La naissance de Philippe dit de Lyon : presque un conte de Noel
Nizier-Anthèlme Philippe, véritable personnage de conte de fées…il était une fois…Ou un conte de Noel…en tous les cas, un conte.
Voici le début par un récit touchant de l’importante étude intitulée Monsieur Philippe un juste parmi les hommes, publiée dans la revue Planète numéro 22 de Mai 1971 par Claude Pasteur ; elle fut d’autre part en relation directe avec Philippe Encausse, le fils de Papus.
Ce mercredi 25 avril 1849 à trois heures du matin, il y eut un violent orage sur le petit hameau savoyard de Loisieux. Ceux qui eurent la curiosité de regarder dehors, virent une grande étoile brillante qui semblait suspendue au dessus de l’humble maison de la famille Philippe -de pauvres gens déjà père et mère de quatre enfants, et qui s’apprêtaient, justement cette nuit-là, à en accueillir un cinquième. C’est ainsi que naquit selon la légende Nizier Anthèlme Philippe. La tradition nous dit aussi que sa mère ne cessa de chanter doucement pendant l’accouchement : peu de temps auparavant, elle avait rendu visite au saint curé d’Ars qui lui avait prédit la naissance d’un fils lequel serait un être très élevé.
Claude Pasteur dans son article prend évidemment du recul par rapport à ce récit merveilleux, n'étant pas dupe des propos qu'elle retranscrit. Mais on peut raisonnablement se demander pour qui les adorateurs (bien avant Philippe Encausse qui souligne une partie de cette anecdote) qui ont rapporté cette naissance ont pris leurs lecteurs (une fois encore).Il est à remarquer que plusieurs faits sont copiés des aux écrits évangéliques notamment l'étoile et la mère qui chante en attendant l'accouchement...Et ce n'est qu'un début car les même laudateurs s'amuseront plus tard à caler de nouveaux faits avec celle d'un certain Jésus.....faits appris dans leur catéchisme.
Il est vrai que le père, Joseph et la mère Marie (prénoms exacts) avait pris le chemin de Ars où le petit Curé leur annonça la venue d'un être extraordinaire...seulement on n'a pas retrouvé l'âne...
J'ai toujours fait remarqué deux choses autour de moi, qui n'ont jamais retenu l'attention :
1/à l'époque, en 1849, il n'était pas aisé de rejoindre Loisieux (Yenne) à Ars, c'était en effet une véritable expédition ! Considérons par exemple les routes de la région en 1839 :
on constate par exemple que la route passant en est/ouest par Yenne en direction d'Ambérieu-en-Bugey n'existait pas
2/Les Rubutiers, hameau de Loisieux, se situaient bien en territoire italien ; on voit avec précision sur la carte que la frontière se trouvait plus à l'ouest, vers Peyrieux, même en 1865 !
et comme d'habitude la lecture des commentaires ci-dessous est fort intéressante...
Et j'ajoute que la famille était tellement pauvre que ce fils, plus de 10 ans plus tard, dut faire la centaine de kilomètres pour Lyon...pieds nus !