Victor-Emile Michelet
Je voulais rendre hommage à ce grand Monsieur de la Tradition dont je lisai dans les années 1990 le petit opuscule si important : le secret de la Chevalerie.
J'étais parti pour rédiger un texte à son sujet, mais devant la richesse, j'ai abandonné. Aussi je fais un emprunt au site de l'Ordre Martiniste Traditionnel
lien direct : https://www.martiniste.org/victor-emile-michelet-2/
Victor-Émile Michelet (1861-1938) est une figure importante du Martinisme. Ancien compagnon de Stanislas de Guaita, de Papus et d'Augustin Chaboseau, il fut membre du premier Suprême Conseil de l'Ordre Martiniste en 1891. A Paris, il dirigea la loge Velleda qui se consacrait à l'étude du symbolisme. Martiniste très actif, il écrivit de nombreux articles pour la revue l'Initiation et le Voile d'Isis. Brillant conférencier, il présenta de nombreux exposés au Groupe Indépendant des Études Ésotériques fondé par Papus. C'est à cette époque qu'il publia l'un de ses premiers textes, L'Ésotérisme dans l'art, à la Librairie du Merveilleux.
Après la désorganisation de l'Ordre causée par la mort de Papus et la guerre de 1914-1918, il est de ceux qui, avec Augustin Chaboseau, Chamuel et Octave Béliard, fondent en 1920 l’association Les Amis de Claude de Saint-Martin, également dénommée Ordre Martiniste. Cette association donna naissance au groupe Athanor, dirigé par Victor-Émile Michelet. À partir de 1931, ce groupe prit le nom d'Ordre Martiniste Traditionnel.
L'Ordre est d'abord dirigé par Augustin Chaboseau, puis en avril 1932, c'est Victor-Émile Michelet qui assume cette fonction. Il sera Grand Maître de l'O.M.T. jusqu'à sa mort le 12 janvier 1938. Sous sa direction, l'Ordre reste discret. Il se manifeste quelquefois à travers le groupe Tau, qui publie alors un bulletin d'études psychologiques et métapsychiques, et organise des conférences au Palais de la Mutualité. Victor-Émile Michelet donne aussi quelques conférences pour la revue Atlantis.
Écrivain remarquable, passionné d'ésotérisme et de poésie, il est l'auteur de poèmes, de contes, de pièces de théâtre. En 1900 ses mérites furent reconnus ; un prix de l'Académie française récompensa ses deux premiers livres : les Contes Aventureux et les Contes Surhumains. Il reçut également le prix Sully-Prudhomme pour son recueil de poèmes intitulé La Porte d'or. En 1937, quelques mois avant de passer à l'Orient éternel, il publia Les Compagnons de la hiérophanie, un livre dans lequel il évoque ses souvenirs concernant des personnalités telles que, Papus, Stanislas de Guaita, Barlet, Sédir, Péladan, Saint-Yves d'Alveydre... Ce livre est un vivant témoignage de la grande période de l'occultisme de la Belle-Époque, dont Victor-Émile Michelet fut l'un des acteurs essentiels.
Mystique et voyant, il accordait une place fondamentale au symbolisme dans ses textes, et c'est là que se situe son apport le plus spécifique. Ami avec les plus grands écrivains de son époque, il exerça d'importantes responsabilités dans le monde des lettres. Il fut président de la Société de Poésie (1910), président de la Société Baudelaire (1921), membre du Conseil de la Maison de la Poésie (1931), bâtonnier de l'Académie des Poètes (1932), président honoraire de la Société des Poètes Français. Il fut aussi chevalier de la Légion d'honneur.
Je précise que ce lien vous permettra (publicité gratuite pour le partage) de connaitre tous les détails du Martinisme, entre autres au temps de Papus et de la Belle époque, mais il y a bien d'autres choses ...
D'autre part, bien que n'ayant jamais rencontré Maitre Philippe de Lyon, il lui rendit un hommage brillant que Philippe Encausse reproduit dans l'édition 1949 de son ouvrage consacré à son Père Papus et à Maitre Philippe :