lui refusa son inscription au cinquième officiat de santé ; dès l'âge de  13 ans, et cela se sut, il opérait des guérisons ne devant rien à la science officielle.

Jusqu'à sa mort survenue le 2 août 1905, Maître Philippe demeura un incomparable et exemplaire guérisseur, entrecoupant ses extraordinaires miracles médicaux de diverses prédictions, dont celle de la date de sa propre mort, et autres prodiges qui lui valurent un immense prestige jusqu'en Russie.

Chrétien convaincu, Maître Philippe jouissait de l'estime, de l'amitié et du respect des plus grands adeptes de l'occultisme de son temps, entre autres Sédir et Papus, mais refusa toujours, semble-t-il, d'adhérer à une quelconque des organisations initiatiques, alors florissantes, auxquelles appartenaient ses amis.

La résurgence ponctuelle (note : de l'Ordre du Temple)  qui l'entoura se caractérisa essentiellement par une extrême discrétion.

La Grande Maîtrise devait en être confiée à René Guénon, lequel, curieusement, refusa cette charge, et non à Maître Philippe qui, aux yeux de beaucoup, n'était autre qu'une réincarnation de Cagliostro, la ressemblance physique entre les deux personnages et la similitude de leurs pouvoirs s'avérant pour le moins troublantes. L'appareil exotérique mis en place ne résista pas à la mort de Papus, Gérard Encausse, par ailleurs Grand Maître de l'Ordre Martiniste, survenue en 1916...

De nombreux articles déjà publiés ici concernent la vie du mage Philippe ainsi que ses amis, on peut en faire la recherche à partir de ce lien de tag : http://verlatradition.canalblog.com/tag/Maitre%20Philippe%20de%20Lyon car, compte-tenu de leur nombre, il est impossible de tout lister ici-même.

Mais cet article de l'Autre Monde apporte un nouvel éclairage au personnage, et amène à de très nombreuses réflexions complémentaires à toutes celle déjà posées ici. Et cela prouve, encore une fois, formellement qu'il est nécessaire de s'informer tous azimuts, au-delà des ouvrages 10, 100, 1000 fois cités et ressassés, dont certains passages sont inexacts voire carrément faux (cela a été démontré ici-même). Donc place est maintenant à de nouvelles réflexions des visiteurs à partir de cet extrait. Et la publication de telles informations nouvelles n'est peut-être pas terminée...

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Réintégration d'un commentaire :

Pour les visiteurs qui seraient de passage et qui ne connaissent pas mes petites habitudes : quand une chose est vraie, je l'approuve ou le prouve, quand une chose est fausse,  je le démontre, et quand je ne sais pas, je ne dis rien...

2 avril 2016

De l'usage du qualificatif de Mage (et aussi en Russie, complément)

Mon article http://verlatradition.canalblog.com/archives/2016/01/02/33148023.html a été publié, avec mon accord, par ailleurs et j'en remercie la personne à l'origine de cette initiative.

Mais il a suscité en date du 1er avril un court article sur un blog qui ne permet aucune réponse (commentaires bloqués sauf pour les abonnés). Cet article condamne l'utilisation de "mage" pour Nizier-Anthèlme Philippe, jugeant qu'il est dévalorisant. Je laisse son auteur libre de ce choix mais...je continuerai à qualifier Monsieur Philippe de mage (avec ou sans majuscule) et c'est un marque de respect, non seulement je le maintiens, mais encore je persiste et signe.

En jugeant ce terme comme dévalorisant, on prouve une méconnaissance certaine des oeuvres de Papus (entre autre co-fondateur en 1891 de l'Ordre martiniste) qui n'a cessé d'écrire à ce sujet et particulièrement dans la Science des Mages publiée en 1892 par Chamuel à la Librairie du Merveilleux. Les lecteurs de mon blog connaissent déjà tout cela puisque j'ai évoqué les écrits et ce livre de Papus à plusieurs reprises, justement à propos de N.A.Philippe. Je rappellerai donc ici quelques passages qui motivent pleinement l'appelation de mage avec le plus grand respect.

Mage est un mot que j'utilise beaucoup sur mon blog : dans les aricles précédents celui-ci, il apparait ...46 fois ! Et il ne fait aucun doute que j'ai été influencé par la Science des Mages de Papus, dont je possède la quatrième édition d'autant plus intéressante par les textes qu'elle contient en appendice ! Et que j'ai évoqués plusieurs fois ici-même en ce qui concerne la doctrine d'Eliphas Lévi et l'étude de la Pistis Sophia.

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On ne peut donc pas dire que pour moi le terme de Mage est un mot dévalorisant, suivant en cela celui que beaucoup ont considéré et considèrent encore comme leur Maitre en Spiritualité : Gérard Encausse, Papus. Lui qui nommait Monsieur Philippe comme son propre Maitre spirituel. Et il faut bien méconnaitre (ou pas du tout) les écrits de Papus pour penser qu'à son propos le mot mage est dévalorisant, qu'il commence par une majuscule ou une minuscule.

 Comme je sais des lecteurs intéressés par cela, il leur suffira de cliquer en colonne de droite sur le tag "science des mages" pour retrouver directement les articles concernant cet ouvrage et concernant Philippe nommément ou pas. Ou directement sur le lien ci-après :

http://verlatradition.canalblog.com/tag/science%20des%20mages

Du fait de cette facilité, je ne reprendrai pas en détail tout ce qui a déjà été écrit. Je me contenterai de quelques citations.

 Car il écrit en 1892 dans la Science des Mages (chapitre la voie cardiaque ou mystique) : (à elle seule cette citation de la Science des Mages suffirait)

Je connais un homme simple, n'ayant jamais lu un livre et qui peut mieux résoudre les problèmes les plus ardus de la science que tel académicien célèbre ; i existe de pauvres gens qui n'ont ni diplôme, ni années d'études et auxquels le ciel est si ouvert que les malades guérissent à leur demande et que les méchants sentent leur coeur se fondre en mode de charité à leur approche...

...le voie du développement spirituel est simple et claire "vivre toujours pour les autres et jamais pour soi", faire aux autres ce que vous voudriez qui vous fût fait dans tous les plans "ne jamais parler et ne jamais mal penser des absents. Faire ce qui coûte avant ce qui plaît". Telles sont quelques-unes des formules de cette voie (la voie cardiaque ou mystique) qui aboutit à l'humilité et à la prière. (note de l'éditeur en 1956 : cf l'ouvrage consacré au Maître Philippe, maître spirituel de Papus)

...le mystique parvenu à cette période ne peut pas comprendre qu'il existe des sociétés dites savantes, même en occultisme et des livres si multiples pour exposer des choses si simples. Il se méfie des sociétés et des livres, et se retire davantage chaque jour dans la communion avec les pauvres abandonnes et les souffrants de tout genre. Il agit et il ne peut plus lire, il prie, il pardonne et il n'a plus le temps de juger ni de critiquer.

...mais un arbre m'a dit mon maître spirituel,, ne peut étendre ses branches chargées de fleurs vers le soleil, sans que ses racines ne s'étendent proportionnellement vers le centre noir de la Terre.

...l'auteur de ces lignes est trop loin de ce plan pour pouvoir en dire davantage. Que le Maître qui lui a révélé le Chemin soit Béni par le Père.

...enfin , au-dessus nous trouvons celui qui, seul a véritablement droit à ce titre de Maître, C'est l'envoyé réel, chargé d'évoluer les facultés spirituelles de l'humanité, et celui-là fait appel à des forces que bien peu comprennent et dont bien peu encore veulent suivre les incitations. Celui-là est celui que nous avons appelé le Maître Spirituel qui a été nommé par Marc Haven dans sa merveilleuse étude sur Cagliostro le Maître Inconnu et par Sédir dans ses commentaires sur l'Evangile l'Homme libre.

...ces classifications, comme toutes les classifications humaines, sont forcément un peu factices ; en général, un Maître touche plus ou moins aux trois catégories dont nous avons parlé, et comme tout, dans l'inivisible, est collectif, ces envoyés se rattachent non pas à des personnalités, mais à des appartements : ainsi un envoyé de l'appartement du Christ est toujours lié à la loi Cristal solaire, ce qui bouche la porte invisible à tous les imposteurs.

...ainsi, votre serviteur, qui n'est réellement qu'un pauvre soldat dans cette armée, n'ayant même pas pu obtenir les galons de caporal, est désagréablement impressionné chaque fois qu'on lui envoie par le nez le titre de Maître.

Voici donc quelques citations spectaculaires car elles proviennent directement d'un témoin privilégié dans la vie et le paroles de Nizier-Anthèlme Philippe ; c'est également un exemple d'humilité par rapport à tous ceux qui ont prétendu que...et qui parfois même ont purement copié ou transformé à leur façon ces propos. Qui ensuite s'en sont fait une gloire usurpée ; cela remet aussi en question certaines idées fausses ou suggérées par des croyances de catéchisme qui ont transformé la vision des choses.

Philippe Encausse a publié en 1949, Sciences occultes, ou 25 années d'Occultisme occidental , Papus, sa vie, son oeuvre (éditions Ocia 1949). Non seulement Philippe Encausse fournit une étude immense sur son père, avec documents et photographies (dont certaines apparaitront plus tard ici ou là), mais encore cet ouvrage contient de très nombreuses pages qu'il republiera par la suite en 1954 dans son livre sur le Maitre Philippe de Lyon ; et dans ce livre figurent des éléments non repris ! Ainsi ...

En voici un extrait plus que significatif !!!

 propos d’une conférence donnée par Papus en juin 1912, reproduite dans l’Initiation de juillet-septembre 1912…En France, a-t-il dit, ce nom vient du latin magister qui décomposé dans ses racines, nous donne : MaG, fixation dans une matrice intellectuelle ou spirituelle du principe A par la science G IS, domination du serpent S par la science divine I caractéristique du nom ISIS TR, protection par le dévouement de toute expansion R Si, laissant de côté les clés hébraïques et le tarot dont nous venons de nous servir, nous nous adressons au sanscrit, nous obtenons deux mots : MaGa qui veut dire bonheur et sacrifice, avec son dérivé Magoni qui veut dire l’aurore, et is Ta qui veut dire le corps du sacrifice, l’offrande. Le Maitre, le Maga Ista, ou le Magistro, le Mage, est donc celui qui vient de se sacrifier, qui donne son être en offrande pour le bonheur de ses disciples…

Et oui ! c'est tout bête ! Mage, magister, maitre, tous ces mots ont la même racine ! Curieux n'est ce pas ? Il y a de quoi y perdre son latin...ou de retourner à l'école...

Et les rois mages ? Tout le monde connait...sauf que...citation de Alain Daniélou dans mon article http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/12/19/31170473.html

C'est ainsi que le dies natalis de Mitra, fêté le 25 décembre, a été adopté vers le troisième siècle pour commémorer la naissance de Jésus. Le dies natalis était le jour des initiations mitraïques. Une inscription à Santa Prisca commémore une initiation au début du troisième siècle. Les sanctuaires de Mitra sont orientés pour qu'au solstice le soleil levant frappe directement son image, orientation qui a été respectée pour les églises chrétiennes jusqu'au Moyen Age.

Mitra est né dans une grotte et la légende fait naître Jésus dans une grotte. N'oubliez pas que le mages qui visitèrent l'enfant à sa naissance sont des astrologues perses, qui représentent un des degrés de l'initiation mitraïque.

Tout cela ne serait-il pas magique ?

un mage célèbre

édition 3 de 1938

et il n'est pas du tout dévalorisé...

 J'ajoute qu'il est aussi intéressant de consulter le livre du docteur Weber-Bauler, récit romancé duement assumé par son auteur issu des milieux russes exilés en Suisse.

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et qui a été l'objet de mon étude complète http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/05/05/32005758.html . Cet ouvrage fortement décrié a une particularité : c'est le seul qui évoque l'hotel du lion d'or de l'Arbresle, bien réel, et dont la facade est encore visible. L'auteur cite la bibliographie très sélective qui l'a inspiré avec des écrits de Jean Bricaud, Papus, Schwabel et de bien d'autres témoignages d'origine russe. A lui seul celui de J.Scwabel est intéressant puisque il s'intitule : un précurseur de Raspoutine, le Mage Philippe (Mercure de France du 16 juin 1918) ...curieux non ? Il est également à remarquer au fil des pages du livre du Docteur Weber, que les membres francophiles de la cour de Russie parlent du mège Philippe qui est synonyme de grand médecin, médecin réputé.

 

 

 

 

7 août 2017

Désordres entre Ordres

Le titre aborde les dissensions qui eurent lieu en Palestine entre l'Ordre des Templiers et l'Ordre des Hospitaliers. Ceci pour faire court car le titre officiel du second n'a jamais été défini avec exactitude : l' Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem en est le plus complet, mais il existe différentes variantes. Les Hospitaliers furent en contact direct avec la Palestine, Chypre, Rhodes et Malte.

Au sujet de ces deux Ordres, je conseille la lecture et l'étude des deux articles de Wikipédia, forts complets :

Ordre du Temple - Wikipédia

Cet ordre fut créé à l'occasion du concile de Troyes, ouvert le , à partir d'une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les et à l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades.

https://fr.wikipedia.org

  

Ordre de Saint-Jean de Jérusalem - Wikipédia

L' ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelé aussi ordre des Hospitaliers, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l'époque des croisades jusqu'au début du siècle. Il est généralement connu, dès le siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani .

https://fr.wikipedia.org

On pourrait penser que ces deux Ordres, oeuvrant en Palestine avec des buts voisins, collaboraient ensemble ; or il n'en n'est rien ! Il existait entre eux une rivalité reconnue par les historiens.

J'ai en mains un important ouvrage relié à l'ancienne (336 pages) et dans un état impeccable : Histoire des Chevaliers de Rhodes par Eugène Flandin publié en 1873 chez Mame à Tours.

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Eugène Flandin fut envoyé en mission archéologique en Janvier 1844 pour étudier les ruines de Ninive (de 1839 à 1842 les monuments de la Perse et de 1843 à 1845 ceux de Mossoul) ; sur son chemin il s'arrêta à Rhodes. A la suite de ce voyage il publia chez Gide à Paris un atlas des monuments de Rhodes illustré de 50 planches. Et pour la rédaction de cet ouvrage il consulta de nombreux historiographes de l'Ordre de l'Hopital depuis le XVII ième siècle.

Pour en venir au sujet de cet article, Eugène Flandin écrit :

l'esprit de rivalité est un sentiment trop humain pour qu'il ne se soit pas fait jour, même au fond du coeur des chevaliers croisés, et les deux confréries ne tardèrent pas à s'y laisser entraîner avec un aveuglement auquel on n'aurait pas dû s'attendre de la part d'hommes qui semblaient ne devoir obéir qu'à une seule pensée, celle du soutien de l'Eglise et de sa gloire. Cet antagonisme fi fermenter au sein de ces deux corps le levain de l'envie, qui dégénéra bientôt en une animosité que l'intervention des Princes et Évêques de Palestine ne fut pas toujours assez puissante pour apaiser. Si cette rivalité, changée en une haine implacable, fut quelquefois le motif de rencontres sanglantes, qui souillèrent la robe et l'écu des Chevaliers, il faut se dire aussi qu'elle tourna souvent au profit de la cause chrétienne en Orient...

...en dépit des périls menaçants et contre lesquels toutes les forces de la religion eussent dû se concentrer en se soutenant mutuellement,la haine qui existait entre l'Hopital et le Temple fermentait sourdement. Le premier souffle pouvait en ranimer la flamme, que couvrait mal la cendre de la discipline, et le feu en jaillit avec une telle violence, dans l'année 1251, que les Hospitaliers et les Templiers se livrèrent une bataille générale...Le carnage fut proportionné à l'acharnement des combattants. On ne fit point de prisonniers. On frappait et l'on tuait sans merci, sans miséricorde. Les Hospitaliers furent les tristes vainqueurs de cette lutte fratricide ; et, comme la pensée de fuir ne pouvait venir à un Templier, à peine, si l'on prend à la lettre les récits du temps "resta-t-il un soldat du Temple pour porter à ses frères d'Europe la nouvelle de cette défaite"...

Comme quoi il faut toujours se méfier de la logique de l'évidence : nous en avons eu maintes preuves ici-même dans les aventures du duo Papus/Philippe et de leurs entourages...

 

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Un commentaire apporte d'importantes précisions à ce sujet avec références bibliographiques, voir ci-dessous...

 

 

 

 

 

26 avril 2022

Avant le 1er mai au Clos Landar

Ce que je vais présenter ici, nul ne peut savoir s'il s'agit d'une fiction ou d'une réalité. Tant de choses ont été dites, rapportées et écrites sur le sujet que l'on ne peut savoir ou est le vrai, ou est le faux. Chaque chose peut être classifiée en trois catégories : le réel, le possible et l'imaginaire. Mais il n'y a pas de frontière infranchissable entre chacune et une passation est toujours possible entre elles.

A ceux qui pensent que cela est exact, je rappelerai ce qui précède quant à la véracité des choses ; à ceux qui disent que cela est une pure invention, je rappelerai tout ce qui a été publié et qui pourrait être vrai, et après tout on peut rêver...

J'avais déjà reçu un message d'un ami italien inconnu du nom de Zanoni, je l'avais présenté à quelques correspondants, j'en ai reçu un second qui modifie quelque peu le premier ; on ne saura jamais qui est ce Zanoni puisque son adresse de messagerie n'existe plus.


 

Mon cher Frère,
Je vais vous apporter quelques éclaircissements à mon précédent message.
A partir du document trouvé il y a plusieurs années, parmi tant d'objets jetés devant le portail du Clos Landar, après l'évacuation des greniers, nous avons emprunté le souterrain qui part à l'emplacement des anciennes vignes du couvent. Au passage, en maints endroits, nous avons retrouvé des traces anciennes d'appareillage, datant de l'antique castrum que les cartulaires de l'Abbaye de Savigny évoquent et que vous aviez pu consulter sans les comprendre.
Lors de la bifurcation nous avons laissé sur le droite la direction de la maison des domestiques pour prendre vers la gauche celle de la maison de maitre.
Avant d'arriver à destination, nous sommes passés avec respect, mais sans y entrer, devant la salle souterraine où se pratiquaient les rituels, non sans avoir salué par les signes habituels le Gardien éthérique des lieux installé (ce lieu est terrible) en protection par notre Grand Hiérophante Papus, et qui punit infailliblement les égos.
Il nous a permis alors de continuer à visiter ce qui est invisible à ceux qui n'ont pas la clé et qui ne voient le domaine qu'aux premiers et seconds degrés et ceux qui prétendent tout savoir et ne savent rien...
Nous sommes donc allés directement, grâce au plan abandonné qui confirmait nos savoirs précédents, à l'armoire secrète. Le but était précis : la Bible ancienne avec un ex-libris signé Nizier-Anthèlme Philippe.
Nous en avons donc feuilleté et gardé copie des pages annotées de la main de Monsieur Philippe d'une écriture cabalistique ressemblant fort aux lettres chaldéennes ou à l'écriture Vatan de notre bon Marquis et Maître, que les profanes ne peuvent comprendre...Mais à la fin de notre consultation, le sortilège de protection s'est déclenché, réduisant en cendres le livre, qui n'existe donc plus.
Nous sommes alors repartis par le même chemin, non sans avoir remercié et salué le Gardien des lieux.
Voilà, cher Frère, ce que je pouvais vous préciser à ce sujet.


 

livre ancien

 

 

carte clos et couvent

carte couvent

 

 

 

 

3 mars 2024

L'humilité (réédition pour le plaisir)

Je ne désire pas être le meilleur

Je ne désire pas être le premier

Je ne désire pas être le plus beau

Je ne désire pas être le plus décoré

Je ne désire pas être le plus fort

Je ne désire pas être le plus riche (quoique...ça peut servir...)

Je ne désire pas être connu à la télévision ou dans les réseaux dits sociaux

Vivre en citoyen ordinaire, être à ma juste place, partager et servir les autres...dans la mesure de mes possibilités

lionmoi

 

L’humilité

Le terme humilité est à rapprocher du mot humus, qui en est la source étymologique, et qui a donné par ailleurs le terme homme. Cela semble signifier que l’humilité consiste, pour l’homme, à se rappeler qu’il est poussière (ou littéralement : « fait de terre », c’est-à-dire de la matière la plus commune). Cela semble indiquer aussi que l’humilité est une attitude proprement humaine : et de fait, si l’homme n’est pas le seul être dont on puisse dire qu’il fut tiré du limon, il paraît bien être le seul à le savoir...

Mais justement, est-ce une même chose d’être humble et d’être humilié ? Etre humble, est-ce se rabaisser, se manquer de respect à soi-même ? Cela doit-il conduire, en particulier, à accepter que les autres nous traitent comme « moins que rien » ?...

extraits de la publication : http://philo.pourtous.free.fr/Atelier/Textes/humilite.htm

Ajout

Et cela est de tous temps, cela continue aujourd'hui encore ; n'ai  je point écrit dans un autre article que tous les Hommes naissent egos ? Je le constate toujours dans les mondes que je fréquente, et même dans le monde de la Connaissance, de la Tradition, de l'Initiation un monde ouvert aux autres et qui les respectent dans ce qu'ils sont.

Il me fut donné de rencontrer un vieux monsieur qui, discutant des différents groupements initiatiques, me présenta un porte-cartes dépliant avec une quantité considérable de cartes d'adhésion à quantité de mouvements maçonniques, martinistes, rosicruciens ...et peut-être d'autres...Et il  était gradé partout, exerçant différentes fonctions : je me suis demandé comment il ne se mélangeait pas aussi bien dans les données que dans les rituels... Et en plus il savait tout, il connaissait tout, possédait des livres et des livres. Je dois reconnaître que sa conduite n'était pas agressive et qu'il n'imposait pas son importance. Mais ce n'est pas toujours le cas : ainsi, dans une librairie traditionnelle de Lyon, je croisai un jour un client visiblement personnage important et qui à lui seul occupait toute la boutique... J'ai aussi entendu un jour à Paris quelqu'un qui ne parlait que de ce qui se passait ailleurs...

Et dans mes réflexions relatives à Monsieur Philippe et son entourage j'ai retrouvé cela. Bien sûr il y eut Papus, mais c'est un cas à part et je l'adore...Le lecteur de ces lignes doit comprendre que si je réclame l'humilité, je peux en avoir le droit et la capacité mais cela est un autre problème... Et je n'en fais pas commerce. 

Lors de mes recherches, j'ai découvert une photographie particulière qui prête à sourire : celle du docteur Surville de Toulouse (ne pas confondre avec Durville de Paris, hasard de l'homonymie et de la profession) qui organisait de grandes réunions à son Institut Médical électromagnétique et où il récompensait de nombreux lauréats. Nizier-Anthèlme Philippe y fut primé deux fois le 15 mai 1884. (avec d'autres de ses amis) Et bien voici sa photographie officielle :

surville_v

les commentaires de la première édition ont été maintenus...

Gérard-Antoine Demon (c'est moi)

(vous pouvez également compléter votre plaisir de lecture en cliquant sur les tags en dessous de l'article)

3 juin 2023

Savoir pour connaitre ?

Je republie, dûment complété, cet ancien article, car il fait partie de ma légende personnelle actuelle...En effet, j'ai entrepris de donner à des proches, selon leurs gouts, des livres de ma bibliothèque ;  j'ai travaillé et réfléchi avec ces livres..mais maintenant je me dois de les transmettre, de les partager, pour qu'ils servent encore à d'autres lecteurs et non les garder pour moi seul comme des lingots d'or amassés dans une caverne avec un sésame pour les consulter ! 

Qu'on le veuille ou non, la Connaissance n'est pas innée.

Ce n'est pas simplement assis à une table, en dialoguant avec les arbres d'une forêt, au bord de la mer, la nuit, en regardant les étoiles, ou même en dormant que l'on peut prétendre tout savoir ; certes cela se peut, par la réflexion, par la méditation, mais ce n'est pas tout. Cela même peut être fort enrichissant ...mais à partir de ce que l'on a appris.

Une grande partie des articles de ce blog est basée sur des connaissances déjà publiées, ensuite sur des réflexions et des analyses de ces connaissances, de ces informations, de ces documents. En cela il n'y a rien de divination, rien de médiumnité, rien de voyance, mais un patient travail de recherches tous azimuts, on pourrait dire à 360 degrés (message personnel : merci MLT), aussi bien sur les tenants que sur les aboutissants et pas systématiquement partie de la mouvance, du sujet abordé. Et après cela vient le temps de quelques réflexions personnelles...

Ce n'est donc qu'après que vient la réflexion et l'analyse et cela permet souvent de faire des miracles, de découvrir quelques vérités près desquelles beaucoup sont passés, sans les voir, obnubilés par leur but et souvent détournés du droit chemin par leur ego, mais cela est une autre histoire.

Et les vérités en question peuvent aussi, à un moment, apparaître comme inexactes, il faut savoir le reconnaitre, et savoir rectifier ; et tout cela nécessite, bien entendu, une grande humilité, de faire le choix d'une éthique de respect, ne pas confondre constatation et polémique (reconnaitre un fait n'est pas le critiquer).

Pour illustrer la connaissance nécessaire, les exemples abondent quant aux sujets abordés dans ce blog, prenons-en quelques-uns au hasard :

- il y a 2000 ans, en Judée, lors d'un mariage, seules deux personnes pouvaient donner des ordres : le propriétaire des lieux ou le marié...

-les Parfaits ou Bonshommes (qui ne sont jamais auto-appelés Cathares) portaient des robes noires et non des habits blancs comme une vision romanesque nous l'impose

-dans les invocations proposées par l'Eglise chrétienne le Notre Père est réellement d'origine ancienne et même largement antérieur à 2000 ans, quant au Je vous salue Marie il s'agit d'un patchwork confectionné à partir de nombreux textes et modifié au cours de Conciles

-dans le dossier plus spécifique de Nizier-Anthèlme Philippe dit Maître Philippe de Lyon et de ses amis, de nombreux faits apparaissent après études consciencieuses et précises, faits qui démentent formellement les témoignages de l'époque, qui apparaissent alors comme une toile d'araignée tissée pour créer une légende dorée (à la mode de Jacques de Voragine), légende dorée que de nombreuses personnes croient et même enjolivent de jour en jour.

Par exemple : on découvre que tous avaient une sorte de signe de reconnaissance ésotérique dans leur signature glyphée, et non comme il a été proclamé, par ineptie, le signe des habitués de la ferme du Clos Landar. Ainsi la légende de sa naissance, ainsi son voyage pied nus pour Lyon, ainsi 100 personne tenant dans une petite maison, etc...Et quand on regarde sérieusement les choses, on découvre qu'il a pratiquement suivi le trajet de Cagliostro dans Lyon (du quartier Saint Jean au quartier Tête d'or, quartiers maçonniques), on découvre que plusieurs de ses résidences possédaient deux issues sur deux rues différentes, on découvre son travail véritablement alchimique, etc...(vous pouvez retrouver tout ces faits sur le présent blog à l'aide des tags ou de l'option de recherche). Marc Haven, son gendre sous le nom civil d'Emmanuel Lalande, lui a ainsi rendu un hommage discret en travaillant sur Cagliostro...

Tout ceci n'est pas dû à des idées reçues par un quelconque message divin, ni des connaissances innées, mais bien à des faits précis dûment existants et avérés : et à partir de là on peut réfléchir, méditer, analyser. Un travail personnel est nécessaire à ce sujet, qui ensuite peut être partagé avec les autres.

Et mon temps est venu d'oublier les mots savants Je ne renie pas le Savoir...mais à un moment il est sage de tout oublier...en plus en quoi cela sert-il de vouloir toujours savoir plus, est ce la pure satisfaction de l'ego...?   

(les commentaires très riches de cet article sont maintenus)

Gérard-Antoine Demon

famille (3)

 

10 août 2015

Le dernier voyage de Nizier-Anthèlme Philippe

Nous avons appris par avis de décès ( http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/08/02/32405251.html ) le départ de celui que l'on appelle Maitre Philippe de Lyon le 2 aout dans sa 56ième année.

Voici les images de son dernier voyage :

- samedi 5 aout à 9h45 : funérailles dans l'église paroissiale Saint Jean-Baptiste de l'Arbresle (convoi parti de la propriété appelée le Clos Landar (les Collonges)

obsèques organisées à titre privé (selon registre des convois de Lyon) par :

pompes_fun_bres

 

église arbresle 1

- départ du convoi par la gare principale de l'Arbresle :

carte de la gare 2

-arrivée gare Saint Paul de Lyon :

entrée funiculaire

-15 h cérémonie religieuse dans l'église Saint Paul de Lyon (à droite en face de la gare), en présence d'une très nombreuse assistance :

IMG_0002

st paul

-après la cérémonie transport du coprs à la gare du funiculaire (que l'on voit à gauche de la gare Saint Paul) dans un wagon aménagé pour le transport des cercueils (la ligne disposait de plusieurs wagons spécifiques dont celui pour travaux sur les voies)

remorque funiculaire

-montée pour Fourvière où là un tramway prenait le relais avec un wagon spécial pour le transport des cercueils jusqu'au cimetière de Loyasse :

funiculaire loyasse

-du fait de l'escarpement la ligne rejoignait le cimetière par un viaduc :

viaduc

-arrivée à Loyasse :

 

funiculaire de Loyasse

entrée

-sépulture dans la tombe (concession à perpétuité) de la famille Regny :

ancienne tombe loyasse

-documents :

certificat de décès

2 aout 1905

Archives municipales de Lyon, registre des convois funéraires 1905,page de gauche (120 = taxe pour une cercueil métallique) 3ième ligne

convoi 5 aout 1905 page de gauche

page de droite 3ième ligne

convoi 5 aout 1905 page de droite

la tombe après le décès de Olga Lalande

loyasse

et même que :

Marie Knapp, une femme de 35 ans, paralysée, et que Maître Philippe visitait souvent, ne put être prévenue de sa mort que le jour de ses obsèques. Elle s’exclama : « Je l’ai vu passer ce matin sous ma fenêtre. Je lui ai crié d’entrer, et il m’a répondu : « Je n’ai pas le temps ; il faut que j’aille à mon enterrement. » »

...

 

MP_portrait

 

 

 

 

29 janvier 2022

La Lumière originelle, Lumière issue de la Lumière...(avec complément)

J'ai lu plusieurs passeurs de la Tradition, connus ou inconnus, abordant ce sujet.

Prenons simplement comme exemple le Docteur Robert Hollier ; il devint Président de l'Association Atlantis, fondée par Paul Le Cour, en 1954, à la mort de ce dernier. Il a écrit de nombreux articles et ouvrages dont, en 1972, Tohu-Bohu les confins de la Science au seuil de la Connaissance (Omnium littéraire).

Il faut d'abord préciser (dixit Robert Hollier) que ces deux termes sont les deux forces antagonistes qui régissent le Cosmos. Ils apparaissent dans le Sepher Bereshit ou livre des Principes communément appelé Livre de la Genèse. Le Tohu est le Principe actif, agissant, extensif, énergétique, dynamique ; le Bohu est le Principe passif, adynamique, condensant, anergétique. Il y aborde différents sujets relatifs à ces deux forces.

Il cite par exemple Simone Weil (ne pas confondre avec Simone Veil, femme politique unanimement appréciée par les humanistes) la philosophe et mystique, morte si jeune à l'âge de 34 ans (voir fiche Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Weil ) après avoir rédigé une oeuvre immense. Le principal de ses ouvrage est La Pesanteur et la Grâce. Robert Hollier en extrait une phrase :

Deux forces règnent sur l'Univers : la LUMIÈRE et la PESANTEUR

extrait de Tohu-Bohu

Il convient de préciser que nous pensons que cette Lumière, à laquelle il est fait allusion ici, n'est pas la lumière des physiciens ou des opticiens, mais, incluse en elle, liée à elle, et, en quelque sorte, sa prisonnière : la Lumière primordiale, la Lumière originelle, pour reprendre l'expression employée dans toutes les traditions.

Lumière originelle qui, parfois, auréolant et irradiant se sa splendeur les mystiques en extase, remplissait de stupeur admirative ceux qui en étaient témoins.

Lumière originelle, Lumière primordiale , "Lumen de Lumine", Lumière des Lumières, qu'ont cherché à nous dépeindre ces mêmes mystiques, et dont Lydwine de Schiedam * disait qu'elle était d'une douceur ineffable, alors que la lumière du jour lui causait  une souffrance intolérable.

Lumière originelle dont j'incline à penser qu'elle devait être connue de certains alchimistes, si l'on en juge par les précautions qu'ils recommandaient de prendre lors de certaines de leurs opérations, pour se préserver de la lumière (ou de certains de ses composants) et ne laisser agir que ce qu'ils qualifiaient de Lumière de Vie ou de Feu de Vie.

* Lydwine de Schiedam : sainte mystique des XIV / XV ièmes siècles)

J'ai quelque peu recherché et réfléchi au sujet de ce terme Lumen de Lumine.  

L'origine en est le Symbole de Nicée-Constantinople, confondu pratiquement toujours avec le Credo du fait de son début, rappelons-en le passage : Deum de Deo lumen de lumine Deum verum de Deo vero c'est-à-dire : Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Cette profession de foi chrétienne fut adoptée au Concile de Nicée en 325 et complétée lors de celui de Constantinople en 381. Mais son origine est plus ancienne puisqu'il s'agissait au départ de la confession de foi, selon Eusèbe de Césarée (265/339) pratiquée en Palestine, et dans laquelle ces mots figurent déjà exactement. Et ces termes sont maintenus exactement tant dans la version de 325 que celle de 381 : il y a donc là une permanence remarquable, et cela jusqu'à nos jours, même dans la version arabe des patriarcats orthodoxes d'Antioche et de Jérusalem.

Et en  alchimie, cité par Robert Hollier, la lumière est dans la matière pour la transformer et donc se transformer, de même que la matière transforme, oriente ou décompose la lumière, comme le cristal par exemple.

Dans ses enseignements, Papus écrit au sujet de l'Alchimie : ... Pour l'Alchimiste, il existe une force première dont tout ce que nous voyons est une condensation à différents degrés. Cette force, qui s'appelle l'âme du monde, est déversée sur notre terre par le soleil. Le soleil est donc pour nous la somme de toutes les forces, les forces envoyées par les planètes n'étant que les modifications des colorations dynamiques de la force solaire. L'Alchimiste recherche le moyen d'augmenter la quantité de soleil dans un corps pour l'ouvrir, le dilater ou l'évoluer...

Voilà donc une nouvelle réflexion que je partage avec mes visiteurs à partir du livre devenu complètement inconnu du successeur de Paul Le Cour à la présidence d'Atlantis, visiteurs auxquels je conseille vivement la lecture de la Pesanteur et la Grâce de Simone Weil, avec quelques interventions de Gustave Thibon. (suggestion : et si on écrivait l'apesanteur ?)

explosion lumière

Et cette Lumière issue de la Lumière me fait infailliblement repenser à ce si magnifique chant de Taizé : la ténèbre n'est point ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière (selon un extrait du psaume 139 verset 12 Les ténèbres mêmes n'ont pas pour toi d'obscurité; pour toi la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière.)

https://www.youtube.com/watch?v=JdyAeuh51WM

 

23 septembre 2019

Mon arrière-grand-mère maternelle

Mon arrière-grand-mère maternelle vivait dans un petit village des Monts du Lyonnais.qui fut le siège d'une grande Abbaye : Savigny (et dont une amie peintre en fit plus tard le drapeau). On y accède depuis l'Arbresle puis Sain Bel. Je ne connais pas les dates exactes de naissance et de mort mais je peux dire que sa vie s'est écoulée à cheval sur les XIX° et XX° siècles (avec certitude 1875/environ 1960) car elle mourut très âgée, j'avais alors environ 10 ans.

C'était une famille de paysans, très populaires dans le village : l'arrière-grand-père revenu de l'armée comme aide de camp du  général Saussier (qui fut, entre autre, Gouverneur militaire de Paris !), élevait des chèvres et s'occupait de ses vignes du Récy sur les pentes du Crêt d'Arjoux.

famille (36) - Copie

vers 1940


Et son épouse, la mère André (nom de famille), élevait ses trois enfants, tenait la maison, cultivait son champ  et son jardin; mais elle avait aussi une activité sociale importante dans le village.
Bien que leur maison soit éloignée, sur les pentes du Crêt d'Arjoux, elle rendait service dans tout le village pour les repas de vogues (pour la Pentecôte et vogue toujours aussi célèbre de nos jours), noces, banquets, baptêmes, premières communions et même enterrements. Et aussi, j'ai toujours entendu dire qu'elle avait mis au monde beaucoup de jeunots du village, c'était un peu la sage-femme communale, bien que n'ayant jamais fait d'études médicales , et d'ailleurs aucune étude tout court, mis à part la communale. Et les jeunots doivent maintenant être âgés de 60 à 100 ans...
En plus, physiquement c'était un personnage, véritable sosie de la publicité Mère Denis pour Vedette ! Lors de son enterrement, tout le village, et même plus, était là.

Et sa maison était pour moi un véritable château d'aventures où j'ai passé de nombreuses vacances de la petite enfance, avec des pièces mystérieuses, des endroits pleins d'ombres, des meubles d'une autre époque tels la table-pétrin, la grande pendule à balancier dont la sonnerie éraillée tintait tous les quarts d'heures (il fallait remonter les poids tous les matins) ou le vieux fourneau en fonte, la cave, le fournil avec sa réserve de bois, un cuvage, une grange avec un étage de foin, le cagibi sur le palier éclairé par une lucarne avec sa pierre d'évier qui s'écoulait sur le chemin, le grenier qui m'était interdit et où j'allais en cachette visiter des malles mystérieuses (provenant de l'arrière-grand père : foulard d'artilleur, éperons, carte d'état-major entoilée de Paris, etc...). Le vieux fourneau en fonte installé dans l'ancienne cheminée, en plus de la cuisine et de l'eau chaude (réservoir avec robinet), chauffait la maison notamment les chambres au-dessus par un trapon découpé dans leur plancher. Le sol de la grande pièce avec ses carreaux disjointés, celui des chambres en planchers anciens...

réintégration d'un commentaire complété :j'ajoute que je me souviens aussi des draps qui, une fois lavés dans une lessiveuse aux cornes du diable, étaient étendus dans le pré en-dessous de la maison, et aussi de l'herbe fauchée brulée sèche dans un grand feu, du four allumé avec des sarments de vignes ; il n'y avait plus de chèvres, on allait dans une ferme voisine chercher du lait et des cabrillons conservés ensuite dans un panier à salade en fer. Le soir le passe-temps était de regarder s'allumer les maisons et rues de la vallée et de l'autre versant (cité des mineurs des mines de St. Pierre et centre EDF de la Pérollière)

En fait il s'agissait d'une maison de la campagne précédée d'un grand pré entouré de vignes, en pente douce avec vue sur toute la vallée, avec une boutasse (serve) où je pêchais des salamandres que je remettais à l'eau, desservie au-dessus du village par le chemin de Trente Côtes et alimentée en eau par un puits.On buvait l'eau du puits bouillie et aromatisée à la Javel (à cause des rats) ou aux seltinés du docteur Gustin. Par temps de vent, l'électricité était souvent coupée et la maison possédait une collection de lampes à pétrole et de bougies.

IMG_0002 (2) - Copie

 en 1958

J'ajoute que pour mes premiers bains , dans ma très petite enfance, on mettait une petite baignoire en zinc avec l'eau chauffée au soleil dans le pré, puis on m'installait en haut des escaliers sur le palier :

famille (37) - Copie

et les ajouts en commentaires sont fort intéressants...

22 novembre 2021

Souvenez-vous : Maître Philippe de Lyon

Il fut l'objet de très nombreuses études sur ce blog : vous pouvez les consulter (ainsi que les commentaires souvent importants) par les tags référencés au bas du présent article 

 


Voici aujourd'hui un reportage de France 3 Lyon :

(avec la participation de l'Association Maître Philippe)

Association Maître Philippe (maitrephilippe.asso.fr)

 

 

MP portrait

 

 

 

 

18 novembre 2017

Sur le Chemin

roerich

Le Chemin est long car tu dois suivre plusieurs étapes, me disait un Sage.

 

D'abord, tu vois une montagne au loin.

Puis tu prends le Chemin pour l'approcher.

Puis tu arrives au pied de cette montagne.

Puis tu gravis les pentes de la montagne.

Puis tu arrives au sommet.

 

Et enfin, tu ES la montagne...

 

l'llustration de cet article est un tableau de Nicholas Roerich intitulé Himalaya

pour voir ses autres oeuvres et le site de la Fondation du Roerich Museum :

www.roerich.org/

et bien entendu lire les commentaires...pour retrouver la raison des tags

 

 

 

 

 

16 juillet 2023

A la suite du doute exprimé dans l'article précédent...(réédition avec documents)

En effet le journaliste du Pays Beaujolais a conclut son article par : Mais il faut croire que l'esprit du mystique et célèbre thaumaturge a encore frappé...

Donc voilà un essai d'explication...si...

Ce que je vais présenter ici, nul ne peut savoir s'il s'agit d'une fiction ou d'une réalité. Tant de choses ont été dites, rapportées et écrites sur le sujet que l'on ne peut savoir ou est le vrai, ou est le faux. Chaque chose peut être classifiée en trois catégories : le réel, le possible et l'imaginaire. Mais il n'y a pas de frontière infranchissable entre chacune et une passation est toujours possible entre elles.

A ceux qui pensent que cela est exact, je rappelerai ce qui précède quant à la véracité des choses ; à ceux qui disent que cela est une pure invention, je rappelerai tout ce qui a été publié et qui pourrait être vrai, et après tout on peut rêver...

J'avais déjà reçu un message d'un ami italien inconnu du nom de Zanoni, je l'avais présenté à quelques correspondants, j'en ai reçu un second qui modifie quelque peu le premier ; on ne saura jamais qui est ce Zanoni puisque son adresse de messagerie n'existe plus, mais on peut en retrouver quelques traces grâce aux moteurs de recherches...tel...

zanoni


 

Mon cher Frère,
Je vais vous apporter quelques éclaircissements à mon précédent message.
A partir du document trouvé il y a plusieurs années (en 2005 environ), parmi tant d'objets jetés devant le portail du Clos Landar, après l'évacuation des greniers, nous avons emprunté le souterrain qui part à l'emplacement des anciennes vignes du couvent. Au passage, en maints endroits, nous avons retrouvé des traces anciennes d'appareillage, datant de l'antique castrum que les cartulaires de l'Abbaye de Savigny évoquent et que vous aviez pu consulter sans les comprendre.
Lors de la bifurcation nous avons laissé sur le droite la direction de la maison des domestiques pour prendre vers la gauche celle de la maison de maitre.
Avant d'arriver à destination, nous sommes passés avec respect, mais sans y entrer, devant la salle souterraine où se pratiquaient les rituels, non sans avoir salué par les signes habituels le Gardien éthérique des lieux installé (ce lieu est terrible, Terribilis est locus iste -Genèse 28/17- certains l'appellent le dragon) en protection par notre Grand Hiérophante Papus, et qui punit infailliblement les égos.

perron 1

(sur le perron du Clos Landar à gauche :  Papus, devant : Maître Philippe)

Il nous a permis alors de continuer à visiter ce qui est invisible à ceux qui n'ont pas la clé et qui ne voient le domaine qu'aux premiers et seconds degrés et ceux qui prétendent tout savoir et ne savent rien...
Nous sommes donc allés directement, grâce au plan abandonné qui confirmait nos savoirs précédents, à l'armoire secrète. Le but était précis : la Bible ancienne avec un ex-libris signé Nizier-Anthèlme Philippe.
Nous en avons donc feuilleté et gardé copie des pages annotées de la main de Monsieur Philippe d'une écriture cabalistique ressemblant fort aux lettres chaldéennes ou à l'écriture Vatan de notre bon Marquis et Maître (voir note *), que les profanes ne peuvent comprendre...

moi lecture 1 avant

 

watan

Mais à la fin de notre consultation, le sortilège de protection s'est déclenché, réduisant en cendres le livre, qui n'existe donc plus.
Nous sommes alors repartis par le même chemin, non sans avoir remercié et salué le Gardien des lieux.
Voilà, cher Frère, ce que je pouvais vous préciser à ce sujet.

carte couvent

 

on voit très bien sur cette carte postale ancienne les vignes en-dessous du couvent des Ursulines (plus tard occupé par Jean Chapas et sa famille

carte clos et couvent - Copie

 l'accès du tunnel SNCF est strictement interdit car très dangereux (très utilisé par les TER de la ligne Lyon/Roanne)

*note :  il s'agit du Marquis Saint Yves d'Alveydre, maître intellectuel de Papus

st yves

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Prendre le temps


de face 1

Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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