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Sur les Chemins de la Tradition
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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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D'abord, dans qui suis-je ? , je me présente...un peu.

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legende personnelle
21 mai 2022

En 1958, à l'âge de 10 ans je fus terrorisé...

Je réédite ce message parce que...il en est ainsi...

C'était en 1958...

Né avec un pied bot, un manque de péroné et un raccourcissement de la jambe gauche de 25 cm (ça n'a pas changé, peut-être aurais-je dû aller à Lourdes...) un grand professeur de chirurgie lyonnais me suivait et décida que 10 ans c'était l'âge pour m'opérer...

Le but de l'opération : racler un morceau du tibia et par greffe créer un talon pour permettre de m'appareiller autrement, en remplaçant l'appareil style polio avec armatures d'acier sur toute la jambe par une orthèse genre bottine qui serait équipée de chaussures un peu plus normales...(opération réussie mais une énorme cicatrice le long du pied n'a jamais disparu).

Je fus donc hospitalisé à la clinique Saint François d'Assise (de nos jours un Ehpad) avec à côté la coupole d'une chapelle qui domine toujours les quais de Saône, côté Croix-Rousse...je ne me souviens plus des détails de mon arrivée...accueilli par des Religieuses en cornette...

Le soir on me donna des cachets en m'expliquant que c'était pour être calme...le matin un infirmier vint me chercher (il avait été dit à mes parents que leur présence n'était pas nécessaire) et on partit en lit voyageur dans les couloirs puis ascenseur, arrivée dans une salle illuminée aux murs carrelés de vert clair, au-dessus une verrière avec un balcon circulaire (j'appris plus tard que c'était le balcon d'où les étudiants regardaient les opérations)...malgré les petits cachets j'étais terrorisé...

Je vis toute une équipe se préparer dont le vieux grand patron : blouses vertes, gants, bonnets, masques...quelqu'un vint s'occuper de moi me posant sur le visage une sorte de masque caoutchouté et me demanda de compter avec lui 1,2,3,4,5...la seule chose dont je me souvienne fut un énorme effet de lumière comme des vitraux...

Je me réveillais dans ma chambre, 6 heures plus tard m'a-t-on dit, avec plein de branchements et malade, malade, vomir, vomir : on m'expliqua que j'avais été endormi à l'éther (que je ne supporte plus depuis 64 ans...) à mon chevet, ma mère...

J'ai oublié les détails, un grand fauteuil avait été installé près de la fenêtre où se relayèrent, même la nuit, ma mère et mes deux grands-mères...

Ma jambe était immobilisée entre deux sacs de sable genre polochons que les soeurs venaient changer régulièrement car imbibés de sang...je ne sentais pas grand chose car visiblement shooté et on essayait de me faire manger (je n'ai aucun souvenir des repas)...

Régulièrement , les soeurs venaient s'exercer au tir à la seringue sur mes fesses (idem j'ai mis longtemps à accepter les piqûres ensuite)...l'occasion me fut donné de recevoir en cadeau un trésor que je gardai ensuite longtemps : une trousse de toilette recouverte de skaï imitant la peau de lézard, avec flacons d'eau de cologne, glace, peigne, boite à savonnette...

Ma fenêtre de chambre donnait sur une vue sinistre : dans un puits noir de pollution sur la tour d'aération du tunnel de la Croix-Rousse !!!

Mon calme fit l'admiration de toute la sainte famille des soeurs qui m'offrirent les livres en récompense car j'étais le seul enfant hospitalisé...Comme je l'explique en commentaire, j'étais sage car j'avais la trouille...

Et je rentrai chez moi pour une convalescence immobilisée de 6 mois, d'abord plâtre complet puis plâtre de marche, là aussi pour les enlever je fus terrorisé : avec pinces, scalpels et mini-scie circulaire électrique...A la maison visites continuelles, chouchouté par toutes les filles et garçons de ma classe, parfois avec des jalousies entre eux, on m'apportait les devoirs à faire pendant 6 mois ! Et je fis une cure de BD de toutes sortes (des sacs entiers m'étaient prêtés)...

Résultat de l'opération positif avec nouvel appareillage allégé à changer chaque année depuis...64 ans...

Et je suis toujours vivant.

janvier 1958

(photo prise 4 mois avant l'opération)

26 mars 2022

Retourner à l'école en 1988

J'ai retrouvé les textes de 2010  d'un très ancien blog que j'ai abandonné depuis


 

21/01/2010 20:37:31
Dans la fin des années 90, je suis retourné à l'école, ainsi que beaucoup d'autres, sous la conduite d'un Maître d'école au charisme extraordinaire.
Il nous a fait faire beaucoup de révisions des connaissances et nous a permis d'en apprendre plus ; de par sa qualité et son intelligence il nous a transmis un savoir, parfois même scientifique, hors du commun. En classe, nous avions des devoirs écrits et oraux, avec des sortes d'examens pour tester la capacité des élèves, leurs aptitudes et leur sérieux.
Et tout cela avec une grande humilité, une grande bonté. Il nous confia même, lors des leçons de morale, ce qui était son éthique de vie et qui lui avaient permis d'arriver à sa grande sagesse.
Dès le début, élève appliqué et attentif, je me suis rendu compte que certains autour de moi venaient à l'école par jeu, par orgueil ou pour la satisfaction de leur ego  ; assis sur leurs certitudes antérieures, ils prétendaient être les premiers de ses disciples, générant jalousies, rancoeur et racontars, tous voulant être auprès du Maître de l'école pour avoir plus chaud, alors qu'il leur suffisait, comme moi, de rester au fond de la classe, près du radiateur en ne venant que de nulle part.
Ils brandissaient le code moral qu'il avait confié comme un étendard, un bouclier et une épée ; l'étendard pour clamer leur importance, le bouclier pour se réfugier derrière et l'épée pour attaquer les méchants. Et , en effet, ils furent les premiers à quitter l'école ! Alors que ce code était beaucoup plus subtil que cela et donnait les clés de toute une éthique de vie, hors de toute notion religieuse, sociale ou politique. En effet, par exemple, il leur était difficile de faire la part des choses entre constater et critiquer.
Modèle qu'ils s'empressaient d'oublier dans la vie de tous les jours, dans leur mode de vie, donnant cours à la polémique, à la colère, et à d'autres éléments négatifs, oubliant que la règle principale qui leur avait été inculquée était "servir". Certes ils servaient mais toujours pour la  satisfaction de leur égo, avec le plaisir de dire "moi j'ai fait" ; alors qu'il eût fallu rester dans la simplicité, la modestie.
Jamais le Maître d'école ne donnait de punitions ou plutôt quand il le fit une ou deux fois, il s'en excusa peu après, au contraire il ne donnait que des compliments, encourageant les uns et les autres pour leurs actions ; mais ces derniers ne se rendaient jamais compte que dans la parole d'encouragement il n'y avait pas de jugement, parfois même un jeu de mots.
Car, en plus, il avait beaucoup d'humour tant dans ses paroles que ses enseignements.
Je suis très fier d'avoir toujours suivi ce que m'a appris et montré cet instituteur depuis le début, sans le trahir, et encore à ce jour, de les appliquer encore. Ils m'ont tout apporté, ils m'ont tout permis, ils m'ont protégé moralement et physiquement, ils m'ont donné une certaine sérénité en toutes occasions , aussi une certaine réussite et surtout m'ont aidé à servir les autres , dans la mesure de mes moyens.

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Rien de ce qui est humain ne nous est étranger
25/01/2010 09:58:18
On me dira, à la lecture du billet précédent, qu'il semblerait que finalement les enseignements du Maître d'école n'avaient pas trop de résultats positifs puisque certains n'y donnaient pas suite ou les détournaient de leur droit chemin.
Le Maître nous répétait inlassablement cette devise : "rien de ce qui est humain ne nous est étranger". Il nous proposait, mais chacun, quoique dans une démarche volontaire, gardait son libre-arbitre, sa propre volonté, d'où les digressions, les sursauts d'égos, que j'ai évoqués. Il connaissait trop bien la nature humaine pour savoir que tout n'est jamais absolument parfait et que l'Homme est la proie du Bien et du Mal, et ses enseignements tendaient à donner des outils pour éliminer au mieux ce qui est mal.
Dans le cadre de ses leçons de morale, il nous avait demandé de tenir un cahier ou un carnet d'examen de conscience où nous rapporterions quotidiennement nos actes, nos pensées, nos réflexions, ceci pour nous permettre de nous améliorer. Je sais que, contrairement à certains qui, comme moi, le tenions consciencieusement (là est bien le mot), d'autres, blasés, ne prenaient pas cette peine (ils firent partie de ceux qui quittèrent l'école rapidement). Et cela sans se rendre compte que cette écriture de chaque jour faisait partie du travail d'école.
Les enseignements étaient très variés : certaines fois il abordait la Sagesse antique, nous parlait des Philosophes de l'Egypte, de la Grèce  ou de l'Orient. Leurs réflexions nous permettaient d'ouvrir de riches débats.
Toujours au sujet du monde antique, il nous donnait des cours d'histoire ou de connaissance des sciences telle la mathématique avec Pythagore.
D'autres fois, il abordait la physique nucléaire, nous expliquant le fonctionnement de l'atome, du système solaire, nous donnant conscience de l'infiniment petit à l'infiniment grand.
Ils nous donnait à entendre et à connaître des grands compositeurs de musique tels que Mozart, Massenet, Wagner, Gounod, ou alors les chants grégoriens ; il n'hésitait pas à nous présenter aussi des compositeurs contemporains comme Philippe Glass ou Arvo Pärt.
Dans le domaine des Religions, il nous donnait des notions sur chacune, citant des textes essentiels, nous parlant du monachisme, du chamanisme, des monastères cisterciens ou tibétains.
Nous eûmes droit à des cours sur l'économie mondiale, la répartition des richesses, le développement durable (avant l'heure !), les problèmes écologiques, ceux de l'alimentation mondiale.
Voilà un peu, parfois dans le désordre, ce que le Maître d'école nous permit de réviser ou de découvrir, proposant toujours mais n'imposant jamais, laissant toujours le champs ouvert à la discussion.

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11/02/2010 09:46:13
Pour revenir au Maître d'école qui m'enseigna à partir de cette année là aussi bien par des révisions des connaissances précédentes que par l'acquit de nouvelles connaissances, quelques uns de ses cours portaient sur la morale.
Je sais que beaucoup le laissèrent tomber, ne s'en servant à l'occasion que comme un drapeau virtuel, d'autres ne firent jamais le travail proposé ou l'abandonnèrent en route.
Il nous fit comprendre que rien n'était plus important que le respect des autres, outre de soi-même, mais aussi de la nature, enfin de tout ce qui est. Il nous donna une sorte de code que nous devions étudier et notamment le soir lors de la rédaction de notre journal de bord, dans le style "fais ceci, mais par contre ne fais pas cela". Pour le suivre intégralement, il aurait fallu être saint, c'est d'ailleurs ce que je lui ai écrit un jour : il en était pleinement conscient, mais pour lui chacun devait avoir ces préceptes à l'esprit et essayer de les suivre dans la mesure de ses moyens et capacités.
Je reviendrai plus tard sur le contenu de ce code, j'ai donc essayé depuis de le suivre au mieux de moi-même, et cela ne m'a pas trop mal réussi puisque j'en suis devenu immensément riche ; oh, pas riche d'espèces sonnantes et trébuchantes, mais riche en esprit. Et depuis, cela ne m'a jamais abandonné, me donnant des ouvertures auxquelles je ne pensais même pas, m'ouvrant des portes inattendues, et cela dure encore au moment où j'écris.
Et cela m'a permis de solutionner tous les problèmes qui se sont posés à moi, aussi bien au point de vue social que matériel ou dans le domaine de la santé, car j'en a eu des problèmes, comme tout le monde, je les ai analysés en moi, étudiant sans concessions les tenants et les aboutissants et prenant les décisions adéquates. On me dira qu'il est difficile de maîtriser des problèmes de santé : oui cela est difficile , mais il a suffit que je sois lucide et honnête avec moi-même pour que les solutions arrivent. Pas définitivement, il est des plaies physiques que l'on ne peut résoudre, mais comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire ici, on apprend à apprivoiser la douleur, c'est ce que j'ai fait (d'ailleurs déjà 40 ans avant 1988).
Pour revenir au Maître d'école, il travaillait lui-même sans arrêt dans la réflexion, l'analyse, remettant chaque jour l'ouvrage comme l'a écrit La Fontaine. Il me faisait penser à ces moines Bénédictins qui travaillaient aussi chaque jour pour affiner encore leur oeuvre, avec la devise "Ora et Labora" Prie, et travaille ; d'ailleurs chacun de ces mots a donné le nom de leur lieu de travail : l'oratoire où l'on prie, et la laboratoire, où l'on travaille.

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la loi du juste milieu, sans excès
14/02/2010 10:24:29
L'une des règles les plus importantes sur laquelle notre Maître insistait beaucoup était la Loi du juste milieu.
D'ailleurs, le code moral qu'il nous avait confié contenait cette Loi dans chacun de ses articles. Et cela dans tous les domaines de la Vie, de notre vie personnelle jusqu'à  notre approche de ce qui nous entoure.
Il nous conseillait certes de ne pas subir, mais aussi de ne pas aller dans le sens de l'excès, ces deux extrêmes contraires n'étant pas bénéfiques pour l'Homme ; nous étions bien avertis que ceci n'était pas une notion contraignante, mais si nous ne la respections pas, un jour nous devrions en payer les conséquences.
Cela ne signifiait pas que nous devions tout accepter, mais que nous devions agir et réagir après maintes réflexions, après avoir pesé le pour et le contre, aussi bien pour nous-mêmes qu'envers les autres, et pour cela suivre les grands principes de Sagesse.
Ou tout au moins essayer de les suivre, car, comme je l'ai déjà dit ici, il aurait fallu être saint pour suivre à la lettre ces préceptes.

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nos études
15/03/2010 10:11:23
Le Maître nous donnait sans arrêt l'occasion de vérifier nos connaissances et aussi surtout d'améliorer encore notre niveau de conscience. Et cela par différents travaux.
Il nous présentait des résumés écrits sur lesquels nous devions réfléchir et travailler en y apportant une part de nous-mêmes. Ces résumés portaient sur les différents sujets du programme, tant sur l'économie du monde, sur la natalité, l'écologie que la science, la technologie, la philosophie ou la mythologie. Lui-même, il avait passé des années à étudier ces sujets, dialoguant parfois directement avec des spécialistes et même à les ressasser avant de rédiger ses leçons.
Il les avait subdivisées en cycles, primaire, secondaire, terminale, universitaire.
Nous pouvions y réfléchir pendant un mois, annoter de nos réflexions notre cahier de devoirs quotidien et en discuter entre nous lors de nos heures d'études. Parfois il réunissait toutes les classes pour un grand travail en commun et nous donnait alors des informations complémentaires qui venaient compléter ce que nous avions appris ou nos réflexions précédentes. Pour ceux qui voulaient aller plus loin, il fournissait alors des références bibliographiques pour les aider justement dans leurs réflexions.
Car les sujets abordés menaient toujours à un travail sur soi-même, en toute humilité dans le secret de son coeur et de sa conscience. Et libre à chacun de faire ce travail honnêtement.
Et cela n'avait qu'un but unique : aider à élever le niveau de conscience de chacun, dans le pur respect des autres et de tout ce qui est. Et il pensait qu'ainsi nous pourrions réaliser de grandes et belles choses, sans arrières pensées et sans buts égotiques.

un ajout en guise de commentaire :

emportés par leur élan (lecture en vitesse TGV) certains diront : ce ne sont que des critiques...pour qui 'intéresse un peu à la philologie chère à Platon, c'est bien autre chose, d'autant plus que la langue française est très riche en nuances ; ainsi, dire de quelqu'un qu'il a tort car il fait ceci, c'est le critiquer, mais dire : il fait ceci c'est constater.

18 décembre 2021

Je fréquente des gens importants

avec les grands

5 décembre 2021

Le départ d'un grand petit homme...

extrait d'un article AFP :

Décès à 83 ans de Pierre Rabhi, écrivain et figure de l'agroécologie

Décès à 83 ans de Pierre Rabhi, écrivain et figure de l'agroécologie

 publié le samedi 04 décembre 2021 à 20h55

L'écrivain et philosophe Pierre Rabhi, figure de l'agroécologie en France, cofondateur du mouvement Colibris, est décédé à l'âge de 83 ans, a appris l'AFP samedi auprès de sa famille.

Auteur notamment de "Vers la sobriété heureuse", vendu à plus de 460.000 exemplaires, ce militant de la cause écologiste, admiré par des personnalités comme Cyril Dion et Marion Cotillard, est mort samedi des suites d'une hémorragie cérébrale, a indiqué à l'AFP son fils, Vianney.

Ce pionnier du néo-ruralisme s'était installé en 1961 dans une ferme du sud de la France. Né en 1938 aux portes du Sahara algérien, Pierre Rabhi restera comme l'un des pionniers de l'agroécologie - pratique agricole visant à régénérer le milieu naturel en excluant pesticides et engrais chimiques. Une méthode appliquée dès les années 1980 en Afrique sub-saharienne, où il effectuera de nombreux séjours. 

En lui, le moine bouddhiste Matthieu Ricard voyait un "frère de conscience". Et il était admiré par des personnalités aussi diverses que l'actrice Marion Cotillard et l'ancien ministre Nicolas Hulot. 

Ses ouvrages, innombrables, ont rencontré à chaque fois un succès indéniable. Avec Cyril Dion --l'auteur du documentaire militant à succès "Demain"--, il a cofondé le mouvement citoyen des Colibris, qui appelle aux actions locales, comme les jardins partagés, les fermes pédagogiques ou encore les circuits d'approvisionnements courts.

Je l'ai suivi depuis longtemps, notamment lors de sa pré-campagne de candidature à l'élection présidentielle de 2002, ce qui fut l'occasion de le rencontrer personnellement dans la région de Mâcon. J'ai également beaucoup suivi (plusieurs visites) la création par sa fille Sophie et son gendre de l'éco-village du hameau des Buis et de l'école Montessori en Ardèche selon les préceptes de son Père.

Le site du mouvement Colibri fondé par Pierre Rahbi en parle très bien : 

https://www.colibris-lemouvement.org/projets/projet-oasis/oasis-a-decouvrir/hameau-buis

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19 novembre 2021

Et bien ma foi...avec quelques compléments...

D'abord une chose : si je prends des textes ou autres en citation, c'est toujours comme support de départ. Jamais je n'utilise ce que les autres ont écrit pour exprimer ma pensée, qui doit être personnelle ; bien sûr ce n'est pas un exercice simple, mais à quoi sert-il de répéter ou de citer ce que les autres ont déjà exprimé ? Chaque être humain est différent, a ses propres pensées, ses propres approches, qui sont forcément différentes de celles des autres, même si ces autres apparaissent importants, sages ou savants. Chaque être humain est une entité propre qui forme un petit tout en relation complète avec le grand tout. 

Pour revenir au sujet de la Foi, elle est représentée par mes actes, mes paroles, mes écrits, une Foi d'un incorrigible optimisme dans la Vie, même si ses aléas me ramènent parfois, et dans le monde où nous vivons , même souvent à la matérialité plus ou moins négative. 

La Foi dans la Vie, dans tout ce qui est, que l'on peut appeler Dieu, que l'on peut appeler Energie globale, le grand Tout , bien entendu, c'est une notion supra - humaine qui dépasse notre simple entendement ; j'ai pour habitude de comparer avec la grappe de raisin, pour donner une image, chaque être vivant est un grain de cette grappe, la grappe n'existe pas sans les grains, les grains n'existent pas sans la grappe. 

Nous sommes une parcelle de l'Univers incommensurable et par là-même j'ai la Foi ; cela ne va pas sans l'appel du Cœur, pas le Cœur physique mais la raison, l'entendement. 

coeurquibat

Je veux rendre hommage ici à une  ancienne correspondante  qui vivait pleinement cela. Elle avait pleinement la Foi et tout en elle témoignait de cette Foi, à sa façon, sans faire appel à quiconque ou à quelque croyance que ce soit. 

En effet, on a pas appris au gens à faire la différence avec le dogme ; je parle seulement pour le Christianisme car je connais peu l'Islam mais j'ai entendu dire que cela se passait de la même façon. 

Tout a été transformé au fil des siècles par les dogmes décidés comme des oukases, à partir de Rome, et même dans un passé récent ! Quand on pense que le dogme de l'Immaculée conception ne date que de 1854 ! Tiens, tiens les apparitions de Lourdes ont eu lieu en...1858 ! Elle a donc attendu que le dogme soit proclamée pour apparaître...Et quand on présenté à Bernadette la statue du sculpteur Fabish créée selon ce dogme, elle a dit : non, ce n'est pas ça que j'ai vu ...et on l'exfiltra au Couvent de Nevers où elle passa sa courte vie. 

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la très belle Bernadette au Couvent St.Gildard de Nevers

Et quand on pense que le dogme de l'infaillibilité du Pape date de 1870 soit 16 ans après le dogme de l'Immaculée Conception..il y a encore quelques questions à se poser...Mais tout cela le bon peuple ne le sait pas, on se garde bien de lui rappeler, d'autant plus que ce dernier dogme faillit provoquer un schisme dans la Chrétienté et que, encore de nos jours il est sévèrement critiqué ! 

Dans un passé plus ancien, dès l'évangélisation de la Gaule, tous les lieux sacrés anciens dits païens, c'est-à-dire Celtes, ont été christianisés : soit on a reconstruit dessus, soit on les a purement détruits. Quand on ne pouvait pas on a trouver d'autres solutions : par exemple nombre de menhirs ont eu leur sommet taillé en croix. Et ceux qui ont fait cela savaient très bien ce qu'ils faisaient car ainsi le menhir n'a plus aucun fonctionnement énergétique ! 

Autre exemple, dans le Beaujolais, un mégalithe était connu pour vaincre la stérilité des femmes qui venaient frotter leur ventre contre, et bien on a construit dessus un autel et une chapelle. Des prêtres instruits le reconnaissent, ainsi fut un temps où un curé de Notre Dame d'Orcival faisant visiter son église présentait le pilier central du chœur en indiquant qu'il recouvrait un menhir ! 

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la Vierge noire d'Orcival devant le fameux pilier

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menhir de Vassivière (fouilles de scouts à la demande du Curé)

Quant à la foi, on peut mettre de côté tous les noms de Dieu, d'Allah, de grand Architecte et d'autres, pour ne considérer qu'une sorte d'état, dépassant l'entendement humain, que l'on qualifie avec notre mot de divin. On peut aussi parler de conscience globale qui recouvre tout l'Univers sans aucun frontière et qui est le Tout. 

J'aime bien la notion rapportée d'Inde et dont parlent des Sages comme Aurobindo, puis Mère :  c'est...ça. 

Dans un écrit précédent, j’ai revendiqué mon attachement chrétien, non au sens du suivi des dogmes de la Religion catholique romaine, mais à un sens plus large, certains diraient christiques. 

La quête que je mène depuis maintenant plus de trente ans m’a souvent amené à Taizé ; j’y ai en quelques sortes reçu, après et avant des milliers d’autres de tous âges, de tous continents, un second baptême, le baptême de l’universalité du monde chrétien. 

Combien de fois j’y ai assisté aux célébrations de prières et de partage du pain et du vin (je ne veux pas parler de messe à ce niveau  œcuménique) parmi des foules plus ou moins grandes , de 50 dans la petite église romane en plein hiver à 7000 dans celle de la Réconciliation à l’occasion de Pâques, représentants des centaines de nations (et cela est certifié) et toutes les Religions ou croyances du monde chrétien. Car Taizé est connu et reconnu dans le monde entier, mais le plus difficile, disait Frère Roger le Prieur-Fondateur de la Communauté, est de dire à ceux qui sont là de partir, de retourner chez eux pour témoigner et vivre Taizé dans le monde. 

Car Taizé n’est pas un fin mais un moyen, et si l’on n’y prend garde , cela peut devenir insidieusement une drogue tel un paradis artificiel où tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau, comme nous le voyons trop souvent et de plus en plus pour des foules confondant exotisme et adoration d’un Gurû, n’ayant pas approfondi le mystère de la Spiritualité, croyant être sauvées par le Gurû qui fait le travail à leur place. Taizé ne veut pas être cela : sa réflexion est de permettre à chacun de visiter son intérieur, d’aller jusqu’au plus profond de son être, non pas pour un temps, mais pour toujours. 

Dans le même temps, j’ai essayé d’approfondir, de connaître un peu plus le monde chrétien : les temps dits évangéliques, les pères du désert, les écrits apocryphes, les monastères, les abbayes. J’ai été surpris d’apprendre que tout cela recouvrait des croyances encore plus anciennes, des connaissances, des pratiques et des rituels ancestraux. 

Il ne faut pas oublier non plus que géographiquement Taizé est situé à côté de Cluny, qui fut l’un des phares de l’occident chrétien au sein du monde médiéval, Cluny dont l’église était aussi grande que Saint Pierre de Rome, Cluny qui civilisa par ses installations et dépendances les routes d’Europe avant la relève de Cîteaux. Là aussi j’ai eu sujet à étudier, d’autant plus que contrairement à ce que l’on croit les deux Abbayes ayant eu des rapports précis d’échanges et de réflexion avec le Judaïsme et l’Islam. 

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 Cluny

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 la nouvelle église de Citeaux

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célébration dans l'ancienne église de Citeaux

Justement je ressentais qu’il me manquait quelque chose, je le compris quand je compris que l’œcuménisme de Taizé, même si justement la Communauté entretient de très bons rapports avec les autres Religions ou croyances, ne concerne que le monde chrétien. 

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Taizé

5 ancienne église romane

l'église romane de Taizé

En plus j’adore rendre visite, bien entendu à de grands lieux témoins de la Foi, mais surtout à ces petites chapelles (l'église d'origine du village de Taizé est de celles-là), bien souvent inconnues du grand public, qui vibrent encore de cette Foi, et souvent sans aucune fioriture de la tradition chrétienne, pures et simples dans leur appareillage de pierres, mais si fortes, presque en secret pour leurs visiteurs et admirateurs ; parfois même elles abritent un véritable trésor et aussi un peu plus, mais le bon peuple ne le sait pas…

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un trésor dans ma petite église romane (initiatique) préférée...

Et j’ai suivi les chemins des Vierges Noires, j’ai beaucoup dialogué avec elles, parfois même en éclaireur (plus exactement à 3) comme à Vassivière en Auvergne (merci MLT), sans savoir que cela était précurseur de la visite de beaucoup d’amis. 

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la Vierge noire de Vassivière

Nous devons nous rappeler que selon les chiffres publiés en 2009, le monde chrétien dans son ensemble ne représente que 2,25 milliards d’individus sur 6,79 milliards soit 33,20 %. Il faut se rappeler que trois grandes Religions sont issues du même Père : Judaïsme, Chrétienté et Islam sont les Enfants d’Abraham et se sont séparés, disputés, combattus, déchirés, chacun en revendiquant l’héritage. 

Souvenons-nous de la célèbre photographie à Assise où tous les grands chefs et responsables religieux du Monde entier sont regroupés autour de Jean-Paul II et à son initiative devant un immense panneau disant Paix dans toutes les langues. 

assise

S’intéresser au livre des morts égyptien ou tibétain, au Confucianisme, à l’Hindouisme, au Taoïsme, à la Bible, au Coran, au Bouddhisme, ce n’est pas, comme une analyse succincte pourrait le prétendre, du syncrétisme, mais un désir de parfaire sa connaissance dans ce qui est proposé, pas forcément par une connaissance approfondie…et je suis revenu au Christianisme…(j’ai entendu parler d’animisme et de chamanisme que plus tard...avec les modes…) 

Il serait bon de gommer toute idée de concours, de suprématie, ou de guerre sainte (mon Dieu lave plus blanc), car comment peut-on combattre un Homme ou le tuer au nom de Dieu ? Les Religions sont faites pour relier, si elles procèdent à des exclusions, elle se coupent des autres et deviennent sectaires. Et pourtant les livres dits sacrés regorgent de combats, de massacres, de souffrances imposées à leurs opposants… 

L'effort de se rencontrer est nécessaire pour se connaître, se connaître pour se comprendre. 

Dans un premier l’étude des textes est utile, sans se contenter des exégèses, des commentaires, des ajouts, du prédigéré qui déforment toujours la vérité par l’opinion et les certitudes personnelles de leurs auteurs. 

On peut ensuite consulter ces commentateurs qui apportent parfois de lumières sur les bases. On a maintenant le moyen de regarder un peu ce qui nous a précédé sans faire appel à l’imagination d’auteurs en délire plus commerciaux que sérieux. Ainsi, les découvertes des documents esséniens de Qumran et gnostiques de Nag-Hammadi ont été unanimement reconnus comme des évènements extraordinaires, nous permettant ainsi d’avoir accès à la source des débuts de l’ère chrétienne sans falsification possible malgré les censures d’origine diverses. Et là encore des romanciers contemporains en ont tiré des délires pris comme réalité par le grand public. Jusqu’à parfois confondre des groupes distincts par exemple les Esséniens avec les Thérapeutes d’Alexandrie ! 

Dans l’étude des textes de l’Ancien Testament on retrouve des emprunts faits directement à des Civilisations plus anciennes, des textes égyptiens, ou perses, ou la reprise de mythes dits païens car non-chrétiens. 

De même le Nouveau Testament reprend des mythes d’Orphée ou d’Asclépios. Et cela va même plus loin ! Prenons le culte de Mithra répandu par les armées romaines lors de leurs occupations territoriales. 

Ce culte venant d’Orient connu plus de 800 ans avant J.C. célèbre un dieu né d’une vierge, dans une grotte, lors du solstice d’hiver (autour du 25 décembre), un comble ! Et ses disciples se réunissait dans une crypte pour partager le pain et le vin consacrés, et le sanctuaire principal de Mithra à Rome se situait…à l’emplacement de Saint Pierre de Rome …qui dit mieux ? (ce culte fut violemment persécuté par les Empereurs chrétiens sous prétexte d’imitation !). 

Plus récemment, de nombreux Saints populaires de nos campagnes sont d’origine celtique christianisée: Saint Brieuc, Blaise, Fiacre, Corentin, Guénolé l’ont été ainsi. Et de nombreux sanctuaires chrétiens sont installés à la place ou sur des sanctuaires celtiques. 

Les rituels, les habits, les ornements utilisés sont l’adaptation des anciens cultes, même la position de prière des moines est une savante étude par rapport à la circulation d’énergie dans ce que certains appellent les chakras. Les lamas tibétains reconnaissent officiellement  que le sacrement de l’extrême-onction est le rituel de fermeture des chakras, comme celui du baptême en est l’ouverture. 

Il y a donc eu et il y a toujours une continuation de la Tradition et des Connaissances avec une adaptation à l’évolution et aux circonstances. Cela de grands passeurs de vérité me l’ont appris René Guénon, Saint Yves d’Alveydre, Karlfried Graf Dürckheim et quelqu’un que je nommerai pas, ceux là et d’autres que j’ai oubliés. 

C’est ainsi qu’il existe une immense Sagesse, bien réelle, non générée par seulement l’esprit d’écrivains ou de conférenciers, mais inspirée par l’Esprit et retransmise par des textes précis, et à cela il faut ajouter le travail personnel sur soi, la méditation, la prière, la recherche, la réflexion, qui permettent de s’ouvrir à une véritable communion, un véritable partage avec la Vie, et ainsi de toujours SERVIR. Et cette foi dans le Divin, hors des dogmes et théories.

(je tiens à préciser que toutes les données historiques sont vérifiables)

Il en est ainsi.

Gérard-Antoine Demon

zoe phos

 

et pour ceux qui cherchent : le symbole Phos (la Lumière) /Zoé (la Vie) est une ancienne inscription grecque. On peut le rapprocher de l'Evangile dit de Jean (8-12) : Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

il est à remarquer que la Lumière (incréée) est sur le plan vertical car elle descend sur le plan horizontal pour éclairer la Vie...: elles se rencontrent en oméga.

SOIS CHERCHANT POUR COMPRENDRE AU-DELA DES MOTS

mais d'abord connais-toi toi-même...

 

14 juillet 2021

Les Temples de l'Esprit

J'avais écrit cela en 2009 ou 2010, je l'ai retrouvé dans mes archives...


Je reviens de mon Himalaya,
J’ai quitté mon Ashram,
Laissé mon Vatican ;
J'ai changé de Chapitre,
Abandonné ma Loge.
Je n'avais rien compris,
J'avais cherché bien loin
Ce qui était tout prêt.
J'avais besoin de Maitres,
J'avais besoin d'Eglises.
J'ai retrouvé la voie
Des Temples de l'Esprit
Où en une étincelle
Tout est en Harmonie.
Je sais que tout est Tout,
Et que Tout est partout,
Que ce qui a été
Est encore et sera.
J'essaye d'oublier
Ce que Karma veut dire
Et tous ce mots savants
Qui ne veulent rien dire.
Je quitte mes prophètes,
Mes gourous, mes voyants,
Je continue ma Quête
En un chemin montant
Qui descend, qui descend :
Quand je serai en haut
Je me saurai en bas,
Peu importe le sens
Puisque je serai là.
Faire tomber les mots
Du haut de leurs remparts,
Ouvrir les bonnes portes
Avec les bonnes clés,
Se connaitre soi-même
Mais tout en s'oubliant,
Mettre en son et lumière
Les quatre éléments
En respectant toujours
Tous les règnes vivants,
Tel est le long chemin
Que j'ai à accomplir.

Gérard-Antoine Demon

cathédrale

CAR

savoir (2)

12 juillet 2021

un livre d'Histoire

J'ai maintes fois parlé de mon arrière-grand-mère maternelle devenue véritablement la "mère Denis" de son petit village du sud-Beaujolais. Ma grand-tante y étudia dans l'école du village : elle fut prise en charge par son institutrice Joséphine-Philomène Tatoux qui la mena au Brevet élémentaire. J'ai retrouvé la trace de cette dernière dans des tables généalogiques qui la font naitre aux alentours de 1860. Elle donna à ma grand-tante l'un de ses livres d'Histoire publié en 1907. Et c'est moi qui en ai hérité ! Voici quelques exemples des pages...

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Enfant, cétait pour moi un véritable trésor de 624 pages. Cette 48 ième édition du cours d'Histoire de France pour préparation au Brevet élémentaire était en effet complet pour l'époque avec : un résumé de chaque chapitre/un récit d'exposition des faits/des extraits des grands historiens/des exercices oraux et écrits à la fin de chaque chapitre/des cartes et des gravures/des tableaux récapitulatifs et des listes chronologiques, sans oublier les aventures dites coloniales.

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Bien entendu, depuis, les réflexions et recherches ont permis d'en modifier ou compléter de nombreux détails ou la vision des choses. Néanmoins ce livre permet une approche complète des connaissances de l'époque en 16 chapitres : il s'arrête en 1906 avec l'élection du président Fallières.

26 juin 2021

Taizé : il y a 80 ans (article de 2020 réédité pour le plaisir du Beau)

extrait d'un article de KTO :

La Communauté de Taizé célèbre cette semaine son 80e anniversaire. Fondée par frère Roger en 1940, la Communauté œcuménique rassemble aujourd'hui une centaine de frères dans le monde (issus de près de 30 nations), unis par la prière. Catholiques et protestants, ils s'engagent à mener une vie communautaire dans la simplicité, l'amour et l'espérance. Taizé tire son nom du petit village situé au sud de la Bourgogne, à côté de...Cluny !. Depuis 1978, la Communauté organise le « Pèlerinage de confiance sur la terre » qui rassemble chaque année des milliers de jeunes. Au cours de son voyage en France en 1986, le pape Jean-Paul II s’était également rendu à Taizé.

Par ailleurs cet article propose de nombreux témoignages et vidéos sur la Communauté de Taizé, vous pouvez consulter cet ensemble pr le lien suivant fort riche : https://www.ktotv.com/page/les-80-ans-de-la-communaute-de-taize

Dans les années 80 j'avais un abonnement à Taizé, je ne compte plus mes visites et le nombre de personnes que j'y ai emmenées : vous pouvez lire mes différents articles à ce sujet en consultant le tag Taizé en colonne de droite...mais toujours en précisant que la communauté n'est pas une fin en soi, mais un lieu de passage, une source...

J’avais, il y a quelques années, essayé de prendre en charge provisoirement le fils aîné d’une amie ; ce garçon de 22 ans était en grande difficulté dans ses rapports avec sa Famille, avec les autres en général et aussi avec lui-même. Je l’ai donc accompagné dans la mesure de mes possibilités pour essayer de le réconcilier, et même de l’aider à se restructurer.

Il était très marqué par sa Foi et exprimait un vif désir d’être témoin du Christ par un engagement de sa vie. Je lui ai donc fait connaitre les lieux qui  pouvaient correspondre à ses désirs : Taizé, Abbaye des Dombes, Abbaye de Citeaux, Communauté du Chemin-neuf. Je l’emmenai aussi dans de hauts-lieux de la Foi : Vézelay, Paray-le-monial, Hautecombe, Sénanque, Tournus, La Louvesc, Orcival et autres églises d’Auvergne.

Et durant ces pérégrinations, nous avons fait une rencontre imprévue à Taizé : nous venions d’assister à la célébration de Pentecôte, il était environ 11h45, un orage couvait. Ne pouvant téléphoner comme prévu à des amis en visite chez un Grand Monsieur et son épouse à la Baule, je proposai à mon protégé d’aller prier à midi dans la petite Eglise romane du village. Une fois installés nous avons vu arriver plusieurs villageois, pour un Baptême...et aussi Frère Roger fondateur de Taizé et quelques-uns de ses Compagnons.

Nous avons donc assisté et même participé au milieu de la Famille de la petite Zoé ; une fois la cérémonie achevée, la Famille est sortie, et seuls sont restés deux ou trois Frères accompagnant Frère Roger. Cédric mon jeune Cherchant s’est trouvé devant Fr.Roger qui l'a pris par le cou et l’a embrassé, lui demandant (l’anglais étant la langue la plus parlée sur cette colline inspirée !) : “What’s your name ?” Comprenant à sa réponse qu’il était Français il lui demanda s’il était seul, Cédric me montrant lui répond qu’il est venu avec Gérard et c’est à mon tour d’être embrassé par Fr.Roger, il nous demande si nous faisons partie de la Famille et à notre réponse négative : “Peu importe, nous sommes tous ici dans la même grande Famille”. Il nous invite à manger avec lui mais son compagnon explique que ce n’est pas possible, il y a déjà 100 invités ! “ Mais vous reviendrez une autre fois pour manger une salade” Et ce faisant, il prend Cédric par la main et s’appuyant de la main droite sur mon épaule, il nous accompagne jusqu’à la porte de l’église, ne se préoccupant plus de la Famille du Baptême. Telle a été cette rencontre extraordinaire pleine de simplicité et porteuse de tant d’Amour.

et le 16 Aout 2005 Frère Roger nous quitta dramatiquement...alors que je devais assister à la célébration du 15 aout et que j'en fus empêché...

voir aussi mon album photo en colonne de droite

28 avril 2021

Rencontre avec un Sage

Il me fut donné, à maintes reprises, de faire des rencontres insolites avec quelques personnes sortant du commun : voici l'un de ces personnages.

Une amie aidait un vieux monsieur pour sa cuisine, son ménage. Souvent elle me disait combien c'était un personnage passionnant et qu'elle aurait aimé que je le connaisse.

L'occasion vint un jour où il décida d'organiser un repas de dimanche avec ses vieux copains du village. On se retrouva donc six ou sept autour dune belle table dressée à l'ancienne, nappe blanche, joli service d'assiettes, de verres et d'argenterie, avec mon amie comme cuisinière et serveuse. La grande salle de séjour était, elle aussi à l'ancienne, on peut dire surannée, avec des tableaux anciens, des vitrines débordantes de livres et de documents, et chose spectaculaire, des piles de dossiers énormes posés en haut de bibliothèques et s'élevant presque jusqu'au plafond !

Ce vieux monsieur était un noble vieillard à la couronne de cheveux blanc tel qu'un homme aimerait devenir, prenant son temps pour réfléchir puis pour parler, et visiblement il était fatigué par l'âge et  un peu dépassé par ses autres convives qui échangeaient sur les potins des autres vieillards du pays et sur des souvenirs quelconques mais importants pour eux.

Il me proposa et demanda à mon amie de nous servir le café sous le grand arbre du jardin, loin des conversations futiles. Mais me direz-vous, qui était-il ? Un très vieux professeur de philosophie ayant enseigné une grande partie de sa vie dans une Université de Paris ! Vous imaginez la sagesse de ses propos. Je lui parlai de mes propres passions, la poésie, la recherche historique, l'architecture sacrée, les religions. Ainsi se passa notre entretien dans ce jardin agréable, puis les autres convives arrivèrent et... notre conversation s'arrêta. Ce grand jardin entourait une superbe maison bourgeoise de trois étages dont il était propriétaire avec ses deux frères dont l'un était grand musicien et concertiste, vivant dans le même village. Jacques, c'était son prénom, occupait quant à lui le rez-de-chaussée de la maison.

L'après-midi passa trop vite, puis je rentrai chez moi. Le lendemain je reçus un coup de téléphone de mon amie qui me dit que notre conversation avait tellement plu au vieux professeur qu'il voulait absolument me revoir, mais tranquillement sans les autres. Et je revins...Il m'expliqua que les piles de dossiers étaient des thèses de philosophie dont il avait supervisé la rédaction et l'exécution, ainsi que d'autres qu'il avait eues à juger à l'Université de Paris.

La conversation continua sur les tableaux accrochés au mur, surtout sur l'un d'entre eux, une Vierge à l'enfant datant vraisemblablement du XVI-XVII ième siècle : il eut un sourire et alla chercher un énorme carton rempli de dossiers et de feuilles écrites de sa main. Car, d'après ses doutes, ce tableau était un original d'un Maitre italien, dont une copie se trouvait au musée de Montpellier ! Et cela venait conforter le commentaire et l'analyse que j'en avais fait à l'instant ! Nous échangeâmes alors longtemps sur le différents indices ...parmi cette grande pièce pleine de trésors.

Puis, dans le jardin, sous l'arbre protecteur,  il me parla de Philosophie, de la Sagesse et insista sur le Sophisme des Philosophes grecs, conversation où je percevais son érudition et aussi, justement, sa sagesse !

Cette double rencontre fut vraiment merveilleuse.

Quelques temps après j'appris que, tombé malade, notamment en raison de son grand âge, il avait été hospitalisé. Et il partit ainsi. Et je réédite cet article ce jour car j'ai entrepris de remercier celles (et ceux) qui m'ont permis de telles rencontres...

Merci Edith...

 

25 octobre 2020

Rencontres sur les chemins des Vierges romanes en majesté

le lien de cet article a été expédié 2 fois aux abonnés car le premier semble s'être perdu dans les méandres du web


 

J'ai constaté, après des années et des kilomètres de pérégrination, que, lorsque l'on est dans le droit chemin, sur le juste milieu, sans arrière-pensée et sans rien demander, dans l'instant, des petits miracles se produisent. Ainsi, au cours de ma quête sur les statues des Vierges romanes en majesté plus communément appelées Vierges Noires, j'ai eu trois rencontres avec les Curés des églises où elles trônent.(jeu de mot) :

1/Notre-Dame de Bourg-en-Bresse :

Ayant appris que l'église de Bourg (attention ne pas confondre avec Brou qui a perdu toutes ses énergies et n'est plus qu'un musée, très beau mais mort) en possédait une, j'ai donc fait le chemin depuis Villefranche (vierge noire dans la Collégiale Notre-Dame des Marais sous l'égide de laquelle j'ai été baptisé) jusqu'à la capitale bressane. Il devait être environ 11h45 ; quelques personnes allaient par endroits,  et je compris à un moment que le Curé demandait à tous de sortir pour fermer les portes.

Quand j'arrivais vers lui je lui demandai cependant où se trouvait la vierge noire, et, oh surprise ! Il me dit de l'attendre là, il fermait les portes et revenait ! A son retour il m'emmena dans une chapelle du bas-côté sud pour voir la statue...et bien entendu on se mit à discuter. Seconde surprise : auparavant il avait été Curé à ...Villefranche ! Tiens, tiens , un curé qui est nommé dans des églises où trônent des vierge noires en majesté, curieux, cela. Et on se mit à discuter du sujet, leur origines, les croisades, la représentation d'Isis...passionnant  ! Et j'appris ainsi quelque chose : les deux églises, Villefranche et Bourg; étaient soeurs et construites de la même façon sur des marais (d'où le nom de celle de Villefranche) ; dans les deux cas, on avait asséché les marais, placé des sortes de radeaux de troncs de chênes entrecroisés entourés eux-même d'une quantité considérable de piliers de chênes, le tout avait ensuite été comblé puis avait servi de base à la construction des deux églises !

Puis on se quitta pour le repas de midi.

2/Notre-Dame d'Orcival

Même topo dans ma chasse aux vierges noires...C'était un samedi vers 11h. Je connaissais déjà l'église et sa fabuleuse statue, étant déjà venu et ayant vu sur France 3 un documentaire où le curé ne cachait rien des traditions antiques ayant précédé l'église et allait même jusqu'à dire : vous voyez ce pilier, c'est le moteur, c'est là qu'est le menhir ! J'avais d'autre part vu des photos confidentielles laissant apparaître les énergies descendant du ciel et couronnant la statue.

J'étais revenu pour approfondir, quand il passa devant moi je l'interwiewai avec une question précise : il me répondit et malgré qu'il soit pressé, préparant un mariage, vint avec moi pour faire le commentaire à ma demande ; et emporté par l'élan, on se mit à parler de plein d'autres choses notamment sur la crypte. Puis, pressé par l'horaire , il me dit de revenir un jour, de sonner à la cure et alors il prendrait son temps pour me faire visiter. Le hasard a voulu que je ne sois jamais retourné à Orcival...Par contre je suis allé rendre visite à sa petite soeur la Vierge promeneuse de Vassivière dont je reparlerai un jour. (voir article du 10/12/2017 pélerinage dans les monts d'or)

3/Abbaye de Tournus (voir album photos en colonne de droite)

C'est la première vierge noire que j'ai connue (après mon Villefranche natal), j'ai même souffert d'addiction à son sujet car j'y suis retourné, retourné...on a beaucoup discuté tous les deux... A force, j'ai fini par connaître le Curé qui faisait visiter l'église aux très nombreux touristes (Tournus est l'une des plus belles églises romane de France encore intacte...quant à sa crypte initiatique je conseille de ne pas trop y rester...). Et cela m'énervait de l'entendre chaque fois dire aux badauds : c'est Notre -Dame la Brune car elle a noircit à cause des flambeaux...ben oui mon bon monsieur...Un jour je l'ai interwiewé entre quat'zieux et on a bien discuté, les flambeaux parce que c'était trop compliqué de tout expliquer...puis je lui dis que je contestais son emplacement, et là, rien que pour moi, il me mena voir son emplacement d'origine, là où elle avait été trouvée !

Alors, vierges noires, merci mes petites chéries filles d'Isis ou d'Astarté,, depuis j'en ai rencontrées pas mal...notamment en Auvergne, mais je laisse le soin à de grands spécialistes pour en parler Emile Saillens, Revue Atlantis, Jacques Bonvin, dont vous pouvez rechercher et consulter les écrits...

Orcival

 

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Tournus

048 - Copie

réédition après retouches, les commentaires d'origine sont maintenus...

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Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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