Je dédie cet article à tous ceux et surtout toutes celles qui n'ont pas cru à mon Amitié, dominé(e)s par leurs certitudes, alors que je ne demandais qu'un peu de chaleur...Un jour il sera trop tard...Mais, pour paraphraser François Mitterrand dans ses entretiens avec Marie de Hennezel : je crois aux forces de l'Esprit, je serai toujours avec vous.

lien direct : Marie de Hennezel et Mitterrand: "Ce fut comme un coup de foudre" (parismatch.com)


 

J'ai écrit cela il y a bien longtemps... 

A quoi ça sert  la vie

Quand on ne peut plus vivre ?

A quoi ça sert de vivre

Quand on ne peut plus rire ?

Quand le soleil s’éteint

On ne peut exister.

J’ai peur de mourir

A force de pleurer.

Je suis écorché vif

Et je voudrais crier

Je voudrais crier à tous :

Je vous aime.

Vous ne comprenez  pas

Cachés derrière vos mots,

Derrière vos phrases vides

Qui ne sont que remparts,

Derrière tous vos principes

Et vos philosophies,

Vous ne comprenez rien

Et ne pensez qu’à vous.

Mais vous n’existez pas

Lorsque vous êtes seuls,

Et je n’existe pas

Car je suis toujours seul.

Alors pour cette raison

Un jour partirai.

Et ce sera trop tard

Car vous comprendrez

Qu’à la fin je suis mort

A force d’avoir aimé.

coeurquibat

Gérard-Antoine Demon (1948 - 20..)

moi10 - Copie

mais la réalité peut être autre !

J'ai une grande nouvelle triste à t'annoncer : je suis mort.

Je peux te parler ce matin, parce que tu somnoles, que tu es malade, que tu as la fièvre.

Chez nous, la vitesse est beaucoup plus importante que chez vous. Je te rencontre parce que je n'ai pas toute ma vitesse et que la fièvre te donne une vitesse immobile, rare chez les vivants.

Les vivants et les morts, sont près et loin les uns des autres comme le côté pile et le côté face d'un sou, les quatre images d'un jeu de cubes. La vie et la mort s'affrontent.

Le miracle est de vivre double en face de cette grande énigme et n'être qu'un. C'est notre secret. Je cède la place. Abandonne-toi. La vie est morte, vive la vie. Le poète est mort, vive le poète. Adieu. Je commence à me dissoudre. Nos traits se tissent ensemble. La ressemblance est outre. Elle émane de l'esprit.

La réalité commence.

(avec la complicité des Jeans : Cocteau et Marais)