Pour ceux que Nizier-Anthèlme Philippe intéresse, après une semaine complète de recherches dans les archives numérisées et d'autres documents publiés, j'ai participé récemment au site .http://www.philippedelyon.fr/ avec illustrations justificatives.Vous trouverez sur ce site de très nombreuses études et réflexions.
Ces différents éléments ont échappé jusqu'ici à la sagacité de nombreux auteurs.
En ce qui concerne les anomalies quant aux époux Lalande/Philippe, on découvre par exemple lors du recensement de 1901 au 11 Rue Tronchet que la famille Lalande s’y compose de :
-Lalande Emmanuel (pour mémoire le gendre de Monsieur Philippe, alias Marc haven) 33 ans, chef de famille -Lalande Marguerite 66 ans, mère
On peut s’étonner de la résurrection de Mme Lalande mère (peut être grace à Monsieur Philippe ?) prénommée Marie-Julie-Amanda lors de l’acte de mariage des jeunes époux le 1er septembre 1897 et déclarée déjà décédée à cette date… Où est passée Victoire ? Nous la retrouvons à la même date au 35 Rue Tête d’Or agée de 71 ans et qualifiée de belle-mère !!!
archives départementales du Rhône/recensement de 1901
Il a été écrit partout que Nizier-Anthèlme Philippe arrêta ses études de médecine en 1875. Et pourtant, lorsque l’on consulte le recensement effectué courant 1876, on le trouve au 4 boulevard du Nord (et non au 5 comme le prétendent certains) comme étudiant en médecine ; une fois encore les écrits officiels peuvent démentir les faits relatés.
archives départementales du Rhône/recensement 1876
Lorsque les témoins parlent des personnes présentes, il s’agit la plupart du temps du 35 rue Tête d’Or…
Consultons les plans cadastraux de cette époque, par exemple de 1889 (section 122/parcelles 141 et 142) ; ces plans officiels et côtés sont d’une très grande précision, donnant même les dimensions au centimètre près ! Ce qui permet de calculer les surfaces avec une grande exactitude (le plan dans les cadastres ultérieurs étant inchangé) ; ainsi le jardin entre la rue et la maison fait environ 140 m², la maison 115 m² et la cour arrière 12 m². Le perron de la maison surplombant une fausse grotte (voir photo du couple Leloup en 1900) et les végétations le long du mur extérieur existaient déjà sur le plan de 1889. D’autre part nous ne connaissons pas l’aménagement mobilier interne de la maison.
Et bien je mets au défi quiconque d’y faire tenir 80, 120 ou plus 200 personnes ! Cela est matériellement impossible.
Et donc nous nageons là encore en pleine euphorie, les faits réels démentant une fois de plus les mots…De plus les documents de propriété sont formels : le 35 rue Tête d'or ne comporte alors qu'un étage (c'est-à-dire une rez de chaussée, un étage et les combles, ce qui est d'ailleurs confirmé par l'album-souvenir de photos paru au Mercure dauphinois).
archives municipales de Lyon/cadastre 1889 (section 122/parcelles 141 et 142)
En ce qui concerne l'écriture de Jeanne-Marie-Victoire Philippe, j'ai découvert une lettre manuscrite entière présentée par Philippe Encausse où elle écrit à Félcicie ; je suis très étonné, pour ne pas dire plus, que cette lettre et les carnets dits de Victoire n’aient pas été confiés à un graphologue officiel (qui sont des experts reconnus par les Tribunaux) pour qu’il dise une fois pour toutes si l’écriture des carnets est celle de Victoire !!! En effet cela a fait beaucoup polémique quant à la véracité des fameux Carnets qui lui sont attribués.
Toujours en ce qui concerne le 35 rue Tête d'or la question avait été posée quant à sa propriété. Un intervenant est venu confirmer ce que je pensais sur le site Maitre Philippe. Dans le recensement de 1876 on découvre au 35 rue Tête d’Or une famille Tapissier, ensuite lors du registre cadastral des propriétaires en 1890 on constate pour cette maison de 1 étage, Monsieur Tapissier avec l’annotation de vente par la suite à Jean Chapas. Enfin nous en avons confirmation puisque le cadastre de 1907 ressort bien avec le nom de Tapissier, tandis que celui de 1926 porte celui de Chapas propriétaire !
Il en résulte que jamais la famille Philippe n’a possédé cette maison, pompeusement qualifiée parfois d’hotel particulier.
archives municipales de Lyon/cadastre 1907 et 1926
Je reviens sur cette adresse du 4 boulevard du Nord (de nos jours boulevard des Belges). En effet une nouvelle anomalie est apparue : dans le même temps on nous présente Nizier-Anthèlme comme habitant 7 rue de Créqui. Et il m’a suffit de consulter les cadastres de l’époque pour comprendre : en réalité il s’agirait (au conditionnel avec les précautions qui s’imposent) de la même maison ! Avec deux entrées, les deux voies constituant à leur jonction un triangle, donc le 4 boulevard du Nord correspond au 7 rue de Créqui !
(pour le rue Tronchet, sur le plan joint le 7 n’est pas indiqué mais en dessous nous trouvons le 9 et en face les 6 et 8)
Particularité utilisée par Nizier-Anthèlme Philippe ? Ou hasard ?
archives municipales de Lyon/cadastre 1890
Après toute cette série, il apparait bien que depuis parfois 109 ans des éléments sont publiés faux ou tronqués, et du fait des documents officiels, cela est incontestable. Et que l'on ne vienne pas me dire que les agents du cadastre ou des recensements se sont trompés ! Cela est trop facile et même simpliste. ll semblerait que l'on ait fait confiance aux premiers témoins sans ne jamais rien vérifier. Qu'importe diront certains, ce ne sont que des éléments géographiques ou d'état-civil, peu d'importance par rapport au message de Monsieur Philippe : à ceux là je demande comment peuvent-ils dans de telles conditions prétendre à la véracité des témoignages ? D'autant plus que dans le même temps le site Maitre Philippe a procédé à un travail d'analyse important concernant la même séance rapportée par plusieurs témoins : et bien ces témoignages ne concordent pas !
Je ne prétends absolument pas que tout est faux, mais il est difficile de faire la part du vrai dans la légende dorée qui nous est présentée. Et cela ne nuit absolument pas au message de sagesse, de charité, d'amour, de prière accompagnant les soins apportés par Nizier-Anthèlme Philippe en tant que Maitre.
Et peut être y a-t-il d'autres choses sur lesquelles il faut réfléchir et aussi parfois découvrir sur un rapport direct à la Tradition...