Sur le Chemin
Le Chemin est long car tu dois suivre plusieurs étapes, me disait un Sage.
D'abord, tu vois une montagne au loin.
Puis tu prends le Chemin pour l'approcher.
Puis tu arrives au pied de cette montagne.
Puis tu gravis les pentes de la montagne.
Puis tu arrives au sommet.
Et enfin, tu ES la montagne...
l'llustration de cet article est un tableau de Nicholas Roerich intitulé Himalaya
pour voir ses autres oeuvres et le site de la Fondation du Roerich Museum :
et bien entendu lire les commentaires...pour retrouver la raison des tags
Souvenirs de voyages...
Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l'ouvrage de textes poétiques illustré Plein Soleil que nous avons produit en trio avec Edith Comi et Gérard Jacquet en 1984 et dernièrement :
http://www.verlatradition.fr/archives/2017/09/21/35694835.html
Je vous présente aujourd'hui l'un des textes de Edith Comi :
J'ai beaucoup voyagé
dans mes rêves et la réalité.
J'ai connu des paysages si beaux
que j'aurais aimé y rester pour rêver,
contempler cette richesse,
dans cet univers infini,
ces montagnes si élevées,
cette mer si profonde,
ces prés couverts de fleurs sauvages,
ces routes sans fin.
Je me sens si petite,
au pied de cette montagne,
perdue dans cet océan,
au milieu des champs.
J'ai connu bien des gens, des amis,
que j'ai tant aimés,
tout le long de mes rêves et de ma réalité.
Que sont ils devenus ?
Ils parcourent, eux aussi,
ces chemins mystérieux.
Tout le long de mes rêves et de ma réalité,
mes yeux m'aident à voir, à regarder,
mes oreilles à entendre, à écouter,
mon coeur à battre et à aimer.
Certitudes ou illusions ? parce que je ne le dirai jamais assez...
J'ai déjà abordé et développé ce sujet dans une chronique précédente que je vous conseille de relire : http://verlatradition.canalblog.com/archives/2012/06/22/24552739.html
Je suis fort marri de constater encore et toujours que tant de personnes ne vivent que pour ou par leurs certitudes. Et cela dans tous les domaines, en groupes ou individuellement, que ce soit dans la vie publique, sociale, politique, économique, mais aussi dans la sphère privée dans leurs croyances, leurs relations, leurs vies personnelles, et jusqu'à leur intimité.
Problèmes d'égo ? Pas forcément, car cela peut être à cause d'idées qui leur ont été suggérées, parfois dictées, imposées (dans ce cas elles peuvent être victimes) cela peut être parce qu'il en a toujours été ainsi et qu'il n'y a pas de raison que cela change. Mais, aussi, cela peut venir de leur libre-arbitre, de véritables plans que les personnes peuvent établir et qu'elles persistent à suivre, parfois en dépit de l'évidence.
Et quand il apparaît, dans tous les cas, que la vérité est autre, les conséquences sont plus ou moins importantes, mais aussi parfois catastrophiques. Et il est souvent trop tard. Quelqu'un peut essayer de les aider à réfléchir, mais le libre-arbitre de chacun est sacré et on ne peut le violer ; leur laisser vivre leurs expériences ? Quoique, parfois, ne pas intervenir peut être synonyme de non-assistance à personne en danger.
Il existe en Inde la notion, d'ailleurs fort complexe, de Maya, notion qui a plusieurs sens (voir le lien fort intéressant et instructif http://fr.wikipedia.org/wiki/Maya_(sanskrit) ) ; je retiendrai ici celle de la philosophie des Védas : l'illusion du monde physique que nous considérons comme une réalité, la différence entre la vérité absolue et la vérité de l'apparence.
Et justement les personnes vivant par et pour leurs certitudes ne voient que l'apparence et non cette réalité, ce qui pose les problèmes déjà évoqués et fait leurs malheurs.
(les commentaires sont ceux de la première publication...)
J'ai aussi écrit pour les enfants
Une fois, dans un cirque, il y avait un dompteur
Qui des bêtes féroces n'avait jamais eu peur.
Tous les soirs à la fin de son grand numéro
Dans la gueule du lion qui était le plus gros
Il y mettait la tête en toute confiance :
Le public effrayé regardait en silence.
Par un grand soir d'hiver, le gros lion s'enrhuma
Au cours du numéro soudain éternua...
Et d'un seul coup de dent croqua le malheureux !
Moralité :
Les lions enrhumés sont les plus dangereux...
Le soleil et le vent
Dans les années 90, j'ai écrit le texte d'un spectacle poétique, mélange de fiction et de réalité personnelles, je vous en ai présenté le début dans : http://www.verlatradition.fr/archives/2017/03/17/35059572.html
Aujourd'hui, en voici le final :
Transformé par cette alchimie des ténèbres à la lumière grâce à une prise de conscience de tout ce qui l’entoure, l’Homme apprend un peu plus qui il est. Bien sûr, il ne sait toujours pas d’où il vient et où il va, mais les germes qui sont en lui commencent à pousser et à produire leurs effets bénéfiques. Par l’oubli de son moi il peut revivre les mêmes amours mais, cette fois dans le partage total avec les autres, avec l’autre, dans une pleine communion qui peut aller jusqu’à la transcendance.
D’abord, je t’aurai prise par la main, ou alors par l’épaule. Tu aurais semblée réticente, car tu n’aurais su que faire. Je me serai approché de toi, j’aurai posé ma tête sur cette épaule, tu te serais mise à trembler, moi aussi peut-être. A moins que ce ne soit toi qui aies fait le premier geste. D’une tendre caresse de la main sur tes cheveux, j’aurai rapproché ta tête contre la mienne. Et nous serions restés comme cela, longtemps, sans bouger. En même temps, je crois, on se serait aperçu que l’autre pleurait. Je t’aurai dit, à moins que ce ne soit toi, “ je te demande pardon “. Tu m’aurais répondu, à moins que ce ne soit moi “ moi aussi “. Toujours tendrement, lentement, j’aurai continuer à caresser ton visage, très délicatement, comme on effleure les pétales d’une rose, dessinant les contours d’un trait de plume, j’aurai essuyé tes larmes. A ce moment, tes mains se seraient rejointes dans mon cou. Et alors, mes lèvres, près des tiennes, auraient murmuré “ je t’aime Tu aurais murmuré “ je t’aime “.Et nous nous serions embrassés , passionnément, à la folie et nos corps se seraient reconnus et retrouvés, communiant dans la même explosion atomique.
Pour chacun d’entre nous, l’Amour a un prénom,
Que ce soit une fille, que ce soit un garçon,
On a toujours quelqu’un dans quelque coin du cœur.
Chacun pour ce prénom désire le bonheur.
Rester un moment dans les bras de l’être aimé,
Et de ces courts instants faire une éternité.
Des larmes de tendresse couleraient sur nos joues
De nos corps enlacés on formerait un tout.
Et puis...
Cueillir sa bouche en fleur épanouie
Pour en caresser les pétales,
Prendre avec douceur la rosée de ses lèvres
Pour savourer son goût de framboise fragile,
Sentir son corps vibrant
Au parfum de pervenche
Effleurer sa peau tendre
De fruit plein de soleil.
Et puis...
Faire un feu d’artifice
De mots et de tendresse,
Aimer en rose, en vert, en bleu,
Aimer de toutes les couleurs,
Aimer à en être arc-en-ciel,
Eclater son amour en un million d’étoiles,
Etre riche de milliers de secondes-bonheur
Illuminés par tant et tant d’années-lumière
Que l’on devient soleil
Qui brûle en un éclair
Et puis...
Vous ne comprenez pas ce qu’est un amour fou
Vous ne savez même plus ce que veux dire
Je t’aime.
Quand la vie et la mort n’existent même plus.
Quand l’Amour brûle tout
Ce que l’on a été.
Quand l’Amour détruit
Et donne l’éternité.
Quand on n’existe plus,
Etant devenu l’autre,
Et que l’on forme un tout
Soleil de l’Univers qui ne s’éteindra pas.
Quand on retrouve enfin la pureté du cristal,
Et inondant d’Amour,
Eclatant de bonheur,
Alors tout est possible.
Et puis...
Lorsque enfin réunis...
Mais il se fait trop tard...
Je vous dis bonne nuit...
Un texte sur les pauvres Chevaliers du Christ (réédition avec annotation)
Et maintenant...
et maintenant
toi
frère en humanité
frère en Christ
si tu désires oeuvrer en compagnie d'hommes
sincères
mais imparfaits
viens avec nous
si tu recherches les peines journalières
la souffrance constante
viens avec nous
si tu ne redoutes point les échecs
viens avec nous
si tu veux entendre l'appel lancinant
des perfides tentations
viens avec nous
si tu veux connaitre le doute
parfois
le désespoir
viens avec nous
si tu veux bien ne pas toujours contempler les étoiles
si tu veux regarder à tes pieds les misères de ce monde
viens avec nous
si tu veux défendre la veuve
protéger l'orphelin
viens avec nous
si tu veux lutter pour et avec les opprimés
viens avec nous
si tu veux abandonner tes métaux au vestiaire
rejeter le vieil homme
oublier ton érudition
ta science
ton initiation
ton ignorance
viens avec nous
si tu veux que soit remise en cause
le lendemain
la révélation de la veille
viens avec nous
si tu veux endosser l'habit de noces
qui te fait pareil aux autres
tes frères
qui que tu sois
d'où que tu arrives
viens avec nous
et si tu veux offrir jusqu'à ton dernier centime
jusqu'à ta dernière heure
jusqu'à ton dernier souffle
ton ultime regard
si tu veux tout donner
tout abandonner
pour le service de l'Homme
ton prochain
en servant l'Homme spirituel
le Christ
alors
n'hésite pas
cherche nous
nous les pauvres chevaliers du Christ
champions des causes perdues.
Peronnik
remarque importante : j'ai retrouvé ce texte dans mes archives personnelles collectées vers 1980 pour une étude historique du Beaujolais, je l'ai choisi pour le sujet abordé concernant l'état d'esprit des Chevaliers et non pas pour l'appartenance de son auteur à une résurgence templière que j'ignorais alors.(voir information en commentaire)
et puis...réintégration de deux de mes commentaires...
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Ce texte a toute une histoire et correspond à la résurgence templière venue de l'entourage du Maréchal Lyautey au Maroc, la chaine de Anne (que je n'appellerai pas autrement), dont d'importants travaux de réflexion furent menés par l'alchimiste Jacques Breyer dans la tour des Béatitudes du château d'Arginy (voir photos sur ce blog) dans le Rhône. On peut encore voir la tombe, un menhir de granit rouge du dernier GM, Maxime de Roquemaure, dans un petit village beaujolais. Cela a donné lieu à de nombreuses légendes modernes.
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Précision quant à la chaine d'Anne : Don Carlos Mas y Aranda fut assassiné en Algérie à Oran en 1878 par un Jésuite fanatique. Détenteur d'une filiation templière dite de la Caverne espagnole, il transmit cette filiation sur son lit de mort à Anne, née à Mascara (sa fille ?). Cette dernière par mariage devint Anne Montjo-Héry bien plus tard héroïne de la Résistance, Maxime de Roquemaure était l'un de ses proches et perpétua cette filiation templière. (Daniel Réju)