Prolégomènes pour des réflexions à venir...ou en cours (réédition avec ajouts photographiques)
Voici un passage publié en 1902 dans le Spiritualisme et l’Occultisme par Papus. Il ne cite aucun nom mais son message est transparent, surtout en 1902 :
Je connais personnellement en France un être humain doué de pareils pouvoirs. J’ai vu, en compagnie d’autres confrères médecins, des mal de Pott disparaître en quelques minutes, des tibias se redresser, pour ne parler que des faits médicaux. La guérison est d’autant plus foudroyante que les parents (quand il s’agit d’enfants) ou les solliciteurs ont d’avantage souffert ou ont fait plus de bien anonyme autour d’eux. Il est souvent défendu au théurge de guérir l’enfant de millionnaires égoïstes, alors qu’une pauvre marchande des rues verra son petit instantanément arraché à la mort. Le temps et la distance n’existent pas pour les oeuvres de théurgie, et l’opérateur verra et agira aussi bien de Lyon à Paris que d’une rue à une autre. Il est défendu de nommer directement ceux qui ont de tels pouvoirs, et le silence est ce qu’ils recherchent par dessus tout. On me permettra de me conformer à cette règle, d’autant plus que nous devions simplement différencier ici la théurgie de la magie.
De plus, cet écrit est une récidive de la part de Papus. Et ce n’est pas une simple impression car la note ajoutée par Philippe Encausse ne laisse aucun doute ! . Car il écrit dans la Science des Mages (chapitre la voie cardiaque ou mystique) :
…Je connais un homme simple, n’ayant jamais lu un livre et qui peut mieux résoudre les problèmes les plus ardus de la science que tel académicien célèbre : il existe de pauvres gens qui n’ont ni diplôme, ni années d’études et auxquels le ciel est si ouvert que les malades guérissent à leur demande et que les méchants sentent leur coeur se fondre en mode de charité à leur approche… La voie du développement spirituel est simple et claire « vivre toujours pour les autres et jamais pour soi », faire aux autres ce que vous voudriez qui vous fût fait dans tous les plans -ne jamais mal parler et ne jamais mal penser des absents. Faire ce qui coûte avant ce qui plaît – Telles sont quelques unes des formules de cette voie qui aboutit à l’humilité et à la prière (1)… (1)note de bas de page ajoutée dans la réédition de 1956 par Philippe Encausse : cf/l’ouvrage consacré au Maitre Philippe , maitre spirituel de Papus.
Et rappelons-nous : des références ont été posées quant au livre de Jean-Louis Bernard consacré à l’Histoire secrète de Lyon et du Lyonnais, en voici nouvelle citation..mais la lecture de l’ouvrage entier est indispensable notamment pour qui s’intéresse à Cagliostro, Martinez de Pasqually, Saint Martin, Allan Kardec et…Maitre Philippe de Lyon.
Extrait concernant le quartier Saint Jean de Lyon :
…Tous demeurèrent en ce secteur urbain et y dissimulèrent leurs travaux : en dernier lieu, Piquecry (après la seconde guerre mondiale), le Maitre Philippe de Lyon au début du siècle , Cagliostro au XVIII°. Et la chaine de ces compagnons du soleil d’or remonte à la nuit des temps. Place st jean s’éleva un temple païen étiré jusqu’à la rue Tramassac, qui est parallèle à la rue St Jean…la montée du chemin neuf où se réunissaient au XVIII° les francs-maçons lyonnais que visita Cagliostro, la rue Tramassac, la rue du boeuf où le Maitre Philippe eut un laboratoire de pharmacopée alchimique et le père Kovalewsky une chapelle… …au lendemain de la guerre de 1939, un pope russe, le père Kovalewsky se référera à St irénée quand il fondera 16 rue du Boeuf une paroisse de son église catholique orthodoxe qui existe toujours sous le nom de Paroisse orthodoxe française de St jean le Théologien et qui rejette le schisme qui sépara Byzance et Rome au XI°…d’ailleurs un rite lyonnais se pratique encore à la cathédrale St Jean prônant également ces préceptes…
Et Jean-Louis Bernard évoque la géographie solaire et lunaire du quartier Saint Jean/Saint Georges et je n’ai cité que des petits passages, le reste est encore plus énorme sur la géographie sacrée et solaire du quartier, qui remonte jusqu’à Fourvière et au plateau de la déesse Sarra-Cybèle (=cimetière de Loyasse) ; par exemple le café du soleil situé au départ de la montée du Gourguillon est installé à la place d’un couvent de moines trinitaires et encore avant à la même place se serait trouvé un petit temple de Mercure forme romanisée du temple du Lug gaulois,et le soleil enseigne du café est considéré comme un hiéroglyphe à la limite entre le plexus solaire du quartier st jean et le plexus lunaire du quartier st Georges (qui maîtrise le dragon).
Et Michel G. (que je remercie, fortement impliqué dans la défense de la mémoire de Philippe de Lyon et du domaine de l'Arbresle) m'a fait passer une photo complètement en phase avec ceci, prise à l'emplacement de l'antique église Sainte Croix dont on voit les vestiges au nord de la Cathédrale Saint Jean et qui résume parfaitement cette géographie sacrée.
Puis le quartier solaire fut transporté aux Brotteaux par Cagliostro et ensuite activé par…Maitre Philippe ! (qui travaillait rue du boeuf et rue tête d’or !!!).Et n’oublions pas que la rue du boeuf porte ce nom en souvenir des grandes fêtes dédiées au taureau précipité chaque année dans la Saône à la suite du culte de Mithra.
Revenons maintenant avec précisions sur les constatations des Fils du Tonnerre :
…nous avons déjà placé côte à côte le curé d’Ars et Monsieur Philippe -comme le nommaient ceux qui le fréquentaient en accentuant la marque de respect. Malgré le demi-siècle qui les sépare, ils incarnèrent en effet ensemble le même mystère de Lyon. Ces deux hommes à pouvoirs étaient profondément chrétiens, le premier strictement romain, le second plus proche du christianisme grec des origines de la cité, voire d’un christianisme parallèle – celui d’Apollonius de Tyane auquel il s’apparente. Homme de mystère, Philippe le fut à ses propres yeux…Mais il n’est pas seulement un thérapeute. Il a d’autres pouvoirs et son autorité absolue se traduit sans aucun effort, sans la moindre mise en scène…Mais il a la foi qui soulève les montagnes et, devant lui,la nature semble s’incliner… « vous savez bien, écrira-t-il à ce même ami (Papus), que Dieu nous a remis pleins pouvoirs et qu’il arme notre main du vent, de la grêle, du feu, de la foudre… » …le pouvoir sur la nature, sur la foudre par exemple, la tradition romaine l’avait attribué aux fulgurators étrusques. L’écrivain gréco-romain Philostrate qui vivait sous le règne de Septime Sévère…laisse entendre que le thaumaturge Appolonius posséda aussi le pouvoir des fulgurators.
Et suivent de nombreuses pages sur la vie et les actes de Nizier-Anthèlme Philippe. Et voilà ! La boucle est bouclée : nous avons ici un historien, que l’on ne peut pas soupçonner de faire partie de la mouvance Philippe, ni d’appartenir à un quelconque mouvement ou groupement, qui confirme exactement les propos déjà tenus, les miens et ceux d’autres comme Arqa. Et ce ne sont pas des délires : de nombreuses preuves ont déjà été publiées ici ou ailleurs. Et nous sortons là des affirmations légendaires orientées plus ou moins vers un catholicisme exacerbé, parallèle ou non, des affirmations qui tendent à imposer des vues sans preuves, uniquement basées sur des paroles prononcées réellement ou non et recopiées les unes sur les autres. Et, pour mémoire, nous avons vu que le blason de fantaisie apposé sur le prospectus de vente de l’eau philippine porte les foudres identiques à celles représentées à Rome pour Jupiter…
(merci à Marc F.pour sa connaissance de l'Art héraldique)