Un hotel à l'Arbresle (à vendre)
Et si vous voulez investir à l'Arbresle (en dehors du clos Landar) c'est le moment : l'Hotel en question, mal entretenu depuis de nombreuses années, est mis en vente. Mais personne ne s'en soucie, préférant les légendes officielles...et n'ayant jamais eu l'idée de chercher plus, comme sur ce blog...
(agence Laforêt/04.78.35.05.81)
Extrait du livre signé Marie Emmanuel Lalande (Olga Lalande, veuve Marshall, née Chestakow, dont nous reparlerons) publié en juillet 1948 sous le titre : Lumière blanche, évocations d'un passé.
...Actuellement, après la répercussion que vient d'avoir un livre tout à fait erroné, je vais essayer de l'écrire. J'ai vainement essayé de m'entendre avec l'auteur du livre mentionné, de lui faire voir la possibilité de réparer, d'atténuer au moins le mal qu'il a fait à ses lecteurs, et à lui-même et je n'ai plus rien à attendre de ce côté-là...Tel fut Philippe, guérisseur de Lyon. Est-il besoin après tout ce qui précède de réfuter encore page par page les différents chapitres du livre signé : Dr. L.Weber-Bauler ?...
En effet, elle a écrit et publié cet ouvrage pour venir défendre la mémoire de Nizier-Anthèlme Philippe à la suite de la publication du livre Philippe guérisseur de Lyon à la Cour de Nicolas II par Léon Weber-Bauler (La Baconnière 1944). Lumière blanche reprend d'ailleurs plusieurs passages de l'article qu'elle avait publié en 1935 dans la revue l'Astrosophie, déjà à la suite de parution d'article de journaux.
Léon Weber-Bauler est né en 1870, mort le 1er février 1956 à Kostroma en Russie, et fut médecin officiel à la Société des Nations de Genève, et le livre fut édité pour la première fois en 1943 en Suisse. Il nous avertit dès la préface :
Ce livre n'est pas un livre d'histoire, ni tout à fait une histoire romancée.
A part quelques comparses épisodiques, la plupart des personnages de ce récit ont existé, quelques uns vivent encore. Presque tous les évènements qui se dérouleront devant le lecteur sont réels : ils ont été tirés soit de sources documentaires, soit des relations verbales de témoins oculaires. Plusieurs dialogues sont transcrits d'après ces documents ou ces relations, d'autres transposés.
Néanmoins, l'hypothèse, la fantaisie, l'imagination n'ont pas été étrangères à la trame épisodique de l'ouvrage, d'où un scrupule dont l'auteur tient à se dégager.
(édition originale dont je possède un exemplaire)
Et justement, comme le précise l'auteur, ce livre est un savant mélange de faits exacts et de fiction ! En voici un exemple, il écrit en parlant de madame Hofer, la femme du commandant du Palais, cette dernière ayant été missionnée par l'entourage de l'Impératrice-mère, plus exactement à Lyon et à l'Arbresle pour enquêter sur le guérisseur Philippe. Son mari, le général Hofer occupe donc la plus haute fonction de la Cour du Tsar, mais il faut souligner qu'il était très lié avec Ratchkovsky le chef de la police russe en France et qui devint l'ennemi personnel du duo Papus/Philippe.
...à la petite gare, elle s'enquiert de Philippe. Monsieur Vachod ? Bien entendu que nous le connaissons ; il est arrivé ce matin. Allez à l'Hotel du Lion d'or, c'est là qu'il remise. Au lion d'or on lui dit que le cabriolet est en place, mais qu'on a pas vu Monsieur Vachod de la journée. et sa propriété c'est loin ? Ah oui il faut une bonne heure pour s'y rendre (erreur : il ne faut même pas une demie-heure).Et bien j'y vais...quand clop, clop clop : le cliquetis régulier d'un cheval au trot, les feux de deux falots...Maréchale, c'est toi ? Philippe ! Allons monte : je savais que tu étais là...
Nous découvrons là un élément que personne ne semble connaître ou se soucier : car l'hotel du Lion d'or existait bien à l'Arbresle et on en a toujours la preuve formelle, il se trouve dans la rue qui justement relie la gare à la colline des Collonges où se trouve le Clos de la famille Landar et il servait de remise à voitures. (4 rue Charles de Gaulle)
Ajout culturel : le docteur Weber-Bauler épousa Maria Yakountchikova, très célèbre artiste-peintre russe (qui, entre autres triompha dans le pavillon de Russie lors de l'exposition universelle de Paris en 1900), qui était en relations avec la totalité du monde artistique russe (aussi bien dans son pays, qu'en Suisse ou à Paris) http://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Yakountchikova pour laquelle existe un site spécifique : http://yakunchikova.com/index.html. Personnellement j'adore son travail. Peut-être est ce grâce à ces relations que le livre du docteur fut illustré par Théodore Stravinsky le fils du célèbre musicien et qui fut lui aussi un peintre éminemment reconnu.
De même que pour tous les articles, la lecture des commentaires est fortement instructive.