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Sur les Chemins de la Tradition

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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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D'abord, dans qui suis-je ? , je me présente...un peu.

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Et pour TOUT avoir sous les yeux : http://www.verlatradition.fr/summary

 

 

29 juin 2016

Et, avant la période des vacances, voiçi la séquence humour...

Plusieurs personnes m'ont demandé de publier mon portrait... Alors voilà, au choix :

lionmoi

Snapshot_20140314

 

 

 

 

25 juin 2016

Milosz

 

Milosz

On ne présente plus cet immense poète que fut Oscar-Venceslas de Lubicz-Milosz, né le 28 mai 1877, mort le 2 mars 1939. Ces premiers poèmes parurent (en Français) dès 1899. Et son écriture fut très prolifique dans tous les genres  : poésies, romans, théâtres, traductions, essais politiques et métaphysiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Venceslas_de_Lubicz-Milosz

Il m'est très difficile de choisir l'une de ses oeuvres à présenter ici ; voici donc l'un de ses poèmes (édition Fourcade/la bibliothèque russe et slave/Paris 1929) intitulé Psaume de la Réintégration, à forte apparence mystique, pour ne pas dire ésotérique ou même initiatique. Il m’advient quelquefois, au milieu de la nuit, d’être éveillé par le silence le plus accompli de l’Univers. C’est comme si, tout à coup, les multitudes célestes, apercevant dans ma pensée le terme assigné à leur course, s’arrêtaient au-dessus de ma tête pour me considérer en retenant leur souffle. Ainsi qu’aux lointains jours de mon enfance, toute mon âme se tend alors vers la grande voix qui se prépare à m’appeler du fond des espaces créés.
Mais mon attente est vaine. La paix qui m’environne n’est si parfaite que parce qu’elle n’a plus de nom à me donner. Elle est en moi et je suis en elle, et dans ce Lieu comme nous innomé où s’est accomplie notre union, il n’est pas jusqu’au mot le plus universel, Ici, qui n’ait perdu à jamais son sens ; car rien n’est demeuré hors de nous où nous puissions encore situer un Là-bas, et l’espace total où respire la pensée nous apparaît non pas comme le contenant, mais comme l’intérieur illuminé du
beau cristal Cosmos tombé des mains de Dieu. Jadis, quand l’esprit du silence parfait me saisissait, je levais les yeux vers les soleils ; aujourd’hui, ma vue descend avec leur regard dans mon être. Car leur secret est là, et non pas en eux-mêmes. Le lieu d’où ils me contemplent est celui-là même où je me tiens, et au reproche aimant peint sur le visage de l’univers je reconnais la mélancolie de ma propre conscience.

L’immensité engendrée par l’infinitude des mouvements circonscrits est impuissante à combler le vide de mon âme ; il n’est point de hauteur accessible à l’extension du Nombre dont les instants ne soient comptés par le battement de mon cœur. Que m’importe donc toute cette distance du rien au rien ! Certes, je suis tombé d’un lieu fort élevé ; mais c’est un autre
espace qui a mesuré la chute où j’ai entraîné le monde. Le lieu réel, le lieu seul situé est en moi, et voilà pourquoi l’Univers, ma conscience, veille, veille cette nuit, et me regarde. O mon Père ! mon mal n’a pas nom ignorance, mais oubli. Reconduis ton enfant aux sources de la Mémoire. Ordonne-lui de remonter le cours de son propre sang. Le mouvement de ma chute a créé l’espace temps, cette eau qui dans l’immobile Illimité sur moi s’est refermée et pour laquelle il n’est pas en ma puissance d’imaginer un récipient. Que mon ascension projette donc l’Autre Espace, le vrai, l’originel, le sanctifié, et que l’univers que voici, le Fils de ma Douleur dont le regard nocturne est sur mon âme, avec moi s’élève vers la Patrie, dans le joyeux courant d’influences bruissantes de la béatitude dorée.

Initiatique ? Et oui...Plusieurs pages du livre de James Chauvet la Queste du Saint Graal (Paris Cariscript) réédité grâce à Robert Amadou, lui sont consacrées par ce dernier dans la partie le Graal en compagnie au XXième siècle. Un chapitre entier est même intitulé : vers une confrérie secrète autour de Milosz. Il explique qu'après une rencontre entre James Chauvet et O.V.de L.Milosz, avait germé l'idée d'une confrérie secrète et initiatique :

-...de fonder une organisation ou un Ordre ésotérique, qui aurait incarné socialement l'oeuvre des Arcanes...

-...Milosz accepte de prendre la direction spirituelle du mouvement qui est capable, à son estime, d'embrasser de très larges sphères, dont le prolétariat compagnonnique...

-...L'heure de l'apostolat a sonné . Tenue des réunions : les robes seront de soie noire, avec un collet blanc. Le Maître sera seul coiffé d'une toque rouge. Ce sont les trois couleurs du Grand Oeuvre (spirituel et physique). La doctrine fondamentale sera celle des Arcanes. Le maximum des membres est fixé à 12...

robamadou

Robert Amadou

Je m'aperçois, en continuant la rédaction de cet article, que je me suis engagé sur un chemin montant, sablonneux, malaisé. Il m'est donc impossible de continuer de telles citations, car Robert Amadou consacre entièrement ces pages (une vingtaine) à Milosz ! Et d'autant plus qu'elles comprennent 7 pages de notes en impression serrée ! Sachez seulement que les noms évoqués à son sujet sont les suivants : Louis Cattiaux, René Guénon, Raymond Lulle, Louis-Claude de Saint Martin, Péladan, Fabre d'Olivet, Martinez de Pasqually, Fulcanelli, Saint Yves d'Alveydre, ...ETC... (j'ai indiqué ci-dessus les références du livre).

Nous constatons donc qu'il est vraiment cité en très bonnes compagnies...Ce qui confirme son implication totale au sein du monde initiatique.

Et Milosz est d'actualité le 2 juillet prochain !

En effet une conférence avec musique est proposée au Poet-Laval ce vieux village extraordinaire de la Drôme provencale (ex Commanderie des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem) à partir de 18h30 par l'association Pradel et les éditions Arma Artis avec Luc-Olivier d'Algange, poète, écrivain, philosophe et un accompagnement au piano par Sylvie Sagot-Duvauroux. Vous trouverez tous les détails avec le lien suivant :

http://www.classicarpa.com/pdf/prochain_spectacle.pdf

Bien entendu, l'oeuvre de Milosz n'est pas constituée que de cela, on peut d'ailleurs le constater en consultant un recueil de ses écrits comme par exemple http://bibliotheque-russe-et-slave.com/Livres/Milosz%20-%20Poemes.pdf avec lequel j'ai travaillé. Donc, la conférence ne portera pas forcément et exclusivement sur les sujets abordés ici.

 

23 juin 2016

Cagliostro, prisonnier à la Bastille et à Rome

Joseph Balsamo  (le véritable nom de Cagliostro) et sa femme Séraphina Feliciani séjournèrent à la Bastille, compromis comme beaucoup d'autres dans l'affaire du collier de la Reine, emprisonnés eux aussi. Laissons place aux écrits de Auguste Maquet dans sa volumineuse histoire de la Bastille (édition originale en ma possession déjà citée ici http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/07/14/32354903.html   ).

Tous deux furent acquittés mais leur captivité fut cruelle. Cagliostro, qui passait pour sorcier dans ce temps-là, ne put trouver de sortilège qui le fit sortir de la Bastille. Il y fut même très malade et eut pour garde un soldat qui, comme d'ordinaire devint son espion. Il poussa si loin la discrétion qu'il entendit chaque jour les plaintes du Comte de Cagliostro sur l'ignorance où il était du sort de sa femme, et qu'il garda toujours le silence ; et pourtant ce soldat savait que chaque jour, pendant sa convalescence, il était permis à Cagliostro d'aller se promener sur la tour au-dessous de laquelle la comtesse était en prison.

Le 20 juin 1786, Cagliostro écrivit une lettre depuis Londres qui fut retrouvée dans les archives de la Bastille, tous les autres documents concernant l'affaire du collier ayant disparu sur ordre de M.de Breteuil...

Les rois sont bien à plaindre d'avoir de tels ministres, j'entends parler du baron de Breteuil, mon persécuteur...Mon courage l'a, dit-on, irrité ; il ne peut digérer qu'un homme dans les fers, qu'un étranger sous les verrous de la Bastille, sous sa puissance à lui, digne ministre de cette horrible prison, ait élevé la voix comme je l'ai fait pour le faire connaître, lui, ses principes, ses agents, ses créatures, aux tribunaux français, à la nation, au Roi et à toute l'Europe.

J'avoue que ma conduite a pu l'étonner ; mais enfin, j'ai pris le ton qui m'appartenait ; je suis bien persuadé que cet homme ne ferait pas de même ; au reste, mon ami, tirez moi d'un doute, le Roi m'a chassé de son royaume ; mais il ne m'a pas entendu. Est ce ainsi que s'expédient en France toutes les lettres de cachet ? Si cela est, je plains vos concitoyens, surtout aussi longtemps que le baron de Breteuil aura ce dangereux département. Quoi ! Mon ami, vos personnes, vos biens sont à la merci de cet homme tout seul ! Il peut impunément tromper le Roi ! Il peut sur des exposés calomnieux et jamais contredits, suspendre, expédier, faire exécuter par des hommes qui lui ressemblent, ou se donner l'affreux plaisir d'exécuter lui-même des ordres rigoureux, qui plongent l'innocent dans un cachot et livrent sa maison au pillage. J'ose dire que cet abus déplorable mérite toute l'attention du Roi. Me tromperais-je et le sens commun des Français, que j'aime tant, est-il autre que celui de tous les hommes ?

Oublions ma propre cause, parlons en général. Quand le Roi signe une lettre d'exil et d'emprisonnement, il a jugé le malheureux sur qui va tomber sa rigueur toute-puissante ; mais sur quoi a-t-il jugé ? Sur le rapport de son ministère ; sur quoi s'est-il fondé ? Sur des plaintes inconnues, sur des informations ténébreuses qui ne sont jamais communiquées, quelquefois même sur de simple rumeurs , avec des bruits calomnieux, semés par la haine et recueillis par l'envie.

La victime est frappée sans savoir d'où le coup part, heureuse si le ministre qui l'immole n'est pas son ennemi ! J'ose le demander, sont-ce là les caractères d'un jugement ? Et si vos lettres de cachet ne sont pas au moins des jugements privés, que sont-elles donc ? Je crois que ces réflexions présentées au Roi le toucheraient. Que serait ce s'il entrait dans les détails des maux que sa rigueur occasionne ! Toutes les prisons d'Etat ressemblent-elles à la Bastille ? Vous n'avez pas d'idée des horreurs de celle-ci ; la cynique impudence, l'odieux mensonge, la fausse pitié, l'ironie amère, la cruauté sans frein, l'injustice et la mort y tiennent leur empire.

Un silence barbare est le moindre des crimes qui s'y commettent. J'étais depuis six mois à quinze pieds de ma femme et je l'ignorais. D'autres y sont ensevelis depuis trente ans, réputés morts, malheureux de ne pas l'être, n'ayant, comme les damnés de Milton, de jour dans leur abîme que ce qu'il leur faut pour apercevoir l'impénétrable épaisseur des ténèbres qui les enveloppent ; ils seraient seuls dans l'univers, si l'Eternel n'existait pas, ce Dieu bon éminemment puissant qui leur fera justice un jour à défaut des hommes. Oui, mon ami, je l'ai dit captif, et libre je le répète : il n'est point de crime qui ne soit expié par six mois de Bastille.

On prétend qu'il n'y manque ni de questionnaires, ni de bourreaux ; je n'ai pas de peine à le croire. Quelqu'un me demandait si je retournerai en France dans le cas où les défenses qui m'en écartent seraient levées. Assurément, ai-je répondu, pourvu que la Bastille soit devenue une promenade publique. Dieu le veuille !

Vous avez tout ce qu'il vous faut pour être heureux, vous autres Français : sol fécond, doux climat, bon coeur, gaieté charmante, du génie et des grâces propres à tout, sans égaux dans l'art de plaire, sans maîtres dans les autres, il ne vous manque, mes bons amis, qu'un petit point, c'est d'être sûrs de coucher dans vos lits quand vous êtes irréprochables. Mais l'honneur ! Mais les familles ! Les lettres de cachet sont un mal nécessaire... Que vous êtes simples ! On vous berce avec ces contes.

Il est digne de vos parlements de travailler à cette heureuse révolution, elle n'est difficile que pour les âmes faibles ; qu'elle soit bien préparée, rien, voilà tout le secret ; qu'ils ne brusquent rien, ils ont pour eux l'intérêt bien entendu des peuples, du Roi de sa maison. Qu'ils aient aussi le temps, le temps premier ministre de la vérité, le temps par qui s'étudient et s'affermissent les racines du bien comme du mal ; du courage, de la patience , la force du lion, la prudence de l'éléphant, la simplicité de la colombe, et cette révolution si nécessaire sera pacifique, condition sans laquelle il ne faut pas y penser. Vous devrez à vos magistrats un bonheur dont n'a joui aucun peuple, comme celui de recouvrer votre liberté sans coup férir, en la tenant de la main de vos Rois.

La lecture de cette lettre est passionnante ; il y décrit une justice royale corrompue par les abus de pouvoir, le despotisme à l'insu du Roi. Il y souhaite, il y annonce, en 1786, une révolution, mais il se trompe en l'espèrant pacifique et sans douleurs. Il espère aussi la disparition de la Bastille en tant que prison, remplacée par une promenade...

On ne s'attend pas à un tel Cagliostro, loin de son image de Mage, de ses activités maçonniques et initiatiques dont on parle tant, et sur lesquelles on a bâtit tant de légendes et dont certains se nourrissent encore. Cela existe, certes, nous l'avons déjà évoqué ici même (en rapport avec Papus, ses amis et le mage Philippe dit de Lyon) http://verlatradition.canalblog.com/tag/Cagliostro 

et notamment son évangile : http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/03/05/29363930.html 

et la manipulation de sa signature http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/02/04/29116710.html

et nous évoquerons encore ces activités initiatiques, mais toujours à partir de faits, de documents incontestables , la reprise des "on dit que", "untel a écrit que", "il semblerait que "...n'étant pas la politique de la maison.

 illustration du livre rare de Auguste Maquet sur le Bastille

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 Le personnage en question, fils de Pierre Balsamo et de Félicie Braconnieri, né le 8 juin 1743 à Palerme, et dont le pseudo le plus connu fut Comte de Cagliostro, fut et est toujours, l'objet de fortes contestations... Adoré comme un dieu par les uns, vilipendé comme un escroc par les autres, avec, pour les uns et les autres, preuves formelles à l'appui ! Je possède d'anciens ouvrages (éditions originales) allant dans les deux sens. D'abord, j'ai plusieurs fois présenté ici-même le remarquable ouvrage de Marc Haven (Emmanuel Lalande le gendre de Nizier-Anthèlme Philippe) ainsi que l'évangile qu'il a eu l'honneur de publier.

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Et j'ai acquis récemment un livre en édition reprint (Veyrier) datant de 1863 et publié par J.H.E.Comte Le Couteulx de Canteleu (par ailleurs grand spécialiste de la vénerie) sur l'instigation d'un parrain illustre : Gérard de Nerval, intitulé les Sectes et Sociétés secrètes politiques et religieuses ; essai sur leur histoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution française. Bien que partisan (primauté de l'Eglise de Rome) cet ouvrage est fort honnête par ses études historiques qui établit un vaste panorama des Sociétés initiatiques, leurs tenants et leurs aboutissants. Le Comte a ainsi eu accès à de nombreux documents, de nombreuses archives dont il est entré en possession.

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Pour en revenir à Cagliostro, il publie le jugement décrété par Pie VI qui commua la peine de mort prononcée le 7 avril 1791 en détention perpétuelle :

Joseph Balsamo, atteint et convaincu de plusieurs délits et d'avoir encouru les censures et peines prononcées contre les hérétiques formels, les hérésiarques et les maîtres et les disciples de la magie superstitieuse, a encouru la censure et les peines établies, tant par les lois apostoliques de Clément XII et Benoit XIV, contre ceux qui, de quelque manière que ce soit, favorisent et forment des sociétés et conventicules de Francs-Maçons, que par l'édit du Conseil d'Etat porté contre ceux qui se rendent coupables de ce crime à Rome ou dans tout autre lieu de la domination pontificale. Cependant, à titre de grâce, la peine qui livre le coupable au bras séculier est commuée en prison perpétuelle dans une forteresse où il sera étroitement gardé sans espoir de grâce, et après qu'il aura fait l'abjuration comme hérétique formel dans le lieu actuel de sa détention, il sera absous des censures, et on lui prescrira les pénitences auxquelles il devra se soumettre.

Le livre manuscrit, qui a pour titre Maçonnerie égyptienne, est solennellement condamné comme contenant des rites, des propositions, une doctrine et un système qui ouvrent une large porte à la sédition, et comme propre à détruire la religion chrétienne, superstitieux, blasphématoire, impie et hérétique, et ce livre sera brûlé publiquement par la main du bourreau avec les instruments appartenant à cette secte.

Par une nouvelle loi apostolique, on confirmera et on renouvellera non seulement les lois des souverains pontifes précédents, mais encore l'édit du Conseil d'Etat, qui défendent les sociétés et les conventicules des Francs-Maçons, faisant particulièrement mention de la secte égyptienne et d'une autre vulgairement appelée les Illuminés, et l'on établira les peines les plus graves et principalement celles des hérétiques, contre quiconque s'associera à ces sociétés ou les protégera.

Et comme le dit un terme juridique : pour valoir ce que de droit...

 

 

20 juin 2016

Le Revue L'Initiation

La Revue L'Initiation fondée en 1888 par Papus est une revue consacrée à la Tradition que les lecteurs de ce blog connaissent bien car elle a évoqué et évoque souvent des noms tels que Papus, Maitre Philippe, Saint Yves d'Alveydre, Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint Martin et bien d'autres...

Désormais on peut consulter les parutions de la Revue sur le lien suivant : http://www.papus.info/

Cliquez dans l'un des cadres de droite : soit 360 numéros anciens soit 32 numéros récents. On peut même alors en faire autant avec des numéros du Voile d'Isis !

On ne peut que se féliciter de cette initiative qui est conforme à mon éthique et mes préceptes : mettre à disposition des textes pour les partager. A l'époque où bien souvent le profit est une motivation, même dans ce domaine, partager ainsi, sans exclusive est un honneur et un bonheur, car en plus il y a tant de gens qui proclament "moi je sais". On trouve même en librairie des ouvrages scellés qu'il faut acheter pour connaître le grand secret qu'ils contiennent. Et aussi ce mode de vie qu'ont certains de jeter l'anathème sur les autres car ils se proclament les meilleurs et les plus savants.

J'ai récemment quelque peu abordé ce sujet sur l'égo qui écrase les autres dans mon article : http://verlatradition.canalblog.com/archives/2012/08/01/24650046.html  où il apparaît que certains sont plus suivants que cherchants...

J'y termine sur l'humilité car il arrive que la personne qui parle le plus fort grâce à ses titres ou décors visibles méconnaisse ses interlocuteurs...

papus bureau

 

16 juin 2016

Une lettre du Maire de l'Arbresle

TRÈS SAINT PÈRE,
Le Maire de la Commune de l’Arbresle, organe du Conseil municipal et des habitants, vous présente l’hommage de leurs très respectueuse vénération pour votre personne sacrée, et vous supplie de daigner agréer le tribut de leur reconnaissance, à raison du long et pénible voyage que vous avez entrepris pour le sacre de notre bien-aimé Napoléon ; cérémonie religieuse des plus augustes, que la divine Providence vous a  appelé à remplir, pour procurer à la France le triple avantage de consolider son bonheur, de renouveler son intime et ancienne alliance avec le saint Siège, et de consacrer pour toujours le titre auguste d’Empereur des Français, dans la personne de leur magnanime Libérateur et de sa famille.
Que votre Sainteté daigne nous accorder sa bénédiction apostolique, pour que le Seigneur répande sur nous ses faveurs, et exauce les prières que nous lui adressons chaque jour, pour que votre voyage soit des plus heureux.
J’ai l’honneur de vous saluer respectueusement.
LANOIX

Cette lettre est celle dont le Maire de l'Arbresle a transmis copie au Préfet du Rhône le 2 de Frimaire de l'An XIII. (publiée par le Bulletin de Lyon. Certes elle ne rentre pas dans le cadre du Mage Philippe de Lyon, mais il est toujours amusant de retrouver des documents concernant la ville.

28 mai 2016

Le nom des nouvelles Régions (suite)

Dans le cadre de la réforme territoriale, les Régions Rhône-Alpes (à l'est) et Auvergne (à l'ouest) ont fusionné. La nouvelle entité portera officiellement le nom de Région Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui donnera en abrégé : ARA.

Et dont le symbole pourrait être :

ara

D'ailleurs, certains bruits de couloirs courent actuellement comme quoi tout le personnel ainsi que les élus seraient amenés à porter des vestes rouges.

26 mai 2016

L'avenir du Clos Landar (de Nizier-Anthèlme Philippe), la suite des péripéties au 26/5/2016

AJOUT DU 26 MAI : VOIR EN FIN D'ARTICLE les délibérations du Conseil municipal du 15 février 2016 et il semblerait, par un article abonnés du Progrès que de nouvelles péripéties aient eu lieu lors du Conseil du 23 mai !!!

AJOUT DU 31 MARS 2019 : VOIR EN FIN D'ARTICLE les suites du feuilleton actualisées


 

A la suite du Conseil Municipal de l'Arbresle qui s'est tenu en décembre, le Progrès édition ouest rhodanien du  18 décembre a annoncé que la maison de Maître Philippe sera restaurée dans son état d'origine

Un accord a été conclu entre la Commune qui, étant le propriétaire, apportera le foncier et la Semcoda qui réalisera les travaux de restauration. Ces travaux seront inclus dans le cadre de la réhabilitation de la colline des Collonges : destruction de l'ancienne Ehpad pour personnes âgées dépendantes et construction d'un ensemble de logements et d'une résidence pour Seniors, cela à l'emplacement de ce qui fut, au temps du mage Philippe, le couvent des Ursulines puis l'hopital tenu par son successeur Jean Chapas Le domaine des Landar/Philippe sera occupé par un restaurant étoilé, avec hôtel de luxe, spa, balnéothérapie et avec un espace de réceptions. Ce projet est chiffré à environ 7 millions d'euros. En outre, il est tout-à-fait normal que la Mairie, garante de l'utilisation des deniers publiques, cherche à rentabiliser un investissement lourd qui a été imposé par pressions à une Municipalité précédente.

le Progrès du 31 janvier

progrès clos

le rire du jour : Nizier-Anthèlme Philippe parait bien conservé pour avoir vécu à la fin du XI ième siècle...

Le tout a été confirmé lors de la cérémonie des Voeux par la Municipalité le 10 janvier et sera suivi en janvier d'une commission générale, puis d'une présentation publique en février.

de face 2

cour4

cliquer ici pour lire l'article du Progrès

Article_Le_Progres_19_022016

cliquer ici pour lire l'article du Pays

Article_Le_Pays_18_02_2016

Comme je l'ai annoncé en commentaire, d'importants travaux de voirie ont commencé sur l'allée d'accès et en dessous :

001

 

  AJOUT DU 26 MAI 2016

D'après le compte-rendu du Conseil Municipal du 15 févier et les discussions qui ont eu lieu, les promesses faites quant à un espace souvenir sur Maitre Philippe de Lyon ne seront pas tenues !!!

En effet on peut lire les échanges suivants :

clos1

clos2

clos3

clos4

article du Progrès du 19 février 2016

article le progrès 19 février 2016Très grande

 

On reste rêveur devant ces propos tenus officiellement, cela voudrait-il dire que tous, médias inclus, n'avaient rien compris ?  Et le Progrès de ce jour (édition abonnés) annonce qu'un nouvel accident de parcours s'est produit lors du Conseil municipal du 26 mai (portant sur la garantie d'emprunt de la Semcoda) : dès que j'en aurai les détails je complèterai cet article. Les comptes-rendus de Mars, d'Avril et Mai (ce qui est normal) ne sont toujours pas publiés à ce jour.

(remarque très personnelle : le dragon de Papus a encore frappé...)

et, rions un peu,l'avenir du Clos ?

avenir1

avenir2

 et le 31 mars 2019

pour suivre les denières péripéties de ce feuilleton :

http://www.verlatradition.fr/archives/2018/09/08/36688574.html

 

25 mai 2016

L'exposition Carambolage au Grand Palais jusqu'au 4 juillet 2016

Vous trouverez tous les détails de cette exposition :

http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/carambolages

l'affiche est éditée par la RMN (Réunion des Musées Nationaux)

carambolage

22 mai 2016

Le livre des révélations de Marie d'Avignon,...édition complétée : Pierre de Luxembourg et Benoit XIII !

J'ai rédigé cette étude à partir d'un ouvrage fort érudit : Parole inspirée et pouvoirs charismatiques, extrait de Mélanges de l'Ecole française de Rome Moyen-âge tome 98 de 1986, une étude absolument complète faite par Matthew Tobin. J'ai également complété par des recherches sur internet (textes et iconographie)et quelques connaissances que j'avais auparavant.

Marie d'Avignon ? En réalité elle s'appelait Marie Robine. On ne connaît pas sa date de naissance dans le courant du XIV ième siècle. Elle arriva à Avignon en 1387, venant d'un petit village près de Madiran dans les Hautes Pyrénées, Héchac, dans le diocèse d'Auch. C'est une femme illettrée d'origine modeste, surnommée la Gasque du fait de son origine gasconne (précisions fournies par l'évêque de Senez Robert Gervais, mort en 1390).

Le Cardinal Pierre de Luxembourg avait fait beaucoup parler de lui pour ses pouvoirs thaumaturgiques ; aussi Marie était venue à Avignon sur son tombeau, dans l'espoir d'être guérie de sa paralysie d'un bras et d'une jambe. Et elle fut guérie ! Et le miracle fut reconnu par le Pape Clément VII.

clément VII

Philippe de Maizière (lui aussi important et méconnu) écrivain de l'époque consacre 27 chapitres de son Songe du Vieil Pèlerin (publié en 1389) au séjour des pèlerins à Avignon et c'est lui qui explique que Marie était venue sur le tombeau de Pierre de Luxembourg dans l'espoir d'une guérison miraculeuse.

célestins 4

J'ai découvert dans les archives de la B.N.F. la deuxième édition d'une biographie publiée en 1866 à Avignon par Augustin Canron sous le titre : le Bienheureux Pierre de Luxembourg, sa vie, ses oeuvres, ses miracles et son culte. Un ouvrage fort documenté qui explique l'importance de ce Cardinal extraordinaire né en 1369 et mort en ...1387 à l'âge de 18 ans !!! Il fut nommé Évêque de Metz à 15 ans puis Cardinal à Avignon à 17 ans : cela est incroyable et pourtant tout-à-fait exact ! De plus ces fonctions n'étaient pas simplement honorifiques car il en assura pleinement la charge notamment en distribuant de nombreuses aumônes aux pauvres d'Avignon. Il mourut d'épuisement à la suite de ses jeûnes et pénitences. Selon sa volonté il fut ainsi enterré dans le cimetière des pauvres de la ville. Il était tellement populaire que ses obsèques tournèrent à l'émeute avec une foule considérable. A partir de ce moment on ne compte plus les miracles qui se produisirent sur sa tombe, au point de mettre en émoi la Papauté. En 1395 le roi y fit poser la première pierre de l'église des Célestins (qui , s'agrandissant, prit une grande importance, voir le plan ci-dessous en 1828) pour y célébrer le corps saint (qui est devenu de nos jours le nom du quartier). Mais revenons à l'époque, il est écrit : Marie de Bretagne, reine de Sicile et de Jérusalem, veuve du roi Louis II, se trouvait alors à Avignon. Voyant le concours extraordinaire des fidèles auprès de la tombe du Cardinal, et voulant seconder leur dévotion, cette pieuse princesse fit, dès les premiers jours de l'année 1389, remplacer la grille en fer par une élégante chapelle de bois.

plan des célestins avignon

de nos jours (ce qu'il en reste est devenu lieu d'exposition et théatre)

célestins 1

église célestins avignon

place des corps saints (2)

ce qu'il en reste ?

célestins 3

 

On comprend donc aisément pourquoi Marie Robine fit ce pèlerinage et décida même de demeurer sur place, dans l'enclos du cimetière saint Michel. On ne sait pas si elle s'établit à Avignon dès sa guérison. Il est certain qu'en 1395 elle y résidait et était relativement connue. Une bulle pontificale du 3 janvier 1395 indique qu'elle est la protégée du pape Benoit XIII (Pedro de Luna, Pierre de Lune autre personnage extraordinaire mais là c'est une toute autre histoire...voir ajout en fin d'article) annonçant le paiement de 60 florins d'or d'Avignon annuels pour aider Marie qui vivait au cimetière Saint Michel, près de la tombe de Pierre de Luxembourg ; avec la précision d'utilisation soit 24 florins pour elle-même, 24 pour son confesseur, 12 pour sa servante. Tout le monde s'accorde pour reconnaître qu'en cette période de schisme, Marie Robine était le témoignage vivant de la légitimité spirituelle et temporelle de la Papauté d'Avignon, et en particulier de Benoit XIII.

benoit XIII

Car, visionnaire, elle devint prophétesse d'où le petit Livre des Révélations qui reprennent les 12 épisodes de ses visions. Il occupe les folios 118 à 128 d'un recueil manuscrit conservé à Tours et provenant de l'abbaye de Marmoutier. Étant sponsorisée par le Pape, elle devint une sorte de fonctionnaire spirituel gardée sur place mais sans aucune influence sur ses dires et visions. Mais elle se rendit compte de cette manipulation qui devint pour elle insupportable. Elle condamnera ainsi les abus et aussi ses Papes protecteurs ! Mais elle ne vivra pas très longtemps, mourant paisiblement en novembre 1399.

Sa fonction de prophétesse papale fut d'ailleurs très courte puisqu'elle commença le 22 février 1398. Elle adressa alors au roi Charles VI une lettre ; nous avons vu qu'elle était illettrée en 1387, alors cette lettre a été écrite soit par un clerc, soit par son confesseur (du nom de Jean), ce qui n'est pas sans poser des questions...D'autant plus qu'à cette époque les cours du soir en accéléré n'existaient pas... Cette lettre donne au roi des conseils de bonne gestion : dis-lui qu'il procure l'union de l'Eglise par les moyens que j'ai déjà indiqués, et qu'il se garde de faire ou de laisser faire soustraction d'obédience à Benoit XIII...dis-lui qu'il opère la Réforme dans l'Eglise...dis-lui de fonder dans chaque diocèse trois maisons ou collèges, un pour les indigents et les vieillards, un pour les pauvres étudiants, le troisième en vue de la défense des églises contre les ennemis de la foi et les infidèles... (dans l'esprit de Marie les infidèles sont les Chrétiens de mauvaise foi car dans la suite elle fera bien la différence avec les Sarrasins)

Au sujet de cette première vision, une supposition fut échaudée quant à sa prédiction de la venue de Jeanne d'Arc mais elle est fort contestée et ferait partie des récupérations si souvent mises en place dans ce domaine, et cela de tous temps. Dans cette lettre adressée au roi, Marie Robine semble pleine d'espoirs. Quelques mois plus tard, les 26 et 27 avril deux nouvelles visions en présence de nombreux témoins dont son confesseur et Marie de Bretagne. Cela sous-entend qu'elle était déjà connue et reconnue.

La seconde vision a un caractère apocalyptique avec une roue enflammée centrale tournée vers la terre. Sur le côté face se trouvent 3450 épées ainsi qu'un grand nombre de flèches, et cette roue a un axe comme pilier qui monte jusqu'au trône de Dieu. On ne peut s'empêcher de penser à l'Apocalypse dit de Jean (ou 600 ans avant Jean dans le style des visions d'Ezéchiel). Et cette roue semble se diriger vers la terre ; cependant elle est retenue par 13 anges qui la maintiennent de la main droite avec des chaînes, tenant chacun une épée de la main droite. Le trône de Dieu est devenu celui du Christ qui tient la plus grande des épées longue de 5 cannes (9 mètres) et qui est le seul à pouvoir juger les êtres humains. Notre prophétesse a alors un dialogue avec lui pour marchander le salut des Hommes. Elle le supplie de ne pas être en colère et c'est un ange qui répond "in Deo non est ira" ; elle lui propose de se sacrifier elle-même mais Jésus refuse. Il lui montre alors un chaudron plein de fumier. Seule l'intervention de la mère de Jésus empêche sa colère, apparaissant les genoux en sang, et fait appel à sa clémence ; Jésus arrête alors la rotation de la roue en retenant les épées.

La troisième vision amène Marie à rencontrer brièvement Lucifer à qui elle résiste ; elle est alors amenée devant le trône de Dieu qui lui montre une cité où est réunie toute le chrétienté avec, dehors, une multitude d'infidèles qui essaient d'y pénétrer. Dieu lui apprend qu'il divise les occupants de la cité en 4 groupes : une partie rejoint les fils de Dieu, tandis que les 3/4 restants sont envoyés en enfer. Il énumère les maux qui affligeront les condamnés et si après les coupables ne s'amendent toujours pas, il enverra, entre autres, cinq foudres qui frapperont la terre en cinq endroits.

Courant avril 1398 une vision l'engage à faire part de ses révélations à Marie, reine de Sicile, et finalement cette dernière l'envoie à Paris avec une lettre de recommandation auprès d'Isabeau de Bavière, femme de Charles VI, donc reine puis régente du Royaume du fait de la folie du roi.

isabeau

Elle se présente le 2 juin au Palais de la Cité où le concile national (formé par tous les Grands du Royaume, les ambassadeurs étrangers, les représentants des Universités, 11 archevêques et 60 évêques) délibère sur la question de la soustraction d'obédience à Benoit XIII (Pedro de Luna). Mais sa tentative échoua : les portes restèrent closes. Elle reçut la vision d'abandonner sa démarche mais resta cependant à Paris jusqu'en mars 1399. Pendant ce séjour elle délivra deux autres visions.

Dans la cinquième vision du 6 juin 1398, elle voit une majestueuse procession autour du trône de Dieu, avec des séraphins et des chérubins en grand nombre, saint Pierre suivi des autres apôtres et les vierges martyres ; ces dernières étant chacune  fois couronnées et à chaque tour du trône elles déposent une couronne à ses pieds. Le cortège est ensuite complété par les martyres, les confesseurs, les patriarches, les prophètes et un grand nombre de vierges et de veuves. Elle voit un siège vide entre saint Paul et sainte Catherine, mais Jésus ne lui permet pas de s'y asseoir car sa foi est trop faible.

chérubins

vierge et seraphins

La sixième vision, toujours de Paris, lui montre des hommes qui tournent autour d'une étoile en pleurant à chaudes larmes, un ange recueille ces larmes et leur reverse sur la tête. Il s'agirait de la constatation de son échec vis-à-vis des théologiens et doctes universitaires qu'elle n'a pu convaincre. La reine aurait même tenté de la retourner contre Benoit XIII en la renvoyant en mars 1399 à Avignon accompagnée d'un clerc et d'un théologien destinés à contrer le pape.

Elle revint donc se réinstaller dans le cimetière des pauvres (Saint Michel). Le 6 juin elle fut enlevée par deux esprits enflammés qui la transportèrent dans la maison de saint Jean. Elle le supplie alors d'intervenir auprès de Dieu pour les chrétiens divisés, ils assistent ensuite à une messe où Jésus d'identifie à l'eucharistie. Et Marie comprend lors de cette septième vision que chacun doit assurer son propre salut, hors de tout attachement politique ou religieux.

Et donc, lors de ses deux visions suivantes, elle prend de la distance vis-à-vis du pouvoir ecclésiastique : Clément VII lui apparaît deux fois accompagné d'un ange, il lui fait des promesses mais elle ne peut plus lui faire confiance.

Le 18 mai 1399 (vision 10), jour de la Pentecôte, elle est de nouveau enlevée par deux esprits enflammés qui l'emmènent dans la vallée de Josaphat : là se tient un repas avec Jésus, les saints et tous les prélats du monde. Jésus leur pardonne leurs pêchés mais l'un d'entre eux se fait porte-parole et lui demande qui il est qui peut parler ainsi. Marie ressent la mauvaise foi de ces prélats. Jésus nomme trois aumôniers pour distribuer les restes du repas, mais après son départ, les prélats interdisent cette mission. Jésus ordonne alors la fondation de deux cités, celle de l'ingratitude pour les clercs et celle de la méconnaissance pour les laïcs. Au cours de cette vision, la condamnation de Benoit XIII est prononcée car soupçonné de ne pas avoir accepté les propositions faites pour apaiser le conflit des deux papes. Et cela confirme le désormais détachement de Marie Robine avec la papauté et ses autorités.

La onzième vision du 12 octobre transporte Marie sur une étoile où elle voit une procession d'anges et de saints autour d'un arbre magnifiquement décoré. Un long passage semble à Matthew Tobin ne pas être d'origine, un rajout désordonné et incohérent par rapport au reste. Après, un grand mystère de la Passion est présenté par les anges et les saints avec l'arbre dans le rôle de Jésus crucifié. Les infidèles lient les branches de l'arbre, le battent, et le couronnent avec ses propres branches en guirlande, puis l'ensevelissent. Mais trois anges viennent reverser le sang recueilli lors de la flagellation sur son flanc, et l'arbre ressurgit pour aller rejoindre Dieu. Matthew Tobine note que cela rappelle la légende dorée antérieure de Jacques de Voragine. A la fin de cette vision Marie évoque aussi sa déception vis-à-vis du roi de France.

La douzième et dernière vision a lieu le 1er novembre : une  nouvelle procession a lieu autour de la Trinité : le Christ reçoit de Dieu de nombreuses épées qu'il distribue aux saints, et cela annonce l'approche du Jugement dernier. Saint Martin y est nommé précepteur des biens destinées aux âmes du Purgatoire.

Et elle mourut dans son petit oratoire du cimetière des pauvres d'Avignon le 16 novembre 1399.

Ainsi se termine le livre des Révélations. Dans la réalité, l'oeuvre de Matthew Tobin est beaucoup plus importante, non seulement dans l'analyse, mais également par la publication in extenso des 12 révélations en latin. Je pense qu'il est possible de trouver cette étude dont j'ai donné les références en début d'article (puisque moi-même j'ai pu me procurer l'ouvrage) ; d'ailleurs l'article Marie Robine de l'encyclopédie Wikipédia sur Internet fait largement référence à cet ouvrage. Selon mon habitude, j'ai effectué plusieurs recherches complémentaires permettant ainsi quelques ajouts.

 (pour l'histoire des Papes à Avignon voir : http://www.avignon-et-provence.com/avignon-tourisme/histoire/temps-papes.htm#.V0FbFCHwwcc 

AJOUT SUR BENOIT XIII
Dans cet article trois personnages au destin extra-ordinaire sont évoqués : Pierre de Luxembourg, Marie Robine et Benoit XIII. Pour ce dernier, j'ai évoqué le roman, presque un thriller, de Jean Raspail, l'anneau du pêcheur. Je ne sais combien de fois j'ai relu ce livre, sachant bien sûr, que l'auteur a romancé les faits et qu'il y a mêlé une intrigue policière. Pour moi ce livre est un chef d'oeuvre, je ne me prête pas aux étiquettes que l'on a attribuées à Jean Raspail, cela ne m'intéresse pas : nous vivons dans un monde où il faut toujours catégoriser les gens, cela est si simple...

Voici la quatrième de couverture de l'édition originale (Albin Michel), je me fais un plaisir d'en présenter un lien :

 

Jean RASPAIL, L'anneau du pêcheur

Réveillant une polémique qui remonte au Moyen Âge, L'Anneau du pêcheur, œuvre troublante et visionnaire, dont l'intrigue se noue au cœur d'une histoire de la papauté savamment retracée, sème le doute chapitre après chapitre : et si ce vieil homme à bout de forces était en fait le vrai pape ?

http://www.biblisem.net

 nota : les illustrations de cette étude sont issues de Google images et pour ce qui concerne l'église, de la référence église des Célestins Avignon.

 

17 mai 2016

Premier Salon du Bien-Etre (les Z'arts zen) à Villefranche (69) des 28 et 29 mai 2016

Affiche_Villefranche

Pendant des années, j'ai été un fidèle supporter et visiteur du Salon du Bien Etre de Chessy, malheureusement, ce peti Salon, plein de bonne volonté, n'existe plus. On apprend donc que lors du dernier week-end de Mai un salon des Z'Arts Zen se tiendra à Villefranche (Parc des Expositions) pour la première fois. Copie de la présentation :


 

Cette 1ère édition recevra plus de 110 d'exposants (thérapeutes/praticiens, professionnels du Bien Être et Artistes) qui animeront plus de 60 conférences.

Présence exceptionnelle le dimanche à 15h de Rémi Portrait qui présentera sa conférence sur "Les cheveux disent tout de vous".

Rémi Portrait exposera ses dernières recherches, les plus avancées, sur le cheveu. Comment il réagit à tout ce qui nous touche profondément, nos peurs, nos angoisses, notre stress, et également avec le logiciel Korodkov , où l’on découvre l’action de la coupe vibratoire sur les organes, les viscères, les chakras et le décryptage avec la médecine chinoise, et tout simplement sur la qualité de nos cheveux, l’action sur la chute de cheveux (naturelle, génétique ou suite à un traitement), les cheveux fins, .... 

Ce salon de 2 jours a pour objectif de permettre aux Thérapeutes/Praticiens, aux Professionnels du Bien Être, aux Artistes de faire découvrir leurs techniques via un stand, mais également une conférence, un atelier qu'ils peuvent donner durant le week-end. 

Il permet aux visiteurs de découvrir de nouvelles pratiques, de nouveaux praticiens/thérapeutes, artistes, ....

Des Conférences et des Ateliers seront donnés sur différents thèmes touchant les thérapies douces, alternatives, quantiques, les plantes, les épices, les compléments alimentaires, la géobiologie, l'eau, ... Programme détaillé ci-dessous et ci-joint.

Le samedi à 20h, venez vibrer lors du voyage sonore avec Sophie Balestro et Sylvain Lacroix.

Sophie Balestro et Sylvain Lacroix, sonothérapeutes vous invitent à leur voyage sonore, une relaxation allongée, guidée par les sons de leurs instruments zen. Au fil de la séance, les vibrations pénètrent et circulent dans votre corps, vous accompagnant dans votre bien-être. Bols tibétains et de cristal, tambours, gongs, didgeridoo... sont les acteurs de votre voyage. Pour les personnes intéressées, nous vous remercions d'apporter votre tapis car nous ne sommes pas sûrs d'en avoir assez et ce voyage est vraiment plus beau allongé qu'assis...
 
2 food truck vous accueilleront pour les déjeûners : Ma cantine gourmange, bio, sans gluten, végétarien et traditionnel et Les crêpes de Mamilo, bio, sans gluten, galettes salées et sucrées.

 Vous pouvez visiter le site : http://www.lezarts-zen.com/evenements-bien-etre/salons-bien-etre/evenements-bien-etre/lezarts-zen/salons-zen-art/salon-des-z-arts-zen-villefranche-sur-saone   (cliquez sur le lien )

Vous pourrez ainsi prendre connaissance de la liste des nombreux exposants et des conférences annoncées pendant les deux jours. Le Parc des Expositions est facile d'accès sur la rocade est de Villefranche.

 

 

Prendre le temps


de face 1

Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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