L'équinoxe de Printemps
extrait de l'un de mes anciens blogs...
En bas des escaliers de l'église, depuis déjà quelques temps, un homme handicapé s'installait régulièrement, guidé par un de ses copains qui revenait le chercher chaque fin d'après-midi. A voir ses vêtements usés, deux fois trop grands pour lui, on comprenait la dureté de sa situation. Il avait posé devant lui une casquette et un petit carton sur lequel son copain avait écrit :
aveugle de naissence sans famille et sans revenut
victime d'un accidant du travail
jai faim, sil vous plait penser a moi
Mais personne ne faisait attention à lui, même les fidèles de l'église obligés de passer devant lui, faisaient comme s'il était invisible, de même les passants qui se rendaient au centre-ville ou sur le marché du vendredi ne faisaient pas cas de lui. Bien plus, des enfants sur le chemin de l'école s'amusaient de le voir et un jour, même, deux ou trois s'amusèrent à shooter dans sa casquette comme dans un ballon.
Un jour, une petite fille passa, regarda l'écriteau, s'assit à côté de lui et commença à lui parler, il lui expliqua tous ses malheurs. la petite fille lui dit "tu sais, c'est pas ça qu'il faut écrire, tu permets que je change le texte ?" Et elle écrivit quelque chose au dos du carton puis s'en alla.
Elle venait de partir quand un passant s'arrêta , mis une pièce dans la casquette "tenez mon brave voilà pour vous".
Et à partir de ce moment cela n'arrêta pas, en plus d'une pièce beaucoup lui parlaient avec un mot gentil. Il ne comprenait plus rien, quel miracle avait eu lieu ? Une dame montant à l'église s'arrêta et elle aussi lui donna une pièce, il la retint lui expliquant que pendant plusieurs jours il s'était installé là avec son panneau
aveugle de naissence sans famille et sans revenut
victime d'un accidant du travail
jai faim, sil vous plait penser a moi
et que personne ne lui donnait rien ni lui parlait, que cette petite fille était passée et avait changé son texte et que depuis c'était un véritable miracle ; mais qu'avait-elle pu écrire pour cela ?
La dame lui lut alors :
Demain, c'est le printemps et je ne le verrai pas