Pèlerinage dans les Monts Dore
(Dans l'année 90, avec quelques amis, nous avions pris l'habitude de nous rencontrer une fois par mois dans le quartier du XIV ième arrondissement de Paris, et, à midi, il était devenu un rite de partager un couscous au café du coin.
Un été, nous partîmes à trois, sous la conduite de Marie-Lise et avec Paulette, en quelque sorte en mission de repérage en Auvergne ; le but essentiel du voyage était la région de Besse-en-Chandesse et plus précisément la chapelle de pèlerinage de Notre Dame de Vassivière, les églises des deux sites étant liées. Pourquoi ? Parce que la petite statue de N.D.de Vassivière passe ses vacances d'été au sommet de la montagne, parmi les pâturages à 1300 m.d'altitude dans les Monts Dore, au pied du Puy de Sancy et non loin du lac Pavin, et elle redescend passer la période froide à Besse ; elle monte début juillet pour redescendre fin septembre lors du dimanche qui suit la St.Matthieu.
Ses deux voyages sont l'objet de grandes fêtes, la descente portant le nom de la Davalade, toutes deux se font en procession, à pied, portée par les Porteurs de Notre Dame et entourée par les Reines de Notre Dame. Son arrivée à Besse est saluée par des feux d'artifices, des illuminations et des tirs de fusils.
Le nom de Vassivière est d'origine celtique : Vas = la demeure, le temple et Iver = eau, rivière, cours d'eau. Il aurait existé sur le haut sommet un temple dédié à une divinité des sources de la Couze et de la Clamouze. Il existait certainement sur les lieux une paroisse avant 1321. La chapelle actuelle fut édifiée à partir de 1550 sous le patronage de Charles IX et de Marie de Médicis et le pèlerinage devint réellement important au XVII ième siecle, mais la chapelle n'échappa pas à la Révolution et la statue d'origine fut brûlée.
Pour revenir à l'origine celtique, on doit tout l'historique au Curé Louis Perrier (que j'ai rencontré plus tard) passionné par le lieu (autant que son collègue d'Orcival qui faisait visiter, autre rencontre passionnante, son église en montrant l'emplacement du menhir moteur de l'église). Et justement Louis Perrier demanda innocemment à des scouts en camp derrière la chapelle de dégager le terrain en pourtour...et surprise...des menhirs (au moins deux) apparurent. Et pendant longtemps le curé passa ses étés dans une caravane sur le côté nord de la chapelle.
Bien entendu, la statue est une Vierge noire mais nous n'aborderons pas ici ce sujet trop long pour un seul article (j'ai d'ailleurs annoncé cet article : voir http://www.verlatradition.fr/archives/2012/07/08/24661075.html.
En contrebas, dans un pré, une toute petite chapelle, la Chapeloune, abrite une source avec derrière une grille une petite statue de Vierge Noire...et bien je l'adore...
Nous sommes donc partis en explorateurs, ouvrant ainsi la voie à d'autres amis pèlerins...(notamment début juillet 2011)
Et maintenant quelques unes de mes photos (prises en 1990) :