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Sur les Chemins de la Tradition
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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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D'abord, dans qui suis-je ? , je me présente...un peu.

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legende personnelle
24 juin 2020

Dans une rue du village médiéval fortifié de Oingt-en-Beaujolais (dép.du Rhône)

les cons d'oingtClassé dans les plus beaux villages de France, j'y ai passé toutes mes vacances d'enfance : on montait dans la tour avec des échelles !

Deux festivals annuels qui attirent des milliers de visiteurs : le festival d'orgues de barbarie et celui des crèches de France

Promenez-vous :

 

souvenirs d'Oingt :

 J'ai beaucoup connu Oingt dans une autre tranche de vie : les années 1955/1960 où je séjournai chez une grande tante et son mari (dont les caves donnaient sur une partie des souterrains en dessous du donjon), qui furent dans les premiers Lyonnais à s'installer à Oingt. J'y passai mes fins de semaine (à l'époque on ne causait pas l'anglais des week-ends) et toutes mes vacances et fit à l'époque partie des gamins du village.A l'époque les rues n'avaient pas de nom, si ce n'est je crois la rue centrale ou la montée de l'Eglise (mais à vérifier). On parlait du Bourg, du Bourg du bas, de la porte, de la tour, de la place, cela suffisait au facteur de ce village quelque peu dépeuplé aux nombreuses maisons ruinées.

Je me souviens des deux fermes du Bourg du Bas, avec le rituel de la marmite à lait tous les soirs après la traite des vaches (avec la mousse encore tiède...) ; je me souviens du maréchal-ferrant, véritable spectacle de rue, qui en plus du ferrage des chevaux bricolait des moteurs en drôles de petits tracteurs que tous les paysans possédaient. Et à côté de sa maison la pente au dessous de l'église, véritable gisement de fossiles (d'ailleurs toutes les maisons possédaient des ammonites plus ou moins grosses).

Je me souviens de l'église avec son immense montée d'escalier, où, à mi-chemin, se trouvait le passage quasi-secret pour atteindre, derrière l'église, l'esplanade de la Madone. Et, catéchisme oblige, on me plaça avec les enfants du village ; c'est là que je fis la découverte du claquoir manié de main de maîtresse par une vieille paroissienne toute en noir... Avec, nous les gamins, on recevait les commandements : debout, assis, à genoux, etc, tout le long de la messe.Et, surtout dans le bourg du bas en dessous de l'église, beaucoup de maisons n'étaient pas accolées, ce qui explique l'existence de tout un réseau de petits chemins pentus et empierrés (également des escaliers) qui se croisent et s'entrecroisent au milieu des maisons, essentiellement dans le bourg du bas. On peut ainsi monter de la route du Bois d'Oingt à l'église ou vers la tour sans faire le tour du village par la porte fortifiée.


Je me souviens de la tour où il fallait monter avec des échelles, après avoir demandé la clé à Mme Gaillat, institutrice et mairesse.
On nous expliquait la légende de la dame blanche du chateau de Prony relié à Oingt par des souterrains qui apparaissaient écroulés parfois dans les champs. Et des kermesses, avec les deux cafés : le café-épicerie Minot (un endroit merveilleux pleins de trésors pour moi)  et le café-jeux de boules-cabine téléphonique-régie des contributions Vermorel. Dans la rue centrale à droite après la porte une grange aménagée en salle des fêtes-cinéma. En montant la rue la boucherie-charcuterie avec son mur de frigos aux portes de bois, la sciure couvrant le sol et le rideaux à lanières anti-mouches. Le dépôt de pain alimenté par la boulangerie du Bois d'Oingt : on y faisait la queue en attendant l'ouverture.

Et le mardi matin, tout le village avait rendez-vous devant le café-épicerie Minot pour prendre le car desservant gratuitement le marché du Bois d'Oingt. Le même car remontait aux alentours de midi avec une ambiance extraordinaire : des paquets, des pleins paniers d'achats, des cages de canards, poules ou lapins.


23 septembre 2019

Mon arrière-grand-mère maternelle

Mon arrière-grand-mère maternelle vivait dans un petit village des Monts du Lyonnais.qui fut le siège d'une grande Abbaye : Savigny (et dont une amie peintre en fit plus tard le drapeau). On y accède depuis l'Arbresle puis Sain Bel. Je ne connais pas les dates exactes de naissance et de mort mais je peux dire que sa vie s'est écoulée à cheval sur les XIX° et XX° siècles (avec certitude 1875/environ 1960) car elle mourut très âgée, j'avais alors environ 10 ans.

C'était une famille de paysans, très populaires dans le village : l'arrière-grand-père revenu de l'armée comme aide de camp du  général Saussier (qui fut, entre autre, Gouverneur militaire de Paris !), élevait des chèvres et s'occupait de ses vignes du Récy sur les pentes du Crêt d'Arjoux.

famille (36) - Copie

vers 1940


Et son épouse, la mère André (nom de famille), élevait ses trois enfants, tenait la maison, cultivait son champ  et son jardin; mais elle avait aussi une activité sociale importante dans le village.
Bien que leur maison soit éloignée, sur les pentes du Crêt d'Arjoux, elle rendait service dans tout le village pour les repas de vogues (pour la Pentecôte et vogue toujours aussi célèbre de nos jours), noces, banquets, baptêmes, premières communions et même enterrements. Et aussi, j'ai toujours entendu dire qu'elle avait mis au monde beaucoup de jeunots du village, c'était un peu la sage-femme communale, bien que n'ayant jamais fait d'études médicales , et d'ailleurs aucune étude tout court, mis à part la communale. Et les jeunots doivent maintenant être âgés de 60 à 100 ans...
En plus, physiquement c'était un personnage, véritable sosie de la publicité Mère Denis pour Vedette ! Lors de son enterrement, tout le village, et même plus, était là.

Et sa maison était pour moi un véritable château d'aventures où j'ai passé de nombreuses vacances de la petite enfance, avec des pièces mystérieuses, des endroits pleins d'ombres, des meubles d'une autre époque tels la table-pétrin, la grande pendule à balancier dont la sonnerie éraillée tintait tous les quarts d'heures (il fallait remonter les poids tous les matins) ou le vieux fourneau en fonte, la cave, le fournil avec sa réserve de bois, un cuvage, une grange avec un étage de foin, le cagibi sur le palier éclairé par une lucarne avec sa pierre d'évier qui s'écoulait sur le chemin, le grenier qui m'était interdit et où j'allais en cachette visiter des malles mystérieuses (provenant de l'arrière-grand père : foulard d'artilleur, éperons, carte d'état-major entoilée de Paris, etc...). Le vieux fourneau en fonte installé dans l'ancienne cheminée, en plus de la cuisine et de l'eau chaude (réservoir avec robinet), chauffait la maison notamment les chambres au-dessus par un trapon découpé dans leur plancher. Le sol de la grande pièce avec ses carreaux disjointés, celui des chambres en planchers anciens...

réintégration d'un commentaire complété :j'ajoute que je me souviens aussi des draps qui, une fois lavés dans une lessiveuse aux cornes du diable, étaient étendus dans le pré en-dessous de la maison, et aussi de l'herbe fauchée brulée sèche dans un grand feu, du four allumé avec des sarments de vignes ; il n'y avait plus de chèvres, on allait dans une ferme voisine chercher du lait et des cabrillons conservés ensuite dans un panier à salade en fer. Le soir le passe-temps était de regarder s'allumer les maisons et rues de la vallée et de l'autre versant (cité des mineurs des mines de St. Pierre et centre EDF de la Pérollière)

En fait il s'agissait d'une maison de la campagne précédée d'un grand pré entouré de vignes, en pente douce avec vue sur toute la vallée, avec une boutasse (serve) où je pêchais des salamandres que je remettais à l'eau, desservie au-dessus du village par le chemin de Trente Côtes et alimentée en eau par un puits.On buvait l'eau du puits bouillie et aromatisée à la Javel (à cause des rats) ou aux seltinés du docteur Gustin. Par temps de vent, l'électricité était souvent coupée et la maison possédait une collection de lampes à pétrole et de bougies.

IMG_0002 (2) - Copie

 en 1958

J'ajoute que pour mes premiers bains , dans ma très petite enfance, on mettait une petite baignoire en zinc avec l'eau chauffée au soleil dans le pré, puis on m'installait en haut des escaliers sur le palier :

famille (37) - Copie

et les ajouts en commentaires sont fort intéressants...

20 septembre 2019

Le chemin de ma quête (réédition de 2012, revue et complétée)

La quête que je mène depuis maintenant plus de trente ans m’a souvent amené à Taizé ; j’y ai en quelques sortes reçu, après et avant des milliers d’autres de tous âges, de tous continents, un second baptême, le baptême de l’universalité du monde chrétien.
Combien de fois j’y ai assisté aux célébrations de prières et de partage du pain et du vin (je ne veux pas parler de messe à ce niveau œcuménique) parmi des foules plus ou moins grandes , de 50 dans la petite église romane en plein hiver à 7000 dans celle de la Réconciliation à l’occasion de Pâques, représentants des centaines de nations (et cela est certifié) et toutes les Religions ou croyances du monde chrétien. Car Taizé est connu et reconnu dans le monde entier, mais le plus difficile, disait Frère Roger le Prieur-Fondateur de la Communauté, est de dire à ceux qui sont là de partir, de retourner chez eux pour témoigner et vivre Taizé dans le monde.

5l'église romane de Taizé

15 Panoramal'église de la Réconciliation de Taizé

Car Taizé n’est pas un fin mais un moyen, et si l’on n’y prend garde , cela peut devenir insidieusement une drogue tel un paradis artificiel où tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau, comme nous le voyons trop souvent et de plus en plus pour des foules confondant exotisme et adoration d’un Gurû, n’ayant pas approfondi le mystère de la Spiritualité, croyant être sauvées par le Gurû qui fait le travail à leur place. Taizé ne veut pas être cela : sa réflexion est de permettre à chacun de visiter son intérieur, d’aller jusqu’au plus profond de son être, non pas pour un temps, mais pour toujours.
Dans le même temps, j’ai essayé d’approfondir, de connaître un peu plus le monde chrétien : les temps dits évangéliques, les pères du désert, les écrits apocryphes, les monastères, les abbayes. J’ai été surpris d’apprendre que tout cela recouvrait des croyances encore plus anciennes, des connaissances, des pratiques et des rituels ancestraux.

pilat4

menhir dans le massif du Pilat


Il ne faut pas oublier non plus que géographiquement Taizé est situé à côté de Cluny, qui fut l’un des phares de l’occident chrétien au sein du monde médiéval, Cluny dont l’église était aussi grande que Saint Pierre de Rome, Cluny qui civilisa par ses installations et dépendances les routes d’Europe avant la relève de Cîteaux. Là aussi j’ai eu sujet à étudier, d’autant plus que contrairement à ce que l’on croit les deux Abbayes ayant eu des rapports précis d’échanges et de réflexion avec le Judaïsme et l’Islam.
Justement je ressentais qu’il me manquait quelque chose, je le compris quand je compris que l’œcuménisme de Taizé, même si justement la Communauté entretient de très bons rapports avec les autres Religions ou croyances, ne concerne que le monde chrétien.

DSCF0202vestiges de Cluny

011le choeur de la nouvelle église de Citeaux


Il faut se rappeler que selon les chiffres publiés en 2009, le monde chrétien dans son ensemble ne représente que 2,25 milliards d’individus sur 6,79 milliards soit 33,20 %. Il faut se rappeler que trois grandes Religions sont issues du même Père : Judaïsme, Chrétienté et Islam sont les Enfants d’Abraham et se sont séparés, disputés, combattus, déchirés, chacun en revendiquant l’héritage.
Souvenons-nous de la célèbre photographie à Assise où tous les grands chefs et responsables religieux du Monde entier sont regroupés autour de Jean-Paul II et à son initiative devant un immense panneau disant Paix dans toutes les langues.
S’Intéresser au livre des morts égyptien ou tibétain, au Confucianisme, à l’Hindouisme, au Taoïsme, à la Bible, au Coran, au Bouddhisme, ce n’est pas, comme une analyse succincte pourrait le prétendre, du syncrétisme, mais un désir de parfaire sa connaissance dans ce qui est proposé, pas forcément par une connaissance approfondie…et je suis revenu au Christianisme…(j’ai entendu parler d’animisme et de chamanisme que plus tard..avec les modes…)
Il faut gommer toute idée de concours, de suprématie, ou de guerre sainte (mon Dieu lave plus blanc), car comment peut-on combattre un Homme ou le tuer au nom de Dieu ? Les Religions sont faites pour relier, si elles procèdent à des exclusions, elle se coupent des autres et deviennent sectaires. Et pourtant les livres dits sacrés regorgent de combats, de massacres, de souffrances imposées à leurs opposants…
Il faut se rencontrer pour se connaître, se connaître pour se comprendre.
Dans un premier l’étude des textes est utile, sans se contenter des exégèses, des commentaires, des ajouts, du prédigéré qui déforment toujours la vérité par l’opinion et les certitudes personnelles de leurs auteurs.
On peut ensuite consulter ces commentateurs qui apportent parfois de lumières sur les bases. On a maintenant le moyen de regarder un peu ce qui nous a précédé sans faire appel à l’imagination d’auteurs en délire plus commerciaux que sérieux. Ainsi, les découvertes des documents esséniens de Qumran et gnostiques de Nag-Hammadi ont été unanimement reconnus comme des évènements extraordinaires, nous permettant ainsi d’avoir accès à la source des débuts de l’ère chrétienne sans falsification possible malgré les censures d’origine diverses. Et là encore des romanciers contemporains en ont tiré des délires pris comme réalité par le grand public. Jusqu’à parfois confondre des groupes distincts par exemple les Esséniens avec les Thérapeutes d’Alexandrie !
Dans l’étude des textes de l’Ancien Testament on retrouve des emprunts faits directement à des Civilisations plus anciennes, des textes égyptiens, ou perses, ou la reprise de mythes dits païens car non-chrétiens. Ainsi le Notre Père est issu de textes beaucoup plus anciens (voir mon étude sur ce blog).
De même le Nouveau Testament reprend des mythes d’Orphée ou d’Asclépios. Et cela va même plus loin ! Prenons le culte de Mithra répandu par les armées romaines lors de leurs occupations territoriales:
Ce culte venant d’Orient connu plus de 800 ans avant J.C. célèbre un dieu né d’une vierge, dans une grotte, lors du solstice d’hiver (autour du 25 décembre), un comble ! Et ses disciples se réunissait dans une crypte pour partager le pain et le vin consacrés, et le sanctuaire principal de Mithra à Rome se situait…à l’emplacement de Saint Pierre de Rome …qui dit mieux ? (ce culte fut violemment persécuté par les Empereurs chrétiens sous prétexte d’imitation !).
Plus récemment, de nombreux Saints populaires de nos campagnes sont d’origine celtique christianisée:
Saint Brieuc, Blaise, Fiacre, Corentin, Guénolé l’ont été ainsi. Et de nombreux sanctuaires chrétiens sont installés à la place ou sur des sanctuaires celtiques.
Les rituels, les habits, les ornements utilisés sont l’adaptation des anciens cultes, même la position de prière des moines est une savante étude par rapport à la circulation d’énergie dans ce que certains appellent les chakras. Des lamas tibétains reconnaissent officiellement (livre sur commande signé Sogyal Rinpotché au nom du véritable auteur) que le sacrement de l’extrême-onction est le rituel de fermeture des chakras, comme celui du baptême en est l’ouverture.

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le Temple de la Boulaye à Toulon-sur-Arroux


Il y a donc eu et il y a toujours une continuation de la Tradition et des Connaissances avec une adaptation à l’évolution et aux circonstances. Cela de grands passeurs de vérité me l’ont appris René Guénon, Saint Yves d’Alveydre, ceux là et d’autres que j’ai oubliés ou que je ne cite pas .... Et pour ceux qui savent lire, ce blog est parsemé d'indices quant à ma quête, quant à mon chemin depuis 30 ans.
C’est ainsi qu’il existe une immense Sagesse, bien réelle, non générée par seulement l’esprit d’écrivains ou de conférenciers, mais inspirée par l’Esprit et retransmise par des textes précis, et à cela il faut ajouter le travail personnel sur soi, la méditation, la prière, qui permettent de s’ouvrir à une véritable communion, un véritable partage avec la Vie, et ainsi de toujours SERVIR.

Et après tout cela ne pas oublier que LE SAVOIR FUT UNE AIDE, MAIS QUE...LE SAVOIR PEUT ÊTRE L'ENTRAVE...

Personnellement j'essaie toujours de privilégier l' ÊTRE au PARAÎTRE...

lumière et sagesse

et pour le plaisir personnel, souvenir de Montségur ...il y a ...40 ans

entrée de la caverne

 

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(je précise que toutes les photos illustrant cet article sont des photos personnelles)

29 juillet 2019

Séquence nostalgie...

Dans un tout petit carnet bleu écrit au stylo plume il y a plus de 30 ans et retrouvé par hasard...

Un rayon de soleil publié dans l'ouvrage à trois auteurs Plein Soleil et sur mon blog de poésie :

Un rayon de soleil, ça réchauffe le coeur,

Un rayon de soleil, ça arrête les pleurs,

Mais il faut le trouver ce rayon merveilleux

Qui combat ma tristesse et qui me rend heureux.

Ce peut être un regard, un sourire, un visage,

Ce peut être un enfant, un rire, un paysage,

Un moment de tendresse, un geste ou un mot doux.

Un rayon de soleil, c’est simple et c’est beaucoup.

Il peut donner la joie, l’amitié, la tendresse,

Il combat la colère, la peur et la faiblesse.

Un rayon de soleil, ça peut sauver la vie,

Il vient d’un camarade, d’un frère ou d’une amie.

Mais celui qui le donne souvent ne le sait pas,

Il passe son chemin et ne me comprend pas.

Un rayon de soleil, c’est simple et c’est beaucoup,

Son domaine est la vie, son domaine est partout.

Il donne la lumière qui réchauffe et rassure,

Il brise les barrières et fait tomber les murs,

Un rayon de soleil, c’est simple et c’est beaucoup.

et une suite qui ne fut jamais publiée...

Et toi, petite fille avec tes yeux marrons,

Ton rayon de soleil m'a brûlé pour de bon ;

Toi qui passe ton chemin et ne me comprends pas, 

Tu es mon petit prince et tu ne le sais pas.

Tu me redonnes vie et j'en suis malheureux

Car je sais bien qu'un jour je te dirai Adieu.

...

Et ce que je savais un jour est arrivé :

Tu n'as jamais compris combien je t'ai aimée.

Tu vivais dans un monde artificiel et froid :

Vivre toujours masqué, je ne l'accepte pas.

Par ce que tu m'as dit tu m'as bien fait souffrir,

J'ai tellement pleuré que j'ai cru en mourir.

Je suis comme je suis, et serai comme avant :

C'est le propre des Hommes d'être tous différents.

Et tu ne comprends pas combien je t'aime encore

Mais je n'insiste pas car cela vient du coeur.

Et tu as oublié de t'oublier toi-même

Et tu as décidé...malgré cela je t'aime.

Et je t'espère encore heureuse pour toujours,

Je garderai pour toi intact mon Amour,

Car toi, petite fille avec tes yeux marrons,

Ton rayon de soleil m'a brûlé pour de bon...

...et j'ai survécu

j'ai gardé des souvenirs de photos ainsi celui du dernier repas partagé, dans le superbe domaine du Prieuré de Villeneuve-lès-Avignon, repas qui fut le plus extraordinaire de ma vie !

 

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bien sûr au même endroit j'ai des photos de portraits qui resteront cachés...par exemple :

DSCF0118 - Copie

car, comme disent les poètes...allez les verres

 

 

 

25 avril 2019

Ma pierre

 

 

J'ai publié ce texte sur un site ami (les Baladins de la Tradition) en 2015

C’était dans les années 90, j’entrepris alors de suivre un chemin ; on verra qu’il me mena loin, très loin.

Tout d’abord, j’habitais en plein cœur du Beaujolais, sur une colline au milieu des vignes, au pied d’un immense château en pleine conservation (Montmelas, fief de la famille Harcourt) . Avec ses tours crénelées, ses portes, ses remparts, certains ont pu dire qu’il pouvait avoir inspiré Walt Disney pour le château de la Belle au bois dormant !

montmelas0001

Non loin de là et de chez moi, à 300 mètres au milieu des vignes, se trouvait une ancienne église de village, devenue simple chapelle abandonnée (la Chapelle de Chevenne) ; son architecture, avec son clocher-tour indépendant était assez spectaculaire, datant des XI°-XII °siècles, la façade étant marquée de la coquille Saint Jacques, et la pierre d‘entrée de la croix pattée. Pour tenter de la protéger, avec des amis, comme moi, suivants de la Tradition, nous avons créé une association de sauvegarde, et pour cette raison je suis vite devenu rat de bibliothèque, allant jusqu’à consulter les cartulaires de l’époque d’une ancienne Abbaye située aux confins du Beaujolais et du Forez, fiefs des Seigneurs de Beaujeu (Savigny).

montmelas0002

 

Et, dans le même temps, lors de travaux au sein de la Spiritualité, on me proposa de choisir un lieu spécifique pour y mener mes réflexions et méditations personnelles. Et ce lieu, je le connaissais déjà, passant souvent par un chemin au milieu des vignes pour aller promener ma chienne autour de la Chapelle : je choisis ainsi une énorme pierre plate aux allures de rocher qui avait été posée en bordure d’une vigne en amont du chemin, elle avait des allures …mégalithiques…

Au-dessus le château, tout autour les vignes en pente jusqu’à la Chapelle sur le versant sud, avec une vue panoramique extra-ordinaire à plus de 180 degrés ! Et, du fait de la hauteur, on voyait la plaine de la Saône, celles de la Dombes, au sud les Monts du Lyonnais et au loin la chaine des Alpes avec au milieu, le Mont Blanc.

On peut imaginer, par la description, un tel lieu pour méditer ! Et elle devint ainsi ma pierre…de là je partais dans le monde, et ailleurs ; je ne sais plus combien de temps j’y ai passé…je ne sais plus tout ce qui m’y fut inspiré…je ne sais plus mes méditations, mes prières.

Les circonstances ont fait que j’ai dû délaisser la région et n’y suis jamais retourné…Mais je sais que, vu sa situation elle n’a pu disparaitre et qu’elle garde toujours le lieu.

22 mars 2019

J'ai eu 20 ans en 2009...

 

 

nd paris

 

Comprenne qui pourra ce que je vais écrire,

En exprimant ainsi mon désir de servir.

Je suis né, il est vrai, il y a peu d’années,

Car je n’ai que vingt ans en étant plus âgé…

Quand j’ai ouvert les yeux, je fus émerveillé

De me trouver ainsi parmi des éveillés.

Je n’oublierai jamais ce moment de Bonheur

Qui en un court instant illumina mon Cœur.

C’est bien longtemps après que j’ai réalisé

Le si haut privilège que l’on m’avait donné:

Au passage des Portes on m’avait invité,

Et pour moi, tout petit c’était inespéré.

Et pendant des années je devins étudiant,

Puis je franchis un seuil pour devenir Cherchant.

Au travail des pierres je me suis essayé

En me blessant les mains par des coups mal frappés

Aux rythmes de Mozart dans la Flute enchantée.

Par toutes ces mélodies je m’étais ressourcé.

Cent fois sur le chemin je refis mon ouvrage,

Perdant souvent ma foi et aussi mon courage.

Je réussis enfin et il me fut donné

D’accueillir à mon tour ceux qui avaient frappé.

Et dans cette Lumière nous avons communié,

Qui remplissait les Cœurs pour les illuminer.

 

Rédigé en 2009/ GD...2019 : j'ai donc...30 ans...

Vous avez dit Mozart ? Et bien cliquez sur la vidéo... 

Mozart - Masonic Funeral Music in C minor, K. 477 / K. 479a (Maurerische Trauermusik)

10 décembre 2017

Pèlerinage dans les Monts Dore

(Dans l'année 90, avec quelques amis, nous avions pris l'habitude de nous rencontrer une fois par mois dans le quartier du XIV ième arrondissement de Paris, et, à midi, il était devenu un rite de partager un couscous au café du coin.

Un été, nous partîmes à trois, sous la conduite de Marie-Lise et avec Paulette, en quelque sorte en mission de repérage en Auvergne ; le but essentiel du voyage était la région de Besse-en-Chandesse et plus précisément la chapelle de pèlerinage de Notre Dame de Vassivière, les églises des deux sites étant liées. Pourquoi ? Parce que la petite statue de N.D.de Vassivière passe ses vacances d'été au sommet de la montagne, parmi les pâturages à 1300 m.d'altitude dans les Monts Dore, au pied du Puy de Sancy et non loin du lac Pavin, et elle redescend passer la période froide à Besse ; elle monte début juillet pour redescendre fin septembre lors du dimanche qui suit la St.Matthieu. 

Ses deux voyages sont l'objet de grandes fêtes, la descente portant le nom de la Davalade, toutes deux se font en procession, à pied, portée par les Porteurs de Notre Dame et entourée par les Reines de Notre Dame. Son arrivée à Besse est saluée par des feux d'artifices, des illuminations et des tirs de fusils.

Le nom de Vassivière est d'origine celtique : Vas = la demeure, le temple et Iver = eau, rivière, cours d'eau. Il aurait existé sur le haut sommet un temple dédié à une divinité des sources de la Couze et de la Clamouze. Il existait certainement sur les lieux une paroisse avant 1321. La chapelle actuelle fut édifiée à partir de 1550 sous le patronage de Charles IX et de Marie de Médicis et le pèlerinage devint réellement important au XVII ième siecle, mais la chapelle n'échappa pas à la Révolution et la statue d'origine fut brûlée.

Pour revenir à l'origine celtique, on doit tout l'historique au Curé Louis Perrier (que j'ai rencontré plus tard) passionné par le lieu (autant que son collègue d'Orcival qui faisait visiter, autre rencontre passionnante, son église en montrant l'emplacement du menhir moteur de l'église). Et justement Louis Perrier demanda innocemment à des scouts en camp derrière la chapelle de dégager le terrain en pourtour...et surprise...des menhirs (au moins deux) apparurent. Et pendant longtemps le curé passa ses étés dans une caravane sur le côté nord de la chapelle.

Bien entendu, la statue est une Vierge noire mais nous n'aborderons pas ici ce sujet trop long pour un seul article (j'ai d'ailleurs annoncé cet article : voir http://www.verlatradition.fr/archives/2012/07/08/24661075.html.

En contrebas, dans un pré, une toute petite chapelle, la Chapeloune, abrite une source avec derrière une grille une petite statue de Vierge Noire...et bien je l'adore...

Nous sommes donc partis en explorateurs, ouvrant ainsi la voie à d'autres amis pèlerins...(notamment début juillet 2011)

Et maintenant quelques unes de mes photos (prises en 1990) :

 

 

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22 février 2017

Promenade en Drôme provencale

Il est une région que j'adore (parmi d'autres...), c'est la Drôme provencale. J'ai déjà eu l'occasion de la présenter à la suite d'un séjour à Marsanne :  

http://www.verlatradition.fr/albums/notre_dame_du_fresneau__dept_26_au_nord_de_montelimar_/index.html

Des paysages reposants et encore authentiques..., pour lesquels point n'est besoin d'aller au Kirghizistan, au Zimbabwe ou aux iles Tuamotu (mode  de l'exotisme oblige)...Ce n'est pas loin, ce n'est pas cher et on peut se comprendre avec les autochtones...mais, mille regrets pour les adeptes éventuels, les gourous n'y courent pas les rues...

Je vous emmène donc à la Laupie, village entièrement restauré dans la tradition par ses propriétaires ! Pas une seule automobile (parking extérieur obligatoire), pas un seul magasin de piège à touristes, pas un seul panneau publicitaire... Au sud de Marsanne et au nord-est de Montélimar.

http://www.provenceweb.fr/f/drome-provencale/la-laupie/la-laupie.htm

Avec mes quelques photos :

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merci Lydie de m'avoir accompagné dans cette expédition (comme pour tant d'autres !)

 

24 février 2016

Exposition à Marcy-sur-Anse

expo

Mais pour connaitre Dominique Juban dans ses oeuvres, ainsi que son Ecole de peinture, je vous conseille vivement de visiter son blog :

http://www.atelier-empreinte.net/ en vous promenant dans les différents liens de la page d'accueil

ainsi que sa page Facebook https://www.facebook.com/Atelier-empreinte-Dominique-Juban-156175841203536/ . Vous pouvez également lui rendre visite à son Atelier d'Anse (sur rendez-vous)

voir photos de l'exposition en album colonne de droite

http://verlatradition.canalblog.com/albums/exposition_a_marcy_sur_anse/index.html

 

merci Dominique

29 avril 2014

Mon pays

J'ai repris un travail que j'avais rédigé presque dans une autre vie, je l'ai revu et corrigé. A l'époque j'avais entièrement travaillé "à l'ancienne", avec recherches dans archives et bibliothèques, le tout rédigé à la machine à écrire et illustré par des montages photocopiés. En voici le début mais pour le moment sans illustrations...

Jai effectué dans les années 90 des recherches sur lHistoire de ma région axées sur une finalité plus subtile que la pure recherche historique. Ce qui ne ma pas empêché daborder la grande Histoire mais par des côtés très peu connus.

Je nai pas cherché à faire une copie douvrages très documentés et érudits précédemment parus, mais de me servir de ces données pour aller au-delà de leur propre signification. Mon travail dalors a été entièrement effectué à lancienne tant dans la rédaction que la frappe des textes ou la reproduction de documents, ne disposant pas à cette époque des facilités modernes de linformatique, ni de limmense possibilité de recherches par internet.

Jai perdu les matrices de mes travaux nettoyées par une crue de la rivière, mais mes mémoires ainsi rédigés ont échappé à la noyade. Jai donc décidé de me remettre au travail pour reprendre ces écrits, résultats de nombreuses recherches, et parfois du hasard, en informatique. Je ne sais quel en sera le résultat. A l’origine, il y eut une étude principale complétée par des études et ajouts annexes : dans la mesure du possible ces compléments seront intégrés dans la nouvelle rédaction.

Mon voyage me permettra lapproche dune famille jadis puissante qui a donné des noms à la grande Histoire de France et qui régna pendant plusieurs siècles sur son fief sétendant au nord du Mâconnais, à lest des Dombes, au sud au Lyonnais et à louest au Forez : il sagit du Beaujolais.

Oh bien sûr, de nos jours ce nom névoque que ce nectar, redevenu après des années defforts, délicieux et dont certains crus sont considérés comme des Bourgognes. Car le Beaujolais ce nest pas que du Beaujolais nouveau mis en vente en grandes pompes chaque année en Novembre ; car, principe simple, que devient ensuite le vin après être nouveau ? Tout simplement lun des dix grands crus, du Beaujolais-Villages ou du Beaujolais ordinaire, bien entendu les crus étant millésimés.

Une fois passé cet aparté vinicole, la famille des Beaujeu fut lun des grandes et anciennes familles de France et fut alliée avec la Royauté : la fille de Louis XI, Anne fut la femme de Pierre de Beaujeu, frère cadet de Jean II de Bourbon et fut régente du Royaume  (on lui doit la magnifique Collégiale gothique de Villefranche-sur-Saône construite pour la vierge noire Notre-Dame des Marais).

Les Beaujeu eurent également un grand rapport avec les Croisades : lun deux put même y participer sous la bannière de lOrdre du Temple bien quétant marié avec lautorisation exceptionnelle des autorités ! Et léglise de Belleville fut à son retour dotée de reliques aux détails assez extraordinaires Et le 21 ième Grand-Maitre de lOrdre, Guillaume de Beaujeu-Montpensier a donné lieu à détranges légendes ainsi que le château dArginy situé au cœur du fief. Et je passe volontairement certains détails

Voilà un peu quelques étapes auxquelles je convierai ceux qui voudront bien me lire. Les interprétations personnelles peuvent amener à des digressions qui en entraînent dautres, aussi je me garderai bien den présenter ici, essayant toujours de suivre le précepte dHéraclite, le lecteur pouvant se faire une idée par lui-même, compte-tenu des éléments que je propose  :

 

Le dieu dont loracle est à Delphes ne révèle pas, ne cache pas, mais il indique.

 

 

Avertissement

 

La présente étude sur les fiefs de la famille des Beaujeu, revue et corrigée à partir de Janvier 2013, na ni la prétention, ni la vocation dêtre un guide historique et touristique dune région. De même ce nest en aucun cas une thèse.

Selon les lignes directrices appliquées dès lorigine à ces quelques recherches, les études réalisées se doivent de présenter les faits avec la plus grande rigueur possible, tout devant être prouvé et vérifié. Nous ne manquerons pas, par contre, de présenter quelques faits rapportés que certains jugeront crédibles ou non, mais cela apportera quelques fantaisies au texte. Il sera également mis laccent sur certains faits ou points, non pas négligés mais peu abordés ou même méconnus de lhistoire officielle.

Pour cela de nombreuses heures ont été consacrées à des recherches, ce qui a parfois procuré de grands moments démotion : ainsi lorsque à la Bibliothèque de Villefranche on ma amené sur un chariot sorti des archives les cartulaires dorigine de la puissante Abbaye de Savigny (doù ma famille maternelle est originaire, et où je suis revenu habiter à 5kms au pied dun certain Clos Landar) : bien entendu, nétant pas spécialiste en épigraphie et ne connaissant rien à lécriture onciale, je me suis contenté des traductions déjà parues, mais lémotion était là.

En raison de la grande multiplicité dévènements en rapport avec lhistoire de la région, cette étude nest pas exhaustive, de nombreux ouvrages, dont certains dune érudition remarquable, ayant été publiés à ce sujet et dont le lecteur trouvera la liste dans la notice bibliographique. Cette étude à lorigine faisait partie dune série de quatre, les autres étant un mémoire sur une église du Beaujolais, un mystérieux château et une étude sur lAbbaye de Cluny, dont certains pensent quelle fut à lorigines des routes de lEurope.

Lors de la première présentation de ces études, lordinateur personnel nen était quà ses prémices, lordinateur portable étant encore dans les limbes, ainsi que, bien entendu, linternet. Ce qui fait que la totalité des recherches et des rédactions ont été réalisées à lancienne. Une rivière est passée par là, noyant, entre autres, la totalité des documents dorigine (illustrations, photographies personnelles) ainsi donc que les matrices de cette étude. Un exemplaire, que nous pourrions baptiser « document Moïse » a été sauvé des eaux, et est donc le point de départ de ce renouveau. Du fait des facilités de linformatique, la présentation rénovée est donc évolutive et éventuellement il sera donc complété des documents extérieurs trouvés sur internet ; mais un premier temps sera consacré à la reprise du texte seul.

 

 

Avant la Préhistoire, la Préhistoire, la Gaule, les Romains

 

A TOUT VENANT, BEAUJEU !

 

Telle est la devise de la lignée des Seigneurs qui eurent pour fief un territoire ayant pour axe la rivière Saône au nord de Lyon, bordé au nord par le Mâconnais, à lest par la Dombes, au sud par le Lyonnais et à louest par le Forez (qui deviendra partie prenante du fief).

 

Période pré-préhistorique

On ne connait pas avec certitudes les détails historiques officiels antérieurs à 843. Toutefois, il est prouvé que la région a été toujours très fréquentée, tant en lieu de passage que de séjour, depuis les périodes de la plus haute antiquité, et celles bien avant, dites pré-historiques. En effet, de nombreuses fouilles archéologiques ont permis de retrouver des traces précises de loccupation de la région à ces époques, tant au point de vue « civil » par des habitats, ou « sacré » par des lieux de cultes.

Il faut remonter dabord aux temps où la Terre était en pleine recomposition des mers et continents. Les Alpes nexistaient pas encore et la mer que nous appelons Méditerranée montait en un golfe allongé en direction du nord, jusquau plateau de Langres (Haute-Saône) en amont de Dijon, déposant des sédiments sur les rives qui la bordaient (période jurassique du quaternaire). Le plus grand ichtyosaure fossile connu au monde (11 mètres de long/200 millions dannées) fut dailleurs découvert en Avril 1984 à Belmont (de Bélénus) et fait lobjet dun musée, complété par des individus de lespèce des dinosauresDailleurs, maintenant, devant ce musée figure la statue dun dinosaure géant dominant toute la vallée.

Au tertiaire, les Alpes surgissent et font sécouler les eaux du golfe en direction du sud, formant ainsi la Camargue, ne conservant en son centre quun filet deau alimenté par des sources et qui deviendra le sillon de la Saône et du Rhône.

De la couronne de caps, de falaises, plages et golfes qui entouraient cette mer jurassique, il ne restait que les côtes, et, curieusement, partout, ces côtes sont devenues des vignobles réputés ayant conservé cette appellation ! Côtes du Rhône, de Saint Péray, de Condrieu, du Beaujolais, du Mâconnais, du Chalonnais, la Côte dor, et aussi côte du Jura, du Revermont, du Bugey, de Savoie, du Diois, de Provence et du Var : ce phénomène dans les appellations est réellement spectaculaire ! Et on peut se demander si Dionysos/Bacchus nest pas originaire de la région

 

Période préhistorique

Ces lieux furent très tôt choisis par les hommes du fait de la protection quils apportaient par rapport à la vallée et les plaines fertiles qui sétendaient du nord au sud. Lexemple le plus connu mondialement est celui de la Roche de Solutré et de sa jumelle la Roche vineuse, lieu de séjour situé à la limite nord du Beaujolais, naturellement fortifié qui fut également lieu de sacrifices aux Dieux : des centaines de chevaux sauvages y furent poussés depuis le bas par la pente douce et précipités du haut de la falaise ! Un musée local très riche en fait foi. Et nous y retrouvons la vigne, puisque la région est le lieu de récolte dun véritable nectar : le Pouilly-Fuissé.

On trouve, outre les fossiles des époques jurassiques (certaines buttes et vignes  en regorgent), partout dans le Beaujolais, des instruments de silex taillés tels que des haches, des grattoirs, des couteaux, des viticulteurs ayant même créé des petits musées personnels. On a même retrouvé des habitations dites préhistoriques à Corcelles. Au sommet de la montagne de la Pyramide à Lamure, dominant la vallée dAzergues (oued zerga, la rivière aux eaux bleues, nom donné par les envahisseurs Sarrazins au VIIIème siècle), se trouve le camp de lAugel, un véritable nid daigle de 92 mètres sur 84 perché à une altitude de 890 mètre ! Quant aux ateliers de taille découverts à Alix et Theizé, les spécialistes les datent du néolithique et notent leur très nette parenté avec des sites analogues du Nord-est de la France voire de Belgique et du Danemark !

Autres vestiges de fréquentation de la région : ceux dits mégalithiques de Vauxrenard, Saint Just dAvray, Valsonne, Ville sur Jarnioux (en plus de son extraordinaire château), Brouilly (une véritable montagne sacrée dont le sommet a toujours été sacralisé et qui est visible quasiment de partout), Charentay (également connu pour son château dArginy, on y trouvait un menhir qui, selon les coutumes populaires, guérissait les maladies, léglise catholique recouvrit finalement le tout par une chapelle : voir détail ci-après) et Theizé (bories de pierres empilées identiques à ceux de Provence).

Certains lieux très anciens sont demeurés dans la tradition orale populaire, tels Avenas (où se trouverait un chêne visibledepuis Lyon ou le Crêt du Py à côté de Villié-Morgon.

Un auteur (à qui jai dailleurs transmis quelques informations) n a-t-il pas intitulé son livre : de dolmens en menhirs, par les routes secrètes du Beaujolais (Serge Barnoud/éditions Eroke/1999) ? Et il existe même un domaine viticole dénommé le domaine du menhir dont le propriétaire, érudit au point de faire des conférences, explique que Gargantua est enterré ici : la tête là-haut à Avenas et les pieds ici dans la vallée.

 

Période gauloise et romaine

Dans un passé récent, enfin relativement, la région était habitée par les tribus celtes Ségusiaves ( de Ségusia la déesse-mère, épouse de Taranis le maitre du ciel et des combats, grand dieu du panthéon gaulois). Ils étaient alliés au nord avec les Eduens, la frontière entre les deux tribus était lArdières, une petite rivière qui prend sa source dans le haut Beaujolais, traverse lancienne capitale Beaujeu et va rejoindre la Saône au nord de la seconde capitale Belleville (ancien Ludna). Un spécialiste explique que la toponymie permet de rattacher de nombreux villages et lieux à cette époque.

Du temps de lempereur César un fait marquant se passe dans la région et il est étonnant que jamais aucun cinéaste nen nait tiré un péplum spectaculaire. En 58 av.jc., le pays est envahi par les Helvètes qui, sous la poussée des Barbares venus de lEst, décident démigrer et franchissent la Saône en une foule incroyable (cela est rapporté par César dans la Guerre des Gaules et a été confirmé par des historiens ainsi que par les fouilles et dragages de la Saône) : une population estimée à environ 350 000 personnes se déplace ainsi traversant la rivière sur un front de 20 kms pendant 15 jours !

Toute la région, et notamment le mont Brouilly, servent de camp retranché, faces aux armées romaines de César puis des combats opposent les émigrants aux légions romaines depuis Saint Didier de Formans (dont le château deviendra par la suite un lieu de silence, transformé maintenant en résidence de grand luxe) jusquau haut Beaujolais. Et les combats cesseront après la bataille dAutun (future grande métropole romaine du nom dAugustodunum sous lempereur Auguste et future capitale gallo-romaine des Eduens en remplacement de Bibracte) où les Helvètes furent battus.

Désormais, la pax romana est imposée à toute la région, les Romains sinstallent partout, créant des villas, des comptoirs, des casernements, des temples (plus haut au nord dans la région de Beaune -de Belenus- on a découvert un des plus importants Mithraea de Gaule, malheureusement uniquement par les fondations). Egalement ils aménagent les voies et le passage des rivières.

Il est à remarquer que ces voies existaient déjà avant et faisaient partie dun vaste réseau de communications tracé par les Celtes. Jen ai reçu un état par héritage paternel : il sagit de la table dite de Peutinger constituée de 11 segments pliables de 62cm sur 34. Ces plans recouvrent tout le territoire de la Gaule et sont dun enseignement extraordinaire quant aux voies et implantations.

En étudiant la table de Peutinger, il ressort que 14 (!) voies sillonnaient le Beaujolais, ce qui démontre son importance primordiale, voies elles-même en relation avec celle dune périphérie plus importante et couvrant tout le territoire et plus. Nous emploierons, pour une meilleure compréhension les appellations modernes :Saint Georges de Reneins, gué de Saône au nord de Belleville, était relié avec les routes vers Marseille, Paris, la Grande-Bretagne et la Belgique, lAllemagne, la Suisse, lItalie. On doit reconnaitre quun tel croisement de voies nest pas commun et que déjà des questions, non exprimées à ce jour, se posent quant à limportance de la région !

Ainsi, on pouvait aller en Aquitaine par Forum Segusavorum (Feurs doù le nom de Fourvière serait originaire), rejoindre le Rhin par Matisco (Mâcon) et lOcéan atlantique par Rodona (Roanne). Et cette immense toile daraignée existait déjà en partie avant la colonisation romaine. Il faut bien avouer que lon est surpris par une telle chose et quil a donc fallu vérifier ces différentes données, donnant ainsi à la région une importance complètement inconnue. On voit encore des portions de ces voies de nos jours et il faut reconnaitre quen visiter une en plein cœur dune forêt est très impressionnant et provoque une certaine émotion.

 

Période post-romaine

En 177 Saint Valérien, futur décapité à Tournus, essaya dévangéliser la région et de la convertir au Christianisme, mais il ne put atteindre ni les collines, ni les montagnes, qui gardèrent leurs traditions de cultes dits païens.

Lhistoire officielle indique pudiquement que des doutes subsistent quant à la religion beaujolais à ces époques. Même, ces cultes et croyances (que nous retrouvons par exemple dans les célébrations au sommet de la colline de Brouilly, que nous retrouvons dans la construction de léglise dAvenas, et dans une multitude de sources sacrées) restèrent longtemps actifs dans la région.

Ainsi, un guide touristique du Beaujolais explique au sujet de Charentay (où se trouve un château du nom dArginy et dont la tour restante de briques rouges serait de construction romaine) : Au sommet de la colline des Garanches, la Chapelle Saint Pierre est en piteux état. Les pèlerins atteints par les fièvres y venaient le 29 juin (saints Pierre et Paul) prélever des morceaux sur une pierre guérisseuse. La pierre ayant été enterrée sur ordre du Clergé, les pèlerins ne se découragèrent pas pour autant et se mirent à entamer lautel ! Près de ce sanctuaire, un bloc qualifié de « Grosse Pierre » est toujours debout en dépit des mutilations qui lui ont fait perdre on audacieuse forme primitive. Il fut en effet lobjet dun culte phallique par les femmes en mal denfants, et cela depuis les époques les plus reculées.

La région traversa ensuite une période plus ou moins obscure et agitée, troublée par des invasion successives (les Krokus, les Allamans, les Franks, puis les Sarrazins). Les Sarrazins, chassés selon la légende historique, sinstallèrent au Mont Tourvéon (qui sera plus tard, dit-on le séjour du Seigneur Ganelon, voir après) et dévastèrent la région. Egalement apparurent les Hongres qui dévoraient les enfants tous crus (ogres ?) et les Burgondes.

 

arg

 

 

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