La guerre des "JE"
J'ai repris quelques-uns de mes anciens propos, et les ai complétés...
Beaucoup de personnes n'ont pas encore compris qu'il y a une différence entre le "soi" (l'ego) et le "SOI", ces personne ne pensent que par le corps et la densité... plus c'est lourd, densifié et perceptible, plus c'est viable pour eux, alors que ça ne représente que l'expression du "soi" et toutes les illusions qui vont avec. Le jour où ils comprendront que ce n'est pas le véhicule, mais le cocher du véhicule (le grand SOI) qu'il faut écouter par les messages qu'il délivre au corps, ça sera bon... sauf que ce cocher s'exprime avec des MAUX lourds quand on ne veut pas l'écouter, et non pas des mots... Si nous parvenons à l'écouter, il ne s'exprimera plus avec des maux, ni des mots, mais avec des émotions...Beaucoup de personnes, soutenues par leur ego, ont la certitude d'être au-dessus des autres...Sans se soucier du niveau de conscience où peuvent être ces autres, ce qui leur permet de les juger, quite à les blesser, alors qu'un niveau de conscience n'est pas inné : il doit se mériter par le travail...comme les Bénédictins et leur devise ORA ET LABORA (cela me rappelle la fable de La Fontaine sur le Laboureur et ses enfants !). Et il est bien difficile de se juger soi-même par rapport aux autres, mais beaucoup le font et en sont satisfaits...
Nous sommes dans un monde ou le paraître prime l'être...
Et moi, innocemment, j'ai souvent cru les belles paroles des autres, espérant qu'elles seraient changées en actes ; et bien non, on en reste là, car pour beaucoup il est difficile de passer de la parole à l'acte, en plus la parole ne coûte rien alors que l'acte coûte un effort, même physique...Il ne faut surtout pas déranger l'ego, le laisser reposer en paix et s'en satisfaire jusqu'à en être repu ! Et alors peu importe les autres : on a fait le boulot avec de belles paroles...
Pour beaucoup, il est difficile de ne plus dire -je veux- et de le remplacer par -j'aimerais bien-
On veut quelque chose mais la réalisation effective en est stoppée, voire contrariée. Et donc la volonté, le désir n'a pas de suivi dans l'action. Est ce dû à la force du destin ou s'agit-il d'un dysfonctionnement de notre ego par rapport à une réalité ?
Soit alors on s'entête, ce qui peut envenimer les choses, soit on lâche prise, quite à réessayer plus tard ou à changer de technique pour contourner l'obstacle, car la vérité est souvent changeante et éphémère...
Il suffit parfois de ne plus dire je veux mais j'aimerais bien, ce qui laisse une porte ouverte au devenir de notre volonté.
Gérard-Antoine Demon, et je persiste et signe
et ma photo parmi les gens intelligents