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Sur les Chemins de la Tradition
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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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28 avril 2021

Rencontre avec un Sage

Il me fut donné, à maintes reprises, de faire des rencontres insolites avec quelques personnes sortant du commun : voici l'un de ces personnages.

Une amie aidait un vieux monsieur pour sa cuisine, son ménage. Souvent elle me disait combien c'était un personnage passionnant et qu'elle aurait aimé que je le connaisse.

L'occasion vint un jour où il décida d'organiser un repas de dimanche avec ses vieux copains du village. On se retrouva donc six ou sept autour dune belle table dressée à l'ancienne, nappe blanche, joli service d'assiettes, de verres et d'argenterie, avec mon amie comme cuisinière et serveuse. La grande salle de séjour était, elle aussi à l'ancienne, on peut dire surannée, avec des tableaux anciens, des vitrines débordantes de livres et de documents, et chose spectaculaire, des piles de dossiers énormes posés en haut de bibliothèques et s'élevant presque jusqu'au plafond !

Ce vieux monsieur était un noble vieillard à la couronne de cheveux blanc tel qu'un homme aimerait devenir, prenant son temps pour réfléchir puis pour parler, et visiblement il était fatigué par l'âge et  un peu dépassé par ses autres convives qui échangeaient sur les potins des autres vieillards du pays et sur des souvenirs quelconques mais importants pour eux.

Il me proposa et demanda à mon amie de nous servir le café sous le grand arbre du jardin, loin des conversations futiles. Mais me direz-vous, qui était-il ? Un très vieux professeur de philosophie ayant enseigné une grande partie de sa vie dans une Université de Paris ! Vous imaginez la sagesse de ses propos. Je lui parlai de mes propres passions, la poésie, la recherche historique, l'architecture sacrée, les religions. Ainsi se passa notre entretien dans ce jardin agréable, puis les autres convives arrivèrent et... notre conversation s'arrêta. Ce grand jardin entourait une superbe maison bourgeoise de trois étages dont il était propriétaire avec ses deux frères dont l'un était grand musicien et concertiste, vivant dans le même village. Jacques, c'était son prénom, occupait quant à lui le rez-de-chaussée de la maison.

L'après-midi passa trop vite, puis je rentrai chez moi. Le lendemain je reçus un coup de téléphone de mon amie qui me dit que notre conversation avait tellement plu au vieux professeur qu'il voulait absolument me revoir, mais tranquillement sans les autres. Et je revins...Il m'expliqua que les piles de dossiers étaient des thèses de philosophie dont il avait supervisé la rédaction et l'exécution, ainsi que d'autres qu'il avait eues à juger à l'Université de Paris.

La conversation continua sur les tableaux accrochés au mur, surtout sur l'un d'entre eux, une Vierge à l'enfant datant vraisemblablement du XVI-XVII ième siècle : il eut un sourire et alla chercher un énorme carton rempli de dossiers et de feuilles écrites de sa main. Car, d'après ses doutes, ce tableau était un original d'un Maitre italien, dont une copie se trouvait au musée de Montpellier ! Et cela venait conforter le commentaire et l'analyse que j'en avais fait à l'instant ! Nous échangeâmes alors longtemps sur le différents indices ...parmi cette grande pièce pleine de trésors.

Puis, dans le jardin, sous l'arbre protecteur,  il me parla de Philosophie, de la Sagesse et insista sur le Sophisme des Philosophes grecs, conversation où je percevais son érudition et aussi, justement, sa sagesse !

Cette double rencontre fut vraiment merveilleuse.

Quelques temps après j'appris que, tombé malade, notamment en raison de son grand âge, il avait été hospitalisé. Et il partit ainsi. Et je réédite cet article ce jour car j'ai entrepris de remercier celles (et ceux) qui m'ont permis de telles rencontres...

Merci Edith...

 

25 avril 2021

Le Soleil et le Vent -suite 3

Ce soir, je suis triste,c’est à toi que je pense,
Je te dis tout cela car je te fais confiance,
Et quand je te revois, j’ai envie de pleurer,
Te prendre dans mes bras et puis de t’embrasser,
Caresser tes cheveux et posséder ta bouche,
Et imprégner mon cœur de ta beauté farouche.
Bien souvent dans ta vie je te vois malheureuse,
Je voudrai te donner le plaisir d’être heureuse
Et pouvoir avec toi vaincre les préjugés
Qui par pure tradition prennent nos libertés.

Le ciel s’assombrit, les nuages peu à peu cachent le soleil, la lumière s’estompe, l’orage gronde.
L’Homme blessé ne comprend pas ce qui arrive, ce qu’il n’a pas voulu, il retrouve sa triste solitude
et ses cris, pleurs du désespoir deviennent sa seule expression.
***
A quoi ça sert  la vie
Quand on ne peut plus vivre ?
A quoi ça sert de vivre
Quand on ne peut plus rire ?
Quand le soleil s’éteint
On ne peut exister.
J’ai peur de mourir
A force de pleurer.
Je suis écorché vif
Et je voudrai crier
Je voudrai crier à tous :
Je vous aime.
Vous ne comprenez  pas
Cachés derrière vos mots,
Derrière vos phrases vides
Qui ne sont que remparts,
Derrière tous vos principes
Et vos philosophies,
Vous ne comprenez rien
Et ne pensez qu’à vous.
Mais vous n’existez pas
Lorsque vous êtes seuls,
Et je n’existe pas
Car je suis toujours seul.
Alors pour cette raison
Un jour partirai.
Et ce sera trop tard
Car vous comprendrez
Qu’à la fin je suis mort
A force d’avoir aimé.

Pleurer parce que l’on a aimé,
Pleurer pour ceux que l’on a aimés,
Pleurer pour ceux que l’on aime encore,
Pleurer pour qui on a donné son cœur.
Mais mon cœur s’est perdu en route !
Ils ne l’ont jamais reçu !
Et mon cœur est revenu
Avec une belle étiquette :
“ Parti sans laisser d’adresse “
Car ils n’ont jamais compris
Que je leur en faisais cadeau.
***
Alors, tout est souffrance, tout est obscurité. L’Homme doit aller au plus profond de son obscurité,
il va connaître des prisons de toutes sortes qui vont contraindre sa chair, son âme et son esprit, il va visiter ces prisons. Un jour il en aura assez supporté, ce sera la révolte, la colère face aux mensonges, face aux injustices qu’il découvre et dont il est l’objet.

coeur3



18 avril 2021

Il y en a eu 6 mais 4 ont disparu...

 

6 prénoms auxquels il faut  ajouter quelques autres, mais c'était purement charnel...

 

17 avril 2021

Continuons notre voyage : le soleil et le vent -suite 2

Un rayon de soleil, ça réchauffe le cœur,
Un rayon de soleil, ça arrête les pleurs,
Mais il faut le trouver ce rayon merveilleux
Qui combat ma tristesse et qui me rend heureux.
Ce peut être un regard, un sourire, un visage,
Ce peut être un enfant, un rire, un paysage,
Un moment de tendresse, un geste ou un mot doux.
Un rayon de soleil, c’est simple et c’est beaucoup.
Il peut donner la joie, l’amitié, la tendresse,
Il combat la colère, la peur et la faiblesse.
Un rayon de soleil, ça peut sauver la vie,
Il vient d’un camarade, d’un frère ou d’une amie.
Mais celui qui le donne souvent ne le sait pas,
Il passe son chemin et ne me comprend pas.
Un rayon de soleil, c’est simple et c’est beaucoup,
Son domaine est la vie, son domaine est partout.
Il donne la lumière qui réchauffe et rassure,
Il brise les barrières et fait tomber les murs,
Un rayon de soleil, c’est simple et c’est beaucoup.


Ce rayon de soleil, parfois le fruit de rencontres éphémères, de rencontres fugaces et passagères, s’éteint bien souvent, se retire sur la pointe des pieds, comme un passager clandestin qui a peur d’être pris en faute, et cela malgré les désirs ardents de l’Homme qui s’aperçoit alors qu’il n’est pas le maitre de la décision des autres. Ce soleil disparait comme dans une éclipse mais ne réapparait pas ensuite, l’Homme devrait comprendre alors que ce n’était que le fruit de ses illusions, de ses désirs personnels, et alors, la nuit vient de nouveau l’envelopper avec toute sa froideur et son obscurité, et il continue alors sa quête d’un feu qui ne s’éteindrait jamais.

Toi que j’ai croisée un jour,
Nos yeux se sont parlés,
Ont dit des mots d’Amour.
J’ai aimé ta beauté,
Ta fraicheur innocente,
Ou peut-être ton rire,
Ton allure insouciante.
Mes yeux t’ont fait rougir ?
Quand je t’ai regardée
J’aurais voulu te dire
De ne pas te sauver.
Hélas, il est trop tard
Et tu m’as oublié.
Mais moi je n’oublie pas
Cet instant de bonheur
Car j’ai gardé pour toi
Une part de mon cœur.
Te rappelles tu de moi ?
Tu sais, c’était hier.
Je me souviens de toi
Dans ma dernière prière.

***
L’être humain poursuit sa quête du Graal d’Amour, homme à la recherche de son Antinéa ou de son Yseult, femme à la recherche de son Tristan,  ils rêvent, pris dans le tourbillon enivrant d’un voyage parmi les sons, les couleurs et les mouvements. Capturés par cette magie et inconscients de ses dangers, ils croient
avoir trouvé la satisfaction de leurs désirs. Et c’est ainsi que l’Homme devient poète, l’Amour lui souffle des mots et une musique qui comblent ses fantasmes personnels.

Oui, je rêve de toi,
Te tenir dans mes bras,
Embrasser tes cheveux,
Etre enfin heureux.
Ta joue contre ma joue
Et ta main dans ma main,
On dirait des mots doux
Ou on ne dirait rien.
J’écouterai le bonheur
De posséder ton cœur.
Tes lèvres en un baiser
Me feraient frissonner.
J’essayerai alors
Des mots, des mots d’amour
Et aimerai ton corps
Jusqu’à la fin des jours.
***
J’ai envie de te faire la cour
Et te dévoiler mon amour.
Oui, je serais le ménestrel
Qui chanterait la tourterelle.
Je te parlerai des roses,
Et puis, je te dirais, si j’ose,
Pour voir le soleil de tes yeux,
Que moi aussi, je suis heureux.
J’ai envie de te faire la cour
Et je serais le troubadour
Qui chanterait les oiseaux blancs
Qui traversent les océans.
Je te parlerais des fleurs
Qui renaissent dès l’aurore.
Je chanterais la tendresse
Mais cela rime avec tristesse
Je ne peux te dire une fois encore
Mille fois merci du fond du cœur.


Et là il faut arrêter le film, figer l’image : toi qui les regardes, regarde les comme ils sont heureux,
l’homme a trouvé la femme, la femme a trouvé l’homme, comme les écritures, comme les dogmes le veulent, comme le veut la loi, comme le veulent les traditions. Vont-ils convoler en justes noces et avoir beaucoup d’enfants ? Normalement oui. Dans ce cas, bonsoir et merci d’être venu.
Mais le créateur, maitre de leur destinée en a voulu autrement, il lui déplait qu’ils soient heureux conformément aux normes. Et d’ailleurs, quelles sont ces normes ? Par qui ont-elles été dictées ?
Bien souvent, l’homme ou la femme ne suivent pas ces fameuses et fumeuses normes, au grand dam de la famille, de la société qui veut les exclure, les rejeter car, alors, ils font peur. Et ceux qui veulent les exclure oublient bien souvent que eux-mêmes ont enfreint ces règles et que eux-mêmes ils ont eu à en pâtir.
L’homme et la femme ne sont pas maîtres du jeu et manquent d’atout cœur, des évènements, des rencontres peuvent survenir qui vont modifier leur conduite et par là leur destin.

10 avril 2021

Pour vous reposer le corps et l'esprit

J'ai publié en colonne de droite de nombreuses photos de voyages et de visites touristiques : j'ai replongé dans mes archives uniquement pour vous proposer des lieux de repos...

Je vous suggère de choisir l'un des lieux (vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir) et de vous y poser calmement ...

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9 avril 2021

Souvenir d'un été caniculaire

L'été fut chaud

(écrit en octobre 2003)

joconde

Cet été, quand j’errais dans les rues de Paris,

Je fus comme les autres bientôt comme un rôti.

Dans les couloirs du Louvre je me réfugiai

Pour pouvoir profiter de l’air climatisé.

Le hasard me guida devant Dame Joconde

Qui, comme d’habitude, attirait un grand monde.

Le peuple émerveillé la regardait, béat,

Moi, je l’imaginais me montrant ses appas

Soudain, en un éclair, la foule disparut :

Un étrange frisson alors me parcourut.

Je me retrouvai seul devant cette beauté

Et ressentis alors le temps comme arrêté.

Je crus à cet instant l’entendre soupirer,

Aussi près du tableau doucement j’approchai,

Elle murmura alors : oh, mon Léonardo !

Je me dis : elle se trompe, me prend pour Caprio,

Elle confond le Louvre avec le Titanic,

Evacuons en douce et surtout sans panique !

Elle me fait un clin d’oeil et son plus beau sourire,

Regarde à droite, à gauche, et descend du tableau,

Puis me prend par le bras : viens mon Léonardo.

Et nous voilà partis, bras-dessus, bras-dessous,

En franchissant les portes, elle me fait des bisous

Et les gardiens émus nous regardent sortir.

Après un hamburger avalé chez Mac Do

Nous prenons une chambre à l’Hotel du Lido.

Pendant de longues heures alors Mona m’usa,

C’est ainsi que j’appris à faire des entrechats.

Nous partîmes en balade dans la France profonde,

Au hasard des chemins d’une humeur vagabonde.

Pendant des jours entiers elle m’expliqua sa vie

Et comment elle devint l’égérie de Vinci

Rencontré débauché une nuit sur le Po

Alors qu’il lutinait de jeunes matelots.

Certains même firent croire qu’elle n’était pas femme

Et qu’elle était Monsieur et aussi croque-madame

Il l’embaucha aussi à être son Saint Jean

Mais faire ce tableau lui dura très longtemps :

Quand il disait : souris, elle grimpait sur la table.

Quand il éternuait, elle était charitable :

Elle dégrafait sa robe en disant : à vos souhaits

Et se retrouvant nue, elle le dévergondait.

Des avis de recherches recouvraient tous les murs

Pour retrouver la belle partie dans la nature.

On soupçonna les profs et les intermittents,

On alla au Larzac voir les manifestants,

Des vieillards dans leurs lits furent interrogés,

On surveilla les Corses et tous les immigrés.

Après une dernière nuit d’étreintes amoureuses,

Mona rentra au Louvre toujours aussi radieuse.

Avec tous les ministres on fit un vin d’honneur,

Et la France du bas retrouva le Bonheur.

Elle fut interwievée à la télévision

Qui lui organisa un jour de Monathon.

Et si pour vous ce soir je fais le mirliton,

C’est bien parce que depuis j’ai perdu la raison,

Et que je fais des vers qui n’ont ni queue ni tête,

Ayant perdu l’amour de cette femme parfaite.

Et dans les rues de Lyon je déclame ces vers

En espèrant draguer la Dame de Fourvière.

 

Gérard-Antoine Demon

(présenté au Salon des Poètes de Lyon)

 

 

7 avril 2021

Le Soleil et le Vent -suite 1

Tu as les yeux pleins de soleil,
Tu vis.
Tu me redonnes vie.
Tes cheveux qui volent dans le vent
Te couronnent d’une auréole,
Tu es femme, es-tu la Femme ?
Tu es étoile dans ma nuit,
Tu le sais : je te l’ai dit.
Quand je te regarde vivre,
Je suis heureux, beau et parfait,
Ta peau si douce me frissonne,
Ta bouche, ton sexe sont des fleurs
Qui s’ouvrent à la lumière du monde.
Sur tes cheveux tant caressés,
Tant embrassés, où j’ai pleuré
Mon amour pour toi,
Où j’ai pleuré ce présent
Qui est déjà passé,
Tu es femme : j’aurai voulu naitre de toi,
Je pourrais renaitre par toi.
Si mon chemin s’éloigne du tien
Je garderai toujours l’espoir
De te retrouver un jour
Et de pouvoir alors te dire
Combien je t’ai aimée
Combien j’aurai voulu être avec toi
Et avec toi ne former qu’un.


Et, malgré l’Amour qui peut l’ensoleiller, l’Homme ne prend jamais la couleur la couleur dorée
du métal pur et précieux. Eternel assoiffé, il recherche toujours, toujours plus, toujours ailleurs, même s’il ne veut pas le reconnaitre, pour noyer cette peur qui le tiraille, qui le tient au ventre, cette peur de la solitude qui le menace à chaque instant. Nu face à l’éternité, il recherche une parcelle, même infime, de soleil. Il la recherche beaucoup pour lui-même et quand il la recherche déjà un peu pour les autres, un pas est déjà franchi.

2 avril 2021

Pour le plaisir : le Soleil et le Vent

Il y a bien longtemps, presque dans une autre vie j'ai conçu un ensemble poétique en vue d'en faire un spectacle avec scènographie, mise en sons et lumières, et différents artistes : comédiens, musiciens, danseurs. En son temps j'ai déposé l'ensemble aux archives SCALA, mais je ne donnai pas suite à mon projet.

J'en ai publié de nombreux extraits sur mon blog de poésie maintenant en repos pour privilégier le présent blog. Si cela plait à mes lecteurs, petit à petit je réintégrerai les extraits proposés ici.

Et voici donc le début de ce voyage :

EN EXERGUE

Tout début est une fin en soi....

Te souviens-tu de cette nuit que nous avons passée au cœur de la Provence, au pied du Moulin de Daudet ?
Les flots du Mistral déchainé soufflaient par rafales ; le ciel noir, percé d’étoiles brillantes comme des diamants, nous entourait en un globe infini, les oliviers, les cyprès et les pins ployaient et gémissaient sous la torture du vent.
Cette nuit-là, nous étions heureux, nous étions seuls au monde,  nus comme des nouveau-nés au milieu de cette nature qui nous cernait en frémissant. Nous aimions cette nature, faisant corps avec elle, nous nous aimions...
Quand vint le jour, tu me demandas d’aller voir le lever du soleil, au bord de la mer.
Ce fut une course contre la montre : lorsque nous arrivâmes sur la plage, l’énorme boule de feu émergeait déjà à l’horizon, naissant de la mer. Tout était beau, les vagues scintillantes prenaient leur course au loin pour venir avec force mourir à nos pieds, baignant l’immense tapis de  sable clair, nous étions seuls au monde, auréolés par l’éclat du soleil et bousculés par le vent.
Je t’ai dit alors : “tu vois, ici, c’est cela, le soleil et le vent”-*-. Tu m’as répondu : “quel beau titre de livre !”.
J’ai écrit ton prénom sur le sable, mais, bien vite, il a disparu, gommé par les vagues, emporté par les flots, je n’ai pas compris alors que c’était un symbole car nous n’existions pas face à cette éternité.
Le soleil et le vent, un jour, peut-être, j’écrirai ce livre, j’ai tant de choses à dire...



Ecartelé par les désirs d’Amours chimériques,
L’Homme suit son chemin tel une feuille sur l’eau.
Pour lui, c’est une voluptueuse errance
Où il s’égare confortablement.
Mais il traine sa désespérance
Dans un non-bonheur permanent,
Attendant toujours l’éclatement
Des cellules d’un Amour déraisonné.
Universellement seul,
Dans l’obscurité de sa conscience,
Il recherche à être Dieu.
Même si quelques parcelles de lumière
Viennent à l’illuminer quelquefois,
Son errance continue dans sa quête vers la source,
Dans son chemin vers l’absolu.
Et quand il rouvre le placard de ses habitudes
Et se regarde dans la glace,
Il a peur : car l’Homme est nu.



Elle était nue, allongée sur le sable chaud,
Son corps sur la plage était resplendissant,
A ses pieds les vagues se brisaient en rouleaux.
Ses courbes féminines caressées par le vent
S’offraient en leur beauté aux rayons du soleil.
Et moi j’étais soleil,
Et moi j’étais le vent.
Et je la réchauffais tout en la caressant.
Elle semblait dormir en un repos profond :
Elle ne dormait pas car elle m’attendait,
Et moi, tout autour d’elle, je murmurais son nom,
Lui donnant la chaleur qu’elle me demandait.
Car j’étais le soleil,
J’étais aussi le vent.
Avec grande passion elle s’offrait à moi en fleur épanouie
Je l’entendais gémir et pleurer de bonheur,
De grands frissons d’amour parcouraient tout son corps
Nous n’étions qu’un seul être en parfaite harmonie,
Et nous étions le jour, et nous étions la nuit,
Et nous étions soleil, Et nous étions le vent.


-*- et aujourd'hui 25 mai 2021 (!) je découvre avec surprise dans une émission de télévision que cette expression le soleil et le vent figurait dès 1963 dans les paroles de "pour moi la vie va commencer" chanson du film "d'où viens-tu Johnny"...

un hommage inattendu au grand Johnny Halliday !

Gérard-Antoine Demon

(j'ai créé la catégorie le Soleil et le Vent où vous pourrez trouver, par la suite, mes autres textes poétiques)


 

 

Prendre le temps


de face 1

Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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  • J'aurai pu classer ce blog en Religions ou Esotérisme mais ils ne me conviennent pas, alors je l'ai posé en inclassable. Car mon propos est de parler de la Tradition, voie de Sagesse, c'est-à-dire des recherches et des réflexions sur toutes les croyances.
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