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Sur les Chemins de la Tradition

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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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9 juin 2017

Qumrân

Dans les années 90, je m'intéressai aux rouleaux esséniens de Qumrân et aux textes gnostiques de Nag Hammadi ; pour cela j'étudiai différents ouvrages tels les manuscrits de la mer Morte du Cardinal Jean Daniélou, tels les parutions spécifiques des Cahiers de l'Evangile, que j'ai toujours dans ma bibliothèque et aussi un numéro spécial du Monde de la Bible.

nag cahiers

qumran cahiers

qumran manuscrits

Justement, cette dernière publication vient de renouveler le sujet Qumrân par une étude parue dans son numéro de mars/avril/mai 2017. Et cette étude a été reprise sur le site de la Croix. Je remercie le Monde de la Bible de m'avoir autorisé à reprendre l'intégralité de cet article sur mon blog, car pour moi il représente un travail considérable et sérieux.

qumran le monde de la bible

ARTICLE PUBLIÉ DANS LE MONDE DE LA BIBLE 220 (MARS-AVRIL-MAI 2017)

Cet étude a été rédigée par , le

Il est des mots qui marquent l’imaginaire jusqu’à oublier leur signification originelle. « Qumrân » (prononcer « qoumrane ») est l’un d’eux. Il résonne comme un nom de code réservé à des initiés, mais à dire vrai, il est très rapidement devenu familier à tous ceux qui s’intéressent à la Bible et au-delà de ce cercle. En effet, il y a tout juste 70 ans, à la fin de l’année 1946 ou au début de 1947, trois bédouins de la tribu Ta‘amireh arpentaient les grottes du désert de Judée, qui borde le nord-ouest de la mer Morte. Ils faisaient paître leur troupeau de moutons et ils en profitaient pour inspecter les grottes de ce désert rocailleux dans l’espoir d’y trouver un « trésor », selon le mot de l’un d’eux.

La légende a retenu la découverte fortuite d’une cavité lors de la recherche d’une bête égarée, mais il s’agissait davantage de bédouins habitués à vivre de ce qu’ils trouvaient sur leur chemin. Il n’est pas question de voleurs ou de menus larcins, mais simplement de ce que la nature leur offrait dans une existence marquée par la rudesse des conditions de vie. Ainsi, il n’est pas étonnant d’entendre leur récit qui fit état avant tout de la découverte de grandes jarres en argile. Pourtant, dans la grotte subsistaient aussi de vieux chiffons et de vieux morceaux de cuir dont certains étaient demeurés presque intacts et marqués à l’encre d’une écriture. Analphabète, un des bergers avoua même qu’ils se servirent de ces derniers pour allumer le feu dans la fraîcheur de la nuit au désert. La découverte des manuscrits n’avait pas encore eu lieu.

Qumran la croix(photo la Croix)

De nouveaux manuscrits en 2016

Néanmoins, les bédouins furent intrigués par le contenu de certaines jarres. Trois rouleaux de cuir furent exhumés et entreposés quelques semaines dans le camp de la tribu, au sud-est de Bethléem. Certains membres de la tribu, ayant participé à des fouilles archéologiques quelques années auparavant sous la conduite du préhistorien français René Neuville, suspectaient la valeur financière de ces objets. À partir de mars 1947, les bédouins visitèrent de nouveau la grotte et sortirent quatre autres rouleaux bien conservés. Ils cherchèrent à les vendre à des marchands de Bethléem.

L’histoire retint le cordonnier antiquaire Khalil Iskander Shahin, dit Kando, qui avait l’habitude de faire du troc avec eux, et qui devint l’intermédiaire entre les savants et les bédouins. Kando fut en possession de quatre rouleaux et des fragments issus de la grotte, mais un autre marchand, Faidi Salahi, en acheta trois autres. Ce dernier céda son lot au professeur Éléazar Sukenik, de la jeune Université hébraïque de Jérusalem, alors que Kando vendit ses manuscrits au métropolite Athanase Samuel, supérieur du couvent Saint-Marc de Jérusalem.

Le récit de la première circulation des manuscrits est anecdotique, mais il explique pourquoi en 2016 furent publiés deux recueils de fragments inconnus des manuscrits de Qumrân (voir « Á lire » p. 36 et p. 60-65). Il s’agit du reliquat du trésor de Kando vendu par ses descendants à de riches collectionneurs privés.

Bien qu’on ne puisse avoir la certitude que tous les fragments proviennent des grottes apparentées au site archéologique de Qumrân, la traçabilité des fragments oriente majoritairement vers des restes de manuscrits de Qumrân exhumés par les bédouins. Ces nouveaux textes, souvent réduits à quelques mots, contiennent presque tous des passages de la Bible hébraïque ou Ancien Testament. Il est à prévoir dans les années à venir que d’autres fragments inédits apparaissent à la faveur des successions de collectionneurs privés.

Un conservatoire de la culture juive au tournant de notre ère

De 1947 à 1956, furent découvertes onze grottes avec un peu moins de 1 000 manuscrits copiés principalement au cours du I er siècle av. J.-C. Les grottes 1 et 11 donnèrent les manuscrits les mieux conservés, mais c’est la grotte 4, située à environ 30 m du site archéologique de Qumrân, qui fournit les deux tiers des manuscrits exhumés.

C’est pourquoi l’hypothèse d’une seule collection de textes, voire de la bibliothèque d’une communauté, a été formulée. Bien que des doutes aient été émis sur l’unité théologique des textes dispersés dans onze grottes, l’ensemble, finalement publié en 2009, révèle une cohérence d’idées sur des thèmes très variés : origine du mal, prédestination, victoire finale du bien sur le mal, généralisation de lois sacerdotales à l’ensemble des juifs, adoption du calendrier solaire et rejet du comput lunaire, prééminence des prêtres, existence d’un message caché dans la Torah…

Le rouleau de cuivre contenant une liste de trésors cachés fait figure d’exception : un consensus naissant en fait un manuscrit déposé plus tardivement dans la grotte 3. Néanmoins, à côté des textes rédigés par la communauté de Qumrân, figurent des textes hérités d’autres milieux sociaux. Ces textes semblent avoir été choisis et conservés dans les grottes dites de Qumrân, parce qu’ils justifient et promeuvent le même projet politico-religieux. Par exemple, aucun texte ne célèbre les dirigeants maccabéens et hasmonéens (lire p. 30) pourtant contemporains.

Ainsi, les manuscrits de Qumrân ne forment pas la bibliothèque d’un groupe d’humanistes collectant toutes les opinions de leur temps, ils forment un rhizome (lire p. 34) aux racines différentes mais aux thèmes et idées choisis bien qu’exprimés différemment. C’est pourquoi les textes de Qumrân sont à la fois le choix d’un milieu juif particulier et un conservatoire de la culture juive au tournant de notre ère. Ainsi, le terme de « secte », qualifiant ce milieu, et l’adjectif « sectaire », pour décrire une idée ou une expression en particulier, ne sont plus de mise aujourd’hui dans la recherche.

La révélation continue

Les manuscrits de Qumrân conservent les plus anciens témoins connus de la Bible hébraïque ou Ancien Testament. Outre la preuve que ces textes circulaient dans l’Israël ancien avant notre ère – ce qui fit la une des journaux dans le monde entier en 1948 avec le déchiffrement du Grand Rouleau d’Isaïe trouvé dans la grotte 1 –, les manuscrits de Qumrân témoignent de l’extraordinaire variabilité du texte d’un même passage avant la fixation du canon juif à la fin du Ier siècle ap. J.-C.

Les collections de la Torah et des Prophètes semblent acceptées par tous les juifs, mais les écrits mis à l’intérieur de ces collections et le texte précis de chacun de ces écrits connaissent une grande diversité à lire les textes de Qumrân. Les hypothèses sur l’écriture et les réécritures de la Bible hébraïque sont alors interrogées à frais nouveaux sur la base de ces témoins matériels et non plus sur des reconstructions théoriques.

Le statut de la parole de Dieu, c’est-à-dire la révélation, face à cette diversité pour un même passage biblique dans une même communauté à la même époque relègue l’autorité littérale du texte au profit du message qui demeure le même au-delà des versions et des variantes textuelles.

Enfin, l’idée d’un texte dépositaire d’une autorité, qui suscitait plus tardivement des interprétations contenues dans d’autres textes ayant moins d’autorité, a vécu, car ces écrits semblent mis sur un même niveau d’autorité. Par exemple, le livre des Jubilés, qui reprend des passages de Genèse et Exode, est considéré en parallèle de la Torah dans le Document de Damas (CD A XVI 1-4).

L’interprétation des textes existe, mais elle se confond avec le processus d’écriture et de réécriture. Ainsi, la distinction entre les textes « bibliques » et « non-bibliques » avant le canon juif ne tient plus. Au fondement de ce processus narratif se mêle la prétention à recevoir de nouvelles révélations de Dieu et à comprendre totalement les révélations plus anciennes consignées dans la Torah et les Prophètes. Ainsi, la révélation continue dans les textes de Qumrân.

Le chaînon culturel manquant

Les manuscrits de Qumrân laissent aussi entrevoir un monde intellectuel juif insoupçonné avant la découverte. En effet, les textes de Qumrân documentent des idées qui établissent des passerelles entre la Bible hébraïque, ou Ancien Testament, et le Nouveau Testament, alors que les deux corpus clos étaient perçus en rupture.

Par exemple, les textes de Qumrân conservent des attentes messianiques au tournant de notre ère qui permettent de réévaluer les continuités et les spécificités de la croyance en Jésus de Nazareth comme le Messie. De même, des textes juridiques découverts à Qumrân constituent le lien manquant entre des lois bibliques et des préceptes collectés dans la Mishna au début du IIIe siècle ap. J.-C. Les traditions de sagesse sur les relations sociales, la famille, la femme ou l’argent, par exemple, conservées dans des écrits inédits, comme 4QInstruction, complètent la connaissance des jalons moraux et éthiques en vigueur dans la société juive palestinienne au tournant de notre ère.

Enfin, des textes liturgiques et calendaires donnent à voir des croyances, des pratiques et des débats quelques décennies avant la destruction du Temple de Jérusalem en 70 ap. J.-C. Bien qu’il demeure difficile d’établir si ceux-ci sont propres à la communauté de Qumrân ou à l’ensemble des juifs, ils sont les premières attestations d’une vie religieuse où s’articulent finement le Temple et la communauté, la prière individuelle et les rites collectifs. Certains de ces textes sont probablement empruntés à la liturgie du second Temple de Jérusalem.

La « communauté de Qumrân » est-elle composée de juifs esséniens ?

Dans l’esprit du plus grand nombre, le nom « Qumrân » est associé à des scandales qui fleurirent à partir des années 1960. Sans revenir sur les accusations de dissimulation de manuscrits contraires à la doctrine chrétienne ou sur l’identification du chef de la communauté de Qumrân, le Maître de Justice, avec Jésus de Nazareth, son frère Jacques ou Jean le Baptiste, il est opportun de rappeler qu’aucun fragment du Nouveau Testament n’a été trouvé dans les grottes de Qumrân et que les idées, notamment celles autour de rites de pureté avec l’eau, sont bien différentes de celles professées par Jean le Baptiste et Jésus de Nazareth sur le baptême.

Dans les années 1990, l’accès à toutes les photographies de fragments provenant de la grotte 4 interrogea à bon droit les hypothèses sur ceux qui ont rédigé, choisi, conservé et copié les manuscrits de Qumrân. Ainsi, la comparaison des préceptes juridiques dans les textes de Qumrân et la Mishna mena Lawrence Schiffman, en 1995, à identifier la communauté de Qumrân avec celle des juifs sadducéens. Mais les nombreuses différences sur des sujets-clés suggèrent que les points communs identifiés révèlent plutôt un avis partagé par l’ensemble des juifs.

D’autres théories étaient plus spéculatives. L’autorité conférée au patriarche Hénoch et ses traditions dans les textes de Qumrân ont fait naître chez Gabriele Boccaccini, en 1998, l’hypothèse d’un milieu intellectuel appelé le « judaïsme hénochite » ; ce milieu serait aussi à l’origine des groupes de Jean le Baptiste et de Jésus.

Bien qu’Hénoch soit une figure d’autorité dans la communauté de Qumrân, les textes n’en font pas la figure centrale ; seulement une tradition littéraire plus ancienne parmi d’autres reprises dans les textes de Qumrân. À l’opposé, Shemaryahu Talmon renonça en 1994 à identifier la communauté de Qumrân avec un groupe juif connu dans les sources littéraires anciennes. Par ailleurs, l’hypothèse formulée par Norman Golb, en 1995, d’un dépôt des manuscrits des bibliothèques de Jérusalem dans le désert de Judée lors de la Révolte juive de 66 à 73/4, sans lien avec le site de Qumrân, ne trouve pas d’appui.

Un consensus s’établit à l’orée des années 2000 avec la reprise de l’hypothèse d’un groupe juif nommé « esséniens » derrière l’expression « communauté » (yahad) lue dans les textes de Qumrân. En effet, environ 95 % des informations données par les auteurs antiques sur les esséniens corroborent les idées déchiffrées dans les manuscrits de Qumrân.

Outre la localisation sur la rive occidentale de la mer Morte, fournie par Pline l’Ancien (Histoire naturelle 5,73), les notices grecques de Flavius Josèphe (Guerre des Juifs 2,119-161 ; Antiquités juives 13,171-173 ; 18,18-22) et Philon d’Alexandrie (Quod omnis probus liber sit [Que tout homme bon soit libre] 75-91) s’accordent avec les textes de Qumrân sur la théologie et les pratiques communautaires. Les rares différences s’expliquent par la connaissance indirecte des esséniens chez Philon et Josèphe, bien que ce dernier prétende avoir été essénien durant trois ans selon son Autobiographie. De plus, ils conservèrent des passages sur les esséniens pour des motivations éditoriales bien distinctes de la volonté d’établir la connaissance historique.

Toutefois, des zones d’ombre demeurent dans l’hypothèse essénienne. Bien qu’ancienne, l’hypothèse dite de Groningen défendue par Florentino García Martínez perdure : le groupe essénien antérieur à la révolte maccabéenne au milieu du IIe siècle av. J.-C. se serait scindé au moment de la révolte pour donner naissance au groupe essénien de Qumrân. L’identité du groupe originel continue d’être débattue. À la lecture des textes juridiques de Qumrân, des positions communes existent entre les esséniens et les pharisiens, ce qui signifierait que les deux groupes n’en formaient qu’un à l’origine. Des chercheurs allant jusqu’à identifier celui-ci avec les « pieux » (hassidim) selon 1 Maccabées 2,42 et 7,13-18. En outre, il est difficile de prouver à travers les textes que l’arrivée du Maître de Justice provoqua la scission dans le groupe.

Qui est le Maître de Justice ?

Le consensus sur l’identité du Maître de Justice a également volé en éclats ces dernières années. Alors qu’à partir de 1950 les chercheurs s’accordaient sur son identité, grand prêtre du Temple de Jérusalem, spolié par l’accession au grand pontificat de Jonathan Maccabée en 152 av. J.-C., mais dont le nom demeure inconnu, les études récentes sur les rares passages mentionnant le Maître de Justice s’orientent vers un nouveau consensus. Il s’agirait d’un prêtre, et non d’un grand prêtre, appartenant à une des familles sacerdotales promptes à critiquer les familles les plus prestigieuses qui contrôlaient le Temple de Jérusalem et son service.

Étant donné que les noms propres ne sont jamais cités dans les textes de Qumrân (seul les fonctions le sont), il n’est pas surprenant que l’identité du Maître de Justice ne soit pas mentionnée. À la mort du Maître, au plus tard à la fin du IIe siècle av. J.-C., l’assemblée des esséniens aurait repris le pouvoir de légiférer selon des procédures très strictes. Les manuscrits de Qumrân sont majoritairement copiés à partir de cette époque.

Enfin, l’énigme de la disparition du nom « esséniens » dans les sources littéraires après la première Révolte juive n’a pas à ce jour trouvé d’explication convaincante. 70 ans après leur découverte, les manuscrits de Qumrân contiennent encore de nombreuses questions irrésolues.

qumran la croix 2(photo la Croix)

http://www.mondedelabible.com/qumran-manuscrits-de-mer-morte-70-ans-kiosques-librairies/ l'article publié a un avantage sur mon article : ce sont ses riches illustrations photographiques

et la reprise par le site de la Croix : http://www.la-croix.com/Religion/Qumran-decouverte-majeure-2017-05-15-1200847227?utm_source=outbrain&utm_medium=cpc&utm_content=Religion

 

qumran google par satellite(Google par satellite)

vous pouvez aussi consulter : http://revue.de.livres.free.fr/cr/golb.html

  

3 juin 2017

Le Monde est fait d'apparences, réédition d'un article du 29 décembre 2013

Voici un extrait publié par mes amis du site des Baladins de la Tradition :

Ton sanctuaire terrestre, aussi bien que les églises, les temples, les mosquées et les synagogues, a, pour toi et les autres, une forme matérielle déterminée, mais cette forme n’est qu’apparente. Essentiellement, elle est l’interprétation, par le mental informé par les perceptions des sens physiques, d’une masse vibratoire dont les composants se meuvent à diverses fréquences.

Il en est de même, d’ailleurs, de la création physique tout entière et il en est ainsi, également, de ton corps. La matière est soumise aux lois cosmiques et celles-ci accomplissent une mission constante et impersonnelle de création.

Mais suppose qu’elles soient sous la dépendance de l’homme. Ton sanctuaire et les édifices choisis pour exemple, pourraient prendre, à ton gré, des apparences différentes. Quoi qu’il en soit, le mot approprié vient d’apparaître : le monde est fait d’apparences ; il n’a pas la réalité qu’on lui confère. En outre, les sens physiques, tu le rappelles souvent toi-même, sont sujets à l’erreur et à l’illusion de sorte que ce monde apparent est encore différent dans l’interprétation qu’en ont les hommes.

Mais c’est dans ce milieu d’interprétations que l’humanité se manifeste, se développe et évolue. Elle ne se soucie pas de savoir si le monde est réel ou non. Elle tient compte de ce qu’elle perçoit et comprend, et elle s’en sert, sans se préoccuper de savoir si son environnement est une illusion et sans se demander si le fait de connaître la réalité derrière les apparences changerait quoi que ce soit à sa manière de vivre.

Nous avons là un exemple fondamental de ce qui peut être entrepris et réalisé à partir de conditions dont la réalité est absente et dont il est tenu compte uniquement des apparences.

Notons, en passant, combien il est paradoxal – et amusant ! – d’entendre certains taxer de « fantaisie », d’imagination ou d’irréalisme ceux qui, au-delà des apparences, s’efforcent d’appréhender la réalité et qui, au-delà du visible, cherchent à percer l’invisible, alors que tous les hommes, et naturellement eux-mêmes, vivent, en le sachant mais sans s’en soucier, dans un monde où la réalité est loin d’être ce qu’elle apparaît !"

Raymond Bernard in Nouveaux messages du Sanctum céleste -

http://www.bldt.net/Om/spip.php?article967

 

 

22 mai 2017

Saint Philibert de Tournus

Je suis retourné spécialement à Tournus pour refaire quelques photos (je les avais en argentique) de l'Abbaye Saint Philibert.  En ce qui concerne les données historiques, je laisse le soin au site Lieux sacrés (déjà cité ici-même) de vous les présenter :

http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2007/05/10/4895931.html

(et pensez bien de regarder les articles apparaissant par photos en dessous : l'église, la crypte, les mosaïques)

Et donc je vous engage à quelques visites par mes photos récentes

http://www.verlatradition.fr/albums/abbaye_de_tournus/index.html

mon album photos en colonne de droite

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1 mai 2017

Les samedi 13 et dimanche 14 mai, salon bien-être à Villefranche-en-Beaujolais

Pour la seconde année, un Salon du Bien-Etre se tiendra à Villefranche, à Parc Expo : le Salon des Z'Arts Zen. L'ayant visité en 2016, je peux témoigner de son importance considérable avec 130 exposants et 50 conférences réparties sur les deux jours.

zartzen

Il est impossible de tout détailler le programme ici mais vous pouvez consulter directement  le lien :

http://www.lezarts-zen.com/evenements-bien-etre/salons-bien-etre/calendrier/mai-2017/salon-des-z-arts-zen-villefranche-sur-saone-2017

pour connaitre exposants et conférenciers (également concerts et animations pour enfants)

Une restauration bio et sans gluten est proposée dans la partie cafétéria de Parc Expo, ainsi que la dégustation de bières et de vins (à consommer, comme dit la légende, avec modération) également bios.

(cet article est purement bénévole et gratuit...)

29 avril 2017

In mémoriam Moumoune

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Elle est partie paisiblement, en dormant...

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26 avril 2017

Dimanche 30 avril 2017, au Clos Landar on remet ça...

Madame Jeanne-Julie Landar et son époux Nizier-Anthèlme Philippe

ont le plaisir de vous convier à venir le dimanche 30 avril 2017 faire 4 heures, près du perron de leur domaine des Collonges sis à l'Arbresle (boissons chaudes et froides, petits gateaux, servis gratuitement par les maitres d'hôtel de l'association Maitre Philippe).

 

L'association Maître PHILIPPE vous informe de l'ouverture du Clos Landar, de 14h00 à 18h00, le dimanche 30 avril à L’ARBRESLE. L'itinéraire sera fléché depuis le centre-ville.

Entrée gratuite, infos au 06 36 90 50 28 ou contact@maitrephilippe.asso.fr

Les travaux si médiatiquement annoncés depuis 2 ans n'ayant pas encore commencé...

 

 souvenirs d'antan publiés par Gérard Encausse, Papus dans son traité élémentaire de science occulte en 1888

réédité de très nombreuses fois avec ajouts de Papus lui-même

IMG

 

13 avril 2017

petit message codé

Je suis revenu.

31 mars 2017

Hugo utilisé abusivement... Avec étude sur l'appellation ancienne de l'Arbresle...

Je n'ai eu de cesse de dénoncer une affabulation concernant l'Arbresle et je réédite cet article devant la persistance d'une utilisation abusive de Victor Hugo.

Il y a de nombreuses années, le tout premier livre que j'ai acheté concernant Monsieur Philippe et l'Arbresle était une biographie présentant de nombreuses photos ou documents.

Dans ce livre est présenté en encadré le poème suivant de Victor Hugo :

Va cueillir, villageoise,
La fraise et la framboise
Dans les champs, aux beaux jours.
À huit milles d’Amboise,
À deux milles de Tours,
Le château de l’Arbresle,
Roi de ces alentours,
Se dresse avec ses tours,
Ses tours et ses tourelles.
Va cueillir aux beaux jours
La fraise et la framboise,
À huit milles d’Amboise,
À deux milles de Tours,
C’est là que sont les tours,
Les tours et les tourelles
Du château de l’Arbresle
Bien connu des vautours.

Il faut être vraiment nul en géographie pour situer l'Arbresle, dans le rhône, à 8 milles (= 8 x 1609 mètres soit 12kms872) d'Amboise et à 2 milles de Tours (=3kms218)...à moins que...l'on prenne le lecteur pour un imbécile.

D'autres lecteurs, avec lesquels j'ai discuté, ont comme moi beaucoup apprécié une telle réputation chez ce géant de la Littérature. Sauf que...ce passage n'est qu'un court extrait d'un très long texte de Victor Hugo, écrit selon mes sources en 1876 et publié dans l'ouvrage post-mortem intitulé Toute la Lyre, en voici la présentation dans l'édition originale : 

lyre_1

lyre_2

Il est à remarquer que :

1/Hugo écrit le chateau de l'Arbrelles

2/il le situe en Touraine non loin de Tours et d'Amboise.

Il écrit, certes, dans Guerre aux démolisseurs, connaître dans la région de Lyon le chateau de l'Arbresle, cette fois avec l'orthographe que nous connaissons...mais lors d'un voyage en 1825 alors que son poème sur l'Arbrelles date de 50 ans plus tard ! Une tentative de justification existe mais la démonstration ne tient pas : il connaît l'Arbresle près de Lyon en 1825 et écrit sur l'Arbrelles près de Tours en 1876 ! D'autant plus que le domaine de l'Arbrelle existe bien...à côté d'Amboise ! Le nom de la ville où se trouve le Clos dit Landar aurait pu changer...sauf que, regardons par exemple le début du registre des naissances de 1800 :

naissances_1800

(la recherche a été également menée sur les registres de 1820 et 1824, le cadastre de 1828 et sur le recensement de 1836 : les résultats sont identiques)

chemin de fer de 1886

chemin de fer 1886 

D'autre part, la toponymie des lieux nous explique que l'Arbrelle vient de petit arbre tandis que l'Arbresle vient de l'antique Arborosa. Il apparaît bien alors, à l'aide de tous ces documents que l'on ne peut attribuer le texte de Victor Hugo à l'Arbresle dans le Rhône...il faut reconnaître que c'est dommage...

De plus, tout le monde sait l'importance que le chateau d'Amboise eut pour Louis XI et sa famille où ils vécurent. Et en confirmation du texte original de Victor Hugo qui parle avec netteté de la région d'Amboise et de Tours, il n'est donc pas étonnant et même fort logique que le-dit souverain ait évoqué l'Arbrelle dont le domaine se trouvait à Amboise, n'en déplaise à des historiens farfelus.  

 Par contre, et là surprise (!!!) en 1269 on est loin de l'appellation Arborosa proclamée par les historiens locaux : lors d'une visite épiscopale traduite et republiée par la suite, on lit que l'Evêque Eude Rigaud parle d'un voyage à La Braelle, note de bas de page sur la Bresle, et il n'y a pas de doute sur la région puisque le voyage se complète par un visite de Thizy puis de Marcigny. 

visite__piscopale

visite__piscopale_MCCLXIX

cela est d'ailleurs confirmé par des cartes anciennes

en 1660 :

l_arbresle_en_1660

en 1780 :

l_arbresle_en_1780

ce qui sous-entendrait que l'étymologie Arborosa serait inexacte !

J'ai l'espoir que cette origine Arborosa puisse être confirmée, toutes preuves à l'appui !

(les dictionnaires de toponymie et d'étymologie citent Arbois provenant de Arborosa)

 

Heinrich Schönbrunner part pour Compostelle en 1531, accompagné de deux amis de Lucerne, de leurs domestiques et d'un moine (une véritable expédition !) : il a raconté cela en 1531 par le Voyage par mer à Compostelle. L'expédition a accompli le voyage de retour par plusieurs régions de la terre de France. Et il écrit :

Nous partîmes donc pour Poitiers, nous fîmes ferrer les chevaux et traversâmes le Limousin. Il y a là beaucoup de villes et de châteaux.  Ensuite nous arrivâmes vers Argenton puis vers Châteaumeillant, et de là vers Bizeneuille, puis vers Varennes sur Allier, Lapalisse, La Pacaudière. Près de Roanne il faut traverser un fleuve, vers l'Arbresle, et ensuite vers Lyon, qui est une grande ville commerciale.

(Les Voix de Compostelle/Editions Omnibus)

Il serait, bien entendu, intéressant de consulter le document d'origine écrit en Allemand, mais nous avons encore là une preuve de l'existence de L'Arbresle en 1531, citée donc considérée comme une étape connue sous ce nom.

Et le numéro 9 du  si agréable et passionnant mensuel gratuit (juillet 2015) Autrefois, vient confirmer ce qui précède en publiant extrait de l'Almanach de Lyon de 1760 !!!

Il y est bien précisé : Arbrella, et par corruption La Bresle petite ville murée dans le Lyonnais...etc ; d'ailleurs la suite (et le reste du journal) y est fort intéressante...ce qui confirme, en effet, exactement ce que j'ai proposé ci-dessus)

http://www.journalautrefois.com/

et comme d'habitude je conseille la lecture des commentaires qui est fort instructive et bien représentative des réactions au sujet de l'utilisation abusive de ce poème

réintégration de commentaires significatifs car cet article est particulièrement fréquenté :

1/Comme à l'habitude, enquête fouillée, conclusion sans appel. Victor Hugo n'avait pas besoin de l'Arbresle dans le Rhône mais apparemment il y a quelque intérêt à avoir besoin de Victor Hugo à l'Arbresle. Erreur pas admissible pour la personne qui a écrit car manque de sérieux dans la recherche ou pire, tromperie à mes yeux.
Conclusion, oui, c'est dommage... mais...pour l'auteur et sa crédibilité et pour les lecteurs trompés et ignorants...mais....eux, de bonne foi....

2/Mais oui, c'est vrai, c'est même évident ! Et il n'est pas besoin de réfléchir longtemps pour constater raisonnablement que ce poème n'a aucun rapport avec la ville de l'Arbresle dans le Rhône, car sa situation géographique est décrite avec précision, près de Tours et d'Amboise ! Un tel procédé est inqualifiable et comment a-t-on pu berner à ce point les lecteurs ? Peut-être s'en sont ils rendus compte mais la possibilité de commentaire n'existe pas pour un texte publié et...acheté !

3/Et oui hélas, et si encore il n'y avait que cela ! Plusieurs "anomalies" de ce genre ont déjà été évoquées sur ce blog, et encore...pas toutes ! En effet il est trop facile d'affirmer (oralement) ou de publier (par écrit) des choses pour lesquelles des contredits ne sont pas possibles pour les auditeurs ou les lecteurs. Cela laisse supposer des motivations cachées et pas honnêtes. Surtout qu'en grattant bien le vernis de la respectabilité obtenue ainsi...

J'ajoute, hors des commentaires, que ce procédé semble être devenu un bon commerce en ce qui concerne l'Arbresle ; en effet au moins 3 autres anomalies avérées de ce genre parsèment des propos tenus sur son histoire, outre, bien entendu, les erreurs ou polémiques,  concernant la vie du héros municipal Monsieur Philippe et cela sans parler des témoignages de personnes décues ou de photographies donnant lieu à contestations.

reproduction d'une gravure de 1450 : on lit bien La Bresle (en bas à droite)

1450 - Copie

 

 

22 mars 2017

L'Arbresle : du Clos

L'Association Maitre Philippe (en abrégé AMP) continue, elle, de tenir ses promesses, par l'ouverture gratuite au public un dimanche par mois.

26 mars

le fléchage a lieu à partir du centre-ville (montée de la Mairie)

Vous avez pu lire sur ce blog les différentes péripéties quant aux travaux de rénovation du domaine de Nizier-Anthèlme Philippe, le Clos dit Landar (du nom de son épouse). Résumé des chapitres précédents sur 

http://www.verlatradition.fr/archives/2017/03/03/35003913.html

Ces travaux sont donc maintenant rendus officiels par le permis de constuire déposé par la SEMCODA le 10 janvier 2017 et commenceront donc certainement prochainement, ce qui entrainera la fermeture du parc au public.

Et n'oubliez pas que dans la nuit de samedi à dimanche on avance les pendules d'une heure ! Huit heures de samedi deviennent neuf heures de dimanche.

17 mars 2017

Un voyage en Provence de Fontvieille à la plage de Faraman...

Te souviens-tu de cette nuit que nous avons passée au cœur de la Provence, au pied du Moulin de Daudet ?
Les flots du Mistral déchainé soufflaient par rafales ; le ciel noir, percé d’étoiles brillantes comme des diamants, nous entourait en un globe infini, les oliviers, les cyprès et les pins ployaient et gémissaient sous la torture du vent.
Cette nuit-là, nous étions heureux, nous étions seuls au monde,  nus comme des nouveau-nés au milieu de cette nature qui nous cernait en frémissant. Nous aimions cette nature, faisant corps avec elle, nous nous aimions...


Quand vint le jour, tu me demandas d’aller voir le lever du soleil, au bord de la mer.
Ce fut une course contre la montre : lorsque nous arrivâmes sur la plage, l’énorme boule de feu émergeait déjà à l’horizon, naissant de la mer. Tout était beau, les vagues scintillantes prenaient leur course au loin pour venir avec force mourir à nos pieds, baignant l’immense tapis de  sable clair, nous étions seuls au monde, auréolés par l’éclat du soleil et bousculés par le vent.


Je t’ai dit alors : “tu vois, ici, c’est cela, le soleil et le vent”. Tu m’as répondu : “quel beau titre de livre !”.
J’ai écrit ton prénom sur le sable, mais, bien vite, il a disparu, gommé par les vagues, emporté par les flots, je n’ai pas compris alors que c’était un symbole car nous n’existions pas face à cette éternité.
Le soleil et le vent, un jour, peut-être, j’écrirai ce livre, j’ai tant de choses à dire...


Ecartelé par les désirs d’Amours chimériques,
L’Homme suit son chemin telle une feuille sur l’eau.
Pour lui, c’est une voluptueuse errance
Où il s’égare confortablement.
Mais il traîne sa désespérance
Dans un non-bonheur permanent,
Attendant toujours l’éclatement
Des cellules d’un Amour déraisonné.
Universellement seul,
Dans l’obscurité de sa conscience,
Il recherche à être Dieu.
Même si quelques parcelles de lumière
Viennent à l’illuminer quelquefois,
Son errance continue dans sa quête vers la source,
Dans son chemin vers l’absolu.
Et quand il rouvre le placard de ses habitudes
Et se regarde dans la glace,
Il a peur : car l’Homme est nu.


Elle était nue, allongée sur le sable chaud,
Son corps sur la plage était resplendissant,
A ses pieds les vagues se brisaient en rouleaux.
Ses courbes féminines caressées par le vent
S’offraient en leur beauté aux rayons du soleil.
Et moi j’étais soleil,
Et moi j’étais le vent.
Et je la réchauffais tout en la caressant.
Elle semblait dormir en un repos profond :
Elle ne dormait pas car elle m’attendait,
Et moi, tout autour d’elle, je murmurais son nom,
Lui donnant la chaleur qu’elle me demandait.
Car j’étais le soleil,
J’étais aussi le vent.
Avec grande passion elle s’offrait à moi en fleur épanouie
Je l’entendais gémir et pleurer de bonheur,
De grands frissons d’amour parcouraient tout son corps
Nous n’étions qu’un seul être en parfaite harmonie,
Et nous étions le jour, et nous étions la nuit,
Et nous étions soleil, Et nous étions le vent.

moulin(image le Figaro)

faraman(image Regards d'Aigues Mortes)

 

carte faramancarte Google Map

 G.-A. D. alias Népomucène Landarosa...

Prendre le temps


de face 1

Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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Sur les Chemins de la Tradition
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