La naissance de Philippe dit de Lyon : presque un conte de Noel
Nizier-Anthèlme Philippe, véritable personnage de conte de fées…il était une fois…Ou un conte de Noel…en tous les cas, un conte.
Voici le début par un récit touchant de l’importante étude intitulée Monsieur Philippe un juste parmi les hommes, publiée dans la revue Planète numéro 22 de Mai 1971 par Claude Pasteur ; elle fut d’autre part en relation directe avec Philippe Encausse, le fils de Papus.
Ce mercredi 25 avril 1849 à trois heures du matin, il y eut un violent orage sur le petit hameau savoyard de Loisieux. Ceux qui eurent la curiosité de regarder dehors, virent une grande étoile brillante qui semblait suspendue au dessus de l’humble maison de la famille Philippe -de pauvres gens déjà père et mère de quatre enfants, et qui s’apprêtaient, justement cette nuit-là, à en accueillir un cinquième. C’est ainsi que naquit selon la légende Nizier Anthèlme Philippe. La tradition nous dit aussi que sa mère ne cessa de chanter doucement pendant l’accouchement : peu de temps auparavant, elle avait rendu visite au saint curé d’Ars qui lui avait prédit la naissance d’un fils lequel serait un être très élevé.
Claude Pasteur dans son article prend évidemment du recul par rapport à ce récit merveilleux, n'étant pas dupe des propos qu'elle retranscrit. Mais on peut raisonnablement se demander pour qui les adorateurs (bien avant Philippe Encausse qui souligne une partie de cette anecdote) qui ont rapporté cette naissance ont pris leurs lecteurs (une fois encore).Il est à remarquer que plusieurs faits sont copiés des aux écrits évangéliques notamment l'étoile et la mère qui chante en attendant l'accouchement...Et ce n'est qu'un début car les même laudateurs s'amuseront plus tard à caler de nouveaux faits avec celle d'un certain Jésus.....faits appris dans leur catéchisme.
Il est vrai que le père, Joseph et la mère Marie (prénoms exacts) avait pris le chemin de Ars où le petit Curé leur annonça la venue d'un être extraordinaire...seulement on n'a pas retrouvé l'âne...
J'ai toujours fait remarqué deux choses autour de moi, qui n'ont jamais retenu l'attention :
1/à l'époque, en 1849, il n'était pas aisé de rejoindre Loisieux (Yenne) à Ars, c'était en effet une véritable expédition ! Considérons par exemple les routes de la région en 1839 :
on constate par exemple que la route passant en est/ouest par Yenne en direction d'Ambérieu-en-Bugey n'existait pas
2/Les Rubutiers, hameau de Loisieux, se situaient bien en territoire italien ; on voit avec précision sur la carte que la frontière se trouvait plus à l'ouest, vers Peyrieux, même en 1865 !
et comme d'habitude la lecture des commentaires ci-dessous est fort intéressante...
Et j'ajoute que la famille était tellement pauvre que ce fils, plus de 10 ans plus tard, dut faire la centaine de kilomètres pour Lyon...pieds nus !
Le troisième Maitre de Papus
Et oui !
Nous avons vu dans les articles précédents qui lui sont consacrés que Papus déclarait avoir un Maître intellectuel en Saint Yves d'Alveydre et un Maître spirituel en Philippe dit de Lyon (voir http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/11/10/30927279.html ).
Or il a déclaré aussi avoir un Maître en pratique !
Citons un passage de sa biographie par son fils Philippe Encausse (Ocia 1949) :
Dans la revue l'Hyperchimie de septembre 1897, Jolivet-Castelot avait consacré un article au docteur Papus, article dans lequel il précisait entre autres :
"Délégué à la réalisation par les Groupes secrets, le docteur Papus, appelé à l'initiation martiniste en 1882, à l'initiation alchimique la même année, constitua avec une activité infatigable : l'Ordre Martiniste (basé sur ses anciennes traditions et dont Papus est le Président), l'Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix (sous la présidence de Guaita), le Groupe ésotérique, la Faculté des sciences hermétiques, la Société magnétique de France.
Affilié à la H.B of L., à la F.T.L., à l'Union Idéaliste Universelle formée par lui et qui groupe plus de 30000 intellectuels, revêtu du titre de Métayer, Papus apparaît le Mage le plus considérable et le plus profond de notre époque."
Si j'ai cité ce passage, c'est parce qu'il y est fait état de l'affiliation de Papus à la société secrète H.B.of L (Hermetic Brotherhood of Luxor : Fraternité secrète de Louqsor), dont Peter Davidson, que Papus appelait " l'un des plus savants parmi les adeptes occidentaux et son Maître en pratique " , était l'un des chefs....
On peut dire, en analogie avec Isis, que nous découvrons ici un nouveau coin du voile...
Et de cela (le titre de métayer) il faut rapprocher la signature figurant au bas d'une lettre que Papus adressa au Mage Philippe et publiée dans toutes les éditions du livre de Philippe Encausse :
Certains, par totale méconnaissance, ont prétendu que ce terme de petit fermier et ce paraphe glyphé était commun aux membres du club des éleveurs de cochons du Clos dit Landar...no comment...
Plus sérieusement, si Papus utilise ce terme de fermier très proche de celui de métayer, Philippe était il au courant de ce titre ?
Prolégomènes pour des réflexions à venir...ou en cours (réédition avec ajouts photographiques)
Voici un passage publié en 1902 dans le Spiritualisme et l’Occultisme par Papus. Il ne cite aucun nom mais son message est transparent, surtout en 1902 :
Je connais personnellement en France un être humain doué de pareils pouvoirs. J’ai vu, en compagnie d’autres confrères médecins, des mal de Pott disparaître en quelques minutes, des tibias se redresser, pour ne parler que des faits médicaux. La guérison est d’autant plus foudroyante que les parents (quand il s’agit d’enfants) ou les solliciteurs ont d’avantage souffert ou ont fait plus de bien anonyme autour d’eux. Il est souvent défendu au théurge de guérir l’enfant de millionnaires égoïstes, alors qu’une pauvre marchande des rues verra son petit instantanément arraché à la mort. Le temps et la distance n’existent pas pour les oeuvres de théurgie, et l’opérateur verra et agira aussi bien de Lyon à Paris que d’une rue à une autre. Il est défendu de nommer directement ceux qui ont de tels pouvoirs, et le silence est ce qu’ils recherchent par dessus tout. On me permettra de me conformer à cette règle, d’autant plus que nous devions simplement différencier ici la théurgie de la magie.
De plus, cet écrit est une récidive de la part de Papus. Et ce n’est pas une simple impression car la note ajoutée par Philippe Encausse ne laisse aucun doute ! . Car il écrit dans la Science des Mages (chapitre la voie cardiaque ou mystique) :
…Je connais un homme simple, n’ayant jamais lu un livre et qui peut mieux résoudre les problèmes les plus ardus de la science que tel académicien célèbre : il existe de pauvres gens qui n’ont ni diplôme, ni années d’études et auxquels le ciel est si ouvert que les malades guérissent à leur demande et que les méchants sentent leur coeur se fondre en mode de charité à leur approche… La voie du développement spirituel est simple et claire « vivre toujours pour les autres et jamais pour soi », faire aux autres ce que vous voudriez qui vous fût fait dans tous les plans -ne jamais mal parler et ne jamais mal penser des absents. Faire ce qui coûte avant ce qui plaît – Telles sont quelques unes des formules de cette voie qui aboutit à l’humilité et à la prière (1)… (1)note de bas de page ajoutée dans la réédition de 1956 par Philippe Encausse : cf/l’ouvrage consacré au Maitre Philippe , maitre spirituel de Papus.
Et rappelons-nous : des références ont été posées quant au livre de Jean-Louis Bernard consacré à l’Histoire secrète de Lyon et du Lyonnais, en voici nouvelle citation..mais la lecture de l’ouvrage entier est indispensable notamment pour qui s’intéresse à Cagliostro, Martinez de Pasqually, Saint Martin, Allan Kardec et…Maitre Philippe de Lyon.
Extrait concernant le quartier Saint Jean de Lyon :
…Tous demeurèrent en ce secteur urbain et y dissimulèrent leurs travaux : en dernier lieu, Piquecry (après la seconde guerre mondiale), le Maitre Philippe de Lyon au début du siècle , Cagliostro au XVIII°. Et la chaine de ces compagnons du soleil d’or remonte à la nuit des temps. Place st jean s’éleva un temple païen étiré jusqu’à la rue Tramassac, qui est parallèle à la rue St Jean…la montée du chemin neuf où se réunissaient au XVIII° les francs-maçons lyonnais que visita Cagliostro, la rue Tramassac, la rue du boeuf où le Maitre Philippe eut un laboratoire de pharmacopée alchimique et le père Kovalewsky une chapelle… …au lendemain de la guerre de 1939, un pope russe, le père Kovalewsky se référera à St irénée quand il fondera 16 rue du Boeuf une paroisse de son église catholique orthodoxe qui existe toujours sous le nom de Paroisse orthodoxe française de St jean le Théologien et qui rejette le schisme qui sépara Byzance et Rome au XI°…d’ailleurs un rite lyonnais se pratique encore à la cathédrale St Jean prônant également ces préceptes…
Et Jean-Louis Bernard évoque la géographie solaire et lunaire du quartier Saint Jean/Saint Georges et je n’ai cité que des petits passages, le reste est encore plus énorme sur la géographie sacrée et solaire du quartier, qui remonte jusqu’à Fourvière et au plateau de la déesse Sarra-Cybèle (=cimetière de Loyasse) ; par exemple le café du soleil situé au départ de la montée du Gourguillon est installé à la place d’un couvent de moines trinitaires et encore avant à la même place se serait trouvé un petit temple de Mercure forme romanisée du temple du Lug gaulois,et le soleil enseigne du café est considéré comme un hiéroglyphe à la limite entre le plexus solaire du quartier st jean et le plexus lunaire du quartier st Georges (qui maîtrise le dragon).
Et Michel G. (que je remercie, fortement impliqué dans la défense de la mémoire de Philippe de Lyon et du domaine de l'Arbresle) m'a fait passer une photo complètement en phase avec ceci, prise à l'emplacement de l'antique église Sainte Croix dont on voit les vestiges au nord de la Cathédrale Saint Jean et qui résume parfaitement cette géographie sacrée.
Puis le quartier solaire fut transporté aux Brotteaux par Cagliostro et ensuite activé par…Maitre Philippe ! (qui travaillait rue du boeuf et rue tête d’or !!!).Et n’oublions pas que la rue du boeuf porte ce nom en souvenir des grandes fêtes dédiées au taureau précipité chaque année dans la Saône à la suite du culte de Mithra.
Revenons maintenant avec précisions sur les constatations des Fils du Tonnerre :
…nous avons déjà placé côte à côte le curé d’Ars et Monsieur Philippe -comme le nommaient ceux qui le fréquentaient en accentuant la marque de respect. Malgré le demi-siècle qui les sépare, ils incarnèrent en effet ensemble le même mystère de Lyon. Ces deux hommes à pouvoirs étaient profondément chrétiens, le premier strictement romain, le second plus proche du christianisme grec des origines de la cité, voire d’un christianisme parallèle – celui d’Apollonius de Tyane auquel il s’apparente. Homme de mystère, Philippe le fut à ses propres yeux…Mais il n’est pas seulement un thérapeute. Il a d’autres pouvoirs et son autorité absolue se traduit sans aucun effort, sans la moindre mise en scène…Mais il a la foi qui soulève les montagnes et, devant lui,la nature semble s’incliner… « vous savez bien, écrira-t-il à ce même ami (Papus), que Dieu nous a remis pleins pouvoirs et qu’il arme notre main du vent, de la grêle, du feu, de la foudre… » …le pouvoir sur la nature, sur la foudre par exemple, la tradition romaine l’avait attribué aux fulgurators étrusques. L’écrivain gréco-romain Philostrate qui vivait sous le règne de Septime Sévère…laisse entendre que le thaumaturge Appolonius posséda aussi le pouvoir des fulgurators.
Et suivent de nombreuses pages sur la vie et les actes de Nizier-Anthèlme Philippe. Et voilà ! La boucle est bouclée : nous avons ici un historien, que l’on ne peut pas soupçonner de faire partie de la mouvance Philippe, ni d’appartenir à un quelconque mouvement ou groupement, qui confirme exactement les propos déjà tenus, les miens et ceux d’autres comme Arqa. Et ce ne sont pas des délires : de nombreuses preuves ont déjà été publiées ici ou ailleurs. Et nous sortons là des affirmations légendaires orientées plus ou moins vers un catholicisme exacerbé, parallèle ou non, des affirmations qui tendent à imposer des vues sans preuves, uniquement basées sur des paroles prononcées réellement ou non et recopiées les unes sur les autres. Et, pour mémoire, nous avons vu que le blason de fantaisie apposé sur le prospectus de vente de l’eau philippine porte les foudres identiques à celles représentées à Rome pour Jupiter…
(merci à Marc F.pour sa connaissance de l'Art héraldique)
Nizier-Anthèlme Philippe selon Papus
Après avoir abordé plusieurs aspects de notre héros, le plus souvent évoqués par Gérard Encausse, alias Papus, et absolument hors des Evangiles selon Maitre Philippe ressassés par ses laudateurs ou apôtres, textes de louanges pour mettre en place une véritable Légende dorée à la manière de Jacques de Voragine, il nous faut maintenant aborder le passage précis où Papus parle nommément de Philippe, dans son traité élémentaire de Science occulte, dont la première édition date de 1888 (?).
Le docteur Encausse n'a jamais fait mystère d'avoir deux Maîtres, l'un intellectuel le Marquis Alexandre Saint-Yves d'Alveydre (notamment auteur des différentes Missions et de l'Archéomètre) et l'autre spirituel Nizier-Anthèlme Philippe. Voici donc ce qu'il en dit, beaucoup plus compréhensif à la lumière des passages déjà cités ici même, qui ont permis une progression du niveau de conscience du lecteur vis-à-vis du Mage Philippe et qu'il convient de relire pour une meilleure compréhension de certains propos.
Il me reste à parler du maître spirituel. Celui-ci est descendu alors que le premier est monté ; celui-ci sait tout, mais il enseigne à descendre et à acquérir la certitude que l'homme qui sait qu'il ne sait rien, commence seulement à comprendre la science ; que celui qui ne possède rien qu'un grabat et qui prête son grabat à qui n'en possède pas est plus riche que tous les riches, le maître spirituel quand il veut enseigner, peut soit parler, ce qui est rare, soit faire voir ce qui est plus commun pour lui. Possesseur de biens physiques qui lui permettraient de vivre en oisif, le maître consacre toute sa vie à la guérison des pauvres et des affligés. Et ces guérisons même indiquent au plus aveugle de quel plan descend l'Esprit qui commande à la maladie et à la mort elle-même.
Dans les rues de la ville qu'il habite, on le voit passer humble entre les humbles ; aussi les pauvres gens seuls le bénissent et le connaissent. Cet ouvrier qui le salue avec respect lui doit sa jambe qu'on allait couper et qui fut guérie en une heure ; cette femme du peuple qui accourt à son passage, vint le trouver alors que son enfant râlait et le maître dit : "Femme, vous êtes plus riche, de par votre dévouement incessant et votre courage devant les épreuves que les riches de la terre ; allez, votre enfant est guéri". Et rentrée chez elle, la mère constate le miracle qui déconcerte et irrite les médecins. Cette famille d'arisans courut à lui alors que depuis 18 heures, leur fille unique était morte, il vint et devant 10 témoins, la morte sourit et ouvrit de nouveau les yeux à la lumière. Demandez à tous ces gens le nom de cet homme, il vous diront : c'est le Père des Pauvres.
Interrogez cet homme ; demandez-lui qui il est, d'où il tient ces pouvoirs étranges et terribles, il vous répondra : "je suis moins qu'une pierre. Il y a tant d'êtres sur cette terre qui sont quelque chose que je suis, heureux de n'être rien. J'ai un ami qui est, lui, quelque chose. Soyez bon, patient dans les épreuves, soumis aux lois sociales et religieuses de votre patrie, partagez et donnez ce que vous avez, si vous trouvez des frères qui ont besoin et mon ami vous aimera. Quant à moi, pauvre envoyé, j'écris sur le livre évident de mon mieux, et je prie le Père comme jadis le fit notre Sauveur le Christ qui rayonne en gloire sur la Terre et dans les Cieux et au coeur duquel on parvient par la grâce de la Vierge de Lumière : Mariah dont le nom soit béni.
Je ne terminerai pas ces pages, que ma reconnaissance rend si douces, par le rappel des injures et des sarcasmes dont les savants, les satisfaits, les critiques accablent le Maître. Il les ignore, leur pardonne et prie pour eux. Cela suffit.
Cet homme dont je viens d'esquisser le caractère, et avec quelle gaucherie eu égard à son élévation, n'est pas un mythe, un être nuageux perdu au fond de quelque pays inaccessible. C'est un être de chair et d'os, vivant de la vie sociale dont il a assumé toutes les charges et plus encore...
dédicace de Papus placée en exergue de son étude sur Pistis Sophia
La tombe de Maitre Philippe, ça peut rapporter gros ...
cliquez sur cette photo pour mieux en voir les détails...
quand on vous disait...voici la preuve...(rendue anonyme)
AJOUT :
cette réflexion et les commentaires ont nourri le site ami consacré à Philippe de Lyon et ont ainsi permis la rédaction d'un article complet :
http://www.philippedelyon.fr/quand-maitre-philippe-sert-support-publicitaire-5128/
et il faut bien lire les commentaires qui donnent des précisions importantes
De qui parle Papus ?
Extraits suivants de la Science des Mages (suite des articles précédents)
Je connais un homme simple, n'ayant jamais lu un livre et qui peut mieux résoudre les problèmes les plus ardus de la science que tel académicien célèbre ; i existe de pauvres gens qui n'ont ni diplôme, ni années d'études et auxquels le ciel est si ouvert que les malades guérissent à leur demande et que les méchants sentent leur coeur se fondre en mode de charité à leur approche...
...le voie du développement spirituel est simple et claire "vivre toujours pour les autres et jamais pour soi", faire aux autres ce que vous voudriez qui vous fût fait dans tous les plans "ne jamais parler et ne jamais mal penser des absents. Faire ce qui coûte avant ce qui plaît". Telles sont quelques-unes des formules de cette voie (la voie cardiaque ou mystique) qui aboutit à l'humilité et à la prière. (note de l'éditeur en 1956 : cf l'ouvrage consacré au Maître Philippe, maître spirituel de Papus)
...le mystique parvenu à cette période ne peut pas comprendre qu'il existe des sociétés dites savantes, même en occultisme et des livres si multiples pour exposer des choses si simples. Il se méfie des sociétés et des livres, et se retire davantage chaque jour dans la communion avec les pauvres abandonnes et les souffrants de tout genre. Il agit et il ne peut plus lire, il prie, il pardonne et il n'a plus le temps de juger ni de critiquer.
...mais un arbre m'a dit mon maître spirituel,, ne peut étendre ses branches chargées de fleurs vers le soleil, sans que ses racines ne s'étendent proportionnellement vers le centre noir de la Terre.
...l'auteur de ces lignes est trop loin de ce plan pour pouvoir en dire davantage. Que le Maître qui lui a révélé le Chemin soit Béni par le Père.
...enfin , au-dessus nous trouvons celui qui, seul a véritablement droit à ce titre de Maître, C'est l'envoyé réel, chargé d'évoluer les facultés spirituelles de l'humanité, et celui-là fait appel à des forces que bien peu comprennent et dont bien peu encore veulent suivre les incitations. Celui-là est celui que nous avons appelé le Maître Spirituel qui a été nommé par Marc Haven dans sa merveilleuse étude sur Cagliostro le Maître Inconnu et par Sédir dans ses commentaires sur l'Evangile l'Homme libre.
...ces classifications, comme toutes les classifications humaines, sont forcément un peu factices ; en général, un Maître touche plus ou moins aux trois catégories dont nous avons parlé, et comme tout, dans l'inivisible, est collectif, ces envoyés se rattachent non pas à des personnalités, mais à des appartements : ainsi un envoyé de l'appartement du Christ est toujours lié à la loi Cristal solaire, ce qui bouche la porte invisible à tous les imposteurs.
...ainsi, votre serviteur, qui n'est réellement qu'un pauvre soldat dans cette armée, n'ayant même pas pu obtenir les galons de caporal, est désagréablement impressionné chaque fois qu'on lui envoie par le nez le titre de Maître.
Voici donc quelques citations spectaculaires car elles proviennent directement d'un témoin privilégié dans la vie et le paroles de Nizier-Anthèlme Philippe ; c'est également un exemple d'humilité par rapport à tous ceux qui ont prétendu que...et qui parfois même ont purement copié ou transformé à leur façon ces propos. Qui ensuite s'en sont fait une gloire usurpée ; cela remet aussi en question certaines idées fausses ou suggérées par des croyances de catéchisme qui ont transformé la vision des choses.
Ces quelques passages ainsi que ceux présentés dans les articles précédents (qui forment un tout avec cet article) amènent à beaucoup de réflexions pour qui accepte de réfléchir...au-delà de tout dogme ou idée préconcue...
la stèle de la tombe de Papus au cimetière du Père Lachaise
Le Docteur Philippe Nizier lauréat de deux prix ! (après refonte totale et compléments du 26 septembre 2014)
et il faut se rappeler que le 4 Février 1892 suivant, l'Echo de Lyon a publié son acquittement quant à l'accusation de pratique illégale de la Médecine
Et lorsque nous consultons le livre de Philippe Encausse consacré à Maitre Philippe (édition 1966 page 197), nous avons la surprise de constater que non seulement la thèse pour le doctorat en médecine du 23 octobre 1884 pour l'Université américaine de Cincinnati fut imprimée chez Jules Pailhès à Toulouse ! Et encore en note de bas de page est présentée une longue liste de dédicaces de la thèse : or de très nombreux bénéficiaires figurent également dans la liste ci-dessus des co-lauréats ainsi que le docteur Surville en personne qualifié d'illustre docteur et ami ! Nous découvrons ainsi, peu à peu des aspects méconnus de la vie de Monsieur Philippe.
Dédicaces de la thèse (source livre de Philippe Encausse)
Pour revenir rapidement sur la thèse, plusieurs auteurs analystes sont d'accord sur le caractère hypothétique de sa réalité, d'une part quant à l'Université de de Cincinnati où le sieur Philippe, ne parlant que le Français, aurait étudié par correspondance (...), d'autre part sur la page de couverture du document qui met en valeur des titres bizarres du docteur N.-A. Philippe d'Arbresle , et enfin quant à son contenu, une page sur la farine brésilienne y figurait.
Ci-dessous document du site Philippe de Lyon qui a procédé à une étude sur le sujet (vous remarquerez le scoop : ancien élève des Hopitaux de Paris !!!)
http://www.philippedelyon.fr/these-docteur-philippe-fait-chevalier-4091/
En ce qui concerne le concours de Toulouse, le compte-rendu en a été publié intégralement par le périodique Le Magicien, revue publiée à Lyon par Madame Veuve Louis Mond, d'ailleurs co-lauréate de Nizier-Anthèlme Philippe dans le concours, qui n'était pas madame Mond mais madame Veuve Elisa Reymond et qui était amie de Stanislas de Guaita.
http://collections.bm-lyon.fr/PER00315208/ISSUE_PDF
Voilà ainsi de nouvelles précisions qui peuvent être fort intéressantes à la réflexion.
D'autre part, je ne résiste pas à parler d'un détail amusant (mais non significatif) : la ressemblance de noms dans les personnes que le docteur N.A.Philippe d'Arbresle fut amené à rencontrer. En effet nous trouvons Surville à Toulouse et Durville à Paris, tous deux s'occupant de magnétisme ; et aussi Papus à Paris et Papi à Marseille, tous deux décernant de beaux diplômes.
Prédiction de Monsieur Philippe
Selon le témoignage d'un participant aux séances de la rue Tête d'or, catalogué par Philippe Encausse, Nizier-Anthèlme Philippe aurait déclaré :
— En ce qui concerne Lyon, l’endroit où nous sommes et jusqu’à la Tour du Pin,
s’effondrera, car il est sur une nappe d’eau qui n’est pas à 300 mètres. La maison de
l’Arbresle demeurera.
Et bien voilà, c'est fait :
Pour être un peu plus sérieux (ou moins, comme on le voudra) ne lui a-t-on pas fait dire (lumière blanche)
... (1881) Il n’y avait pas de train, à ce moment-là pour revenir de Lyon à l’Arbresle et un jour Monsieur Philippe, s’y rendant à pied, dit à ces dames à son retour : J’ai entendu siffler un train, vous aurez bientôt le chemin de faire pour aller à l’arbresle. La famille s’y rendait en landau et on donnait des rôties de pain trempé dans du vin aux chevaux à l’arrivée. ….
alors que :
et sur les photographies de l'époque on voit très bien le tunnel ferroviaire qui passait (et passe toujours) en dessous de l'allée d'entrée du Clos !
Les...hasards de Loyasse
On sait que les familles, parents et alliés de Nizier-Anthèlme résident, sauf quelques exceptions, dans le même quartier que lui au cimetière de Loyasse (derrière Lyon-Fourvière et les ruines romaines). Cela n'a rien de surprenant, mais ce qui est étonnant c'est que les tombes Philippe et Willermoz sont voisines !
Et on ne peut accuser un plan préconçu: en effet Jeanne-Julie Landar est de Famille Régny des industriels toiliers importants et riches de Lyon.
La tombe des Régny a été achetée en concession perpétuelle en 1814 et de nombreux membres de la famille y furent enterrés. Il existe d'ailleurs une photographie de la tombe avant la pose d'une nouvelle plaque de marbre, lors du décès de Olga Lalande. Et une étude des antécédents de la riche famille Régny qui exerça une grand influence sur la vie économique lyonnaise, pourrait apporter bien des surprises.
Or, la tombe de Jean-Baptiste Willermoz que les gens de la Tradition connaissent tous (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Willermoz )
se trouve pratiquement à côté ! Sur l'extrait de plan : point rouge tombe Philippe, encerclé tombe Willermoz
La tombe des Régny/Landar/Philippe datant de 1814, Jean-Baptiste Willermoz étant décédé le 29 mai 1824, il ne peut y avoir aucun plan préconçu par rapport à Nizier-Anthèlme Philippe (25 avril 1849/2 aout 1905).
Il s'agit donc d'un hasard.