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Sur les Chemins de la Tradition
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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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D'abord, dans qui suis-je ? , je me présente...un peu.

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L'écriture et la lecture des commentaires se fait au bas de chaque article. Pour mémoire : les commentaires sont modérés avant publication,tout commentaire spam est immédiatement signalé au support hébergeant et détruit.
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Ces explications seront complétées au fur et à mesure des migrations vers la nouvelle formule...

Et pour TOUT avoir sous les yeux : http://www.verlatradition.fr/summary

 

 

17 juillet 2015

Un mage en visite chez un mage...

papus rue tete d'or

30 juin 2015

Nizier-Anthèlme Philippe et...l'Ordre des Templiers ?

Manfred Torroge, historien spécialisé dans l'Ordre des Templiers écrit début 1987 dans un numéro spécial de l'Autre Monde consacré à l'Ordre du Temple au sujet des résurgences ponctuelles de l'Ordre :

...L'ultime résurgence ponctuelle se manifesta plus complexement à la faveur de l'incarnation de Nizier-Anthèlme Philippe, plus connu sous le nom de Maître Philippe.

Celui-ci, né en 1849 dans un petit village savoyard, vint travailler à Lyon à l'âge de 14 ans, chez un oncle boucher de son état. Mais sa vocation médicale, même si la Faculté de Médecine de Lyon lui refusa son inscription au cinquième officiat de santé ; dès l'âge de  13 ans, et cela se sut, il opérait des guérisons ne devant rien à la science officielle.

Jusqu'à sa mort survenue le 2 août 1905, Maître Philippe demeura un incomparable et exemplaire guérisseur, entrecoupant ses extraordinaires miracles médicaux de diverses prédictions, dont celle de la date de sa propre mort, et autres prodiges qui lui valurent un immense prestige jusqu'en Russie.

Chrétien convaincu, Maître Philippe jouissait de l'estime, de l'amitié et du respect des plus grands adeptes de l'occultisme de son temps, entre autres Sédir et Papus, mais refusa toujours, semble-t-il, d'adhérer à une quelconque des organisations initiatiques, alors florissantes, auxquelles appartenaient ses amis.

La résurgence ponctuelle (note : de l'Ordre du Temple)  qui l'entoura se caractérisa essentiellement par une extrême discrétion.

La Grande Maîtrise devait en être confiée à René Guénon, lequel, curieusement, refusa cette charge, et non à Maître Philippe qui, aux yeux de beaucoup, n'était autre qu'une réincarnation de Cagliostro, la ressemblance physique entre les deux personnages et la similitude de leurs pouvoirs s'avérant pour le moins troublantes. L'appareil exotérique mis en place ne résista pas à la mort de Papus, Gérard Encausse, par ailleurs Grand Maître de l'Ordre Martiniste, survenue en 1916...

De nombreux articles déjà publiés ici concernent la vie du mage Philippe ainsi que ses amis, on peut en faire la recherche à partir de ce lien de tag : http://verlatradition.canalblog.com/tag/Maitre%20Philippe%20de%20Lyon car, compte-tenu de leur nombre, il est impossible de tout lister ici-même.

Mais cet article de l'Autre Monde apporte un nouvel éclairage au personnage, et amène à de très nombreuses réflexions complémentaires à toutes celle déjà posées ici. Et cela prouve, encore une fois, formellement qu'il est nécessaire de s'informer tous azimuts, au-delà des ouvrages 10, 100, 1000 fois cités et ressassés, dont certains passages sont inexacts voire carrément faux (cela a été démontré ici-même). Donc place est maintenant à de nouvelles réflexions des visiteurs à partir de cet extrait. Et la publication de telles informations nouvelles n'est peut-être pas terminée...

Philippe-bis

Réintégration d'un commentaire :

Pour les visiteurs qui seraient de passage et qui ne connaissent pas mes petites habitudes : quand une chose est vraie, je l'approuve ou le prouve, quand une chose est fausse,  je le démontre, et quand je ne sais pas, je ne dis rien...

13 juin 2015

Clos Landar

Edition abonnés du Progrès du 12 juin

clos

Rappelons l'article publié le 30 mai par le groupe majoritaire gestionnaire de la ville :

 

Notre projet pour le  Clos Landar et le site des Collonges

Dans notre engagement de campagne et dans le programme que nous avons soumis au vote des Arbreslois, nous avions inscrit un projet hôtelier pour le Clos Landar.

Depuis notre élection, nous avons travaillé sur tout l’espace urbain constitué du Clos Landar et du tènement de l’ancienne maison de retraite des Collonges, dont le bâtiment va être détruit. Nous avons élaboré un projet global, présenté et validé par la Commission urbanisme, composée d’élus du groupe majoritaire et d’élus de l’opposition.

Ce projet comprend :

  • La restructuration de la propriété du Clos Landar . Nous sommes actuellement en liaison avec un porteur de projet privé dans le cadre d’un partenariat public-privé,la commune apportant le foncier et un investisseur privé réalisant tous les travaux de restauration du bâti. Ce projet vise à installer sur ce site privilégié un restaurant étoilé, un hotel de luxe de 20 chambres avec spa et balnéothérapie, un espace de réceptions.  La maison de Maitre Philippe sera restaurée dans son état d’origine et accueillera des chambres d’hôtes et un espace restauration propre.  Ce complexe hôtelier sera donc un outil essentiel à la promotion touristique de notre commune et du Pays de L’Arbresle.  Nous vous tiendrons régulièrement  informés de l’évolution de ce dossier.
  • La création d’un ensemble immobilier sur le site de l’ancienne maison de retraite Les Collonges comprenant  80 logements répartis en logements locatifs, logement en accession sociale à la propriété et logements en vente immobilière classique. Une résidence sénior de 40 logements sécurisés et adaptés au vieillissement est également prévue sur le site.

Il est d'ailleurs curieux de constater que ceux qui ont réfléchi sur ce lieu n'en parlent pas, après la quantité incroyable d'énergie qui a été dépensée à ce sujet, tant en actions, qu'en paroles ou en polémiques : peut-être qu'ainsi ils ont perdu leur raison d'être...

ajout du 1er juillet : le Progrès titre que le projet pourrait être officialisé à la rentrée

en effet il a été validé par la Commission urbanisme, il faut maintenant que le Conseil municipal l'approuve.

(à moins que le dragon, gardien des lieux, ne frappe une fois encore...)

5 juin 2015

Dans le coin de la rue Tête d'or (avec description intérieure du 35) et photographies complémentaires (réédition) et autres...

Nous avons vu au fil des articles publiés ici sur le sujet de Nizier-Anthèlme Philippe, dit de Lyon, que bien des éléments sont concordants, mais ne sont en aucun cas dûs au hasard ; ils sont le fruit de décisions prises en toute connaissance de cause.

Prenons l'exemple du 35 rue Tête d'or à Lyon, on pourrait penser qu'il a été choisi comme maison à louer (il est prouvé qu'ils n'en n'ont jamais été propriétaires : Tapissier puis Chapas) par convenance par le couple Philippe. Rappelons-nous ce que Jean-Louis Bernard a écrit (cité dans un article précédent) que Philippe suivit les traces de Cagliostro d'abord dans le quartier Saint Jean puis dans celui des Brotteaux, dans la partie située en bordure sud du Parc de la Tête d'or.

Que nous dit Marc Haven (Emmanuel Lalande gendre des Philippe) au sujet de la venue à Lyon de Cagliostro ? (extraits de sa biographie du Maître Inconnu Cagliostro déjà citée, édition originale + réédition Derain)

...A Lyon la franc-maçonnerie était comme partout en agitation. On y discutait les hauts grades ; mais les disputes de préséance passionnaient moins que les problèmes de théurgie. Le Martinésisme, dont Willermoz était l'adepte, le Mesmérisme, le Swedenborgianisme, se partageaient les esprit. C'est le moment où Louis Claude de Saint Martin et l'abbé Fournier travaillaient à Lyon, où s'éditaient les oeuvres du Philosophe Inconnu...on y comptait en 1781 douze loges dont les plus importantes étaient le Parfait Silence, la Bienfaisance, l'Amitié et la Sagesse...on le (Cagliostro) supplia de continuer de former des disciples ; il accepta et, avec douze maçons, recrutés parmi les plus connu des membres du Parfait Silence et de la Sagesse, il fonda dans le local même de cette ancienne loge (fondée en 1725 montée du Chemin Neuf et dont le Vénérable s'appelait Willermoz l'ainé), un nouvel atelier sous la dénomination : la Sagesse Triomphante...entre ces deux époques : installation de la loge au Chemin neuf  et consécration du temple aux Brotteaux, plus d'un an s'écoula...

histoire_rue_du_parfait_silence

action l'union

(rue Sainte Elisabeth = ancien nom de la rue Garibaldi)

Mais, direz-vous, quel rapport avec le Mage Philippe ? Et bien tout simplement regardez un plan étendu du cadastre de l'époque : la loge du Parfait Silence occupait pratiquement tout le quartier et avait même donné le nom de la rue située en face du 35 rue Tête d'or !

en 1889 : (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122)

1889 plan général quartier tête or 

en 1907 (propriétaire rue tête d'or : Tapissier) (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122)

1907 plan avec rue parfait silence

en 1926 (propriétaire rue tête d'or : Chapas) ; et savez-vous quelle était la distance à parcourir entre le 35 rue Tête d'or et le Temple du Parfait Silence ? 150 mètres ...!!! (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122)

1926 plan avec rue parfait silence

 l'important Temple maçonnique du Parfait Silence (document BML)

temple_parfait_silence___Copie

De tout cela personne n'en a parlé puisque tous les regards étaient dirigés vers la petite maison du 35 rue Tête d'or qui subit, hélas de nombreuses approximations voires manipulations par rapport à la vérité.

Je laisse donc chaque lecteur à ses réflexions, quant à moi je n'ai aucun doute : il n'y a pas de hasard...

Pour mémoire, vue d'époque de la maison occupée par les Philippe, prise de la rue du Parfait Silence (devenue par la suite Rue Vibert en hommage à l'inventeur du Pétrole Hahn lotion pour les cheveux qui habitait le quartier) Cette photographie, contrairement à d'autres publiées avec cet intitulé (la porte étant alors cloturée et un second étage ajouté), est vraiment celle de la maison à l'époque ; on y voit très bien la porte d'accès à la rue, avec derrière la maison de un étage avec les combles aménagés, et cela est confirmé par tous les plans édités de cadastres. Serge Caillet publie un rapport d'un indicateur de police fort précis sur les lieux :...je frappe les trois coups de la façon convenue...j'entre dans un long vestibule, formant un coude dans son milieu...nous montons un étroit escalier en colimaçon conduisant au 1er étage...et arrivons au palier du 1er étage ...salle des séances, vaste pièce pouvant contenir 80 à 100 personnes, au pourtour muni de banquettes et de chaises, et séparée en deux partes par deux très longs bancs sur lesquels les assistants peuvent s'asseoir des deux côtés dos à dos...(Monsieur Philippe l'ami de Dieu)

(archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122 de 1889)

cadastre 1889 - Copie

Cette description est intéressante, sauf en ce qui concerne la grandeur de la salle, du fait des dimensions officiellement connues murs extérieurs de la maison facilement calculables à partir du cadastre métré de 1889 (11,71 sur 9 = environ 105 m²) Une confusion peut également être faite quant au nombre d'étages du fait que déjà le rez-de-chaussée (couloir avant l'escalier) est déjà surélévé par rapport au jardin : sur une photographie inédite de Papus, on peut déduire environ une huitaine de marches sinon plus ; ce qui fait que la maison comptait un rez-de-chaussée surélevé, un étage, et dans le toit des combles aménagés (on les voit sur la photographie de l'époque ci-dessous). Il est à remarquer que lors de différents recensements, que ce soit pour les Tapissier, les Philippe ou les Chapas on trouve toujours 6 habitants de la maison.

c tete_d_or_porte

 

Et si on continue notre enquête dans le quartier, on découvre par exemple en 1901, au coin de la rue Tête d'or et de la rue Tronchet, au 96, à côté de l'école et en face de la congrégation religieuse, que la famille Chapas (l'épouse Louise Grandjean y vivait déjà en célibataire), que François Golfin et que la domestique Marie Champollion, habitent tous dans la même maison, non loin du 11 de la même rue où Emmanuel Lalande habite avec sa mère décédée depuis longtemps et tient son cabinet médical. Rappelons-nous quel sera le destin de Jean Chapas dans la succession de Monsieur Philippe, tant au 35 rue Tête d'or (dont il deviendra propriétaire à la suite de la famille Tapissier à qui les Philippe louaient la maison) que sur la colline des Collonges à l'Arbresle. Rappelons-nous que François Golfin sera le seul témoin extérieur de la famille de la mort de Nizier-Anthèlme Philippe au Clos dit Landar et qu'il accompagnera Emmanuel Lalande dans les travaux de préparation du mort. On le retrouvera par la suite habitant lui aussi la colline des Collonges au Champ d'asile. On fait alors la constatation que tous ces gens vivaient très proches les uns des autres aussi bien à Lyon qu'à l'Arbresle.

Et un document extra-ordinaire : la rue Tête d'or prise à peu près du carrefour avec la Rue Tronchet en direction du Parc, on distingue bien à droite le mur femant le jardin du 35, on distingue la porte d'entrée (se répérer par la photo ci-dessus) puis plus loin à gauche la rue du Parfait Silence !

tte_d_or_agrandi

et vue sur plan de cadastre (archives de Lyon/plan parcellaire secteur 122 de 1926)

1907_plan_g_n_ral_quartier_t_te_or

 

 

 

1 juin 2015

Olga mère et fille (suite)

Nous avons déjà réfléchi sur les Olgas qui entouraient le duo Philippe/Papus, en abordant dans un premier temps Olga Pouchkine :

http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/05/03/31995490.html

Le temps est venu de s'intéresser à Olga mère et fille, c'est-à-dire à la Princesse Olga Gagarine et sa fille de même prénom. Nous partirons pour cela de la tombe de Lyon/Loyasse :

023

Nous savons que Olga princesse Gagarine issue de cette importante famille de l'aristocratie russe, proche de la Cour du Tsar, selon les indications de la tombe, elle est née en 1853 pour mourir à l'âge de 84 ans le 31 mai 1937. Il semblerait que, dans cette famille, on ait souvent porté le prénom Olga , car nous possédons la trace d'un portrait daté de 1827 (qui ne peut donc pas être celui de celle née en 1853 !)

olga_gagarine

Mme Olga Gagarine mère épousa un Léonide Chestakow ; à ce sujet il convient déjà de faire deux mises au point. Contrairement à ce qui a été affirmé, sans contredit ni rectification, d'une part la mère et la fille sont toutes deux nées à Odessa et non à Moscou : les différents documents officiels en font foi : documents d'état-civil (mariages et décès), registre des enterrements, recensements. D'autre part le nom exact n'est pas Chestakoff mais Chestakow ; la confusion semble avoir lieu du fait de la prononciation russe des noms se terminant par ow ou ov, ainsi on prononce le nom de la famille impériale Romanof alors qu'il s'écrit Romanov. Les Chestakoff existent bien, d'ailleurs encore de nos jours, il existe un site généalogique fort documenté, et n'ont aucun rapport avec la famille de Olga Gagarine. 

Dans son ouvrage Lumière blanche sur lequel nous avons déjà réfléchi, avec force détails  ( http://verlatradition.canalblog.com/archives/2015/01/29/31427448.html ) Olga fille  (c'est d'ailleurs, contrairement à des indications erronées, son seul prénom) indique être arrivée près de Lyon en 1898, ses parents habitant alors sur Sathonay le domaine des Grand Vignes (dont le lieu existe toujours) et qu'elle occupa par la suite. Il est d'ailleurs dit que Philippe y fit revenir les tourterelles...Dans un premier temps, elle épousa Herbert Augustus Marshall, citoyen anglais, né à Londres en Aout 1860 qui resta son époux jusqu'à sa mort en Avril 1912.

Olga Marshall participa pleinement à la période de vie de Philippe le maitre du Clos Landar et de tout son entourage, elle en témoigne dans ses écrits (on la voit également sur différentes photographies inédites mais présentées par divers personnes bien intentionnées), mais elle prend soin de préciser que n'ayant pas vécu les moments antérieurs à 1898,certains passages ne sont pas d'elle.

Nous savons qu'en 1905 ils habitaient toujours Sathonay puisque leur fille Victoire y est née :

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Nous trouvons l'ensemble de la famille habitant les Collonges à l'Arbresle en 1911 : (archives du Rhône/recensement 1911)

collonges_1911_suite_suite

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La famille se compose alors ainsi :

les parents, la grand-mère Olga Gagarine, le fils Philippe né en 1900, la fille Victoire née en 1905, et le second fils Albert né en 1908 (la fille Marie n'apparait pas)

Monsieur Marshall meurt (voir tombe de Loyasse) le 30 avril 1912 à un endroit saugrenu : au 105 de la Grande Rue de la Guillotière à Lyon, où se trouvait l'Hotel de l'Aigle en hommage à Napoléon Ier qui y séjourna. La célébration religieuse suivit le rite anglican puisqu'il appartenait à cette religion.

Depuis le 1er septembre 1897, la fille des Philippe, Victoire (comme nous l'avons déjà vu ici) épousa Emmanuel Lalande (alias Marc Haven)

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Et le couple se retrouve à l'Arbresle, Victoire décède fin août  1904 ; les Marshall et les Lalande se connaissaient donc forcément. Olga Marshall et Emmanel Lalande se trouvant veufs tous les deux, ils marièrent à Sainte Maxime en mars 1913.

faire_part_mariage_ste_maxime

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Nous revenons sur un détail de ces différents documents : il ne fait aucun doute que Olga s'appelle bien Chestakow, qu'elle n'a qu'un seul prénom et qu'elle est née à Odessa ! (un document encore inédit concernant leur propriété à Sainte Maxime est en réserve de publication).

La place n'est pas ici d'évoquer la vie de Emmanuel Lalande ; il mourut fin août 1926 et Olga sa seconde épouse se retrouva veuve une seconde fois. Elle défendit avec âpreté la mémoire de Philippe : ainsi en 1935 elle publia sous le nom de Marie Emmanuel Lalande dans la revue l'Astrosophie (éditée par Francis Rolt-Wheeler) un article qui remet de nombreuses choses au point.

article_olga_titre

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article_olga

 

Ce n'est d'ailleurs pas sa seule participation à la revue puisque elle y collabora également sous le nom de Zhora et dans d'autres revues sous d'autres noms (il est amusant de constater que les deux Olga, Pouchkine et Chestakow, ont procédé de la même façon avec des nomen différents dans des revues identiques de l'époque, ce qui signifierait que l'épouse de Marc Haven ait, elle aussi, été Initiée ?)

En 1936, au Clos Landar, on la trouve alors avec sa mère Olga Chestakow née Princesse Gagarine, avec sa fille Victoire, sa fille Marie née en 1907 et le mari de cette dernière Charles Dosne (la famille Dosne perpétuera la succession de la propriété du Clos Landar mais sans parenté directe avec les Philippe, et justement à propos de ses successions, nous n'entrerons pas cela en ligne de compte, du fait de la complexité des possesseurs successifs du Clos).

archives du Rhône/recensement 1936

clos_1936

Quant à la famille Dosne, une tombe du cimetière est fort intéressante et permet plusieurs réflexions...et questions :

002

Elle récidive sa défense de Philipe en 1948 à la suite de la parution du livre du docteur Weber-Lauber, déjà évoqué ici notamment dans l'article un hôtel à l'Arbresle. Par la publication d'un ouvrage intitulé Lumière blanche où elle reprend plusieurs extraits de l'article de l'Astrosophie. Ce livre contient d'ailleurs quelques passages visiblement erronés pour ne pas dire plus, on peut se demander s'il ont été écrits d'origine, ajoutés( pagination modifiée d'une édition à l'autre...?)  ou modifiés  (idem pour les problèmes d'état-civil cités) : on pourrait considérer qu'il s'agit de notes d'humour à destination du lecteur crédule (par exemple l'annonce par Philippe de l'installation du train... qui existe déjà...), ce qui semble une habitude dans bien d'autres écrits concernant la vie ou les paroles du Mage Philippe...

Et donc elle décède le 28 décembre 1952. Elle repose dans la tombe des Regny-Philippe-Lalande  (dont la concession perpétuelle fut achetée par les Regny vers 1815) à Loyasse auprès de son mari Emmanuel sous le nom de Marie Lalande ; il est à remarquer qu'à la suite de son décès une plaque de marbre blanc (encore actuelle)  fut apposée sur la stèle sur les anciens noms gravés (certains figurent, comme Albert Philippe, sur les côtés), s'agit-il d'une volonté financée par la défunte ? En tous les cas cette plaque comporte une importante anomalie : la date de décès de Victoire, décédée le 29 août 1904 (tous les documents officiels concordent) et non le 25 septembre 1904 comme gravé !

29_aout_1904

st_le_loyasse

Plusieurs point évoqués dans cet article ont déjà été abordés sur ce blog, en plus des liens donnés directement, il est bon de cliquer sur les tags cités en bas d'article pour de plus amples informations...

Réintégration d'un commentaire : 

En effet, trop de choses sont écrites ou dites, souvent n'importe comment, et sont imposées par affirmation, ( "c'est comme ça et pas autrement") par des gens qui savent ou qui le sous-entendent : mais jamais sans démonstration. Ici, par soucis d'honnêteté et de précision, ce qui est présenté est, dans la mesure du possible, démontré. Et aussi par respect du lecteur, il n'y a pas de complément, de rectification en cachette : tout est là, à disposition, clairement. Parfois, de nouveaux éléments apparaissent, ce qui nécessite une rédaction complémentaire de l'article.

Je tiens à préciser que pour rédiger cet article, je n'ai consulté aucune publication récente, que ce soit livre ou parution internet : mon enquête n'a utilisé que des documents à la portée du public et que tout le monde peut consulter car facilement identifiable. Il n'y a donc pas de miracles ni de grands secrets en ma possession (d'ailleurs un secret est fait pour que l'on n'en parle pas), car mon éthique m'interdit ce genre de commerce. Et pour rester dans le mode positif, je n'aborderais pas le genre de méthodes que pratiquent certains auto-proclamés gardiens du dogme contrairement aux qualités préconisées par celui qu'ils osent appeler leur Maitre.

 

 

 

 

 

3 mai 2015

Et un, et deux, et trois Olgas (article complété par un voyage de Papus en Russie)

Lorsque l'on consulte les différents ouvrages ou documents ayant trait à Philippe de Lyon et à son entourage, on découvre pas moins de trois femmes d'origine russe portant le prénom de Olga ; il est vrai que ce prénom était fort courant à l'époque en Russie et notamment à la cour impériale ou dans son environnement immédiat.

Olga Pouchkine : plusieurs témoins ou biographes en parlent ou l'évoquent

-Philippe Encausse écrit :

Le second voyage en Russie se fit en été 1902 avec le Dr Lalande. Là ils allèrent en Crimée (à Dubler), propriété du Grand-Duc Pierre. On venait toujours les chercher pour accomplir ces voyages ; ils étaient escortés d’aides de camp des Grands-Ducs et entourés detous les égards et de toutes les prévenances possibles. J’ai revu, précise Mme Lalande, Mademoiselle Olga Pouchkine plusieurs fois après et ce fut elle qui me raconta qu’en voiture avec les Souverains.M. Philippe promit un fils à l’Impératrice et ce fut la Souveraine qui, cette fois, baisa la main du Maître. Olga M. P. en avait les larmes aux yeux. Cette promesse se réalisa plus tard, en 1904.

- il cite là un extrait de Lumière Blanche signé Marie-Emmanuel Lalande

-Henri Rollin, en ce qui concerne la rencontre de Philippe avec le couple impérial, explique dans l'apocalypse de notre temps :

...Philippe fut introduit auprès de l'empereur Nicolas II et de l'impératrice Alexandra à la suite d'une indiscrétion d'un Martiniste...les documents russes concordent tous avec les souvenirs de M.Paléologue pour en faire tomber la responsabilité sur les deux Monténégrines, la grande-duchesse Militza, épouse du grand-duc Pierre Nicolaîevitch, et sa soeur la princesse Anastasia Romanovski, duchesse de Leuchtenberg, épouse du grand-duc Nicolas Nicolaïevitch.

-Serge Caillet dans son Monsieur Philippe l'ami de Dieu reprend ces éléments et donne des précisions quant à Olga Moussine-Pouchkine (Olga M.P. dont parlent Marie Lalande et Philippe Encausse) :

Au demeurant, Papus a tôt rencontré à Paris des aristocrates russes notamment dans l'entourage d'Alexandre Saint-Yves d'Alveydre, son maître intellectuel...et il fréquenta Olga Moussine-Pouchkine, violoniste des théâtres impériaux, qui venait parfois en tournée à Paris. Cette dernière ayant reçu de lui l'initiation de Supérieur Inconnu, avec le nomen Hathor, le 30 juillet 1897, trois loges martinistes avaient vu le jour, à Moscou, Wladimir et Saint Petersbourg, qui recrutèrent dans l'aristocratie russe. En juillet 1899, Olga Moussine-Pouchkine fut d'ailleurs nommée officiellement grand-maître de l'Ordre Martiniste pour la Russie.

Ces faits sont d'ailleurs confirmés par un article de Serge Caillet publié sur le site de l'Institut Eléazar et ses propos ne laissent aucun doute :

Initiée en 1897, la violoniste Olga de Moussine-Pouchkine a représenté en Russie, dès janvier 1899, le Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste, et elle favorisera peu après la rencontre de Monsieur Philippe avec les grandes-duchesses Anastasia et Militza, qui le présenteront ensuite au couple impérial. En décembre-janvier 1900, Papus se rendra lui-même à Saint-Pétersbourg, et en février 1900, L’Initiation rend compte d’une visite d’une délégation martiniste en Russie, qui y précédera de peu Monsieur Philippe lui-même.

http://institut-eleazar.blogspot.fr/2011/02/serge-marcotoune-et-la-science-secrete.html

-le Mercure dauphinois publie dans un album photos consacré à Monsieur Philippe les même éléments dans une note en bas de la page XII.

En ce qui concerne cette Olga si méconnue mais si importante dans les relations Philippe/Papus/Russie, on peut lire encore sur le site Omrunis http://omrunis.canalblog.com/archives/2011/01/07/19661317.html

olga_pouchkine

enfin la voilà en photo en tant que violoniste :

olga agrandi

Nous avons vu que Papus parlait de ses trois Maitres http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/11/23/31010903.html, et bien Jean Saunier dans sa monumentale biographie de Saint Yves d'Alveydre, propose : ...on peut se demander si la démarche (le contact avec la Russie) ne lui a pas été indiquée par son vieil ami ou quelqu'un de l'entourage russo-polonais de Saint Yves...il rêva probablement à exercer une influence par l'intermédaire de Philippe et de Papus...Rappelons-nous que sa femme, la Comtesse Keller, Marie-Victoire, comtesse de Riznitch-Rzewuska, décédée le 7 juin 1895, était née à Odessa le 24 décembre 1827.

Le titre de cet article présentait trois Olgas, mais la richesse d'informations concernant Olga Pouchkine fait que nous aborderons la princesse Olga Gagarine et sa fille lors d'un prochain article où nous verrons qu'elles ont subi quelques manipulations.

Et vous vous souvenez de la rue du Parfait Silence (Cagliostro)  voisine de la rue Tête d'or ? http://verlatradition.canalblog.com/archives/2014/11/20/30993524.html

Et bien :

olga pouchkine en russie

 

 

 

 

 

 

 

24 avril 2015

Portes ouvertes du clos clos (Clos Landar de Philippe de Lyon)

visite clos

Attention ! Travaux dans l'Arbresle :

Pour éviter les déviations éventuelles, au grand rond-point d'entrée en provenance de l'ex RN 7/A89 (depuis Lyon) et de la Vallée d'Azergues (depuis  Lozanne) prendre RN7 direction Tarare/Roanne puis Centre-ville à gauche, continuer jusqu'à carrefour central et là à droite direction Mairie.

mais il semblerait ce matin que toutes les rues soient réouvertes

(fléchage de couleur)

 

 

Né le 25 avril 1849 : l'association Maitre Philippe proposera donc un gateau avec 166 bougies...

018

 

21 avril 2015

Même Papus victime d'erreurs officielles !

Nous avons vu, au fil des articles, combien d'erreurs ont parsemé, volontairement ou pas, aussi bien la vie du Mage Philippe de Lyon, que celles de sa famille ou de son entourage, tant dans les recensements, les actes d'état-civil, les cadastres et témoignages de l'époque. Et bien le docteur Gérard Encausse, dit Papus, né, rappelons-le, le 13 juillet 1865 à la Corogne, a lui aussi été victime de telles anomalies, ainsi on peut consulter ci-dessous un certificat délivré le 3 juillet 1888 par la faculté de Médecine de Paris :

médecine paris

Il y est donc né le 13 juillet 1885 ! Nous savions qu'il pouvait être un génie, mais à ce point...à l'âge de 3 ans !

IMG_0004

8 avril 2015

L'image du jour

Un étrange dessin publié par Papus dans son Traité élémentaire de Science occulte, représentant des personnages prenant visiblement une collation sur la terrasse d'un domaine à la campagne, et intitulé : le Plan Physique vu du Plan Astral.

IMG

Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux m'empêcher de rapprcher cette gravure d'une photographie publiée par Philippe Encausse !

terrasse_landar

A propos, vous avez reconnu la table ? C'est celle que mme Philippe avait fait fait sceller car chaque fois que Papus passait au Clos, elle se mettait à tourner...

jardin1

31 mars 2015

Le couvent des Ursulines et Inès Santa Maria, Marc Haven, Cagliostro et ...Max Théon ?

Une personne fort discrète fut très souvent présente dans l'entourage du mage Philippe : Inès Santa Maria née à Buenos Aeres en Argentine le 15 avril 1846 et décédée à l'Arbresle le 15 aout 1913 (document officiel d'état-civil).

On nous dit que Nizier-Anthèlme l'avait missionnée à la vente aux enchères à la bougie de l'ancien couvent desUrsulines situé à l'entrée de l'allée menant au Clos Landar, elle augmenta ainsi la vente de 50 francs et remporta les enchères comprenant l'ancien couvent et la propriété l'entourant. Cette propriété fut ensuite dévolue aux époux Chapas et devint officiellement hopital militaire pendant le conflit 1914/1918.

couvent_chapas

On la retrouve en 1901, 6 rue du Boeuf à Lyon, servant de boite aux lettres dans les affaires de Russie, et à la même date aux Collonges avec Emmanuel et Victoire Lalande née Philippe ; en 1906 elle y vit encore ainsi qu'en 1911.

Elle décède donc à l'Arbresle, vraisemblablement aux Collonges le 15 aout 1913 et elle repose dans le cimetière municipal ; sa tombe a la particularité d'accueillir également Mme Louise Chapas née Grandjean (son mari Jean reposant seul au cimetière de Loyasse, nous ne nous arrêterons pas sur les péripéties avancées soi-disant sur cette séparation). Et comme toujours dans ces affaires Philippe nous découvrons une nouvelle anomalie : Mme Chapas est déclarée être née Graudjean !

Voici donc cette tombe :

003

approchons nous pour mieux distinguer les plaques :

006

n'avez vous rien remarqué ? par exemple le monogramme figurant sur le chapiteau : SM pour Santa Maria

005

regardons le de plus près

005___Copie

cela ne vous rappelle rien ? quelque chose déjà présenté sur ce blog

IMG_0002

édition originale par Marc Haven (Emmanuel Lalande) présentant le sceau de Cagliostro

et on pourrait aussi, avec un peu de malice, ajouter le symbole utilisé par Max Théon :

symbole théon

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Prendre le temps


de face 1

Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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